racine uZine

Dans la même rubrique
Les médiateurs, nécessaires garants de la médiation
12 février 2001
28 janvier 2001
 
dimanche 28 janvier 2001

Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...

par Marc Laimé
 

M. Pierre Marcelle est journaliste à Libération. M. Pierre Marcelle est « chroniqueur » à Libération. Nuance. M. Pierre Marcelle traque joyeusement les travers du temps. Le Portail des Copains et le Minirezo aiment beaucoup Pierre Marcelle. Enfin, l’aimaient. Pierre Marcelle vient de faire une grosse bêtise. Ce qui, tristement, nous éclaire sur un autre travers du temps. Sous couvert de voler au secours de son compère en méchancetés Philippe Val, imprécateur multicartes dont le fonds de commerce prend l’eau, M. Pierre Marcelle rejoint la horde, tout à fait sauvage sous des dehors policés, des excellences médiatiques qui conspuent depuis quelques semaines les « tarés, pervers, nazis » et autres figures abominables qui transformeraient Internet en la « nouvelle poubelle du monde... »

Ces très douteux exercices de style, inédits en dehors de l’hexagone, prêteraient à sourire celles et ceux qui en sont la cible, facile, si la mécanique des poses avantageuses et des renvois d’ascenseur ne dissimulait pas un sidérant tour de passe-passe. Un accablant contre-sens. Une dérive idéologique mortifère. Quelques figures médiatiques, généralement identifiées comme portant haut et fort l’étendard des valeurs démocratiques, de gauche, citoyennes et tutti-frutti se lancent brutalement dans une très violente campagne de « démonisation » d’Internet. Jusqu’ici tout va bien.

Nous ne saurions qu’applaudir à la très tardive prise de conscience du susdit M. Pierre Marcelle, dont le quotidien qui l’emploie n’a pas été le dernier à chanter les louanges de la « Nouvelle économie », et à bénéficier des budgets publicitaires y afférents... Qui n’a jamais pêché...

Là où les choses se gâtent très vite c’est quand l’on découvre, stupéfait, qu’une terrifiante menace sourd insidieusement du réseau des réseaux, hier porté aux nues, le plus souvent par les mêmes... Terrifiante menace qui n’émane pas tant des « Nouveaux maîtres du Monde », mais de la myriade de « crétins, tarés, pervers, nazis... » qui s’expriment sur Internet. Y éditent une page personnelle, animent un site...

On peut concevoir que des quinquagénaires fatigués, ne connaissant rien au demeurant audit Internet, soient soudain révulsés de voir émerger sous leurs yeux des myriades de publications, sites..., dont les animateurs s’accordent généralement, surtout dans la période, à considérer que « sur Internet nul ne sait que Philippe Val et Pierre Marcelle sont des roquets. »

Toutefois, l’outrance du propos, la référence appuyée à une symbolique délétère, s’ils dessinent en creux une inquiétude très réelle, méritent qu’on s’y arrête.

Pourquoi près d’un million et demi de français, et françaises, internautes divers et variés qui se moquent comme de leur première chemise des états d’âme et délires approximatifs d’éditorialistes fatigués sont-ils brutalement la cible des susdits ?

L’hypothèse se vérifie tristement. Nos professionnels de la fabrique de l’opinion, dont le rituel sondage annuel « Sofres-Télérama-La Croix » vient de rappeler que leurs concitoyens les considèrent globalement comme inféodés à tous les pouvoirs, ont fini par réaliser qu’ils n’ont aucune emprise sur les mobilisations, courants d’opinion, qui émergent sur la Toile. Panique à bord ! Il faut croire que ce discrédit les atteint violemment pour qu’ils en viennent à assimiler l’expression balbutiante, confuse, contradictoire, adolescente, des internautes à un remake de « Je suis partout »...

Et de fait, ce ne sont pas tant les polémiques, piques, interpellations, débats, directement dédiés à tel ou tel « fabricant d’opinion » qui les font dérailler. Mais bien plutôt le constat qu’ils n’ont aucune prise sur l’émergence desdits débats et leur déroulement...

