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jeudi 8 février 2001
A l’origine du mal journalistique

Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?

par Arnaud Gonzague
 

L’association des mots « école » et « journalisme » écorche bien des oreilles. Les écoles ne sont-elles pas des usines à fabriquer des clones sans saveur ? Le raisonnement est séduisant, mais vicié.

On a tout reproché ou presque aux journalistes, cette caste de faiseurs d’opinion, de déformeurs de faits, de connivents du pouvoir politique, de toutous du pouvoir économique, ces remontrances n’étant pas d’ailleurs souvent dénuées de vérité. Mais il est un discours plus feutré, plus subtil que les autres, que les élites, les éditorialistes se gardent pour eux :

1 - Les journalistes sortent de plus en plus souvent d’écoles de journalisme. Le temps des « autodidactes de génie » n’est plus, aujourd’hui, il faut être diplômé pour trouver un travail.

2 - On a inculqué à cette nouvelle génération une manière d’écrire passe-partout, une pensée dénuée de saveur, d’imagination et d’engagement politique. En un mot, les écoles comme le CFJ, l’ESJ ou l’IPJ forment des élites « arrivistes et dociles » toutes droit sorties d’« usines de décérébrage » (termes employés par le plumitif Patrick Williams dans Technikart et dans Le Nouvel Observateur).

3 - D’où l’on peut déduire que les Albert Londres, Hunter Thompson et Tom Wolfe, ceux qui ont essayé de faire un « autre » journalisme, auront de moins en moins droit de cité à l’avenir, laissant place à une race importune et qui partout foisonne : celle des conformistes, des ambitieux, des insipides. Moutons et loups à la fois.

Confusément, on est séduit par cet argumentaire, cette critique « intelligente » du métier. Tous, on a envie de privilégier l’autodidacte, celui qui n’a eu besoin de personne pour exister, qui a connu la « vie » et pas seulement les bancs de l’école, bref qui a un caractère, un style « décalés ». Chacun d’entre nous est toujours tenté de détester le « technocrate » à la tête farcie de théories, qui parle de ce qu’il ne connaît pas puisqu’il ne met jamais les pieds sur le « terrain ». C’est une constante, quel que soit le métier.
En plus, qui n’a pas envie, dans un élan de situationnisme proto-soixante-huitard, de pourfendre les institutions scolaires et dénoncer le conditionnement intellectuel qu’elles engendrent, le mimétisme social dont elles sont responsables ?
Les gens qui sont recrutés dans les écoles de journalisme sont jeunes, sans expérience, malléables. Pourquoi ne subiraient-ils pas le laminoir intellectuel ? Les patrons de presse n’ont-ils pas tout intérêt à les privilégier par rapport aux « grandes gueules » ?

Ces questions sont légitimes. Il convient d’y apporter une réponse.

1 - L’invasion des diplômés

C’est un leurre. La proportion de journalistes diplômés dans la profession est en diminution depuis plusieurs années. Pourquoi ? Parce que la demande de main-d’œuvre journalistique a considérablement augmenté depuis l’explosion du nombre de chaînes satellites, d’agence spécialisées et de fournisseurs de « contenu » sur Internet.
Or, les 8 écoles reconnues par la profession forment toujours le même nombre d’étudiants, moins de 400 chaque année. Alors, les patrons de presse vont puiser dans d’autres viviers, ceux des « contrats de qualification », notamment. Les journalistes débutants qui ont souscrit à ces contrats n’ont pas fait d’école : ils apprennent « sur le tas ». Dans la réalité, ils travaillent à mi-temps, pour des salaires microscopiques (tel ou tel % du Smic), sont accablés de travail et coûtent infiniment moins cher que n’importe quel diplômé, qui doit être rémunéré en fonction de grilles de salaires définies.

Pense-t-on que ce sont dans ces contrats pour « autodidactes » que l’esprit frondeur, le libre-arbitre et le style décalé s’épanouissent le plus ?
Par ailleurs, les journalistes qui souscrivent aux contrats de qualification sont tenus de trouver eux-mêmes leurs stages de presse. Autant dire que les « pistonnés », ceux qui ont un oncle ou le copain de papa qui travaille ici ou là, ceux-ci ont un net avantage sur les autres, souvent condamnés à trouver ce dont personne ne veut (nous reviendrons sur ce point). Ceci n’est (pratiquement) jamais le cas au sortir d’une école de journalisme, où chacun a les mêmes chances que les autres de finir dans un journal prestigieux... ou misérable.

2 - La fadeur et le carriérisme des diplômés

La vraie vie est malheureusement bien trop simple pour se plier aux théories. Au CFJ (dont l’auteur de cet article est diplômé), à l’ESJ, à l’IPJ, on trouve, comme partout, toute sorte de personnes : des ambitieux et des modestes, des brillants et des médiocres, des révolutionnaires et des frileux, des amoureux de l’ordre et des subversifs, des « de droite » et des « de gauche ».
Mais je jure de n’avoir jamais vu quiconque sortir dépourvu de ses capacités cérébrales et critiques d’une de ces écoles. Sauf le petit malin qui les met volontairement de côté pour servir sa carrière. Mais celui-là existerait sans les écoles, tout ce que l’on peut faire, c’est blâmer celles-ci de ne pas avoir réussi à le conditionner « en bien ».

Car dans les écoles, au risque de décevoir, on apprend des choses plutôt classiques : recouper ses sources pour vérifier une information, hiérarchiser l’information, apprendre à goupiller un sujet télévisé ou une dépêche d’agence et selon la fameuse phrase, « rendre intéressant ce qui est important ».
En deux ans, c’est déjà pas mal ! Il serait faux de dire que tous les professeurs sont des parangons de morale journalistique (surtout en télévision). Certains se permettent d’affirmer par exemple que « des sujets sociaux, ça fait chier le lecteur » ou que « Madame Michu, elle s’en fout de ce qui se passe au Guatémala, ce qui l’intéresse c’est le prix de l’essence ».
Mais beaucoup d’autres professent aussi le contraire et il faut être un fieffé malhonnête pour affirmer qu’on n’a pas eu la possibilité de choisir son « camp ». Et puis cette mise en perspective de deux « points de vue » rend un journaliste diplômé bien moins vulnérable qu’un non-diplômé, quand sur le marché du travail, il tombe sur un cynique de cette espèce (il y en a beaucoup).

On lit aussi souvent que les écoles dépolitisent consciencieusement les futurs journalistes, leur instillant l’idée que le Figaro, le Point, l’Humanité ou Libération, c’est la même chose. L’argument est recevable, car il est vrai que la pratique du journalisme « d’opinion » n’est pas particulièrement encouragée dans les écoles. Mais là encore, il faut rappeler qu’à la sortie du CFJ ou de l’ESJ, certains finissent à Charlie-Hebdo et d’autres à TF1 : ces orientations reflètent une personnalité, une manière de considérer ce métier qui ne sont pas le moins du monde interchangeables.

