racine uZine

Dans la même rubrique
Dernières chroniques humaines avant la dématérialisation
24 juin 2002
29 juillet 2001
23 février 2001
27 janvier 2001
22 janvier 2001
17 janvier 2001
7 janvier 2001
20 décembre 2000
3 décembre 2000
1er décembre 2000
22 novembre 2000
 
vendredi 3 mai 2002
...ON T’A VU !

...et la main de ma soeur dans les simulateurs

par Tiresias
 
 

La science est sur le web. Enfin, un petit bout. A l’appui de la volonté d’influence sur les représentations des électeurs (antiquement dit propagande de la foi), on propose des démonstrations, calculs et interprétations. Certes, chacun a la liberté d’utiliser le moyen de son choix pour faire avancer ses convictions et ses croyances, en ligne comme ailleurs. Mais à vouloir trop en faire…

Passons sur l’esprit religieux de la culpabilité ou de la honte, évoquées complaisamment et abondamment, afin sans doute que celui qui n’y est pour rien internalise la responsabilité d’un autre et se conduise comme il convient. Passons sur la culpabilisation de ceux qui veulent faire autrement que ce que proposent les artisans du spectacle. Des classiques de la communication d’influence dans la cité dont le prospect est un enfant.

Passons sur le ridicule achevé du votant auto stigmatisé avec pinces, gants, capotes etc. fétiches protecteurs de la bonne mauvaise action, sur les bandeaux à mettre sur sites, les visuels désopilants, les inévitables pétitions, les forums extatiques de la mobilisation du grand soir, les bulletins de vote non utilisés à renvoyer au président. Des standards de la créativité on line.

Passons sur les fausses informations, de sondages des RG [1] qui font peur au républicain, ou de congrès nazi inexistant [2] qui flatte ceux qui pensent que l’histoire, c’est la répétition. Mais terriblement croyable pour peu qu’on ait envie. Des classiques de la rumeur qui fait frétiller le réseau. Il n’y a pas que ça sur le web...

Plus fiable qu’un sondage...

...Il y a aussi de la rationnalité et de la mesure, par exemple. Ca fait plus scientifique. Sur le site d’un chercheur candidat malheureux à la candidature, on peut voir une dramatique simulation des votes. Auparavant, sur la page d’accueil, on aura pris connaissance avec intérêt du fait que les abstentions ne sont pas des suffrages exprimés, et de l’équation qui bouleverse la mathématique : Abstentions et nuls = Le Pen, un calcul par a+b illustré.

Ne croyez pas cependant que les bureaux de vote vont affecter au fasciste les bulletins nuls en plus des siens propres. Ce que veulent dire les statisticiens millennium touch, c’est qu’à nombre de voix égal, le pourcentage d’un candidat augmente mécaniquement avec le nombre des « non exprimés ». Donc si un candidat fait 18% des inscrits, une abstention de 40% le créditerait d’un score de 30% (18% de 60% d’exprimés). OK, et son adversaire, alors, rien du tout ? Si, si, il aurait 42% des inscrits, et 70%, (qsp pour 1) des exprimés. Tu vois, c’est la preuve, l’abstention fait monter le facho, comme dit dans l’équation… Quoi, tu renacles, tu fais le raisonneur ? Mauvais républicain. Tu vois bien que de 18 à 30 %, ça fait carrément 12 de plus pour lui, merde. Quoi, ça fait pareil en proportion pour l’autre, je te cause pas de l’autre, enfin ! Ce qu’on veut te dire crâne de piaf, c’est que abstention = pourcentage plus haut, donc abstention = Le Pen, euh...voilà.

Considérons la simulation des spécialiste de l’équation du nième degré qui tue. Le site parvient à faire élire le facho avec 51,24% des suffrages exprimés, sacré tour de force. La mathématique n’est pas en cause ici, les tableurs savent faire les additions à partir des données entrées. Suffit de bien entrer, même au prix de contorsions. Il faut, dans le modèle, déjà que 30% des abstentionnistes, blancs et nuls du premier tour votent pour le mauvais, qu’il ré-obtienne 100% des voix de l’extrème droite au premier tour (de force), 25% des voix de son concurrent et que les 2/3 des socialistes s’abstiennent.

