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Internet & Journalisme
 
samedi 10 mars 2001
Les sites d’informations locales (1)

La bataille des city guides : une réalité imaginaire ?

Lyon constituerait un véritable laboratoire d’idées
par Robin
 

La ville est le nouvel espace accaparé par le Réseau des réseaux. Les sites urbains s’appellent « city guides » et ont investi la Capitale des Gaules. A quoi est dû ce développement ? Quels sont les enjeux ?

Lyon n’est pas une exception. Les city guides ne sont pas un phénomène caractéristique de la capitale des Gaules. Et pourtant. L’ampleur du développement des sites d’informations locales dans la deuxième métropole française est intéressante à analyser.

C’est à Lyon que M6 a décidé d’expérimenter son site local M6Lyon avec son équipe spécifique, même si réduite, de journalistes sur Internet. Voila (France Télécom) s’est aussi lancé dans la course avec un budget colossal (on parle entre 20 et 40 millions de francs investis) pour son site Voilalyon. Deux ans plus tôt, le « jeune prodige » Alexandre Dreyfus crée Cybergone qui deviendra quelques mois plus tard Webcity. C’est le premier city guide en France.

Et, à fur et à mesure, d’autres groupes de communication et de presse se sont intéressés de près à cette ville du Rhône. Le Télégramme de Brest avec sa société SA Vivalaville, après avoir testé son modèle sur son propre territoire, s’allie avec le Républicain Lorrain pour s’implanter à Lyon. Ainsi, actuellement, une dizaine de sites d’informations locales sont recensés. Le dernier né est Livecity, sous-produit de Webcity créé par d’anciens journalistes de Lyon Capitale (hebdomadaire local).

Dans ce contexte, Philippe Guerrier dans le Journal
du Net
n’hésite pas à employer l’expression « City guides : la bataille de Lyon ». Et d’autres sites n’ont pas hésité non plus à réemployer ce terme. Europe 1 parle par exemple de « théâtre d’affrontements ».

Cela renvoie à un certain « imaginaire », basé sur l’histoire, le mythe et des préjugés. Avec cette « bataille », nous pensons, de manière consciente ou non, à des combats acharnés, à des morts, des blessés, des attaques, des défenses... mais aussi des coups bas, des désinformations, de l’espionnage, du bluff, des rumeurs, etc. De ce fait, le terme « bataille » recouvre des dimensions nombreuses qu’il ne faut ni dénier, ni caricaturer.

Internet est un réseau, avec une intrication complexe de liens. Dans ce cadre, tous les sites sont plus ou moins directement liés. L’internaute, pour s’informer, n’ira pas sur un seul site mais, par ces liens, sur d’autres sites « concurrents ». S’il s’agit d’affrontement, il est très nuancé par ce lien qui existe. Par exemple, Webcity et Lyonpeople n’hésitent pas à créer des liens réciproques. Aussi, plus qu’un combat, c’est une course aux liens qui s’est engagée.

« Il y aura des morts, c’est certain. » La plupart des responsables de ces sites en conviennent. Mais tous espèrent ne pas faire partie de cette « liste des disparus » du Net. Déjà, le site étudiant Le Renard a fermé en janvier, faute de trouver des investisseurs. ViaLyon, piloté de la ville de Nice, n’est resté ouvert qu’un mois.

Mais pourquoi parler de « bataille » quand le gâteau à se partager est plus que petit ? A Lyon, on peut estimer raisonnablement qu’il y a 50 000 Internautes. Aussi, certains sites mesurent cette audience en pages vues/mois et non par le nombre d’internautes connectés par jour. Cybermétrie avait placé, en novembre, Cityvox comme le leader des city guides, passant devant Webcity, l’acteur historique. Sur ce point, il s’agit de rester prudent. Les véritables chiffres restent, le plus souvent, confidentiels.

En fait, tous ces sites sont en phase d’expérimentation. Des modèles sont testés avec des réussites et des échecs. Les groupes de presse et communication se sont installés dans ce créneau pour l’avenir, non pour le présent. Et Lyon semble être choisi comme un espace privilégié pour cette expérimentation. Il est intéressant d’analyser ce phénomène dans un paysage médiatique local, longtemps accaparé par la PQR (presse quotidienne régionale). A Lyon, Le Progrès participe au projet de Viapolis mais ne semble pas encore prêt à une réelle stratégie sur Internet.