3 - Les glorieux autodidactes

Parlons un peu des autodidactes à présent, race chérie qui relève malheureusement beaucoup du mythe. Certes, il existe aujourd’hui dans la presse nationale des petits gars et des demoiselles, venus de nulle part, avec l’envie vissée au corps de faire un métier qu’ils aiment sans passer par les écoles.
Certes, ils trouvent parfois par hasard un employeur, qui leur donne leur chance, pour voir, parce qu’ils aiment bien leur gueule, leur vécu, leur style. Ces autodidactes-là sont des bouffées d’oxygène pour notre profession, personne ne songe à la nier.

Mais voilà : ils sont rares, très rares. Car dans l’énorme majorité des cas, en presse nationale surtout, ceux à qui l’on donne sa chance sont les fameux « pistonnés » dont nous parlions plus avant, les fils de l’oncle du cousin de l’ami de machin...
Le phénomène passe complètement sous silence dans les médias, mais le piston joue dans le métier de journaliste un rôle presque équivalent à celui qu’il joue dans le monde du cinéma.
À tel point que nous sommes nombreux à noter (après observation) qu’en presse nationale, à de rares exceptions, il n’y a que deux types de journalistes : ceux qui ont fait des écoles et ceux qui se sont fait pistonner. C’est effrayant, mais c’est la réalité. Alors pour ma part, je choisirai toujours les premiers, ceux qui ont travaillé pour réussir un concours très difficile plutôt qu’attendre d’être servis. Les écoles forment des provinciaux, des banlieusards, des fils de fonctionnaires, d’agriculteurs et aussi d’ouvriers, ceux qui sont nés loin des cénacles bourgeois parisiens. C’est une institution de l’égalité, qui donne la chance de faire ce métier à des gens qui n’auraient pas sans elle, pu y accéder.

Certes, aujourd’hui, les écoles sont encore trop fermées à des « minorités » qui, le plus souvent, n’accèdent pas même aux concours : les fils d’immigrés et de classes sociales modestes, ceux qui ont un parcours scolaire ou un profil « atypique ».
Je suis le premier à penser que ce sont des lacunes impardonnables et des chances perdues pour notre profession. Mais qu’on ne vienne pas dire que le poids des écoles doit s’amoindrir, parce qu’alors, on verrait un peu le brassage ethnico-social auquel cela donnerait lieu...
À moins que les journalistes se mettent demain à pourfendre le piston sous toutes ses formes, le dénoncer, le livrer en pâture à l’opinion publique. Tel patron de presse, tel chef de service qui s’y résout serait couvert d’opprobre et d’avanie. Là, peut-être verrait-on se répandre et s’installer un recours sain à l’embauche d’autodidactes, une bonne conduite. Mais en attendant le Grand Soir, les écoles sont les moins mauvais boucliers.

 
 
Arnaud Gonzague
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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
5 juin 2006, message de effectbutterfly
 

Que dire après la lecture de cet article... Nous ne pouvons qu’être perplexe. Il est exact que le temps de l’autodidact est révolu. Sans dîplome d’école de journalisme "reconnu"( c’est à celui qui formatera le mieux), le petit Tintin de 2 pieds 6 pouces n’a plus ou peu de crédibilité. Obligé de passer par les sentiers, qui lui sont aimablement traçés, il est condamné à l’immobilisme. Où est le temps du journaliste dérangeant, critiquant qui remettait tout en cause. Qui ne faisait pas que transmettre l’information ! En lisant la presse quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, je ne retrouve pas cette "pêche" d’antan, un tantinet provocatrice. En contradiction avec les époques de nos parents ou grand-parents, la presse, comme la politique d’aujourd’hui, s’est construite un vernis de façade. Pour ne pas dire qu’un bon ravalement serait le bienvenu. Ainsi, toute l’imagination, l’humour, et la dérision se retrouvent calfeutrés.
Victoire du politiquement correct ou défaite précoce du journalisme ? Finalement, ne subissons pas un retour de manivelle ? Là, où la presse "maintenait" le pouvoir, le pouvoir tient la presse.
En tout et pour tout, je n’ai jamais eu à connaître le piston. Et en ce qui concerne le passage dans une école de journalisme, la petite voix qui sommeille en moi saura se faire entendre.

Petit bout de femme discrète aime surprendre...
Pour converser avec moi, n’hésitez à me contacter : lesilenced@hotmail.fr
Merci

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
10 janvier 2006, message de marisot
 

salut tout le monde !
Depuis que je suis gamine je veux devenir journaliste sur les conflits armés, seulement voilà, il FAUT passer par une école...
J’ai commencé par glander à la fac de droit durant deux ans et en juin dernier, je me suis décidée à passer les concours des IUT journalisme. Acceptée aux épreuves écrites, recalée aux épreuves orales (cela dit j’ai rien foutu pour la préparation et j’y suis allée en touriste, je sais ça craint...). Après cet échec, pas déprimée pour deux sous, j’ai décidé de tout arrêter cette année et bosser à fond ce putain de concours ! Et je l’aurai !
Cela dit, quelques conseils seraient les bienvenus. Je voudrais un peu savoir quoi réviser pour les écoles, en dehors des IUT.
Je remercie à l’avance l’ADORABLE personne qui m’aidera à réaliser le rêve de ma vie (un peu naïve sur les bords...).
Pour me joindre : marisot@hotmail.fr ou marie-sophie.canto@laposte.net
tcho

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, semlal, 22 janvier 2006

bonjour
je demande votre aide à m’inscrire dans une ecole publique de journalisme sachant que je suis une licenciee en Anglais et de natioinalité marocaine
J aime bien etre journaliste
Merci

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> L’Apologie du piston ou une forme possible de méritocratie
1er janvier 2006, message de ShOot
 

Bonjour comme vous l’aurez peut-être deviné je suis un issu de ce fameux "piston", je n’en suis pas forcément fière, je n’en ai pas non plus honte.
Si j’écris cet article, c’est tout simplement pour essayer d’apporter une articulation au concept "vampirisé" du "piston". Certes dans un premier temps on peut convenir que le piston est injuste, qu’il sappe les fondements sélectifs de notre système. Mais à y réfléchir je ne crois pas que l’on puisse en rester là. Soyons réaliste, notre système est performant mais il n’en reste pas moins (trop) rigide. Alors pourquoi ne pas essayer d’emprunter d’autres chemins ? Bien sur vous allez me dire que dans ce cas c’est vraiment du favoritisme de bas étage. Mais si dérrière ce coup de pouce la personne en question est performante et remplit aussi bien qu’un diplomé de grande école ses fonctions, peut-on alors garder ce ton péjoratif à chaque fois que nous prononçons le mot "piston" ?
Personnellement je ne le crois pas. Certes cela joue sur le hasard des rencontres (dans mon cas), mais bon ne se doit on pas d’essayer de vivre ce que nous pouvons vivre ? Quand une chance ce présente se doit-on de la laisser passer ?
Pour conclure on peut donc dire que le "piston" peut se diviser en deux parties : La première définissant les "pistons" débiles offrant un avenir à des incompétents. Le deuxième est quand à lui un "piston" inteeligent, qui certe, ne apsse pas par les nobles rouages grincants du système mais qui au final n’est peut-être aps si acide que ça.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
7 octobre 2005, message de Linda
 