Votre pouvoir s’effrite. Votre légitimité vacille. Votre injurieuse rhétorique est consternante de nullité. Vos arguments d’autorité se retournent immédiatement contre vous. Vos sorties abracadabrantes vous font perdre des lecteurs. Vos misérables copinages vous trahissent plus sûrement que vos tentatives insensées d’ensevelir l’évidence sous l’anathème.

Il faut vous y résoudre. Vous appartenez au passé. L’avenir vous fait peur. Dommage.

L’hypothétique sympathie que nous vous conservions au vu de vos engagements passés nous enjoint de vous répondre. Puissiez-vous revenir sur terre. Vous avez tout à y gagner. Quoique vous ayez déjà beaucoup perdu.

Souffrez donc Pierre Marcelle qu’une très brève réponse vous éclaire sur votre aveuglement.

Vous avez écrit ce jour [1], ce qui est votre droit le plus strict :

(...) En posant, dans son édito de Charlie-Hebdo du 17 janvier, cette question judicieuse : « A part ceux qui ne l’utilisent que pour bander, gagner de l’argent en Bourse et échanger du courrier électronique, qui est prêt à dépenser de l’argent à fonds perdus pour avoir son petit site personnel ? », Philippe Val aurait, paraît-il, mis le feu à la Toile.

Habile introduction. Votre « paraît-il » nous introduit d’emblée dans ce champ fantasmatique de la rumeur et de la calomnie que vous entendez, à votre tour, pourfendre.

(...) En qualifiant l’Internet, vigoureusement (parce que, pour se faire entendre quand on est petit dans le monde ultralibéral, il faut parler avec vigueur), de « Kommandantur du monde ultralibéral », « M. Val », ainsi que l’appelle en se pinçant le nez un respectable confrère du soir, s’est attiré sur www.minirezo.net la réplique vigoureuse itou de ceux qui professent que « le réseau est un espace de liberté ».

Assimiler des contradicteurs à des suppôts du nazisme ne relève pas de l’exercice audacieux de la critique, mais de la diffamation caractérisée et de l’insulte outrageante. Les « professeurs de liberté » ont publié sur le site www.minirezo.net des dizaines d’articles dans lesquels ils s’interrogent sur les conditions d’exercice de cette liberté supposée.

(...) En demandant : alors, le Net, y aller, ou pas ? (Et à quel prix ?), Val a mis le doigt sur le truc qui secoue tous les médias. A cette question, quelqu’un est-il en mesure de répondre ? Non, bien sûr. Personne (voir pages éco).

Très maladroite tentative de conduire le débat sur un autre terrain. Les affres économiques que rencontre votre journal depuis qu’il s’efforce de se diversifier sur Internet ne nous passionnent aucunement. Lamentable argument d’autorité à la clé, (« voir pages eco »), vous tentez de nous entraîner dans le débat de la viabilité économique de la presse en ligne. Votre ami Philippe Val a insulté un million et demi d’internautes en les accusant de n’être qu’un ramassis de « pervers, tarés, nazis... » C’est cet invraisembable dérapage qui nous a conduit à réagir. Et non les risibles leçons de M. Val sur l’équation économique introuvable de la presse en ligne...

(...) Et surtout pas nous, même après avoir lu attentivement - non sans avoir été ébranlé par - les arguments des contradicteurs de Val, dont il nous semble pourtant, malgré l’instinctive sympathie que leur alternatif projet nous inspire, ils usent du Net de la même manière que tous les « tarés, maniaques, mégalomanes, paranoïaques, nazis, fanatiques, délateurs » qui irritent si légitimement Val. Ou, plus exactement, que tous ceux-là usent du Net aussi librement (voir pages Internet) que les respectables contradicteurs de Val.

Technique de l’amalgame. Un peu gêné aux entournures tout de même, vous ne chaussez pas trop imprudemment les bottes de votre compère. Alors, d’une pirouette, vous consentez à témoigner d’une sympathie « instinctive » à l’égard de celles et ceux, naïfs sans doute, qui, à n’en pas douter : ne se rendent pas vraiment compte de ce qu’ils font, font le jeu de l’ennemi, doivent être « fraternellement » mis en garde, et ramenés à la raison... Si une très longue pratique de la guerre des clans et de la manipulation symbolique vous ont permis de survivre à l’impitoyable machine-Libération, ne prêtez pas à un million et demi d’internautes les tropismes qui sont les vôtres.

