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vendredi 27 juillet 2001
L’Affaire Danone

Chronique d’un désastre annoncé

par Marc Laimé
 

Contrairement aux apparences l’entreprise Danone a parfaitement géré la crise qu’elle a affronté durant plusieurs mois. En butte à l’opprobre, menacée de boycott, stigmatisée par le ban et l’arrière-ban des pourfendeurs des « licenciements boursiers », la multinationale dirigée par Frank Riboud a méticuleusement planifié une stratégie de communication offensive, qui devait être couronnée de succès. Il convient d’emblée de souligner combien elle y a été puissamment aidée par l’insondable bêtise de ses opposants.

Dès le mois de janvier dernier l’entreprise, qui jouit d’une réputation bien établie de « laboratoire social exemplaire », au demeurant pas totalement usurpée si l’on prend le temps de scruter celles de ses concurrentes, annonce qu’elle va procéder à des licenciements en France et en Europe.

L’annonce peut être interprétée comme un ballon d’essai, à deux mois des élections municipales, et dans un contexte économique qui va se dégrader sensiblement. Manière de prendre date, de tester les résistances qui vont se faire jour, et de confier en temps et en heure et à qui de droit la gestion dynamique de ces agaçantes péripéties...

Nul machiavélisme ou cynisme particulier, mais la mise en oeuvre d’une stratégie qui annonce une nouvelle ère de la communication d’entreprise et des relations sociales. Danone entretient depuis des lustres d’excellentes relations avec le parti socialiste et la majorité des grands medias français. L’entreprise a accueilli en son sein à de multiples reprises quelques excellences roses malencontreusement frappées du syndrôme de la traversée du désert, et compte au rang des grands annonceurs français.

Les municipales passées, le « climat social » s’alourdit : Mark & Spencers, Moulinex, déboires du baron Seillière, la « lutte des classes », revue et corrigée par les medias, est réputée enflammer soudain l’hexagone. C’est le moment que choisit un magazine très branché, TechniKart, pour réaliser un coup. Un numéro consacré à la dictature des marques avec en couverture le fameux swoosh de Nike qui foudroie une personne (reprenant la signalétique des publicités pour Kookaï), et qui prétend pourfendre l’emprise de la réclame, tout en offrant en page 2 une publicité pour les lunettes Prada, puis en pages 4 et 5 une publicité pour un short...Nike [1].

Ceci à l’occasion de la sortie de la traduction française de l’ouvrage d’une jeune journaliste canadienne, qui cloue la propagande contemporaine au pilori et analayse les nouvelles formes de militantismes, notamment sur Internet, contre les multinationales [2]. Des journalistes de TechniKart© réalisent un reportage dans les usines de Calais et de Ris-Orangis de Danone, dont les salariés, promis au licenciement, appellent au boycott des produits Danone. Nike, Shell, McDonald’s, pourquoi pas Danone ?

Tout va dès lors s’enchaîner très vite. L’animateur du site Internet de Technikart©, Olivier Malnuit, crée donc au début du mois d’avril 2001 un site appelant au boycott de Danone, avec un détournement du logo de la marque [3]. Accueil enthousiaste des medias et de tous les pourfendeurs de la mondialisation et des « licenciements boursiers ». L’occasion est trop belle. Haro sur le Grand Capital ! (Le site, une fois hébergé par le Réseau Voltaire recevra 98 117 visiteurs, les témoignages de plus de 8 205 internautes, et recueillera la signature de 11 420 consommateurs appelant au boycott).

Le rouleau compresseur médiatique s’est mis en branle. Tout ce que l’hexagone compte de groupuscules, en ligne et hors ligne pour les ploucs attardés, crie haro sur le yaourt. Il aura suffi qu’un énergumène, petite main de l’un des organes les plus « bos-bos » de la capitale, bricole à la va-vite un site indigent pour que des nuées de conspirateurs netoïdes se démènent à qui mieux pour « détourner » le logo de la multinationale, en deux coups de logiciel et trois grafittis vengeurs [4]. On notera que la réflexion politico-stratégique des susdits peine à se hausser au-dessus du bidouillage de l’oriflamme de l’ennemi abhoré. Ce qui suffirait à s’inquiéter pour ce qui va s’ensuivre.

Fort alléchés par l’odeur de scandale, un premier cercle de plumitifs de toutes obédiences, dont le plan de carrière repose sur leur capacité à exciper auprès de leurs hiérarchies de leurs contacts privilégiés avec la mouvance anti-impérialiste en ligne, se démène auprès des quinquagénaires qui réfrènent généralement leurs ardeurs imbéciles, aux fins de répandre l’horrifique nouvelle : l’avenir de l’humanité, le bien commun, la démocratie, sont menacées par les menées infâmes de l’odieux marchand de yaourts, qui menace le jeune croisé branchouille. Et ses désormais innombrables clones en ligne qui redoublent d’activité, à mesure que la fièvre monte à El Pao.

Un second cercle de plumitifs plus chenus, et autres zombies de la petite lucarne, qui ne consentiraient pour rien au monde depuis des lustres à se commettre avec la racaille qui prétend contester le « cercle de la raison », ne s’en résout pas moins à commettre des commentaires nécessairement affligeants de niaiserie, et qui abondent en approximations de toute nature sur notre fameuse affaire. Rien à objecter au demeurant, c’est exactement pour cet office qu’ils sont rétribués. Très grassement le plus souvent, ce qui suffirait à établir que le monde est injuste.

Déjà le bon public, autrement dit tout le monde sauf vous et moi, qui représentons quelques milliers d’huluberlus, n’y comprend absolument plus rien. Mais ce n’est pas à ce genre de détail incongru que s’arrêtent généralement les pourfendeurs du capital mondialisé que nous sommes !

A ce stade il est bien sur absolument inévitable que les porte-paroles autorisés des divers partis politiques qui ont toutes les (mauvaises et totalement fallacieuses) raisons de mettre en scène un bref instant de supposée fâcherie avec Matignon commencent à grimper au rideau. Ca ne mange pas de pain, çà entretient la forme, et ça servira pour appuyer la négociation d’un siège ou de toute autre prébende.

Nous serions Danone, c’est dire si dès cet instant nous nous serions frottés les mains !

Et de fait, très vite, Danone contre-attaque, assigne en référé Olivier Malnuit, lui réclamant 100 000 francs pour le préjudice causé, 500 000 francs de frais de publication judiciaire, ceci sous menace d’une astreinte de 1 million de francs par jour, si le site poursuivait son activité après avoir été condamné.

Dès ce moment la partie est jouée. L’affaire connaît un considérable succès médiatique. Le ban et l’arrière-ban des défenseurs patentés de la « liberté d’expression » sur Internet se mobilisent. Mais Olivier Malnuit, animateur du site attaqué, va céder très rapidement devant les menaces proférées par Danone. Il est vrai que les entreprises 7Ways et ELB Multimania qui hébergeaient le site de notre homme en ont très vite coupé l’accès, en reconnaissant que : « On a des gros clients, on ne peut pas se permettre de se les mettre à dos. » [5]

Ensuite, et très vite toujours, essentiel la vitesse dans ce genre de choses, c’est le réseau Voltaire - association spécialisée dans la défense de la liberté d’expression -, qui entre dans la danse. Il héberge donc un « Jeboycottedanone » (.com puis .net) et se lance avec succès dans une intense campagne d’agit-prop. Plusieurs partis politiques prennent position. La « gauche critique » fulmine.