Bonjour,

Ecole de journalisme...pas école du tout...
Bref, après des années d’études bac L, maitrise de philo, CAPES,en travaillant à la sueur de mon cerveau durant ces études avec pour objectif INITIAL devenir journaliste.Or fille d’ouvrier, banlieusarde après le bac : manque d’information concernant mon oriantation vers le métier de mes rêves.Echèc au CAPES, année de chôgame insoutenable, départ pour Paris histoire d’acquérir de l’expérience dans une grande bôîte pétrolière, 30 ans dans 1 mois j’ai bossé, postulé : portes toutes fermées. Mais par chance un PETiT piston, n’a pas donné grand chose. Fille d’immigrés, ne connanssant personne et n’ayant pas bcp d’expérience j’ai osé l’ESJ de paris même si elle n’a pas "bonne réputation " j’y ai mis l’argent de mon labeur. Un peu d’accord avec vous, philosophe de formation je suis devenue nulle car n’ayant pas vraiment un métier, perte de temps à la fac je l’avoue mais je pense que les école sont là pour former apprendre le métier telle une école de plombiers : à 30 ans j’ai besoin de certains outils et surtout de retrouver la CONFIANCE que j’avais en moi perdus depuis la fin des études et surtout devant mon incapacité à me faire une situation et je le redis jamais je n’ai été fumiste. est-ce du temps perdu, cette école de journalisme à 30 ans...?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, dwele, 16 mai 2006

coucou ton expérience m’a "touché". moi aussi j’ai pas mal galéré, je me suis trompé de chemin, de cycles universitaires en cycles universitaires. Trouver une école à 26 ans c’est difficile, j’ai aussi payé...bref j’ai l’impression d’apprendre quelques outils et surtout j’ai trouvé un stage intéressant et valorisant dans le milieu que je révais d’intégrer (par piston malheureusement, ca ne marque quasiment que comme ca). bref courage je vais avoir 29 ans en sortant de l’école, mais ca ne me fait pas peur, il n’y a pas d’age pour réussir.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
22 juillet 2005, message de microcéphale lippu
 

je ne suis rien, ni personne.(journalistiquement parlant, autant qu’intellectuellement par mon niveau d’études)
Mais je déplore, encore une fois, de me retrouver confronté à une bande de jeunes gens qui ne savent pas trop bien ou ils plantent, et se retrouvent sur ce site comme ils pourraient se retrouver sur un forum de discussions classique.
Vous, petits amis étudiants, vous me les cassez sérieusement avec votre sempiternel niveau d’études supérieur-ah-merde-et maintenant-je-fais koi ?? Journaliste répondez vous, en votre tréfond confus, me paraît être l’option la plus adéquate à ma situation dead-end... situation tristement identique à celle de toute une société, qui suivant le même chemin, n’a pu que vous mener ou vous en êtes.
Et maintenant, on fais koi ???

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
23 juin 2005, message de adrien badjir alias PSYcoDRY
 

mais toute les écoles sont comme ça ; ah pour moi jeune garçon de 17ans la seul façon de pouvoir devenir un journaliste unique c’est vivre sur le terrain et surtout vivre avant dans parler mais si vous pouvez me répondre dite moi quesqu’un journaliste ; est-ce un homme exercant un métier comme un autre ou est-ce une personne unique qui arrive à créer des sentiments aux monde donc est-ce un artiste ? mais le journaliste pour finir sa reste un homme ; lol l’homme cet animal si flou si cruel et si fragile enfin bon cet animal inconscient ne sachant qu’elle est le but de la vie si il y en a un ... je m’éloigne du sujet je l’avoue mais si un journaliste veux bien me contacter je serais trés contant. mon adress E-mail : dry12@hotmail.com
adrien

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 7 juillet 2006

Non mais c’est pas sérieux, mon petit, il faut apprendre d’abord l’orthographe et le français si tu veux faire du journalisme. Là tu frises le ridicule...j’en suis encore tout retourné, tu vas à l’école encore ?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
16 juin 2005
 

ce témoignage est donc, si je comprend bien, celui d’un frustré anti élitiste. mais les concours sont là pour selectionner les élites, alors si on ne veux pas s’y plier on reste à la fac, dans la médiocrité. Il faut apprendre que dans la vie on obtient rien si l’on ne se bat pas pour être le meilleur. et à la sortie des écoles de journalismes, ceux qui percent sont ceux qui ont le caractère et la personnalité necessaire pour s’en sortir. le diplome ne fait pas tout : c’est la personnalité et la volonté de se batte qui compte. peut être que ceux qui ne sont pas accepter dans les grandes écoles ont tout simplement une personnalité bien terne...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, adrien badjir alias PSYcoDRY, 23 juin 2005

tu trouve que la liberté est une forme de médiocrité toi ?? adrien

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, adrien badjir alias PSYcoDRY, 23 juin 2005

de plus qui juge de ton caractére et de toute tes qualités ? se son des juge mais tu peux plaire a des personnes et d’autre auront horreur de ton travail sa reste des personnes ...
maintenant explique moi c’est quoi être le meilleur merci adrien

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 8 mars 2006

question:si l’on n’a pas de diplome de journalisme,de l’argent pour y entrer ou de piston ... mais que l’on a de la personnalite, de l’experience mais issu de classe moyenne le raisonnement est caduque et facile.Il me semble qu’à une époque les journalistes se formaient sur le tas et sont devenus des pointures de l’information, maintenant les eleves journalistes,loin d’etre des elites au sens d’intelligent et pertinents ,sont des personnes qui pensent comme on leur a appris, souvent dans le moule du politiquement correct, quid de la personnalite et de la volonte de se battre ?donc quelqu’un qui sort d’une ecole n’est pas synonyme d’une personne à grande personnalite mais plutot d’une personne qui a eu de l’argent et sait etre malléable

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, mila, 8 mars 2006

question:si l’on n’a pas de diplome de journalisme,de l’argent pour y entrer ou de piston ... mais que l’on a de la personnalite, de l’experience mais issu de classe moyenne le raisonnement est caduque et facile.Il me semble qu’à une époque les journalistes se formaient sur le tas et sont devenus des pointures de l’information, maintenant les eleves journalistes,loin d’etre des elites au sens d’intelligent et pertinents ,sont des personnes qui pensent comme on leur a appris, souvent dans le moule du politiquement correct, quid de la personnalite et de la volonte de se battre ?donc quelqu’un qui sort d’une ecole n’est pas synonyme d’une personne à grande personnalite mais plutot d’une personne qui a eu de l’argent et sait etre malléable

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 22 mars 2006

Des propos tous prêts... C’est horrible ! Fille de riche va...