Sacré modèle…Pour le même prix on peut en faire 100 autres de même facture, avec des variantes, par exemple que pèse dans la différence un déplacement de 10% des voix de Gluckstein pour voir si ça vaut le coup de dire qu’il appelle à voter. Une autre simulation sur le site fait battre l’ennemi à plate couture, c’est bien les tableurs. Mais pour y arriver, les matheux doivent faire monter… l’abstention. CQFD. Si vous ne croyez pas allez y voir, vous pourrez même faire votre propre simulation.

Et attention, c’est sérieux, c’est écrit sur le site : plus fiable que les sondages !. Tant il est vrai que décider de remplir un tableau comme on veut est une approximation de la réalité très supérieure à celle qui résulte de l’ interrogation d’un échantillon…

...la Physionomie de courbe

Un autre chercheur, qui signe ès qualités, s’intéresse au pourquoi du comment du truc, et met bien ses pas dans ceux des autres analystes pour ne pas se faire remarquer. L’insécurité, fantasme médiatisé qui fait-le-jeu-de-celui-à-qui-le-crime-profite. Là, ça explique, ça ne simule pas. Quoiqu’à dire vrai, il y ait quand même simulation.

Quand on regarde les courbes des crimes et délits en France, on observe que la criminalité n’a pas brusquement changé d’échelle ou de physionomie ces dernières années. Ce qui a changé, c’est la façon dont on la perçoit, dont on la traite et l’amplifie médiatiquement, et dont on propose d’y réagir politiquement.

Frappé au coin du bon sens, apparemment. Pourquoi cependant un scientifique emploie-t-il une formule aussi alambiquée sur l’évolution de la criminalité, pour, semble-t-il, dire qu’il n’y a pas grand changement ? Pourquoi des courbes plutôt que des nombres ? Parce que, comme dirait l’auteur, ça dépend de la façon dont on perçoit la chose, ou plutôt dont on veut la faire percevoir pour mieux asseoir la démonstration. Si on donne bêtement des chiffres, au lieu de faire des phrases, on peut aboutir à un autre effet.

Tiens, j’essaie. 2 522 346 vols en 2001. Ca n’a pas « changé d’échelle » depuis 5 ans, par exemple, ça a juste augmenté régulièrement (de 278 045, on peut calculer le pourcentage). Je suis désolé de ne pas avoir le nombre des vols d’ordinateurs. J’essaie encore. 116 568 coups et blessures (plus 34 658, une paille). On peut aussi constater, en revanche, si on souhaite aller dans le sens de l’auteur, que les vols de véhicules sont assez stables dans le temps, (dans les 300 000), comme les homicides (dans les 1000).

Bref, ça dépend de ce qu’on "perçoit" la dedans (on peut trouver les statistiques sur le site du ministère de l’intérieur, vive le web). En gros, pour plaisanter aussi, pas de raisons qu’il n’y ait que les sociologues qui rigolent sur les revues en ligne, si je tiens plus à ma voiture qu’à mon profil grec, ça ne va pas de mal en pis. En fait c’est un peu plus compliqué, notamment du fait que les taux d’élucidation des affaires sont très variables, et que ça ne peut manquer de figurer dans les paramètres de perception. Si je me fais casser la tête, dans 70% des cas, on y arrivera. Cambrioler, dans 9%. Voler l’auto, n’en causons même pas...Etc.

Enfin, ce n’était pas un article scientifique, malgré le concept hardi de physionomie de courbe. C’était pour paraître au débat sociétal citoyen, quoi. En espérant que le lecteur est pressé et pas regardant. Le spectacle, c’est le spectacle... Play it again, Sam.

jopia240

Il y a mille très bons motifs et manières de défendre ses positions en vue de persuader. Et bien entendu, on peut vouloir faire en sorte que l’importance de la différence apparente fasse se débander l’ennemi avant les prochaînes échéances. Ca a marché une fois au moins :

..après avoir combattu jusqu’au soir, avec de grandes pertes, il fit enterrer pendant la nuit la plupart de ses morts, et l’ennemi apercevant le matin tant de ses hommes tués, tandis que les Romains en avaient si peu, se crut vaincu et prît la fuite. Machiavel, L’art de la Guerre, IV-III.