Pour ajouter au burlesque de la situation, il faut souligner que le croisé Olivier Malnuit a confié la défense de ses intérêts à Maître Emmanuel Pierrat. Maître Pierrat, c’est Laurance N’Kaoua qui en parle le mieux : « Cet avocat, au regard bleu roi, à la mine de jeune premier, aime se laisser griser par sa passion de convaincre et ambitionne "de devenir un Nostradamus" dans un univers mouvant où la plupart des lois restent à bâtir. [...] Car Emmanuel Pierrat compte parmi ses clients la fine fleur des sociétés culturelles sur Internet. A l’instar du spécialiste du livre numérique Cytale, du plumitif Frédéric Beigbeder et du groupe de presse Amaury, un panaché de "dot.coms" et de bastions de l’ancienne économie se pressent dans son cabinet parisien » [6]. On pouvait donc augurer sans peine que le combat entre le jeune « journaliste humaniste » de Technikart et la puissante multinationale du yaourt allait revêtir les allures d’une joute implacable, sinon mortelle... A noter aussi que maître Emmanuel Pierrat fait de la politique, puisque son nom figurait sur la liste du Mouvement des citoyens pour la mairie du 6e arrondissement de Paris.

On comprend mieux pourquoi le sieur Malnuit, après avoir courbé l’échine sous les assauts du marchand de yaourts, s’efforcera de sauver la face en poursuivant la plaisanterie par le biais de l’acceptation de l’offre du MDC d’héberger un ersatz de site « contestataire », qui poursuit, dans l’indifférence générale, le fameux appel au boycott. Entretemps c’est le site du réseau Voltaire qui a récupéré l’audience, fugitive, dudit Malnuit. Un peu dur à suivre, mais la cacophonie générale répond bien aux impératifs de l’époque : « Faites du bruit ! » (TM Davduf, auprès de qui nous nous excusons très platement de l’arrimer, à son corps défendant, à ces consternantes billevesées).

Pour ajouter à la confusion un étrange site de soutien à Danone, hébergé aux Etats-Unis par l’entreprise Geocities fait son apparition. Il appert, après que nous nous soyons livrés à quelques investigations, que le nom de domaine de « J’aimedanone.com » a été déposé... par un certain Olivier Malnuit. Vous avez dit bizarre ? L’intéressé démentira être impliqué de quelque manière dans cette nouvelle pantalonnade.

A ce jour nous n’en savons pas plus. Cet avatar clownesque (le site), annonce avoir prétendument été créé par des « consommateurs » fort attachés à la défense des produits hexagonaux. Ben voyons ! Les visiteurs seront informés quelques jours plus tard que : « Ce site a été créé à la demande de Nicolas Anelka et Sylvain Wiltord, grands mangeurs de Danette, et avec le soutien des jeunes du RPR. » Un lien hypertexte renvoyant effectivement sur le site du RPR...Ce qui ne prouve rien. Dans le registre rideau de fumée et embrouilles à tiroirs, ça commence à faire sens, n’est-il pas vrai ?

On oublie donc bien vite les « Petits Lus », qui n’ont bien évidemment plus voix au chapître depuis belle lurette. Plusieurs articles ou tribunes signées par des éditorialistes de renom dans les grands medias s’interrogent sur le bien fondé du boycott, et rappellent par ailleurs l’excellente politique sociale de Danone. Comme cet ex-délégué syndical du groupe au niveau européen, qui soulignera dans Les Echos que Danone redistribue chaque année 1 milliard de francs, sur les 4 milliards de bénéfices que réalise le groupe, pour un chiffre d’affaires 2000 de 14,3 milliards d’euros...

La crise va culminer à la fin du mois d’avril. Le 24 avril le site du réseau Voltaire reçoit en 40 heures 59650 requêtes, soit 15% du trafic du site, émises par les ordinateurs d’une société implantée à Orléans, Dataweb, qui est spécialisée dans « l’intelligence économique ». Cette opération, que le Réseau Voltaire qualifiera « d’attaque informatique » conduite contre un site d’expression politique, est à l’origine d’une plainte que déposera quelques jours plus tard le même réseau Voltaire.

Dès le 25 avril le Réseau Voltaire, ainsi que l’hébergeur du site sont assignés par Danone, qui leur demande plus 2,5 millions de francs de dommages et intérêts. Le 30 avril, Olivier Malnuit avait demandé au Réseau Voltaire de retirer du site, toujours actif, son nom et les pages dont il était l’auteur... Le Tribunal de Paris condamnera le réseau Voltaire le 30 mai dernier, lui infligeant 60 000 francs de dommages et intérêts à verser à l’entreprise Danone.

Noter que les vaillants animateurs du réseau Voltaire auront entre temps eu le loisir d’apprécier sur place, et sur pièce, à Ris-Orangis, les sombres manoeuvres fomentées par les dinosaures de Lutte Ouvrière, qui ont fondu comme la vérole sur le bas-clergé sur nos sympathiques « Petits-Lus », les engageant, selon le catéchisme Arlettiste, à se préparer au Grand Soir, sous leur attentive houlette. A la grande fureur des divers syndicats présents dans la place, qui entonnent plutôt l’air de la pacification, au motif que le boycott va pénaliser d’autres cottes bleues danonesques, dont les espoirs de contruction pavillonnaire et autres colifichets se verraient dès lors passablement controuvés. D’où il appert que Voltaire ferme le site, désabusé et soucieux, on le comprend, de réunir les picaillons que compte bien lui extorquer le marchand de yaourts...

Curieusement (?), en l’espace de deux mois, le devenir des « P’tits LU », des Mark & Spencers et des centaines d’autres salariés menacés par des licenciements boursiers a totalement disparu du paysage médiatique, totalement obnubilé par le débat furieux consacré à « la liberté d’expression sur Internet. » . Hystérie médiatique, opportunisme politique, amateurisme consternant, les pourfendeurs de la mondialisation ont offert à Danone ce dont l’entreprise n’aurait sans doute pas osé rêver.

Six mois plus tard le bilan est éloquent : les licenciements auront bien lieu, la pseudo bataille pour la défense de la liberté d’expression a été perdue devant les tribunaux. Les syndicats ont très largement été dépassés par un combat légitime qui a été instrumentalisé par d’autres.

L’action de Danone se porte bien. Aucun media ne s’est inquiété depuis lors de vérifier dans quelles conditions se mettait en place les plans sociaux annoncés. L’affaire Danone est désormais disséquée dans les moindres détails par les officines d’intelligence économique qui conseillent désormais toutes les grandes entreprises. Elle figurera à n’en pas douter au programme de plusieurs écoles de commerce à la rentrée prochaine...

René Char écrivait que « la lucidité est la blessure la plus proche du soleil ».

Ca tombe bien, il pleut.