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Mépris et individualisme, Acid Seb, 28 juin 2006

Il est vrai que les propos ci-dessus du 16 juin sont particulièrement méprisant. Les concours séléctionnent avant tout ceux qui ont bien appris leur "comment reussir son exament de journalisme" par coeur plus que ceux qui ont réellement de la personnalité. Et puis parler de la fac comme un milieu source de médiocrité me semble bien fascisant, en effet dans ce cas que dire des gens qui n’ont même pas eu la chance comme nous de faire des études ? Ce sont des sous-merde ? On croierait entendre Cécilia Sarkozy : Pour être heureux il faut être le meilleur...Ce sont des mentalités pareilles qui paralyzent ce monde d’individualisme

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Les guenons en folie, 13 septembre 2006

Toi t’es un bon produit du libéralisme.... T’as trop lu Darwin : "et c’est le plus fort qui survit, voilà !"
Tu shootes dans les clochards aussi ?!?!?! Orange Mécanique t’a traumatisé quand t’étais petit ?!?!?!
Quant à la médiocrité de la fac : pense que la plupart des chercheurs qui ont mis au point des vaccins, médoc’s et autres, pour que ton joli petit cul survive en sont issus !
Mais peut-être t’aurais-je mal compris ?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
27 mai 2005, message de VeRoNe
 

> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?

VeRoNe

bonjour Arnaud

je dois dire que ton article m’a cloué le bec je crois que je n’aurai pas dit mieux. Néanmoins je suis persuadée que les écoles de journalisme et le métier de journaliste ne sont pas les seules victimes du système de pyston !!!! meme pour trouver un job d’été il faut ramer !!! et je m’y connais pour 30 lettres envoyées ou coup de fil déployés je reçois qu’une réponse positive (ouraahh) pour un job à temps partiel (juste de koi payer le loyer et qq factures !!)

bref our en revenir au sujet je dois dire que je suis assez révoltée j’étais en deuxième année de Droit où j’ia énormément ramé j’ia eu beau travaillé comme une folle les résultats n’étaient pas là alors tout en passant mes examens j’ai fais des dossiers pour les écoles de journalisme (je me suis contentée des IUT ) malheureusement je n’ai meme pas réussie à passer le 1er stade du dossier

Aujourd’hui je doute bcp de moi (encore plus qu’avant) et je cherche desespérement à trouver ma voie pourtant quasi sure qu’elle sera journalistique sinon rien !!!

le pyston je connais... en Janvier dernier j’ia pu visiter France 3 et cotoyer des journalistes grace à mon oncle (enfin l’oncle de ma mère !!!) merci tonton !!! je n’ia pas de stage parce que pour moi je voulais voir si déjà ce petit apperçu d’une demi journée llait me convaince. ce fut le cas

malheureusement en cherchant des stages à droite et à gauche (et notamment Ouest France) j’ia été refusé ... et oui il faut prouver etre dans une école de journalisme pour pouvoir etre pris comme stagiaire sinon NaDa !!!

voilà mon combat aujourd’hui chercher à trouver quelque chose d’intermédiaire qui m’aide à interesser sur papier un jury d journaliste comme tu l’as si bien dit Fermé

Pour exemple il y avait 1500 inscrits pour l’IUT de Bordeaux cette année pour 30 places : pour moi c un scandale c porter atteinte au droit du travail !!!! les écoles de secrétariat ont peut etre moins de candidats et plus de place dans toute la france

et si je mettai un "De" devant mon nom serais-je plus acceptée ??? quand on doit travailler pour payer ses études ... quand on doit lutter pour payer ses factures etc... il est difficile de chercher des stages quand on a en plus 30h de cours par semaine

merci de prendre en considération les jeunes étudiants travailleurs qui n’ont le droit à rien et qui doivent en plus donner 7 à 8 h de boulot aux petits vieux qui sont je vous le jure assez riche et heureux pour certains !!!

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
30 mars 2005, message de Emmanuelle
 

Tout d’abord, bonjour !!
Je me présente, je m’appelle Emmanuelle et suis à la recherche d’une "suite logique" à mes études ( autant dire un casse-tête chinois ! ). Le journalisme a hanté ma vie pendant longtemps et renaît aujourd’hui avec plus de force encore...et je tombe sur vous, un brin de vous en fait dans un brin de mots ! J’appuis votre idée, senscée ( j’ai un doute quant à l’orthographe ), qui donne à nos écoles le doux et bienveillant privilège d’avoir raison : et ce pour simplifier allègrement les choses !!
Je suis tout de même interloquée de lire une telle argumentation alors que je ne sais ni qui vous êtes, ni ce que vous faîtes..Etes-vous journaliste ?
Si c’est le cas, vous sortez ( et je ne suis pas devin ) d’une de ces écoles de "préfabriqués" ??
Si ce n’est pas le cas, je ne souhaite pas être dure mais.., n’êtes vous pas un peu étroit d’esprit ??
Non seulement vous sacrifiez de mots quelques peu fades les envies de jeunes futurs talents mais en plus vous "hypocritisez" le fait qu’il y est des talents ?!
Ma question est la suivante : préférez-vous des journalistes formatés qui lisent ( !!! ) et disent ce que l’on attend ou un artiste de la plume objective qui dit et livre ce qu’il voit et ce qu’il entend ???

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 22 mars 2006

Qu’un mot à dire : BRAVO ;)

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
6 mai 2004, message de Julie
 

"ces écoles forment des clônes qui travaillent à la chaine" mais quelle chance de débourser au moins 15000 euros sur deux ans pour un tel privilège !
Alors évidemment je suis issue d’une faible CSP et par là découle mon premier obstacle : mon porte-monnaie. Bien entendu, même avec les plus grandes capacités et la meilleure volonté du monde pour tenter les concours, je reste à la porte !
Et mon problème n’est pas tant là : je suis en Licence Info & Com à Nice, et sortant de ma pauvre province (dit-on à la parisienne), je suis en stage dans un quotidien national grâce à ce fameux piston du copain du voisin... Stagiaire hors-norme, premier jour de stage:Tu es dans quelle école ? tu fais Sciences Po ?
Alors effectivemnt je peux jouir du statut de 1ère stagiaire hors norme, mais j’ai aussi une autre médaille : 1ère stagiaire incompétente !
Alors disons-le, vive les autodidactes, vive l’université et ses diplômes professionalisant, mais en attendant avec mes 3 pauvres cours sur un an, je n’ai nécéssairement pas les mêmes connaissances techniques que les précédents stagiaires.
En résumé : je ne sais pas travailler et personne n’est assez disponible pour me l’enseigner même (et surtout) en faisant des pieds et des mains.
En attendant sans me placer en victime, je me retrouvre devant une situation plus que préoccupante : dans le besoin plus qu’urgent de gagner ma vie après 3 ans d’études, mais sans aucune compétence.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
25 septembre 2003
 

Merci pour cet article qui éclaire un peu ceux qui, comme moi, aime ce métier et on décider de se "lancer"dans un cursus difficile pour être enfin reconnu comme journaliste et non comme "bouche trou"( enfin comme pigiste quoi !)