Mais, comme fit bien Titus Didius qui n’enterra pas tous ses morts, nul besoin d’inventer plus de causes que nécessaire à l’effet qu’on veut produire...

 

[1un hoax donnait le battu à 42%, relayé par nombre de gens sérieux et pas débutants...

[2avec fausse citation du fuhrer ressemblant à un propos récent

 
 
Tiresias
Imprimer
format impression
18 décembre 2001
27 février 2002
24 juin 2002
 
SPIP
Web indépendant


> ...et la main de ma soeur dans les simulateurs
11 mai 2003
 

Chandelle rose ranime tes mèches blondes qui veloute les volutes de correction du chanvre en étendard de maison sans troue car Charlotte mon amour de fleur danse en étincelle de ring pour piano. La comtesse Gilda guide son armé à moto en vroum et klaxon sur le rythme des échecs du désordre rouge sublime mielleux, un gratte pic stop l’abus méchant et drôle de l’Éthiopie ventouse. Et relire sans te regarder ma belle Lea jolie tête. La lumière éclaire les danseuses aux longs cheveux doux voltigeant comme des blés au vent, robuste montagne car Lucie, heureuse, chantonne. Jalouse une princesse bien ennuyé d’être seul et si jolie, se complaît comme une folle dans sa misérable et sublime complainte, j’ai peur, j’ai terriblement peur.
Moi aussi j’ai peur, silence, avançons, faisons comme si les pieuvres déjà, n’étaient que des fantômes.
Voilà ce qu’est avoir pour vous 1 seconde d’avance, merci, Oleg, Lea.

Chandelle fut ma première femme, douce et fragile, elle avait le teint blanc des malades, le sourire large des cotonnières heureuses de Finlande. Et chaque jours je lui offrais des roses en pot pour qu’elle ranime leurs fleuraisons. Elle est morte avant que l’on puisse faire un enfant, la guerre, que voulez vous chers lecteurs disperse des bombes aveugles.
Lucie, ma seconde femme était brune et jeune et je lui disait souvent : "tes mèches blondes s’attardent sur cette jolie lampe ", elle ne comprenait jamais pourquoi je lui disais cela, je n’arrivais jamais à lui dire que ma première femme, enfin bon, ma seconde femme et moi nous nous aimions.
Et puis un jours j’ai vue un sofa velouté vert, je les acheté et dans le salon embellit je regardait les volutes obstinés à ne pas devenir bleu comme dans ce roman Londonien. Après pas mal d’année de psychanalyse et de correction du comportement, a l’aide du chanvre, ma femme et moi pouvions nous promener en étendard de bonheur, dans les champs vainqueurs et verts, autour de la maison sans troue, jusqu’à ce qu’une seconde bombe, d’une unième guerre, ne me dévisage et me fasse borgne. Depuis l’accident j’ai un oeil qui coule, et les larmes serpentes car les cicatrices sont des glissières amusantes pour les gouttes.
Charlotte refusa de m’épouser, mais diantre, nous fîmes l’amour un bon millier de fois, "mon amour de fleur danse" lui disais je, la description de la danse n’est pas censuré, mais à chacun de vous de découvrir, les draps sur un piano. Nous vivions en étincelle, comme du Lilas de Mai, un ring continuelle contre le sommeil, j’avais même acheté un tabouret pour piano. La comtesse Gilda, fut notre maîtresse guide, délaissant son armé, venant à moto, en vroum et klaxon, sur le rythme des échecs du désordre rouge de l’empire, sublime et mielleux, j’adorai la banlieue chic de Londres et devenait propriétaire d’un gratte ciel en forme de pic, stop, j’envoyai des télégrammes à New-York, préférant l’abus de libertinage au méchant sentiment de n’avoir pas B....r cette chanteuse d’opéra très en vogue et drôle. Je fus nommé Ambassadeur de Suède en l’Éthiopie sublime, on m’appela ventouse, mais je n’ai toujours pas compris pourquoi. Et un jours on me demanda de bombarder un village sans relire ce jolie roman tragique : "Chandelle regarde moi sans te gratter ma belle" .
En sortant de prison ou j’étais entré pour les motifs suivant : "refus d’assassiner des villages peuplés de villageois", je rencontrai Lea , une étudiante à jolie tête, fraîchement arrivé à Londres et sans famille.
La lumière éclaire les danseuses aux longs cheveux doux voltigeant comme des blés au vent, j’étais à présent une robuste montagne, car Lucie, étudiante et amie de Léa, heureuse, me disant : "chantonne", sut me voler mes derniers sous avec une grâce peut commune.
Enfin seul et sans femme au alentour, j’allais au bord du lac me faire chier comme un demi moine mourant, mais lisant ces lignes : "Jalouse une princesse bien ennuyé d’être seul et si jolie, se complaît comme une folle dans sa misérable et sublime complainte, j’ai peur, j’ai terriblement peur".
Moi aussi j’ai peur, silence, avançons, faisons comme si les pieuvres déjà, n’étaient que des fantômes.
Voilà ce qu’est avoir pour vous 1 seconde d’avance, merci, Oleg, Lea.
C’est le prénom des enfants qui étaient dans le ventre de Chandelle lors du bombardement.