 

[1Technikart© N°51. Avril 2001 : « La planète bientôt privatisée ? Marques attaquent »

[2Naomi Klein, No Logo la tyrannie des marques, (2000), trad. fr. Michel Saint-Germain, Leméac / Actes Sud, 2001

[3En connaissance des risques, puisque dans le même numéro 51, p.98, Jacques Braunstein écrit : « C’est pourquoi de nombreux juristes militent pour que la possibilité de citer les marques (aujourd’hui sujette à autorisation, à moins d’utiliser le ® de "registred") et, surtout, celle de les parodier soit inscrite dans la loi. Des entreprises pouvant toujours attaquer des petites publications ou des personnes privées qui n’ont pas les moyens de se défendre dans l’unique but de les intimider »

[4Pratique des Adbusters canadiens, reprise en France par les Casseurs de Pub, dont Donald James parle toujours dans ce numéro 51 de Technikart© p. 108, écrivant : « La démarche est louable [à propos de la journée sans achat ; NDR]. Restent les 364 autres jours pendant lesquels on se lèvera pour Danette, avec, en bruit de fond, le générique de Capital »

[5L’Humanité, 28 avril 2001

[6Les Echos n° 18.389 du lundi 23 avril 2001, page 14

 
 
Marc Laimé
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Journaliste, coordinateur du dossier « La Folie de l’Internet » du Canard Enchaîné

 
SPIP
Web indépendant


> Chronique d’un désastre annoncé
18 mars 2003, message de tony
 

MOIje continu a boycotter danone

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> Chronique d’un désastre annoncé
10 août 2001, message de Orwell
 

vous n’avez pas assez souligné dans votre excellent article que l’instrument principal utilisé par les puissants contre la liberté d’expression est l’appareil judiciaire

Répondre


PRIVATE-JOKE, je vous répond ici
5 août 2001
 

PRIVATE JOKER

Mr Bibi, Je dois vous avouer que j’aie le plus grand mal à saisir, dans le message auquel je répond, qui est qui...
Et vous voudriez m’envoyer au casse-pipe à votre place ? :-)
Vous pourriez vous inscrire sur les forums de validation et sur la liste Waterflash.
Pour comprendre l’intervention de Laurent Martinez , les réponses qui lui sont faites et les allusions de Calvz par exemple. Et en coulisses avoir des réponses : qui est admin ici et qui ne l’est pas, etc

De plus, connaissant l’esprit de combattant de l’esprit ("Holy Spirit Of War") de L’Irresponsable, et voyant le débat qui s’est organisé ici même entre lui, vous, et d’autres... Je sais que cela pourrait dégénérer, c’est d’ailleurs pourquoi je préfère rester à distance, surtout connaissant ma propre tendance à la polémique !

Je n’ai pas envie de répondre encore aux propos d’un guerrier trop émotif ; de plus, il pense à ma place avec une telle assurance que je le laisse chanter le canon seul. Je suis comme un roseau face à son courroux, je me replie parce qu’il me les brise, mais je ne cède pas.

Et sur un point je concède encore moins que sur le reste :
Si un caleçon a été acheté c’est qu’il est de marque et la porte sur lui. "Aldi", "Monoprix" ou "Calvin Klein" qu’importe la marque. Que L’irresponsable découpe, déchire ou efface avec un feutre indélébile celle de son caleçon ne prouverait rien et ne ferait que compliquer inutilement le débat. Eh bien soit, s’il ne veut (ou ne peut) pas reconnaitre cette simple évidence, il me semble qu’il sera incapable d’aller plus loin et si un âne préfère rester sur place qu’avancer, c’est son choix et son droit.
Tant qu’il est poli et respectueux ... on ne peut qu’opiner.
 :-) (je n’ai pas pu résister à écrire ce mauvais jeu de mots & contrevérité)

  • Par "crapules" certains pensent peut-être à celles-ci ?
    Julien Nickname boycotte comme un malade
    VENI, VIDI, ZEBI
    lundi 28 mai 2001
    par Julien Bignaux, Edgard Gouillis

    http://www.uzine.net/article837.html
    Je ne suis pas une de ces crapules.
  • Pour faire comme Marc, je fais une citation :
    "la resignatiòn... es un suidicio permanente".
    (Manu Chao)

    Face au Holy Warrior Irresponsable également :-)

  • Antoine, j’ai bien reçu les messages de la(les) list(s) spip. Mais merci pour le conseil.

    <iDate : Mon, 2 Jul 2001 01:25:44 +0200
    From : ARNO*
    Subject : SPIP 1.0, officiel !


    Bibi citoyen

    qui pense que ce forum était un désastre annoncé

  •  
    en ligne : Manu Chao site
    Répondre
    "Le Bruit Du Frigo", MANO NEGRA, PRIVATE JOKER, 5 août 2001

    Mr Bibi,

    Je crois que nous nous sommes mal compris : je me contrefiche des allusions de Calvz ou de Laurent Martinez ou de qui sais-je encore... Et les coulisses d’Uz2 ne m’intéressent pas : le peu que j’en ai vu ne m’incite pas à y résider trop longtemps. Ce n’est pas que je méprise les gens d’ici, mais je n’ai guère envie d’avoir le nez dans leurs guidons : ils mènent leurs petits vélos comme ils l’entendent, et moi je préfère être extérieur, that’s all.

    Vous comprendrez aisément donc que je me considère comme n’ayant rien à voir avec votre dialogue versus Lirresponsable de service... Et franchement, je ne veux rien savoir de son caleçon !

    Je tenterais donc comme un grand de me faire une idée, certainement floue et imprécise, de ce que vous vouliez apporter au débat. Il est pourtant dommage que vous ne m’ayez pas parlé de Danone, du boycott, des marques, tout ça... C’est en fait ce qui m’intéressait, m’enfin bon tant pis.

    Cordialement.

    Répondre
    > héhoheinçavacommeça, Edgard, 5 août 2001

    Pour moi je ne dis rien mais traiter Julien de crapule il faut être gonflé et même enflé faut pas déconner et profiter de son absence pour injurier, on ne sait même pas pourquoi en fait, dès qu’il revient je lui raconte l’injure et vous allez en chier, déjà que ce forum de merde ou je ne comprends rien est débilitant, si en plus on se fait insulter par des va de la gueule qui ont la mine piteuse alors qu’on n’est même pas intervenus, ça suffit, réglez vos problèmes sans nous, crapules merde alors, t’es qui toi pour me dire crapule, à part faire des posts hypernullos tu fais quoi dans la vie, je te connais pas, c’est un nouveau pseudo peut être, t’as honte de l’ancien sans doute, non mais faut pas déconner se faire traiter pas n’importe qui de n’importe quoi je ne sais pas ou on va on line mais on y va c’est sur et certain, en plus que l’autre crossposte tranquille sans autorisation, ce serait mes propos il serait déjà injurié sérieux, c’est n’importe quoi ce machin, et par la faute à qui, hein, par la faute à qui, je vais te le dire par ta faute, espèce de pseudonymé de circonstance, la prochaine fois que tu dis crapule, ca chiera plus que ça...

    Répondre
    on aurait pitié si on ne vous savait méchant, 6 août 2001

    Pitoyable.

    C’est sur le lien même que ces personnes sont traitées de crapules... si vous saviez lire avant de juger.

    Un accés d’émotivité qui vous a bridé l’intelligence probablement ?

    Répondre


    > Chronique d’un désastre annoncé
    5 août 2001, message de calvz
     

    Cher Private Jokeur,

    Je te reponds ici pour eviter de devoir aller te rechercher tout en bas.

    Pour repondre a ton point 4, je ne crois pas que ce soit la mediatisation de l’attaque du site qui ait fait echouer le boycott. Je n’ai en ce qui me concerne jamais cru au boycott : danone a trop de parts de marche, il y a peu d’alternatives, et anyway les gens se lassent bien vite...

    Comme bien d’autres, je n’ai donc pas defendu le boycott, mais bien le droit d’appeler au boycott, et de manipuler un logo en ce faisant.

    Legere nuance qui curieusement, meme a la 100eme repetition, semble n’etre pas encore bien saisie par certains.