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> Ecoles de journalisme : aidez moi
12 septembre 2003, message de Settembrini Guillaume
 

j’ai 18 ans et je vient d’avoir mon bac L.durant l’année nous avons eu une brochure de l’esj de paris.Ayant eu mon bac j’ai tenté le concours par simple curiosité et je l’ai eu.a ma grande surprise d’ailleurs. Cependant il s’avere que cette école n’est pas reconnue par la profession,qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?
Faudra-t-il que je passe par le cfj par la suite ?
Pourrais-je exercer une profession aprés mes 3ans d’école ?
Je vous remercie d’avance de votre aide car il faut avouer que vu l’investissement financier que cela représente, cela serait regretable de perdre du temps ou encore de se tromper de voie

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> Ecoles de journalisme : aidez moi, d.s, 22 octobre 2003

Salut
Si cela t’intéresse,sache que je suis moi-même admis à l’ESJ de Paris.Le problème qui se pose à toi est bien évidemment identique à celui auquel j’ai été confronté.Pour cela,je me suis renseigné auprès d’organes de presse réputés et auprès de l’agence pour laquelle je travaille (je suis correspondant de presse local).La réponse qui m’a été donnée est claire:bon nombre d’entreprises ont des rapports privilégiés avec les écoles.
Il faut donc t’en référer à la brochure de présentation de l’ESJ Paris (toutes les entreprises qui ont proposé des stages y sont énumérées),ou,au mieux,écrire à ou aux entreprise(s) que tu voudrais intégrer-c’est ce que j’ai fait,et on m’a répondu(ce qui est rare,je le précise,mais l’espoir fait vivre...):c’est l’ESJ qui m’a été donnée en exemple.
Bien entendu,ce n’est pas la meilleure école existante,mais sache que la majeure partie des entreprises qui embauchent des étudiants en journalisme exigent un stage au préalable.Et le travail sur le terrain étant bien différent de celui fourni en école(sic),il suffit d’avoir la motivation suffisante et une bonne dose de volonté pour décrocher le jackpot.Un peu de chance aussi,mais comme dirait quelqu’un que je connais bien,la chance fait partie du talent.
Enfin,la rentrée à l’ESJ ne se faisant que le 3 novembre,je te conseille de bûcher dur pour combler d’éventuelles carences pour arriver fin prêt à en découdre.
Restant à ta disposition,et au plaisir de te voir peut-être à la rentrée....

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> Ecoles de journalisme : aidez moi, souad, 3 janvier 2005

ca m interess moi ossi pourrai tu me communiker les réponses ke tu as eu en sachant ke jsui a la fac en 2eme anné eco g et ke jaimerai integere une ecole non payante
alor ya le Celsa oui mais bon ...
merci a bientot

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
11 septembre 2003, message de Jane
 

Dans une tirade refletant une certaine érudition et la volonté d’apparaitre autodidacte dans la manière de penser, refusant une idée préconçue sur un univers méconnu, vous sabordez un vaisseau rempli de préjugés,dégageant une certaine houle... Qui me perturbe... le probleme me semble encore plus profond dans ce monde de fils à papa privilégiant la ploutocratie face au véritable mérite d’ordre scolaire et non basé sur des critères sociaux... LES TARIFS EXHORBITANTS DES ECOLES DE JOURNALISME ? le seul échappatoire serait ce encore la si glorieuse promotion canapé ? Cette lettre se voulait élégiaque rien de plus... AU REVOIR

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
11 juin 2003, message de Fatine
 

Je voulais absolument vous répondre parce que je me suis sentis directement concernée par vos propos. Je suis moi même fille d’immigrés de parents à revenu très modeste. J’ai pour objectif de devenir journaliste (même si beaucoup tentent de m’en dissuader et de m’en degouter), mais je ne connais bien evidemment personne dans ce milieu, mais de toute façon comme pour tout ce que j’ai fait auparavant je ne compte que sur moi même et me battrai pour arriver à mes fins.

J’ai fait (à 2 reprises) des demandes dans un établissement qui m’a toujours refusé, bien que la première fois j’ai cherchee à comprendre pourquoi ce refus et tenter tant bien que mal d’y pallier.

J’ai donc fait des études de langues et je suis même partie à l’étranger pour obtenir davantage d’experience. J’ai également réussie à intégrer une association de quartier dont le but est de concevoir un journal afin d’informer les habitants sur tout ce qui pourrait les concerner, j’y ai participé pendant 2 ans en enquêtant auprès des gens et en rédigant les articles. J’ai donc suivie les conseils que l’on m’avaient donné à la lettre mais une fois que j’ai renouvelée ma demande, la réponse s’est averé negative.

Je commence donc à croire qu’il n’y a pas de place pour des personnes de mon profil. Toutefois, je reste obstinée et je renouvellerai ma demande autant de fois qu’il le faudra jusqu’à ce que j’y trouve ma place.

Une chose est sure, je ne baisserai pas les bras, je ne leur fera pas ce plaisir.

J’ose esperer que vous allez pouvoir me répondre et surtout me conseiller.
Est ce que je perds mon temps ?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, ayoros, 13 juin 2003

Je reviens du concours d’entrée de l’ESJ Paris ou je me suis royalement...planté.J’en suis sorti fou de rage en criant au diable le journalisme.Puis,passé la déception,je me suis convaincu tant bien que mal que je réessaierais aussi longtemps qu’il le faudra(plus facile à dire qu’à faire).Ceci pour dire qu’il ne faut pas arrêter devant l’obstacle,car même si vous m’avez l’air très forte de caractère(au bon sens du terme),le fait même d’écrire suggère que vous perdez plus ou moins confiance(foutu monde de m.... et d’injustice à la c..).A travers mon désarroi de celui qui a perdu 2 années de sa jeunesse à bosser pour rien,je tiens à vous dire qu’il ne faut pas baisser les bras.Jamais.Car à force de prendre des claques dans la gueule(pardonnez ma grossièreté,mais mes nerfs sont à vif),je reste persuadé que la chance finit par se présenter un jour.Je souhaite de tout coeur que vous serez à même de la saisir à temps.
Voilà,ma réponse est certainement confuse et inappropriée,je m’en excuse d’ailleurs ;mais il me paraissait essentiel d’encourager les trop rares personnes comme vous qui défendent la véritable valeur du journalisme(association de quartier dont le but est de concevoir un journal,c’est remarquable).Peut-être une manière de me motiver moi-même après cet échec qui m’a enfoncé plus bas que terre.
Sur ce,bon courage et bonne chance pour la suite...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
10 mai 2003, message de ayoros
 

Salut !
Je me permets de m’en référer à vous,car je suis en quête de renseignements concernant le journalisme sportif.En fait,m’étant informé au préalable,j’hésite à intégrer(si Dieu le veut...)l’ESJ Lille ou l’ESJ Paris.Or,cette dernière,pour laquelle va ma préférence,n’est pas reconnue par la convention collective des journalistes.Et comme je ne souhaite pas hypothéquer mes chances quant à intégrer des organismes nationaux spécialisés dans le sport,j’aimerais avoir l’opinion de personnes averties.
Vous en remerciant par avance,j’attends vos messages avec impatience.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
9 avril 2003
 

Bonjour,
J’ai officié sur une radio locale d’information à Lyon pendant 6 ans, et ai accueilli en formation, pendant toutes ces années, de nombreux jeunes issus des écoles de journalisme de la ville. De ce fait,je ne peux m’empecher de réagir à votre article.