S’allongeant et étirant son corps,
regardant autour, hors de son crane d’os,
dans les profondeurs de l’océan dansaient de longues algues étranges,
souriante en silence, une idée calme dans la tête.

Son mince cou blanc et opaque s’étendait sur une poudre de farine,
faisant exploser de sur-oxygénation les portes de mes poumons,
jouant de sa main gauche avec un fin fil de laine jaune et lumineux,
vaste au dessus d’elle, se déployait un ciel immense.

" Ou va tu ? " : de sa mélodieuse voix couplé de flûte et d’harmonie,
" mon jolie oiseau ", et la nuit s’amassait noire et engouffrante,
sur les fleurs tulipes, arc en ciel d’insectes, lutin et moines bleus.
" je vais au bord de la rive, au réchauffement de tes bras " , rire.

De son fin corps sur le sol elle extirpa le bocal de sa tête,
faisant tournoyer de fluorescents poissons verts d’étincelles scintillantes,
" de l’eau, pur et transparente ? " , la forêt commençait son vacarme d’ombre,
une armée d’elfe et de fée volantes s’abattaient sur les noires maisons de la plaine.

" viens " , car les lionnes sont ainsi, sachant la total dépendance de l’homme pour la douceur,
s’étendaient les élégantes lianes de ses bras, venait le tour des lucioles,
un vent chaud et puissant jaillit vers l’ouest, les nuages filaient,
dans le retour de la cloche du calme, je la regardai sans bouger.

Elle étendit une couverture de laine blanche épaisse sur ses hanches,
S’évanouissant lourdement sur le sol, mon corps, après la chute sentit sa nudité,
dans le tonnerre angélique des délicieuses caresse lascives, passionnés, fougueuses, brûlantes.
Un globe nouveau à la sphère de lymphe mauve et de plasma orange apparu a la 4eme lune d’une hurlante nova, ensemble, l’un dans l’autre.

Et si aujourd’hui mon visage fou ne comprend pas notre diffusion, ma solitude est un miracle plus étrange encore.

Hurlante nova.