(...) L’expérience que nous avons de cet « outil de liberté », et la défiance naturelle à laquelle ses dysfonctionnements nous contraignent, nous font hélas ! constater que les tarés, etc., s’y découvrent majoritaires dans des proportions vertigineuses.

Le pluriel de majesté ne suffit pas, hélas, à vous exonérer de porter à la connaissance de vos lecteurs vos terrifiantes découvertes dans les steppes inconnues de l’Internet. Qui sont ces « tarés majoritaires ? » Des noms, Monsieur Marcelle, des exemples éclairants, des révélations fracassantes...

(...) A s’y promener, on vérifie vite qu’il y a sur la Toile plus de cons et de salauds que d’honnêtes gens ;

Là, il est fortement à redouter que nombre d’honnêtes gens présumés ne vous en veuillent de les amalgamer ainsi aux « cons et salauds », dont je regrette à nouveau que vous ne nous en disiez pas plus long sur les ignominies qu’ils perpètrent... Je ne doute pas que la très pénétrante citation de Georges Darien vous soit familière : « Quand on fait un sale métier, on le fait salement. » Osez, Monsieur Marcelle, osez ! Qui sont les cons et les salauds que vous vilipendez, fort prudemment, ce qui n’est pas sans amoindrir la portée de votre philippique ?

(...) que les vrais maîtres de la Toile sont les maîtres du monde ; et que leur liberté ressemble trop à celle du renard dans le poulailler.

Nouvel écart acrobatique dans l’amalgame. Nous vous avons connu plus inspiré !

(...) En ce bordel ambiant, tous les arguments sont réversibles.

Autant dire que vous racontez n’importe quoi, histoire de faire le malin, en espérant que ça passe. Pitoyable. Encore n’est-ce là qu’une hypothèse ne vous étant pas totalement défavorable...

(...) Alors, jusqu’à éradication des malfaisants qui, sur le Web, dénaturent et modélisent la culture à leurs exclusifs profits, que Philippe Val trouve ici l’expression de mon fraternel soutien. »

Lamentable chute. Tout ça pour ça ! Exprimer votre fraternel soutien à un « éminent confrère », qui insulte un million et demi de personnes dans des termes injurieux !

Croyez, Monsieur Marcelle, que ce n’est pas sans une très réelle affliction que j’ai pris connaissance de votre chronique.

Les mots ont un sens, Monsieur Marcelle. « L’éradication des malfaisants » résonne sinistrement. Trop sinistrement.

Hier encore nous aurions dit : « Pas vous, pas ça ! »

Adieu Monsieur Marcelle. Nous ne vous lirons plus.

Et je crains fort, pour vous, ne pas être le seul dans ce cas.

 

[1Pierre Marcelle, « Val vs Web », Liberation, vendredi 26 janvier 2001.

 
 
Marc Laimé
Imprimer
format impression

Journaliste, coordinateur du dossier « La Folie de l’Internet » du Canard Enchaîné

29 août 2000
 
SPIP
Web indépendant


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
18 juin 2006, message de orlando d rudder
 

Amusant ! Peierre Marcelle déconne.Là dessus, certes, il y a sur la toile pas mal de gens... peu recommadables. MAis pas plus qu’ailleurs.Certes, il paraissent plus virulents et se voient mieux ! MAis la libeté est à ce prix !

Il ne faut plus lire libé !

 
Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
30 janvier 2001, message de Etienne
 

Qu’est-ce que c’est que ce truc ? On se croirait dans un déjeuner de famille le dimanche. Pépé dit qu’il n’aime pas Internet parce que c’est que du sexe et des nazis. Et fiston lui répond qu’il ne peut pas comprendre vu que de toutes façons c’est un vieux. C’est pathétique.

Et plus pathétique encore de supprimer les liens vers la quotidienne de Pierre Marcelle, qui est la plupart du temps à la fois intelligente et agréable à lire. T’es pas d’accord ? Une paire de claques et dans ta chambre.

Bravo l’espace de discussion : on revient au bon vieux temps de la doctrine à sens unique. Ne vous étonnez pas de vous faire traiter de fachos dans ces conditions.