 
 
Robin
 

J’ai créé un site spécialement sur ce sujet : Memorus

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étudiant (passion : journaliste sur Internet)

25 octobre 2002
 
SPIP
Web indépendant


Infosloisirs
19 septembre 2003
 

Vous avez oublié de citer un city guide de Lyon : Infosloisirs

Guide d’infos sur les loisirs de Lyon et sa région

Une vingtaine de rubriques

Agenda, chroniques, reportages photos, jeux/invitations

 
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> Infosloisirs, 2 octobre 2003
> Infosloisirs, 7 octobre 2003

et qui produit ce site ?

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> Infosloisirs, 7 octobre 2003

merci de me l’avoir signalé. Mais peut-être ce site n’existait pas au moment de mon étude (2001) ?

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Qu’en est-il en 2003 ?
4 juin 2003
 

Les débuts de Webcity, c’était en 1999. L’eau du Rhône et de la Saône a beaucoup coulé depuis. Webcity aussi... et les autres ?

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> Qu’en est-il en 2003 ?, 7 octobre 2003

Bien sûr... comme tu le sais, Internet bouge vite et l’eau sert bien à purger.... Ainsi, certaines caractéristiques soulignées ds cet article ne sont plus pertinentes aujourd’hui. Quelqu’un est-il prêt à l’actualiser ?

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> > La bataille des city guides : une réalité imagina
23 octobre 2001, message de Robin
 

Bonjour

L’affirmation mérite d’être claire. Mais, n’empêche, cela n’avance à pas à grand chose si on explicite pas le propos, si on n’explique pas pourquoi. Ce qui ne signifie pas que je ne suis pas d’accord. Mais pourrais-tu expliciter tes propos ? Cela m’intéresserait.

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> La bataille des city guides : une réalité imaginaire ?
18 mars 2001
 

Juste, c’est bien de préciser que Webcity s’est vendu à Carrefour et va proposer des contenus fortement marketing avec services liés à ce géant de la distrib, genre billeterie spectacles, location de véhicules etc...
Le voilà le modèle économique du city guide local ou web de proximité ;-))

Quant aux pigistes, c’est stagiaires, étudiants et compagnie, pas de carte de presse.
C’est un beau métier le webcity-guide de proximité.

Lyon était déjà le théatre des opérations pour les versions papiers de city-guides, genre le petit Futé versus le Petit paumé, Libération Lyon, etc.. Pourquoi les médias choisissent-ils cette ville pour leurs expériences, est-ce que le lecteur "gone" est le meilleur media-cobaye existant ?

Sylvie

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> La bataille des city guides : préparation du terrain
15 mars 2001, message de sextus
 

J’ai bossé plus d’un an en qualité de responsable technique pour un ’’cityguide’’ Parisien.

Tout d’abord pour ceux qui iront visiter l’URL : désolé pour la charte graphique mais il semble qu’on aime le top ringard dezign là bas, mais bon, à la rigueur c’est ’bien ciblé’,et je n’avais que peu de pouvoir pour ce qui était de la ’ligne éditoriale’....

Du fait que l’on parle de bataille :

Mon passage dans cette entreprise qui existe depuis 1998 m’a appris quelques petites choses.

Les fondateurs bossait auparavant dans la communication, ils vendaient de la pub sur des supports classiques. Ayant flairé la bonne affaire Internet et étant des purs ’titis parisiens’ dans l’âme vu de mon pauvre regard Bretono-Genevo-Toulousaing, ils ont décidé de créer leur propre support de communication (du coup ça n’est vraiment qu’un support). Parvenu ainsi au statut éditeur ET régie pub, l’affaire devient encore plus interessante.

Bon, c’est bien beau tout celà mais que faire ? Ben oui, que faire ? La pub sur internet ça se vend de deux manières : suivant l’usage, c’est à dire avec support statistique à l’appui pour étayer l’impact de la communication, ou plus simplement à l’arrache.
Franchement, la seconde méthode est plus rentable, car c’est bien connu on gagne pas d’argent avec la pub payée au clic ou à la page vue. Donc, je résume : la cible , c’est les commerçant de Panam et la méthode c’est..hum.. celle dont je viens de parler, oui oui, la seconde.

Probleme : n’empêche ça paye mais les investissements d’un développement digne de ce nom ne sont pas non plus inconséquents vu qu’on doit se tirer la bourre avec Dreyffus qui cartonne à Lyon et à Paris, sans CityVox ,qui n’existe pas encore. Donc duel de merde.