J’ai mis mon sang sur la table, l’encrier est pour vous, je vous le laisse,
sur une grande armoire jaune aussi vous trouverez, une malle entouré d’un papier kraft,
de grâce, le papier kraft, ne le déchirez pas, je le garde,
ouvrez la boite, de votre frimousse mignonne, mimez, la femme curieuse,
vous êtes tellement jolie.
Vos jambes sont trop grosse, et vous ne vous épilez pas,
les squelettes ont raison, la mode, ça a du bon,
quand aux femmes longues dans les films américain, les péplums,
elles sont laide, c’est la télévision qui veux ça.
Sortez la chemise de lin, elle n’était là que parce que,
une boite, en haut d’une armoire, ne peut que contenir une chemise,
de lin, brune et légère. Quand nos enfants demanderons qui est leurs père,
vous direz, il arrive, il est derrière la porte, il arrive,
ce n’est que plus tard bien sur que vous offrirez la chemise,
a mon fils, qui j’espère, c’est même sur, ne prendra pas soin de celle ci,
afin qu’il trace le chemin de sa vie, de culpabilité,
qu’il soit l’image de son père, mourant, vivant, mais avec une chemise brune de lin
Vous irez au supermarché, vous direz a ce qui vendent, rien à vendre,
car dans la vie, on se prête les livres, enfin c’était coutume,
vous direz ceci pour que tous, ils vous regardent avec attention,
alors, quand toute l’audition des vendeurs vous regardera vous direz,
rien à vendre, sauf mon corps. Vous verrez, vous serez banale.
Mon conseil vous sauvera la vie, ça m’enchante, de vous sauver la vie.
Quand à l’éducation des enfants, vous irez dans les grands immeubles du capitalisme,
choisissez un immeuble blanc, froid, héritier des lignes fortes et fades du nouvelle Empire,
entrez par la grande porte, en disant que le directeur du super marché vous envoie,
Prenez l’ascenseur, regardez vous dans la glace, surtout ne vous recoiffez pas,
n’ appuyez sur aucun bouton, le miroir fera le reste. Qu’il soit doux !
Faite semblant d’adorer la tringle qu’il ramène chaque soir pour les rideaux,
conseillez lui Hotmail, les employés de Yahoo sont des ******** (rime en O, ne pas tenir compte du nombre d’étoile).
Prenez un amant, mais là, votre choix est libre,
j’ai laissé sous le four les adresses de quelques bar anarchiste,
c’est entre 2h00 et 3h47 que les jeunes hommes sont les plus beaux,
du matin j’entends. Si vous ne voulez pas d’amants, évitez d’avoir une, bonne copine,
vous êtes trop jolie pour devenir folle et pour moi, le traumatisme serait trop lourd
Voilà, l’armoire, la boite, la chemise, et les bouteille de médicament.
Si vous fuyez par le sud, passez par la campagne de Pau, puis les Pyrénés,
évitez l’Espagne. De mon coté, je continue à chercher une planette.
[Edité le 25/4/2003 par hurlantenova].
Pour sauvez un arbre, mangez un castor.

Dans la vase des salons bleus anarchiste,
dans le schisme des crapules mourantes,
la ou les « riens » sont sans sommeils,
ou le temps allonge sa clémence sur la rage vide,
l’étau ressert la douleur sur sa proie malade et fatigué,
mort, même mort, la souffrance pénètre dans le corps,
comme une tige d’acier dans le corps d’un cadavre,
encore, encore, l’assassiné revoit ses bourreaux,
s’acharner sur la chair pourrie et puante,
aux sons des alarmes, des sirènes, des alertes,
des hauts parleurs, la symphonie des crétins,
la grande musique des militaires à l’heure sanglante,
des nations minables, des frontières et des castes,
n’accepte rien me hurlent les morts, rien,
toutes les constructions t’assouvissent,
toutes les fausses mélodies te tuent,
tout les systèmes font de toi l’esclave,
éternelle et martyrisé, soit l’humain sans printemps,
ce printemps faussé, surchauffe calorique insuffisante,
lumière insuffisante, pollen insuffisant, fausse plage,
dans les prisons carrées, immeuble où l’écho n’est qu’une complainte,
résonnent des larmes, la musique interdite, l’abêtissement discret,
n’entre pas dans les corps épuisés, mais règne, triomphe,
la mort de l’âme ici, est là source basic, la haine est le magma,
bonne année, guerre propre, contrat d’esclavagisme à durée indéterminé,
léchez les riches, soyez compatissant avec les pauvres,
respectez les vieux. Ici tout est inversé, toutes les journées sont vides,
même les heures joyeuses préfabriqué sont des mensonges odieux,
les tueurs psychorigides labelisé par des gouvernements mafieux,
les directeurs d’entreprises sont des tyrans sans morale,
qui asservissent, usent, contraignent, épuisent, abêtissent,
les riches sont les profiteurs de ce grand bal, joyeusement laid,
aveugles quand il faut, lucide au temps du profit, et les pauvres sont des lâches,
qu’ils alimentent leurs pauvretés, hypocrite, heureux d’être parmi les tyrans,
si c’est pas moi qui trinque alors ça va, jusque là tout va bien,
je baisse la tête, jusque là profil bas, je ferais semblant d’être humain,
j’ai encore la folie, le territoire de mon cerveau, j’ai hâte de rentrer dans ma prison nid,
j’alimenterai ma schizophrènie, bon appétit, vous verrez, les petits fours sont délicieux.
Et ceux qui voit dans ce texte immonde de la lucidité, ils se trompent,
il n’y a de la justesse que dans l’espoir et la contemplation.
Dans les visions justes et le chuchotement des amoureux, dans l’envol des oiseaux,
dans l’affection, la danse et la musique, je vois une famille passer dans un dimanche calme,
il fait froid mais la douce Frany porte un manteau qui l’embellit, Leo tout heureux,
apprend à faire du vélo, Susie regardant son amant, songe aux visages qu’auront leurs enfants,
un jeune homme viens de découvrir les vertus de la sagesse, une vielle femme découvre la coke.