    Je dois aussi des excuses, Martinez-style, aux admins d’uzine (au sens veritable du mot "admin" donc). Suite a une courte enquete personnelle effectuee pour voir si je devais m’enerver ou non, il semblerait en effet que tous les articles publies sur minirezo.net aient vu leurs forums mutiles au passage sur uzine.net (c’est d’ailleurs bien regrettable). La cure d’amaigrissment de l’article 763 n’etait donc pas deliberee, contrairement a ce que ma nature suspicieuse m’avait fait imaginer d’emblee. Comme quoi on gagne toujours a attendre 24 heures avant de gueuler.

    Pour ton benefice et celui des autres non-"admins" interesses, je vais mettre ledit article en ligne dans un coin, comme ca tu auras un apercu des differentes positions du microcosme uzinien a l’epoque. Comme mon avis n’a pas change depuis, ca m’evitera de me repeter par cette chaleur. J’ai deja assez donne sur le sujet...

    Bien a toi,

    calvz

    Répondre
    > > Chronique d’un désastre annoncé, 5 août 2001

    Je dois aussi des excuses, Martinez-style, aux admins d’uzine (au sens
    veritable du mot "admin" donc). Suite a une courte enquete personnelle
    effectuee pour voir si je devais m’enerver ou non, il semblerait en effet que
    tous les articles publies sur minirezo.net aient vu leurs forums mutiles au
    passage sur uzine.net (c’est d’ailleurs bien regrettable). La cure
    d’amaigrissment de l’article 763 n’etait donc pas deliberee, contrairement a ce
    que ma nature suspicieuse m’avait fait imaginer d’emblee.

    En tout cas, merci d’avoir soulevé le problème. Il y a effectivement eu
    un bug dans le transfert de l’ancienne à la nouvelle version d’uzine ;
    on ne s’en était pas aperçus, vu qu’on ne s’amuse pas trop à regarder
    les anciens forums de validation pour voir s’ils s’ont toujours en bon état ;))
    Je ne peux malheureusement pas corriger, seul Arno a accès au site.

    a+

    Antoine.

    Répondre
    > > > Chronique d’un désastre annoncé, calvz, 5 août 2001

    on ne s’en était pas aperçus, vu qu’on ne s’amuse pas trop à regarder les anciens forums de validation pour voir s’ils s’ont toujours en bon état

    Ce n’est pas mon hobby favori non plus ;-), mais bon la je voulais filer l’url au jokeur et je suis donc tombe dessus sans le vouloir. Heureusement, je me suis apercu que c’etait un bug juste avant d’envoyer ma lettre de protestation au President de la Repulique.

    Répondre
    > > Chronique d’un désastre annoncé, calvz, 5 août 2001
    J’vous r’mercie bien beaucoup, M’sieur, PRIVATE JOKER, 5 août 2001

    Cher Calvz,

    C’est amusant : je suis personnellement pour le boycott mais aussi pour le détournement du logo d’une marque pour la critique de cette marque. Tout simplement parce que avoir un maximum d’outils pour résister à l’envahisseur (!), c’est mieux que de ne rien avoir...

    Ceci étant dit, on constate tout de même que si le boycott est légal et que le fait d’appeler au boycott est tout aussi légal, le fait de détourner un logo ne l’est pas forcément (dans l’affaire qui nous occupe, pas du tout).

    Ce qui veut dire que le premier outil est bien ce qu’il est -un moyen- mais que le second en est encore à l’état de but à atteindre : donc le premier est parfaitement utilisable, tandis que le second peut nous péter dans les doigts si on l’utilise...

    Pour ma part, j’ai l’impression que c’est exactement ce qui s’est passé.

    Tu rajoutes à ça le fait que tout était bien médiatisé mais de façon séquentielle : d’abord le sujet "grève des salariés et appel au boycott", ensuite le sujet "boycott : pour ou contre ?" venant remplacer le premier, puis ensuite le sujet "logo détourné " venant remplacer le deuxième (sur Internet en plus, vendeur ça, coco !), et ainsi de suite... On a vite obtenu un cocktail assez indigeste : les médias aiment bien l’immédiat, pas vraiment le long terme.

    On a donc au bout d’un moment perdu le fil du départ, à savoir le combat des salariés de Danone pour conserver leur emploi : combat qui s’était manifesté par un début de grève et un appel au boycott.

    Je sais que je suis chiant à remettre les "P’tits Lu" sur le tapis mais pour moi tout est lié dans cette affaire... En gros, je pense qu’il aurait été plus efficace de se battre pour la possibilité de détourner les logos et les marques sur une affaire moins sensible, comme une marée noire par exemple !

    Pour changer légèrement de sujet, il serait intéressant de s’interroger sur l’efficience de ces 2 armes : A) le boycott, B) le détournement de logo. Je ne suis pas sûr, par exemple, que le fait de voir apparaître 50000 pastiches d’une marque pour la critiquer soit réellement utile : c’est pourtant une chose qui risque d’arriver si, par bonheur, on obtient légalement le détournement comme un moyen, et non plus comme un but.

    Bien, ça sufa comme ci : il fait encore beau, j’vais aller en profiter !

    Avec toutes mes virtuelles amitiés,

    A+

    Répondre


    > Chronique d’un désastre annoncé
    3 août 2001
     

    Bonjour,

    Qu’une "Chronique" dont je vous accorde bien volontiers que la mauvaise foi qui l’empreint peut en agacer d’aucuns, suscite néanmoins des questionnements intelligents ne saurait que me ravir.

    D’où il appert, cela va sans dire, mais encore mieux en le disant, qu’elle ne reflète nullement une quelconque "ligne" d’Uzine sur la question, mais une interprétation toute subjective, odieusement "provocatrice", et ce de manière tout à fait délibérée, de cette épineuse question. (De la virtualité du yaourt dans l’espace francophone).

    D’où l’on pourrait retenir (?) qu’avant de s’embarquer la prochaine fois dans une "croisade" confuse, il pourrait se révéler de quelque utilité de réfléchir TROIS secondes avant d’appuyer sur un bouton, juste parceque l’on sait adorner un logo d’un grafitti.

    Le "just do it myself", "parceque je le sais bien", (faire), ayant témoigné de ses limites, il ne vous étonnera pas que j’en rajoute néanmoins dans l’odieux en soulignant, qu’à ma très grande peine, il ne s’est pas trouvé un fin bretteur pour pourfendre l’infâme abus, détournement et massacre de citation que j’avais commis en outre tout à fait délibérément dans l’espoir furtif, et donc vain, qu’un lecteur indigné ne saisisse l’occasion de me fustiger comme le méritait l’outrage.

    Il convient donc, la plaisanterie étant tombée à plat, de rendre à René Char ce qu’il écrivit vraiment. A savoir que :

    "La lucidité est la blessure la plus RAPPROCHEE du soleil".

    Précision qui laisse augurer que je ne manquerai pas de m’exposer à nouveau aux foudres diverses et variées qui saluent mes interventions. Tant je persiste à penser que l’odieuse mauvaise foi peut, aussi, contribuer à ce que l’intelligence persiste là où on ne l’attend pas toujours.

    A raison.

    Bien à vous.

    Répondre
    Tiens, une réaction !, PRIVATE JOKER, 3 août 2001

    Mr Laimé,

    D’où l’on pourrait retenir (?) qu’avant de s’embarquer la prochaine fois dans une "croisade" confuse, il pourrait se révéler de quelque utilité de réfléchir TROIS secondes avant d’appuyer sur un bouton, juste parceque l’on sait adorner un logo d’un grafitti.