Cette expérience m’a en effet démontré que très peu d’entre eux sortent du troupeau.
La plupart d’entre eux cultivent une absence de curiosité manifeste et néfaste, à mon sens, à la pratique du journalisme.

Secrétaire de formation, je suis arrivée au journalisme par hasard et m’apprete à quitter cette profession aussi vite que j’y suis entrée, écoeurée par trop de conformisme, par un secteur professionnel qui ne jure aujourd’hui que par les stagiaires, non payés et tellement plus malléables que les professionnels ! J’ai beau creuser la question dans tous les sens, non, je ne peux pas m’y faire, tant qu’il y aura des écoles de journalisme (hors de prix précisons-le et donc accessibles à une population privilégiée) nous ne pourrons plus parler d’indépendance des journalistes.

Mais quelle indépendance ? Celle de penser comme les autres ? Celle de désinformer ? Franchement, que voit-on à la télévision, qu’entends-t-on sur les radios si ce n’est des présentateurs à la botte des gouvernements, toujours à lustrer le poil de nos élus, à etre d’accord avec chaque décision, à ne pas poser de questions.
J’ai aimé ce travail de recherche d’information, le contact avec les personnes interviewées, la rédaction, l’excitation des soirées électorales mais le complexe de supériorité de certains de mes "collègues" et la passivité conciliante de la génération à venir me feraient plutot dégueuler...

 
en ligne : Elisabeth
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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 28 avril 2003

Faux...parmi les écoles de journalisme reconnues par la profession, certains sont publiques et donc quasi gratuites (le CUEJ à Strasbourg, l’IUT de bordeaux et l’IUT de Tours, notamment)
Puisque tu te prétend journaliste, vérifie tes sources au lieu de diffuser de fausses informations. A bon entendeur

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
8 février 2003
 

Une analyse trés pertinente, qui mériterait pour le journaliste que vous êtes, d’être développée à nombres de professions qui dirigent, pilotent, analysent, informent,...le grand public impuissant pour céer un changement.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 21 février 2003

A propos des derniers journalistes engagés et indépendants de ce pays:en gros,ceux de 3 journaux et quelques francs-tireurs pas encore virés,j’aimerais exprimer ma sympathie à Daniel Mermet,qui se débat tout seul sur France-Inter depuis 10 ans dans le magma uniforme libéral ou prétendument apolitique(donc de fait libéral).Pour ceux qui ne le connaissent pas,ses émissions peuvent être écoutées en ligne sur http://mapage.noos.fr/ricar/

autre site :http://www.labassijysuis.org/

Sur France-Inter :"La-bas si j’y suis" du lundi au vendredi 17h.

Pour les quelques "idéalistes"(qui liraient ce post et qui voudraient s’engager dans ce journalisme de combat,en pleine déroute depuis 20 ans(quand on passe que Libé est censé être le journal de gauche référence en france,quand on compare avec The Guardian , El Pais,The New York Times...,ou que le Monde va bientôt entrer en Bourse...),bravo ,mais vous allez en chier,et c’est pas dans les écoles de journalisme qu’on vous encouragera dans cette voie:au pire,vous tomberez sur des "formateurs" au sens informatique du terme qui feront de vous de futurs "journalistes" de "combien ça coûte" ou du 13h de Bilalian ou Pernaud(voir l’article de Ruffin dans le Monde Diplo ou son bouquin),au mieux sur des profs compréhensifs,d’accord avec vous,mais qui vous rappelleront que pour bouffer vous devrez écrire 15 articles baclés par jour sur des sujets que vous ne connaissez pas,des bouquins que vous n’avez pas lus,dans des rédacs où on vous dira d’aller faire de la politique ailleurs,parce-que-la-politique-ça-fait-chier-les-gens(vive le mépris su peuple généralisé...,et où on n’aime pas trop les jeunes intellos gauchistes qui ne savent rien du métier et qui le descendent déja.
Quand au journalisme d’investigation:vous savez,le "sixty minutes "d’Al Pacino,dans le film "Révélations" ;ou 90mn sur Canal,etc...,on se demande s’il est enseigné dans les écoles de journalisme...
En fait la solution serait peut-être de s’unir:chacun isolé dans son coin,on ne peut que s’écraser ou mener un combat solitaire:mais il serait interressant de rassembler des formateurs et des étudiants déja d’accord sur le principe de récréer un journalisme à la Jaurès ou à la Albert Londres,dans l’esprit Du Forum Social de Florence ou Porto Allegre.Ceci pour former des professionnels ouvertement engagés,mais rigoureux,se sentant enfin utiles et dignes,ne considérant pas le fait de pratiquer le métier de journaliste comme une fin en soi impliquant la renonciation à toute conviction personnelle de façon soi-disant "apolitique" (or les prétendus apolitiques sont de fait des collabos de la pensée dominante et ils représentent une majorité de la profession).Le but étant de reconquérir la presse et l’espace public,bouffés par la marchandisation générale du monde:c’est pompeux,utopique,irréel ?
Bien sur !La révolution partie de Seattle en 99 l’était tout autant !En attendant il y aura surement encore 1000000 de personnes contre le G8 à Evian,et désormais le plus grand pays d’Amérique Latine est dirigée par la gauche radicale.

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les utopies d’aujourd’hui..., el bonobo vagamundo, 28 juin 2003

A l’heure où il est de bon ton de cracher dans la soupe médiatique (parcequ’elle est dégueulasse), je me rends compte que certains gardent tout ce qu’il faut de lucidité par rapport à cette profession. Et ça ne fait que confirmer le sentiment que j’ai rapparté avec moi du contre-sommet du G8 d’Evian.
Apparemment, les journalismes à la Jaurès, à la A.Londres ou à la Daniel Mermet existent encore (ok, mermet n’est pas encore une antiquité) et ils commencent même à sacrément bien s’organiser...Autour des quelques jours du "sommet pour un autre monde" (SPAM, étiquette pratique pour les journaleux pressés) toute une génération de jeunes illuminé-es a montré des exemples super encourageants de journalisme très pro et très engagé malgré tout. Et ce sont des médias comme indy media et tout ceux qui communiquent sous des étiquettes plus ou moins ouvertement politisées qui y voient le plus loin et qui croient encore que leur fonction dans la societé peut avoir un poids déterminant.
Et c’est exactement des gens comme ça - rigoureux, impliqués, polyvalents, cultivés et utopistes - qui vont, et qui doivent, apporter une bouffée d’air sain dans les hautes sphères journalistiques un peu vendues ou un peu désilusionnées. Et puis voir la foce qu’on a quand on est unis au-delà des frontières et des langues, ça redonne vraiment de l’espoir.
En ce qui me concerne, je ne suis pas tout à fait sur de vouloir être journaliste ni d’être forcément fait pour ça (si tant est q’on soit "fait" pour tel ou tel travail - on est journaliste car il le faut, non ?), mais si une école ou un institut un minimum alternatif de journalisme (ou de com’ equitable,ou de formation à la presse sans pesticides ou que sais-je encore)se crée, je serai le premier à venir m’y former.D’ailleurs si jamais des choses similaires existent déjà de manière formelle, merci de me tenir au courant dans les plus brefs délais et de diffuser l’info largement.
Sinon il faut les créer ces lieux de formation, de rencontres, ces échanges autour de la presse indé. ou libérée !..
Allez, unissons-nous, bougeons-nous et la presse libre bourgeonnera !
Bonnes utopies. Gabriel