Et dans le hall aux résonances de pénombre, de mystérieux fantômes danseurs,
écoutent les morts, fabrique les être en devenir.
Aude.

Eggs : "Les cheveux dans la plume et le souffle prés du menton,
elle s’accommode de mes fuites hirsutes,
qu’elle paraisse devant moi a nouveau,
mon coeur faible, serait ravie de chanceler,
s’effondrer en vagues mauves et cheminantes,
sur le déroulement sans cylindre.
Mettre une capuche, fermer son blouson,
moite, humide, sans remède ni parade,
me voilà nue, auprès de ma femme évanouie.
Plus loin, dans le récit d’Albertuf, on parle aussi le chinois.

Ne prend pas froids,
hiberne, si la laine s’engourdit,
change l’ampoule, le lait reviens,
le couple s’endort. Musique.
Sauvons les apparences,
mentir sans regarder l’autre dans les yeux,
fumer, jusqu’à l’hiver pulmonaire.
J’ai remis le bouquet de fleur sur la table,
le guéridon, pardon,
Je vous aime bien.
Si vous passez par là en août,
demandez aux vieillards qui squattent la place,
l’adresse du chinois fou,
ainsi, d’emblée, vous serez mal vue,
n’apporter pas de sucre pour le thé,
quand l’heure est jolie les cigognes prennent leurs envols.
C’est tout pour aujourd’hui, sinon, regret."

Répondre


> ...et la main de ma soeur qui regarde ailleurs
23 mai 2002, message de Tiresias
 

C’est triste tout de même, on attrape des intellos-scientifiques-sic en flagrant delit de connerie, et ils ne viennent même pas expliquer pourquoi l’auteur est une brêle qui ne comprend rien... A croire qu’ils ne sont pas au courant... :)

Bon, oublions les jusqu’à la prochaîne, qui ne saurait tarder, vu le potentiel.

Répondre


abstention et extreme droite
8 mai 2002, message de erwan
 

l’absention fait bien augmenter le pourcentage de l’extreme droite, et meme en suffrages exprimes.

Simplement parce que les gens susceptibles de voter extreme-droite sont rarement abstentionnistes.

Répondre
> abstention et extreme droite, 8 mai 2002

héhé...Il s’ensuivrait donc que l’extreme droite n’avait aucune reserve de voix chez les abstentionnistes (chose connue chez les analystes des partis comme des instituts). Nous sommes bien d’accord, l’appel au vote des abstentionnistes a d’autres motifs que la crainte de voir l’extreme droite faire beaucoup de voix. Par exemple le souhait de noyer le resultat. Ce qui fut fait. Dommage qu’uzine ne cause que de l’internet, il y aurait eu un bel article à faire sur la vérité de la combinazione.