Ce débat truqué et tronqué me fait gerber.

Répondre
> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien..., Vincent B., 5 février 2001

Je suis d’accord avec ça : cet article me laisse un arrière goût amer.
Il est indigne de Marc Laimé de répondre ainsi entre les lignes, c’est trop facile. Comme si l’absence de limite de taille de l’article balayait le devoir de recul et de concision. Je pensais que ce genre de guéguerre ne se trouvait que sur les "autres" sites, que sur les "pauvres" forums, et que vous tous, acteurs du minirezo, étiez bien au dessus de cela. Reprenez-vous ! Je ne lit même plus votre prose à ce sujet, mais je me permet quand même d’écrire ces mots. Je ne suis qu’un tout jeune adulte mais je sais déjà que la sagesse, la patience, le recul et le silence, souvent, sont des vertus qui vous sont indispensables, à vous qui désirez nous faire partager votre vision des choses.

Je suis déçu, et pense sincèrement qu’un tel article ne passerait pas dans le Canard, que je lis et respecte.

Amicalement,
Vincent

Répondre
démolissez, démolissez..., wStone, 13 novembre 2004

Je ne découvre cette pauvre correspondance que maintenant... Quelques mots néanmoins pour dire que je partage totalement le point de vue d’Etienne, et particulièrement le pénultième paragraphe : "Bravo l’espace (...) dans ces conditions.". A vrai dire, je ne connaissais pas uzine.net avant celà, et ça ne me donne aucune envie d’explorer un peu plus le site.
A mon sens ce qui gâche le web, c’est que les gens qui y prennent la parole sont trop souvent visiblement en manque de reconnaissance, frustrés, aigris, jaloux... Bien des plaidoyers en faveur de la liberté du web me semblent trop opportunes, les portes des autres lieux d’expression étant tout simplement fermées à leurs auteurs... Tous ces forum, ces e-zines, pages perso ou autres bloggs ressemble à s’y méprendre à l’habituel café du commerce, la convivialité en moins, rares sont ceux qui réussissent à dépasser la malheureusement traditionelle propension française à démolir quiconque a une once de talent ou d’esprit.
Bon séjour donc Mr Laimé au pays de la franchouillardise. Comme disais l’autre, démolissez, démolissez, il en restera toujours quelquechose

Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
29 janvier 2001, message de Lefayot
 

C’est entendu, l’article de Marc est plutôt excessif. Mais bon, pourquoi deux poids, deux mesures ? Qu’un journaliste ne connaissant pas son sujet raconte des conneries plus grosses que lui, c’est normal. C’est un péché véniel. Que des non-professionnels s’énervent un peu parce que des médiateurs auto-proclamés leur chient dans les bottes, c’est un scandale, c’est pas cool. C’est pas bien. C’est reac.

On rêve ... Car c’est pratiquement toute la presse traditionnelle qui hurle au loup lorsque des dilettantes sans cartes d’accréditation se permettent de mettre en avant son inutilité et sa nocivité foncière. Et il faudrait laisser passer. Ben voyons ... Et s’il est vrai que le net est nombriliste et ne s’intéresse qu’à la liberté sur le net, il faut aussi se demander où elle peut s’exprimer ailleurs que sur le net, la liberté d’expression. Nulle part, sinon dans un bistro. Evidemment on peut tous aller au bistro, et laisser les pros (re)mettre le monde (et ses représentations) en coupe réglée.

En fait, il est bien normal que les journaleux qui nous gavent, obscènes et dérisoires avec leur déontologie pour amuser la galerie, fassent un peu les frais d’une mise en application de la dite déontologie. On ne devrait pas laisser passer la moindre contre-vérité de la part d’un professionnel de l’info ; ça me parait la moindre des choses ... Mais non, en France, on a le respect de la hiérarchie ...

Alors, il est peut être temps de cesser de taper sur les nains de la carte de presse (c’est lassant), mais il est tout de même hallucinant de voir des gens venir les défendre, alors qu’ils sont de grands spécialistes de l’auto-absolution généralisée ...

Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
29 janvier 2001, message de Greg.fr
 

J’avais envie de positiver bêtement, en considérant toute cette polémique comme très constructive, finalement, pour le ouèbindé en général et le minirezo en particulier. Un site qui arrive même à attirer l’attention de journaleux de Libé au bout de 6 mois d’existence (dans sa version actuelle), c’est pas si mal, comme performance.

J’imagine que comme tous les piliers de la profession, Val et Marcelle doivent avoir des sueurs froides à l’idée que d’autres personnes que des journalistes estampillés NF (quoiqu’il n’y a pas de norme pour ça, dixit Pascal Fortin) qui puissent s’exprimer et surtout toucher un auditoire infiniment plus vaste que sur une caisse sur un grand boulevard.

Ils doivent être nombreux à être outrés que de "simples" citoyens (OK, les ceusses qui ont une bécane à disposition) puissent piétiner leurs plate-bandes. Une partie de leur importance qui fout le camp.

M’enfin dans l’histoire, le père Laimé abuse un peu. A la limite, le papier de Marcelle valait au plus une brève, avec un lien.

Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
29 janvier 2001, message de TC
 

Adieu Marcelle, nous ne vous lirons plus.

Val a écrit une énorme connerie. D’où réactions, légitimes, mais surdimensionnées, comme souvent ici, où on se prend beaucoup la tête sur la "liberté d’expression sur le Net", sur le Net lui-même, sans vraiment s’intéresser à grand-chose d’autre (eh oui, sur ce point, Val a raison).

J’ai beaucoup lu les éditos de Val, j’ai été un grand lecteur de Charlie, je le lis encore, occasionnellement, et je continuerai sans doute à l’acheter irrégulièrement, malgré la piètre qualité du "penseur" Val. Parce que je n’ai pas besoin qu’on me dise quoi penser d’Internet. Que je sais ce qu’il porte en lui comme puissance, bénéfique ou pas, là n’est pas la question. Ni Val ni Arno ne m’expliqueront ce que je dois penser de tout ça.

J’ai aussi beaucoup lu les textes surréalistes et situationnistes : leur violence, leur systématisme de l’exclusion. Mais les situs étaient drôles dans l’insulte, gratuite, argumentée avec une mauvaise foi assumée et en très peu de lignes. Ce qui n’est visiblement pas le cas ici, où on exclut Val, puis Marcelle, pompeusement, en délayant des raisonnements scolaires dans des articles d’une longueur insultante, vu la minceur de la réflexion.

Eh si, Marc Laimé, vous continuerez certainement à lire, de temps en temps, fût-ce par hasard, les textes de Pierre Marcelle (qu’au passage, je n’ai jamais idolâtré). Alors ça ne sert à rien, cette emphase dans l’anathème, pour un sujet ultra-mineur. Drôle la première semaine (un ex-gauchiste un peu bousculé, c’est drôle), de plus en plus pénible, de plus en plus ressassé, obsessionnel, paranoïaque, d’une lourdeur à présent révoltante.

On se réveille, on se calme : on passe à autre chose, ou on devient aussi con et réac que Val, en bien moins de temps qu’il n’en aura fallu à Val (ce qui démontre par l’absurde une certaine qualité chez lui). Le Web est un outil formidable qui devrait cesser au plus vite de se regarder le nombril...

Cordialement (mais consterné),

TC

Répondre


Libé je t’aime, Libé je t’adore
29 janvier 2001, message de Bidet Casserole
 

Il y a 20 ans, ont commencé de grandes manœuvres dont l’objectif était de moderniser la droite française. C’est aujourd’hui chose faite, de Strauss-Kahn à Jospin en passant par Allègre-Lang ou Stéphane Bern, la droite a réussi sa mutation. Le fer de lance de la conversion de cette catégorie de gens en zélateurs du libéralisme (au moins dans leurs actions, les mots servent aussi à détourner l’attention) fût un quotidien nommé Libération.
Aujourd’hui, ce pauvre journal, si dramatiquement vide de sens essaie de se souvenir qu’il a existé en des temps lointains. Pour cela il peut compter sur les haines microcosmiques de ses critiques de la chose artistique ou les pâles élucubrations d’un Etienne Marcelle.