Pendant ce temps, la sauce NASDAQ-superGoldBollocks monte comme il le faut, les esprits s’échauffent même chez les squamates et paf ! PriceWaterHouseCoopersLybrand (...no comment) nous contacte pour lever les pesetas pour developper tous les nouveaux services à la con. Services qui ne verront jamais le jour puisque je me suis barré juste après avoir rédigé le cahier des charges.
Mais ,inutile de vous embrouiller, je continue.

Effervescence au bureau ! On va gagner des millions ! Mais non mais non, rien de cela suivra ils ne le savent pas, mais ils sont malins donc pas trop d’inquiétudes.
Les mecs de chez PWC (le cabinet biznessplan)débarquent, palabrent, irritent, font mousser. Finalement le positionnement stratégique de la société change toutes les heures, selon l’humeur et la température annale du fond d’investissement que PWC nous présente.

Parmi ces fonds, CREDIT LYONNAIS, et mon boss, lui, il les aiment pas le CL because ils zont dû le faire méchament casquer deux-trois fois pour des vétilles. Alors il leur dit à PWC, parcequ’ils sont très courtois tout de même lorqu’ils vous enculent, ils vous demandent votre position préférée, et mon boss c’est tout sauf le CL sa pos. pref.

Nouvelle couille : là vous comprendrez (peut-être) où je veux en venir.

C’est qui se sont entendus les salopiauds, entre eux tranquillement, c’est CL ou rien en vérité.

POURQUOI ?

Les autres : Seeft Venture, Europ@web etc... ils ont déjà stratégiser leur portefeuille au niveau glocal.

LE CITY-GUIDE n’est juste qu’une plate-forme de préparation à de nouveaux services financiers.
Une nouvelle approche quoi.

Bref voilà c’est tout. Désolé pour la longueur.

ps : si l’envie vous prend d’aller visiter le lien du site, ne le faîtes pas depuis cet article SVP,ça se saurait et j’ai encore un synthétiseur à récupéré dans cette société. merci d’avance.

 
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> La bataille des city guides : une réalité imaginaire ?
12 mars 2001, message de Foxy
 

Une dizaine de "cityguides" sur Lyon même pour un terrain d’expérimentation, c’est au moins 8 de trop !

De plus, les 2 médias "purement lyonnais" (le quotidien " Le Progrès" et la TV "TLM") ont eux aussi leur site, leurs équipes de journalistes. Etant lyonnais et suivant plusieurs de ces sites (TLM, Le Progrès, WebCity) et ayant regardé un peu les autres nouveaux, on ne peut pas dire que les derniers arrivés fassent preuve d’une grande qualité de contenu.

J’ai tendance à penser que les médias purement lyonnais l’emporteront car leurs équipes de journalistes et leur implentation historique font qu’ils sont largement au dessus des autres au niveau contenu et que cela reste le facteur essentiel de ce genre de site.

Si de nombreux groupes ont envie de gaspiller des millions pour ne rien apporter de neuf, tant pis pour eux et tant mieux pour nous braves internautes qui rechercherchent la multiplicité des points de vue et des sources d’infos.

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> La bataille des city guides : une réalité imaginaire ?, Robin, 15 mars 2001

Bonjour Foxy,

Merci pour ton message. Il est clair - et tous les acteurs sur le terrain le reconnaissent - que plusieurs sites devront fermer à court ou moyen terme. Le ration nombre de sites/nombre d’Internautes est manifestement très faible.

Pour autant, ce que tu appelles les médias traditionnels (Le Progrès, TLM) n’ont pas de véritable stratégie sur Internet. TLM n’a qu’un webmaster-journaliste pour développer son site. De ce fait, toutes les rubriques ne peuvent pas être mettre mises à jour. Et Le Progrès ne propose que des brèves AFP et des services, dont l’agenda culturel est sous-traité par un autre city guide qui est Lyon Poche. Par contre, M6Lyon offre un projet intéressant avec une véritable équipe qui s’occupe d’Internet. Il y a alors une offre complémentaire d’informations par rapport à la télé.

Pour l’instant, tous ces sites tentent d’expérimenter leur modèle. A savoir si ce sont les acteurs traditionnels qui s’en sortiront, rien n’est moins sûr. Et je ne pense pas qu’il y ait trop sites à Lyon... toujours pour l’instant. Car, dans une phase d’expérimentation, il s’agit de tester un grand nombre de modèles qui seront validés ou non par les Internautes.

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>city guide, 26 février 2006

lyon city est aussi un city guide

 
en ligne : lyoncity
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