Répondre


> ...et la main de ma soeur dans les simulateurs
5 mai 2002
 

Ce n’est pas l’abstention globale qu’on a fait monter pour faire passer machin, mais l’abstention des abstentionnistes de premier tour... Précision, mais ça ne change pas grand chose, l’essentiel étant que ces modèles plus fiables que les sondages (on en trouve deux autres sur le site de la section virtuelle du PS) ont tous en commun le fait de compter une abstention plus forte qu’au premier tour, 34 ou 36% chez lipietz, 30,1 à 45% chez les socialos, ce qui est à l’opposé des calculs des sondages. On va donc savoir ce soir ce qui est le plus fiable, ou lesquels nous ont pris pour des imbéciles...

Répondre
> haut la main de sa soeur, 6 mai 2002

Les sondages sont moins "fiables", puisqu’ils disaient 20% d’abstention, ce qui était donc plus proche de la réalité, mais moins bons pour l’intention (faire peur aux petits enfants)

Répondre
> ...et la main de ma soeur dans les simulateurs, ARNO*, 6 mai 2002

mais l’abstention des abstentionnistes de premier tour...

Si ça te fait plaisir de le croire. Il reste à prouver que, si les abstentionnistes votaient, ils voteraient pour le parti socialiste plutôt qu’exprimer un vote contestataire. Et dans le cadre d’un premier tour, rien n’est moins certain...

Répondre
> ...et la main de ma soeur dans les simulateurs, Tiresias, 6 mai 2002

euh , c’est le modèle de Lipietz, pas le mien... D’ailleurs ça vaudrait un article, ces manips...ou ces croyances... :)

Répondre
>c’est pour un sondage ?, 7 mai 2002

C’est l’évidence même, si on ne rentre pas dans le "jeu", c’est pas avec l’envie réprimée de voter jospin ... parole d’abstentionniste !

Répondre
> betise insondable (ou comment generaliser son cas), calvz, 9 mai 2002

Ben oui, des gens qui auraient vote Jospin mais se sont abstenus au 1er tour car ils etaient surs qu’il passerait de toute facon, ca n’existe pas. D’ailleurs personne n’en connait. C’est l’evidence meme.

calvz

Répondre
> betise insondable (ou comment generaliser son cas), ARNO*, 9 mai 2002

Ben oui, des gens qui auraient vote Jospin mais se sont abstenus au 1er tour car ils etaient surs qu’il passerait de toute facon, ca n’existe pas

Évidemment. Mais cela ne suppose pas plus que « Ce n’est pas l’abstention globale qu’on a fait monter pour faire passer machin, mais l’abstention des abstentionnistes de premier tour... » (c’est le départ de cette discussion).

Puisque l’exemple que tu donnes se généralise immédiatement à tous ceux qui au premier tour ont voté pour un autre candidat que Jospin plutôt que de « voter utile » parce qu’ils étaient sûr qu’il passerait (83% des votants, ça fait beaucoup d’irresponsables qui votent mal) ; ce qui revient à dire que « Jospin a perdu parce que les électeurs ont voté pour quelqu’un d’autre » (idée intéressante, ça mériterait d’être validé par un politologue).

Répondre
> betise insondable (ou comment generaliser son cas), calvz, 9 mai 2002

(c’est le départ de cette discussion).

Oui, mais je ne suis pas sur d’avoir compris la phrase du depart de cette discussion (j’ai vu plus clair). Aussi me contentais-je de repondre au "parole d’abstentionniste !", comme la place de mon post l’indique. Ca me parait un peu gros de presenter tous les abstentionnistes comme des gars hyper-politises qui refusent avec conviction d’"entrer dans le jeu". En fait une bonne part s’en fout pour diverses raisons, et une bonne part attend le second tour dans la certitude que le premier est joue.

(Et je suis sur qu’un politologue validerait cette derniere phrase, meme s’il la formulerait sans doute autrement pour eviter d’entraver sa carriere dans la corporation.)

Or parmi ces derniers (les abstentionnistes du 1er tour qui attendent le second), si tu y reflechis, il y a probablement une majorite d’electeurs potentiels de Chirac et de Jospin, les electeurs de Le Pen, Laguiller et Besancenot tendant peu en general a attendre le second tour pour exprimer leur choix.