 
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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 28 juin 2003

Critiquer les écoles de journalisme et le pouvoir des journalistes, c’est comme tout, c’est une mode (et un marronnier après tout...).

Pour la simple raison de la sortie de deux livres sur le sujet(les petits soldats du journalisme de François Ruffin et Bien entendu... c’est off de Daniel Carton), on voit se multiplier les critiques à l’encontre des jeunes journalistes formés dans les écoles : manque de curiosité, appauvrissement culturel, formatage,etc...
Si la sortie des ces ouvrages est salutaire à bien des égards, il n’y a pas lieu de raconter n’importe quoi non plus.
J’ai bien du mal ainsi à accepter les critiques à l’encontre des écoles de journalisme de la part de ceux qui n’y ont jamais mis les pieds. Car il faut déjà savoir de quoi l’on parle. Beaucoup de choses totalement erronées circulent à ce sujet, et l’on peut le vérifier simplement sur ce site en lisant les différents messages. Je ne me reconnais pas du tout dans les propos de François Ruffin par exemple.

Pour répondre au précédent message, non, je vous assure que tous les journalistes ne sont pas formés pour le 13h de france2 ou de tf1... Et pour compléter la chose, sachez qu’en critiquant ces journaux télévisés, vous méprisez également toute une partie des gens.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
21 janvier 2003, message de Guillaume BERTRAND
 

Un nombre toujours plus grand de gens passent ces concours d’écoles de journalisme, alors que dans le même temps le nombre des reçus n’augmente guère. Il n’y a pas à chercher plus loin la raison pour laquelle ces écoles sont aujourd’hui de plus plus critiquées : le nombre des frustrés ne cesse de gonfler. Le journalisme inspire de plus en plus de jeunes, qui rêvent dans la mire de leur télé de pouvoir jouer un jour les reporter de guerre embusqué. La rubrique des chiens écrasés ne leur vient même pas à l’esprit. On a pourtant beaucoup plus de chances d’y échouer un jour si l’on ne passe pas par une de ces écoles. Aujourd’hui, il existe un journalisme a plusieurs vitesses. Il faut en accepter certaines règles. Le fait qu’un diplôme devienne le sésame ne me parait en rien choquant : c’est le seul moyen de reconnaître le mérite, l’effort tout en combattant l’arrivisme et le piston. La qualité qui fait, à mon sens, non seulement le bon journaliste mais surtout le bon "homme du siècle" est le sens critique. Dés lors qu’on en est doté ou qu’on pense au moins en avoir assez, je ne vois pas en quoi les enseignements reçus dans le cadre de ces écoles constitueraient un risque de formatage intellectuel. L’abnégation est une autre qualité indispensable dans ce métier, les concours y forment.

Guillaume (Rennes)
guiguimaster@yahoo.fr

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Pas con, olivier, 6 février 2003

Enfin un peu de bon sens dans cet océan d’amertume. Tiens , au fait j’aimerais qu’on m’explique pourquoi ce forum est sous-titré "A l’origine du mal journalistique" ? Y’a vraiment une volonté de voir le mal partout, hé les justiciers du net, arrêtez de vous prendre pour George.W.Bush

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Les écoles vallent-elles vraiment le coup ? : article du monde diplo de février, Fabien Richet, 7 février 2003