    > Vous êtes en train de me donner mauvaise conscience... Non je rigole, vu que j’avais été un ardent défenseur du site de Mr Malnuit, j’ai déjà depuis quelques temps un goût amer dans la bouche devant le résultat final. Par contre, vous avez peut-être raison cette fois-ci mais n’oubliez pas que Mr Malnuit est journaliste tout comme vous, et il semble que certaines erreurs puissent être le lot de certaines professions...

    Il convient donc, la plaisanterie étant tombée à plat, de rendre à René Char ce qu’il écrivit vraiment.

    > C’est qui René Char ? SANS mauvaise foi... Vous savez, certains de vos lecteurs ne possèdent pas votre culture, et donc ne risquent guère de relever vos erreurs, même volontaires !

    Tant je persiste à penser que l’odieuse mauvaise foi peut, aussi, contribuer à ce que l’intelligence persiste là où on ne l’attend pas toujours.

    > Même au prix d’une haine tenace envers votre personne ? Vous ne croyez pas qu’il serait possible d’accoucher l’intelligence de vos lecteurs, si tout du moins telle est votre ambition, sans pour autant leur donner l’impression que votre nombril cherche à phagocyter leur espace vital ?

    Bien à vous également, pour une fois.

    Répondre


    le forum en validation
    3 août 2001, message de bibi@citoyen.net
     

    L’Affaire
    2001-07-18 14:05:33 / Bibi Citoyen

    "Pour ajouter au burlesque de la situation, il faut souligner que le "croisé" Olivier Malnuit a confié la défense de ses intérêts à Maître Emmanuel Pierrat. Brillant avocat spécialiste du droit d’auteur, qualifié de Rastignac par des confrères jaloux, Maître Pierrat compte parmi ses clients la fine fleur des "sociétés culturelles" sur Internet. A l’instar du spécialiste du livre numérique Cytale, du plumitif Frédéric Beigbeder et du groupe de presse Amaury, un panaché de « dot.coms » et de bastions de l’ancienne économie se pressent dans son cabinet parisien. On pouvait donc augurer sans peine que le combat entre le jeune "journaliste humaniste" de Teknikart et la puissante multinationale du yaourt allait revêtir les allures d’une joute implacable, sinon mortelle... A noter aussi qu’à ses moments perdus, Emmanuel Pierrat fait de la politique. Son nom figurait sur la liste du Mouvement des citoyens pour la mairie du 6e arrondissement de Paris, le quartier historique des éditeurs et des libraires, qui abrite son cabinet de 10 personnes".[ citation article Marc Laimé]

    ..Face à un problème aussi grave que l’emprise des marques sur la vie politique et économique de la planète les querelles de clocher auraient gagné à se mettre en sommeil.
    "DIVISER POUR MIEUX REGNER" Cela est probablement enseigné par Danone maintenant Si jeboycottedanone.com n’avait pas existé le plan-social-Danone passait aussi facilement que celui de Dim.

    En cela il a été utile. L’image de Danone a beaucoup souffert dans cette affaire, même si les gens n’ont pas suivi le boycott massivement. Boycotter les produits Danone revient à ne plus rien acheter aux rayons biscuits et yaourts des supermarchés. Ce n’est pas facile à pratiquer. Cela ne signifie pas que le tort ait été minime pour la réputation du groupe-Danone, je pense au contraire qu’il leur faudra des années pour récupérer le capital-confiance des acheteurs. Que Danone cherche à tirer une leçon profitable de l’affaire jeboycottedanone.com est logique.

    Mais qu’ils y parviennent rapidement en est une autre. Leur stratégie marketing leur fait affirmer le contraire. Ils affirment vendre leur savoir-faire en DRH aux PME, ils sont forts, ils sont contents et ils sont heureux. En lisant l’article ci-dessus on constate que leur stratégie fonctionne.

    Si les ennemis de Danone ne sont pas obligatoirement vos amis, évitez d’en faire vos ennemis car cela revient à servir la soupe à Gervais-Danone ce qui nous capillotracte vers des desseins biophages : meta-bad-ID.

    Et comme ils disent dans les campagnes de pub-danone maintenant, cela donne un goût acide désagréable.

    A la base de cet article, Marc, il y a des FBI dont il faut se méfier.


    Répondre à ce message

    > L’Affaire Danone -
    Chronique d’un désastre annoncé
    2001-07-27 19:46:33 / Lirresponsable

    Danone ne pouvait prévoir l’effet Loftstory et ne devait pas compter sur les débats autour de la liberté d’expression pour noyer le poisson !

    ..Pourquoi ? La programmation et la médiatisation de Loftstory étaient secrètes ?
    Les grandes marques exposées à des menaces de boycott et détournements de leurs logos pratiquent l’attaque juridique. Danone a suivi. Et le transfert du débat, ou les deux débats : sort des licenciés / droit critique n’a rien de mystérieux. Il suffit de lire les historiques dans No Logo, par exemple.

    **** Je pense qu’on peut également conseiller la lecture des ouvrages de chez Géodys, par exemple.

    Je vous recommande, ainsi qu’à Marc, de feuilleter ces quelques livres moins médiatisés mais tout aussi instructifs que NO LOGO car il est urgent de savoir de quoi vous parlez.

  • http://www.geodys.com/FR/ouvrages/sale-temps.html
  • http://www.geodys.com/FR/ouvrages/la-marque.html
  • "La marque dans tous ses états" - Les experts de Géodys - sous la direction de Georges Lewi
  • FF 99.- De Beigbeder

    (non par provocation mais parce qu’il décrit parfaitement les moeurs du brand2brand(tm)
    Pour ce qui est de l’aimer o de l’estimer, c’est une question de goûts et d’affinités, ce n’est pas le propos.)

    **** Que l’on aime ou pas les gens de chez Géodys on ne peut ignorer leur travail. C’est essentiel pour pouvoir mieux comprendre ce qui fait vivre et/ou mourir une marque et qu’elle est la réalité de ses stratégies. Rien de machiavélique, rassurez vous et rassurez Marc, ce ne sont que des salauds, pas de grands stratèges, et le marketing n’est pas une science.)

    ..Ne pas oublier de préciser que sur Uzine2 aussi le silence a été presque total

    Mais heureusement, le MDC a tenu bon et a fait plier Danone

    ..et le soutien aux marques acquis par le biais de la critique de gens comme Beigbeder ou webrings de soutien au boycott-Danone.

    N’importe quoi. Comme si critiquer bègue-des-ders c’était soutenir Danone...Dans le même registre : on ne parle de Total en Birmanie, donc on soutient Total aussi ?

    **** Nous ne vivons pas en Birmanie. Critiquer Beigbeder c’est critiquer une personne qui s’oppose à l’emprise des marques sur nos vies. Ne m’attribuez pas votre tendance à faire des amalgames malheureux.

    L’attaquer revient à servir la soupe à Danone. Vous pouvez le comprendre ? Vous seriez employé de la communication-marketing chez Danone vous m’auriez compris à demi-mots. Essayez de vous imaginer à cette place, si cela peut vous aider.

    C’est vrai, on aurait du mettre un beau logo détourné, et se faire plomber de 12 plaques et fermer le site.

    **** Entre le noir et le blanc il doit exister une gamme de gris, si je ne m’abuse ? Irresponsable, c’est votre branding ?