Donc ca n’est pas si con que ca de dire que si tous les abstentionnistes de ce groupe (excluant donc ceux qui n’en ont vraiment rien a battre) avaient vote il y aurait sans doute eu plus de benef pour Jospin que pour Le Pen. C-a-d que ca n’est pas con en soi, dans l’absolu. Que ca soit un faux debat, la, entierement d’accord. La responsabilite du "pas socialiste" Lionel et de sa fine equipe eclipse en fait tout le reste. Et ce moins dans la "communication" de campagne que dans la politique menee depuis 5 ans.

calvz

Répondre
> faut pas s’énerver, après on est malade ..., bête immonde et même pas sondé, 13 mai 2002

Oki fiston, je vois que tu persistes, et cela alors qu’un autre que moi t’as déjà trés bien répondu ;o) ...
Bon, ce que je voulais dire (du haut de ma bêtise définitivement insondable), c’est que énormement de gens comme moi ,qui ne votent pas, ne se réservent pas du tout pour un deuxième tour, ni pour un troisième sociale (pffff) !!!!
Les abstentionnistes (les vrais, les purs), je peux en parler et donc généraliser car j’en suis un, et bien ils n’ont aucune envie de voter "utile". Ils ne veulent pas rentrer dans la masquarade, ils sont dégoutés par ce mirage démocratique. Si je parle de "parole d’abstentionniste" ne confond pas avec "parole de beauf-qui-sauve-la-démocratie-au second-tour" ... :o) ok ?

Répondre
> pureté et mirages démocratiques..., elbast, 13 mai 2002

très intéressant tout cela, mais une petite question : que font les "purs, les durs", les tellement sûrs d’eux même quant à la mascarade qui nous gouverne, pour crever le "mirage démocratique"... autrement dit : rester toute sa vie un raleur qui peste dans son coin, n’est-ce pas prendre le risque d’un bon ulcère sur la cinquantaine ?
ne vois surtout pas une attaque dans cette question. J’ai été un abstentionniste pendant un temps... malheureusement, tous les cercles d’abstentionnistes "purs et durs" que j’ai pu fréquenter m’ont lasser par leur critique stérile... j’y peux rien, j’aime les forces constructives... mais peut-être as-tu des réponses qui ont échappé aux autres pour reconstruire un système représentatif digne de ce nom (si non, j’en ai quelques unes dans ma besace) ??? ...
elbast

Répondre
> des forces qui construisent quoi ???, encore lui, 13 mai 2002

Comme tu l’auras bien évidement capté, l’expression "les vrais, les purs", c’était de la rigolade ... donc pas de dérapages à ce sujet !
Je ne fréquente aucun cercle d’abstentionistes et mon entourage (si si je vois plein de gens) à plutot tendance à me faire la morale la dessus, surtout ces derniers temps !! Alors oui, dans ce cas là, je peste seul dans mon coin ... sinon je fume des cigarettes et c’est mauvais aussi, niveau santé :o) Pour changer de système, les urnes me semblent trop lentes, une bonne vieille city-émeute, ça c’est efficace ! Tu l’as certainement dans ta besace cette solution, mais elle a du charme ... plus sérieusement, toi qui aimes les forces de progrès, j’ai une autre idée à te soumettre : une cyber-révolution via le net, avec plein de site très très indépendants qui feraient tout péter ??? Bon on est toujours pas sûr d’obtenir "un système représentatif digne de ce nom", mais au moins ça calme le soir, et ça fait même mal aux yeux à force ... preuve de la violence du kombat !
Car oui, mon petit bonhomme, il faudra bien en passer par là, et ce jour béni ou on se servira gratuitement en x-box pendant le grand pillage qui accompagne toujours une bonne révolution, on verra qui se planque derrière son écran et qui attise le feu purificateur ...
Sinon, pour tes solutions, je propose de faire une réunion préparatoire pour fixer la date de la réunion qu’on pourait faire, où tu nous dirais tout ça !
Ne vois surtout pas une attaque dans cette connerie ;o)

Répondre