Libé c’est l’Equipe sans les grandes photos couleurs, le Parisien sans les pages tiercé, le Monde avec 2 heures de lecture en moins…

Libé, un quotidien light pour une pensée plus légère.

Ah... il paraît que le Marcelle s’appelle pas Etienne.

Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
28 janvier 2001, message de Patrick
 

Autant je partage votre réaction vis à vis de Val, autant je trouve celle-ci pathétique. Lorsque j’ai commencé à lire l’article, j’ai cherché
sur rezo.net l’adresse de la chronique en question : introuvable. Ha, mais Marc la donne en annexe. Quelle prévoyance.

Mr Marcelle est désormais un ennemi public du Web Indépendant (tm ?).
Eliminons toute trace. A cause d’un seul article sur un sujet qu’il ne
maîtrise apparemment pas, nous allons l’excommunier de notre web
à coups de "vous appartenez au passé, vous avez déjà beaucoup perdu".

Depuis le 26 janvier 2001, c’est donc officiel, un journaliste n’est plus
un être humain : il n’a le droit ni de dire des conneries, ni d’en faire, ni
de changer d’avis. Descendons le et oublions sa prose, passée ou future.

Pourquoi ai-je l’impression que ce problème pourrait simplement être
réglé si les troies parties (Val, le Minirezo, Marcelle) se rencontraient et
échangeaient leurs points de vue sur le net ? ’Débattre’ par chronique
interposée est le meilleur moyen de creuser un fossé entre les
’partisans’ et ’ennemis’ du Web. On aime bien s’engueuler, ça passe le
temps.

Je m’emporte peut-être, mais à mon sens, ce genre de diatribe n’est bon
qu’à lasser les lecteurs de la presse papier et ceux de celle en ligne.

Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
27 janvier 2001
 

Pathétique. Le Minirezo est incapable d’accepter la critique. vous maniez l’insulte comme Philippe Val.

Répondre
> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien..., Pédonaziliberal, 2 février 2001

Je ne vois pas de critique dans l’article consternant de Marcelle, plutôt de la calmonie et de la complaisance confraternelle.

Répondre


> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien...
26 janvier 2001, message de Guillaume
 

Vous allez voir que cela va devenir une mode : se faire incendier sur le Web, et plus particulièrement sur uZine2...

Pierre Ducon Marcelle doit jalouser Val et Charlie Hebdo de l’énorme pub qui leur a été faite ici.

Pensez-donc : attirez sur sa petite personne toutes les haines du Web !! De ce web hier chéri mais qu’il fait si bon ton de décrier aujourd’hui que coulent les unes après les autres les galères start-upiennes !!

Il faut noter que l’on ne hait jamais autant que ce que l’on n’a jamais su comprendre ou que ce que l’on a trop vite et mal adoré...

Et puis, s’il venait à l’esprit d’un de ces nombreux petits actionnaires de Multimania, Wanadoo et autres .com dont les économies ont fondu comme neige au soleil de demander des comptes à ceux qui chantaient à tue-tête les louanges de ces lucioles de la net-économie ?
Ils doivent en faire, des cauchemars, les Val et Marcelle, sans parler des Sylvestre... Des cauchemars où des internautes bernés viennent, comme Outre-Atlantique, faire des cartons parmi les chantres béats des valeurs-comètes...

Il y a quelques temps, toute personnalité digne de se nom se devait d’être dans les Guignols, signe ultime de reconnaissance... Maintenant que les Guignols sont estampillés Vivendi-Universal, uZine2 et le web alternatif d’une façon plus générale ne sont-ils pas devenus le nouveau signe de reconnaissance ?
"Eh, t’as vu, je me suis fait descendre en flammes sur minirezo..."

Répondre
> Adieu Marcelle (Pierre), on t’aimait bien..., Anacharsis, 5 février 2001

"Ils doivent en faire, des cauchemars, les Val et Marcelle, sans parler des Sylvestre... Des cauchemars où des internautes bernés viennent, comme Outre-Atlantique, faire des cartons parmi les chantres béats des valeurs-comètes"

Retenez vos chevaux, ils s’emballent !
Je n’ai jamais vu Charlie ou Val faire l’apologie des startoop !

Répondre