    **** Marc, je vous l’avais annoncé : il y a dans cet article des FBI(1) dont vous auriez du vous méfier. Ainsi que des longueurs...

    bibi citoyen net

    (1)Fausses Bonnes Idées

  •  
    en ligne : Géodys
    Répondre


    Annonce d’une chronique désastreuse
    2 août 2001, message de PRIVATE JOKER
     

    B’jour tout le monde,

    Petite information utile, et qui manque malheureusement dans cet article (pour une fois d’ailleurs, je trouve que y’a du mauvais ET du bon dans un article de Laimé, donc...) : le site "ouijeboycottedanone" hébergé par le MDC n’est toujours pas fermé... Faut-il comprendre que la multinationale aurait peur de s’attaquer à Chevènement, ou bien une procédure est-elle en cours ? Si y’en a qu’on des infos supplémentaires...

    Pour ma part, je trouve que Danone a su tirer son épingle du jeu, et ce de façon très adroite. Par contre, pour ce qui est de "l’insondable bêtise de ses opposants", il faudrait distinguer : Malnuit, le Réseau Voltaire, leurs avocats, Technikart, le MDC, les syndicats ? Je pense pour ma part que mettre tout le monde dans le même sac n’est pas très heureux : surtout des protagonistes avec des buts différents... Mais cela a bien sûr aidé Danone, "diviser pour mieux régner" marche toujours !

    Effectivement, quand on regarde le résultat maintenant, les plus à plaindre sont les salariés licenciés. Les combattants pour la liberté d’expression (sur Internet) remettront ça à la prochaine occas’.

    A+

    Répondre
    > Annonce d’une chronique désastreuse, calvz, 3 août 2001

     ? Je pense pour ma part que mettre tout le monde dans le même sac n’est pas très heureux

    Attends la, tu demandes qqs instants de reflexion avant l’anatheme, dans le fol espoir de depasser une vision manicheenne des choses ? Vade retro, utopiste ! Pourquoi se compliquer la vie, objectivement ?

    "diviser pour mieux régner" marche toujours

    Surtout quand l’ennemi se divise tout seul.

    calvz

    Répondre


    Petit aparté d’un informaticien pinailleur
    2 août 2001, message de William Steve Applegate
     

    Rien à voir avec le sujet, mais la perche qui m’est tendue est trop belle. On me reproche souvent de ne pas aimer les journalistes ; j’ai le plus grand mal à expliquer que beaucoup d’entre eux n’ont pas conscience que leur métier consistant à manipuler de l’information, ils devraient veiller à ne la déformer sous aucun prétexte.

    Ici, un paragraphe attire mon attention : M. Laimé nous parle du vrai-faux site de support à Danone, mais ce faisant, il commet un certain nombre d’approximations qui me font penser qu’il ne l’a même pas visité. Ainsi, apprend-on que ce site est « hébergé aux Etats-Unis par l’entreprise Geocities ». Ce doit être pour ça que son URL est http://www.multimania.com/danone1975/. Mais M. Laimé a fait du journalisme d’« investigation ». Il a donc découvert que le domaine jaimedanone.com est déposé par Malnuit lui-même. Soit. Eh bien, maintenant que M. Laimé connaît le Whois, on va lui apprendre le nslookup. Il pourra ainsi se rendre compte sans se référer aux démentis indignés de Malnuit que ce domaine n’a jamais pointé vers une machine sur le Net. Enfin, le lien sur la page vers les jeunes du RPR était truqué pour être non-fonctionnel (et ainsi éviter une détection via les referers probablement). Bref, en un mot comme en mille, il s’agissait d’une imposture qui ne pouvait que nuire à l’action contre Danone.

    Mais bon, il était mieux pour la démolition envisagée dans l’article de présenter cela de manière trouble et équivoque. Ce qui est très bien réalisé, et par quelqu’un qui s’y connaît ; puisque je lis que M. Laimé a coordonné le dossier Internet du Canard qui comportait déjà un article très douteux sur le logiciel libre...

    En fin de compte, même si Malnuit s’y est pris comme un manche, l’idée du boycott n’était pas mauvaise - je fais partie de ces cons qui ont signé sa pétition, et ont tenté d’éviter d’engraisser encore des s....ds. En vérité, cet article confine presque à la mauvaise foi. En particulier lorsque on entend parler de « pseudo-bataille pour la liberté d’expression ». Pseudo ? Est-ce donc nouveau que dans ce pays, il est interdit de critiquer n’importe quel groupe un tant soit peu puissant ? Un informaticien de ma région (les Alpes-Maritimes) a perdu son travail après avoir fait un site parodique sur la compagnie autoroutière du coin, et il a eu un procès sur la gueule. Mais à part ça tout va bien, la liberté d’expression ne mérite pas une bataille.

    Bon, c’est pas encore ce soir que j’aurai une grande opinion du journalisme, tant pis...

     
    Répondre
    > Petit aparté d’un informaticien pinailleur, calvz, 3 août 2001

    Tu as bien sur raison. Il est assez clair que le site n’a rien a voir avec Malnuit et pourtant Laime semble s’amuser a entretenir le doute. Finesse as usual.

    Répondre


    > Chronique d’un heliaste engoncé (dans ses certitudes)
    31 juillet 2001, message de un cretin(TM)
     

    Avec un tel recul sur les evenements je m’attendais a en apprendre un peu plus. A part les quelques infos du type insider-a-qui-on-ne-la-fait-pas auxquelles vous nous avez accoutume, je ne vois guere sous le camouflage des grands mots que les memes pauvres arguments lu ci-et-la en forum des les premiers jours de l’"affaire" : et que vous confisquez le debat, et que vous instrumentalisez le peuple, et que c’est perdu d’avance, et gnagnagna.

    Et bien sur, l’habituel amalgame boycott-liberte d’expression, ceux qui defendent cette derniere etant forcement des partisans du premier (ou des fans de Costes / des revisionnistes / etc), et ce malgre les denegations multiples et le fait assez evident que l’un n’a rien avoir avec l’autre.

    Conclusion : les grands strateges de Danone avaient tout prevu depuis Day One, avec tous les evenements a venir au jour pres en ordonnee sur un graphique PowerPoint. Ceux qui ont tente quelque chose sont donc des abrutis. Nous on n’a rien fait, c’est parce qu’on est plus malins. Ah ah !

    Suite a cet edifiant article, meme pas de reaction de vos detracteurs, peut-etre parce que vous eutes l’elegance de les qualifier par avance de "hoquets de cretins patentes". Ce avec la suffisance qui, outre l’omnipresence d’adjectifs meprisants en heavy rotation, est un peu devenue votre marque de fabrique.

    Si je hoquete donc, c’est vraiment pour vous faire plaisir.

    calvz

    Répondre
    > Chronique d’un heliaste engoncé, Laurent Martinez, 1er août 2001

    Merci m’sieur Calvz d’avoir dit si bien exactement ce que je pense ! (c ;

    Le cul sur son rocher
    se tournant les pouces
    au loin l’activité
    les actions sous la housse

    l’éloquant se prépare
    tout est toujours pareil
    juste suivre du regard
    puis dire merveilles

    surtout ne pas participer
    sinon à avoir raison
    ne jamais rien proposer
    on aurait l’air d’un con

    Répondre
    > > forum, Tiresias, 1er août 2001

    Le forum de validation de l’article était (est) plus intéressant. Devriez aller y voir, faute que vous ayiez pu y participer.

    Répondre
    > > > forum, 1er août 2001

    Oublié, l’url...c’est la chaleur, ou la lassitude. Tiens je vais me baigner, ça changera.

     
    en ligne : forum
    Répondre
    > > > résumé, PRIVATE JOKER, 2 août 2001

    Hello,

    Et pour ceux qui sont pas admin’, y’a un ch’tit résumé de prévu au menu ou bien en fait non ?

    Olleh

    Répondre
    > > > > résumé, calvz, 3 août 2001

    En fait non. Il n’est pas bien difficile d’etre "admin" non plus, cela dit, il suffit de demander...

    Le message le plus interessant dudit forum - que dans l’ensemble je n’ai pas personnellement trouve bien passionnant mais bon- etait celui de Raphaël Meyssan. Je te le copie-colle parce que c’est toi :

    "Juste deux pages d’inexactitudes...
    2001-07-27 00:48:10 / Raphaël Meyssan

    Bonjour Marc,

    Je ne sais pas si l’on peut écrire deux pages dans le forum… mais les voici. Quelques remarques, donc, sur ton article, par une personne qui n’est pas objective, puisque à qu’ayant participé depuis le début au site Jeboycottedanone.

    De ton article, je comprends que les licenciements de Danone ont été occultés par l’assignation en justice du site Jeboycottedanone.

    Tu expliques que le débat a glissé des licenciements, décidés par une entreprise à qui l’on demande des comptes, à la très vague « liberté d’expression sur internet », un débat dans lequel se sont engouffrés les médias. C’est ce que je retiens de cet article et qui me semble être un constat assez juste : au fil des procès, on voit que bien que le droit d’expression sur le Net est aujourd’hui un sujet piégé, sur lequel on se retrouve en face d’adversaires qui se sont jadis battus pour les libertés, tout cela dans un climat à la fois d’extrême passion et de suspicion par rapport au réseau.

    Je ne pense pas pour autant que Danone ait délibérément choisi de mettre sur le devant de la scène ce débat, dans le but délibéré d’occulter ce qui lui était reproché. Toutes les informations que nous avons sur Danone nous donnent à penser qu’ils ont été complètement dépassées et ont agit dans l’urgence.

    Il y a quelques temps avait lieu à l’école des Mines un colloques sur « la gestion des situations de crises par les entreprises », avec des représentants des cellules de crises d’EDF, Bull, Total et Danone. Je m’attendais à entendre des gens cyniques, qui avaient parfaitement analysés les sources possibles des crises, les ennemis éventuels et préparé des plans d’action… Bien au contraire ! Un à un, ils ont expliqué que la crise n’avait aucune raison et qu’elle avait été montée en épingle par les médias. La source de tous leurs problèmes serait donc complot médiatique ! Et lorsqu’il n’y a pas de problème au départ, que tout est le fait des « médias », alors, on ne peut rien faire… Toutes les explications rationnelles ne passaient pas auprès des masses totalement prises dans leurs passions. C’était assez pitoyable pour ces grandes entreprises… et très encourageant pour les contestataires.

    Ton accroche est très attirante : « contrairement aux apparences l’entreprise Danone a parfaitement géré la crise qu’elle a affronté durant plusieurs mois ». Mais je ne pense pas qu’elle soit juste. Il me semble que Danone a effectivement gagné. Mais ce n’est pas grâce à ses brillants collaborateurs. Plutôt parce que la contestation, si elle était massive, n’était pas pour autant très sérieuse. Chacun se mettant en valeur en défendant les « p’tits Lu » (chacun = les « personnalités médiatiques », les partis politiques, les journaux branchés…).

    Le site mis en place par Olivier Malnuit ne faisait pas exception. Mais il a eu quelque chose de particulièrement intéressant : il a fait du marketing contre le marketing. Notamment en reprenant le logo Danone contre Danone elle-même. Ce site n’avait pas de véritable propos politique, mais il avait une manière de faire extrêmement efficace. Il touchait Danone là où cela fait mal : son image de marque. Tu imagines, c’est grâce à cela que les bobos peuvent parler avec tendresses des « petits Lu »… sans penser qu’il s’agit bel et bien d’ouvriers ! Evidement, si l’on en reste à critiquer une entreprise en s’attaquant seulement à sa marque, ça retombe…

    Au Réseau Voltaire, nous avons décidé de publier Jeboycottedanone en le mettant sur notre site internet (ce qu’avait peur de faire Technikart). Nous n’avons pas créé de site miroir comme tu le dis. Jeboycottedanone a toujours été sur reseauvoltaire.com/jbd>http://www.reseauvotlaire.com/jbd. Lorsque le nom de domaine en .com a été arrêté (sur décision arbitraire de l’entreprise qui en avait la gestion, mais sans qu’Olivier Malnuit, ni son avocat ne tentent vraiment de le réactiver), nous avons lancé un autre nom en .net.

    Tu expliques que le site a connu un succès médiatique, puis que Danone a porté plainte. C’est inexacte. Danone a fait un premier constat d’huissier le mercredi, jour de sa mise en ligne officielle, et a porté plainte immédiatement.

    Pendant toute cette affaire, Danone n’a pas été particulièrement originale dans sa contre offensive. L’entreprise a simplement utilisé tous les moyens de pressions qu’elle avait sous la main. Olivier Malnuit a reçu des pressions de toutes part, rarement d’ailleurs directement de la société.

    Le gros problème que nous avons eu au Réseau Voltaire, c’est qu’Olivier Malnuit et son avocat n’ont pas voulu défendre ce site ! Maître Pierrat espérait tout au plus la condamnation au franc symbolique, qui aurait été une grande victoire, car il n’y avait rien à faire : son client était « condamnable » ! C’est assez balaise pour un avocat de dire cela ! (cf interview à Transfert>http://www.transfert.net/fr/cyber_societe/article.cfm ?idx_rub=87&idx_art=5218).

    Pierrat travail dans le droit civil. Au contraire du pénal, il n’y a pas de crime. Il s’agit d’un profond différent entre deux parties. C’est pourquoi il n’est pas rare, et souvent moins coûteux, de faire des accords d’avocats, plutôt que de se battre sur le fond. Je ne sais pas pour autant si cela a été le cas ici. Pour autant, je ne comprends pas l’attitude de Pierrat et de Malnuit qui n’ont pas joué franc-jeu (cf. le dossier que j’ai fait dans L’Asile utopique>http://www.asile.org/citoyens/numero11/danone ).

    Le Réseau Voltaire n’a pas créé de site miroir, mais il a repris en main celui créé par Olivier Malnuit et dont il était l’éditeur. J’ai d’abord fait quelques changements sur le site, en y ajoutant notamment un fil d’actu dans le but d’informer sur le mouvement. Puis Arno* est venu avec la grosse artillerie (Spip bien sûr) et a passé tout le site en dynamique, avant d’y faire quelques changements graphiques. Nous avons alors essayé d’en faire un centre d’information et une tribune d’expression (avec des textes de politiques, syndicalistes…).

    Et puis nous avons été condamné en référé : interdiction d’utiliser de quelques manière que ce soit le logo Danone (qui était pastiché). Nous avons fermé le site parce que nous n’avions pas réussi à en faire un véritable lieu d’information politique sur les licenciements boursiers (comme tu le constates) et parce que le détournement du logo qui nous était interdit était ce qui était alors le principal intérêt de ce site. De plus, l’argument du juge Gomez était « vous n’avez pas besoin du logo pour vous exprimer sur Danone, les mots suffisent, donc je vous l’interdit d’en faire usage ». Si nous avions continué un site sans logos, nous serions allés dans le sens de ce juge.

    Bon, dernier truc : il y a eu 98 117 visiteurs, 11 420 signataires de la pétition et 8 205 participation dans le forum (remarque que si tu t’étais trompé dans l’autre sens, en gonflant les chiffres, je n’en aurais peut-être pas parlé…).

    Bon, c’est tout ! A bientôt !

    Raphaël"

    Fin ce citation. Y a des forums qui sont mieux hein, des ou on apprend vraiment plein de trucs, avec des silences pleins, tout ca...

    Je m’appretais meme a te filer l’url, mais ca ne rime plus a grand chose puisque comme je viens de m’en rendre compte, suite a un choc electro-magnetique sans doute, la plupart du contenu du forum a ete expurge dans la joie et la bonne humeur. Rhalala, les erreurs techniques tombent toujours mal...

    Heureusement que d’honnetes citoyens ont des archives et des serveurs smtp a leur disposition, sinon ou irions-nous ; je vous le demande ?

    calvz

    Répondre
    Thanx, my dear !, PRIVATE JOKER, 3 août 2001

    Hello Calvz,

    Tout d’abord, merci de ce message issu des oubliettes... Par contre, en ce qui concerne ton conseil (devenir admin’), non merci ! Je ne tiens pas à transformer mon ordinateur en back-up de service pour les messages expurgés : ça me prend déjà assez la tête de sauver les miens. Sur Uz2 ou ailleurs, je précise : il m’arrive d’écrire des posts assez désagréables ou bien pas très polis, quand même.

    Bien, assez de mauvaise foi...

    Mr Meyssan est donc d’accord avec Mr Laimé sur le fait que l’avenir des salariés de Danone ait été occulté par "la très vague liberté d’expression sur internet", et ce de façon médiatique.

    Ensuite il exprime son désaccord en expliquant que ce n’était pas un plan muri de longue date de la part de la multinationale mais que ses dirigeants ont agi dans l’urgence, comme d’ailleurs d’autres entreprises en situation "de crise".

    Enfin, au niveau des opposants, Mr Meyssan nous donne quelques scoops : le rôle de Mr Malnuit et de son site (idée marketing, et non politique), la peur de Technikart, les divergences entre le Réseau Voltaire et Mr Malnuit, ainsi que le rôle de l’avocat du journaliste, Mr Pierrat.

    Rien sur le MDC...

    Par contre, on sait que le Réseau Voltaire a été condamné en référé, mais on ne sait pas si les avocats de Mr Malnuit et de Danone ont réussi à trouver un accord !

    Bon, j’en sais toujours pas plus vu que j’avais lu le dossier de l’Asile Utopique, mais c’est pas grave...

    Par contre, MES impressions : Danone s’est bien battu (pas stratégiquement, mais tactiquement) et a fini par gagner, malgré quelques erreurs (attaquer Gandi et Mr Lacambre en était une). Le Réseau Voltaire s’est bien battu mais a fini par perdre : évidemment, il était possible de continuer le site sans les fameux logos (avec, c’était 1000 balles d’amende par jour, je crois). Une remarque en ce sens, d’ailleurs : Mr Meyssan affirme "nous n’avions pas réussi à en faire un véritable lieu d’information politique sur les licenciements boursiers", mais pourtant c’était le Réseau Voltaire l’éditeur ! Olivier Malnuit s’est défendu comme il a pu (c’est un particulier, peut-être pas multi-millionnaire) et a suivi les conseils de son avocat, qui le considérait dès le début comme "condamnable"... Le MDC, tout ce qu’on peut en dire, c’est qu’il héberge toujours le site "ouijeboycottedanone", AVEC les faux logos, mais avec moins de contenu, il est vrai.

    Grands absents : les salariés licenciés, ainsi que leurs syndicats, bien sûr.

    Conclusion : faudrait arrêter l’angélisme, ainsi que les règlements de compte... 1) on est quasiment sûr que la tactique du boycott inquiète les entreprises, donc pourquoi pas remettre ça la prochaine fois (mais alors il faudrait aussi faire la preuve que cela ne crée pas un "effet de bord" sur les salariés qui restent dans leur poste, histoire de pas les effrayer)... 2) pour la "liberté d’expression sur le net", on repassera ; idem pour l’attaque contre la propriété privée immatérielle (ce qu’est un logo)... 3) il n’est pas sûr qu’utiliser ce genre de recettes non éprouvées et médiatisées soit une bonne idée pour défendre de futurs licenciés : la grève, ça a l’avantage d’être une valeur sûre (même si quelques fois inutile)... 4) malgré ça, faut accepter les défaites qui existent dans toute guerre : le boycott aurait pu faire plier Danone, mais ça n’a pas marché because médiatisation de l’attaque contre le site, c’est pas franchement une victoire, point barre... 5) l’attitude des gens d’Uzine 2 ne concerne qu’eux, que ce soit du "tous des cons, et ce depuis le début" façon Marc Laimé, ou du "Holy Spirit Of War" version Lirresponsable : c’est de l’analyse a posteriori, that’s all (évidemment, on peut regretter leur façon de faire, mais enfin bon).

    Pour ma part, si j’ai un jour un problème de "Liberté D’Expression" (majuscules, siouplait), j’irais très certainement voir le Réseau Voltaire pour me défendre, malgré qu’ils aient baissé la culotte cette fois-ci (ce n’est d’ailleurs que partie remise : je me suis laissé dire qu’une commission parlementaire avait été ouverte sur le sujet par ces braves gens, mais ça reste à confirmer).

    Voilà, voilà : ce n’est que mon pauvre avis.

    A+

    Répondre


    > Chronique d’un désastre annoncé
    30 juillet 2001, message de Sam
     

    Bonjour,

    ce qui précéde n’est pas dépourvu d’intérêt, mais aurait pu rappeler que Danone a attaqué (et gagné à ce jour - et sans doute définitivement s’il n’y a pas d’appel) sur le logo et non sur un quelconque fond de l’affaire.

    On ne peut s’empêcher de trouver le procédé scélérat ni de penser que la législation qui a permis cela n’est guère adaptée à la liberté d’expression et devra évoluer, telle celle qui avait permis à Madame E.Halliday de taper Valentin Lacambre au larfeuille avec la sympathique complicité de juges incompétents.

    Bien à vous.

    SC

    Répondre


    > Chroniquons
    29 juillet 2001
     

    C’est agréable de venir sur un forum où il n’y a pas encore de connerie écrite, tant pis pour le suivant, il va en trouver une...

    Tu as raison de noter en début que Danone, ce n’est pas rien socialement. Plutôt "c’était". On cause d’il y a dix quinze ans, à l’époque de l’Antoine, avec même une direction du développement social (sic) et pas mal de liens avec la recherche sociologique publique. Par exemple la verrerie de Marseille a été fermée avec un seul jour de grève pour le principe, et un plan social exceptionnel, en 1986 je crois. Ca a changé quelque peu avec les modifications de frontières du groupe et la stratégie boursière obligée de ceux qui veulent jouer au mundial.
    Tiens on dit jamais de mal de l’Oreal, entreprise de l’homme le plus riche de France, enfin la femme...Alors que le contraste est pétant, je ne te dis pas...

    Je ne suis pas si certain que toi qu’il y ait eu d’entrée une stratégie de com béton... Des capacités d’adaptation considérable, oui, au moins.

    Les a -t-on aidés, les licencieurs, par bêtise ? Non, je ne crois pas non plus. Ils ont été aidés par simple priorité accordée au nombril des spécialistes de l’ombilic, et, bien sûr, réactivité conséquente de notre milieu si sensible au sensationnel (il n’y avait pas encore eu Genes).

    alp

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