L’article sur le CFJ de Paris de F.Ruffin,lui même ancien diplômé de l’école,laisse entendre que le formatage néo-libéral d’ étudiants en journalisme bourgeois ,serait désormais devenu général,forcé,et par-dessus tout,définitivement décomplexé.Je ne vais pas raconter tout le contenu de l’article,je vous laisse le soin de le lire.L’auteur,s’il semble décrire assez bien la ligne de conduite des écoles privés élitistes,a quand même le tort de généraliser,assez rapidement et maladroitement,d’ailleurs,aux écoles publiques,qui ont l’air,d’après les témoignages que j’ai vu sur ce site,un peu moins castratrices et ouvertes aux classes populaires,même si les médias nationaux ne recrutent pas beaucoup dans ces dernières.
is pour moi,le problème n’est pas là:je voudrais savoir si ça vaut vraiment le coup de subir tous ces concours si sélectifs,simplement pour avoir la chance d’apprendre le métier de journaliste,alors que la très grande majorité des professionnels ou des gens qui se consacrent plus occasionnellement au métier(universitaires,écrivains,et pas forcément les moins connus n’y ont pas eu recours)je crois que seulement 400 des 2000 nouveaux journalistes qui se présentent chaque année sur le marché sortent des écoles.
Pour moi,venant d’une famille d’enseignants,réussir un concours après plusieurs années universitaires est traditionnelement:1.difficile mais accessible:presque tout le monde finit par avoir son CAPES,même en 2 ou 3 ans,2:signifie avoir un emploi.
Or dans le journalisme,même si les diplômés en école de J.ont évidemment un gros avantage sur les autres(quoique qu’on peut se demander pourquoi un étudiant en Science Politique,qui a subi une filière difficile(il faut les avoir les exams !)mais non séléctive,ne pourrait pas avoir le même niveau après quelques stages pour apprendre la technique.)
J’avoue que les concours me font peur:je suis actuellement en maîtrise d’Histoire,et je compte continuer l’année prochaine en Science Pô,voire sur un Capes.Je suis arrivé jusque là non pas par une aisance démesurée à l’écrit et à l’oral:j’écris comme un cochon et tous les concours écrits sont "à la main",même ceux de journalisme,et à chaque exposé,je rougis,et regarde ma feuille continuellement,sinon je perds tous mes moyens(sauf quand j’ai le temps de "répéter" que je connais vraiment bien mon contenu,ou que je me sens très à l’aise avec mon public)mais parce que l’université reconnait la valeur d’un travail soutenu,construit,fouillé:le fond,quoi.
Alors faire face à un jury sans pitié..
Je pense pourtant que j’ai du potentiel:je suis assidument l’actualité,surtout politique j’ai une bonne culture G,j’aime dialoguer,rencontrer les gens,exposer mes arguments,polémiquer,mais j’ai besoin de me sentir en confiance,soutenu,comme à la fac,en gros.De plus,j’ai besoin de temps et de réflexion:donc TV,Radio(en dehors des reportages d’investigation,très intêressants),faut pas y compter,presse écrite quotidienne,non plus.
De plus,je ne veux pas faire du journalisme pour le métier même :être ou ne pas être journaliste,la belle affaire ;et pour me vendre à n’importe qui:TF1,ça me ferait mal.
Je veux être utile à la construction du débat public,à la résistance de la pensée intellectuelle critique et de la société civile ,dites "alternatives"face au néant cynique néo-libéral :à la fois à côté des gens :AVEC les pauvres,les chômeurs,les révoltés, en les aidant à se faire entendre,à s’exprimer,pas seulemtent en se servant de leur mal-être pour faire du pathos ou du populisme électoral("Les Français se sentent de plus en INSECURITE,c’est prouvé(par qui,les flics,les instituts de sondages et leurs questions orientées ?),ils veulent de la REPRESSION",les politiques doivent leur en donner,point barre.Et en même temps ,en liant une société civile contestataire avec le monde un peu fermé des sociologues,politistes,historiens... qui s’engagent avec eux dans des organisations comme ATTAC.
J’ai grandi avec Le Vrai Journal,Charlie,Le Canard Enchaîné,Le Monde Diplo,Politis,Courrier International,ARTE-Info et ses sujets souvent si différents des autres chaînes,qui s’épient mutuellement pour surtout faire la même daube:le sexe en vacances,ça fait de l’audience,les exactions de l’armée russe en Tchétchénie,les gens s’en foutent.Je participe régulièrement,même modestement c’est vrai, à des syndicats,des collectifs,etc...(C’est d’ailleurs ça mon problème,je suis bien trop politisé et idéaliste pour faire du journalisme "sérieux")
Pour moi,ma place est plus avec les journalistes indépendants présents avec les sans-papiers expulsés,les chômeurs ou les smicards qui galèrent(voir le saisissant portrait de quatre smicards parisiens,passés sur Canal il ya quelques semaines)à Porto-Allegre ,ou appartenant au Contre-Forum de Gênes(2001) qui se sont fait tabasser par la frange fasciste des carabiniers ,plûtot qu’aux journalistes "officiels" qui ont fait passer l’assassinat par un garde mobile italien de C.Giulani,le jeune étudiant pacifiste italien,pour la mort accidentelle et malencontreuse d’un anarchiste violent,qui soit-dit en passant,l’avait bien cherché, et relayant ainsi docilement la propagande du gouvernement de Berlusconi.
Je rejoins également beaucoup des excellentes critiques que j’ai vues sur ce Forum sur la manque de connaissances précises des journalistes sur des sujets compliqués,et une interprétation souvent convenue et pas très courageuse(de toute façon ton patron veille à ce que tu respecte la "ligne" éditoriale),ainsi que la propension à choisir des sujets "accessibles au grand public",autrement de la merde pour des cons.
Je consens que le journaliste doit "faire vendre"le journal,et torcher à la chaîne des articles,mais sa première mission n’est-il pas d’informer,donc de rendre plus cultivé et intelligent son "lecteur-citoyen",par des sujets originaux,des commentaires construits,des prises de positions décalées mais sérieusement étayées ?
Je ne sais pas ce que je dois faire:de la recherche engagée en Science Politique ou en Sociologie tout écrivant des articles pour les journaux indés,seulement je n’ai quand même le profil de l’intello pur et dur,ou du journalisme indépendant:seulement comment gagner son beurre en rejetant le carriérisme et en suivant une ligne politique préétablie,tenter ou non une école de journalisme,tout ça à la fois ?
Merci d’avoir eu le courage et le gentillesse de me lire jusqu’au bout,et de m’éclairer dans mon brouillard.
Fabien

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> Si tu y crois, Fonce , Olivier, 10 février 2003

Bonjour,

Une ecole de journalisme apprend des méthodes de travail, pas une manière de penser. On t’apprend a être rigoureux, honnête ,a vérifier tes sources, a faire preuve de synthése, de concision, de clarté , ce qui n’exclut pas la nuance. ensuite a chacun sa liberté de penser. je te renvoie sur ma contribution a ce forum sous le titre "La liberté demeure".
Par contre ne confonds pas le travail universitaire avec le travail du journaliste.
L’universitaire travaille une année compléte, voir une vie sur un sujet pointu qui ne s’adresse qu’aux initiés (je sais de quoi je parle j’ai fait moi aussi une licence d’Histoire) et le journaliste travaille dans l’urgence (ben oui désolé mon gars, mais l’actualité, elle evolue tout le temps)et doit rendre n’importe quel sujet accessible a tous.

Evidemment si tu es timide, que tu ne supporte pas la contradiction, que tu dois tourner 7 fois ta langue dans ta bouche avant de t’exprimer.. les choses ne vont pas être faciles. La première qualité du journaliste c’est d’aller au contact des gens, surtout ceux que tu n’as pas envie de voir.

Quant aux réflexions de Ruffin, elle me font doucement rigoler . Comment prendre au sérieux un type qui signe dans un canard un article baptise "enquête" afin de faire la promotion de son propre bouquin ? Un livre basé uniquement sur sa propre experience , qui n’attribue aucun nom aux citations produites et ne cherche aucun contradicteur a ses propos ? C’est ça le journalisme "indépendant" ? etaler complaisamment ses petits étas d’âmes pour dire que le monde il est pas beau et que la vie elle est dure ?
je n’ai pas étudié au CFJ.. mais Ruffin fait le procés des journalistes a travers une seule école. Facile. Tirer sur les journalistes est un sport a la mode, faire l’amalgame de tous les médias est une tentation facile a laquelle seuls cédent les esprits faibles... en ce moment ils sont nombreux.

Courage, et si tu crois dans les vertus de ce métier, fonce.

OLIVIER

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> Les écoles vallent-elles vraiment le coup ? : article du monde diplo de février, maya, 17 août 2003

Bonjour miss, je viens de lire ton ptit texte explicatif sur ta vision du journalisme. Intéressant. Mais c’est moins pour te donner mon avis que pour t’envoyer une info intéressante que je t’écris. Si, comme je l’ai noté, le journalisme d’investigation t’intéresse, la défense de certaines valeurs humaines et politiques, voir des gens différents, bosser auprès des démunis et des sans voix avec des gens de tous âges de toutes origines, très engagés, je te conseille de faire un stage (durée au choix et sans forcément de bagage ou de prétexte universitaire, dans ce cas tu peux bosser en tant que bénévole) au 45 de la rue d’aubervilliers à Paris capitale. Radio fréquence paris plurielle est un lieu associatif où journalistes pros un peu énervés et très libres cotoient militants et artistes. En plus, dans ce batiment travaillent d’autres assos et pas des moindres : le MIB (Mouvement pour l’Immigration et les Banlieues, super actifs sur les questions de violences policières, double peine et propagande sécuritaire), Co-Errance, asso de diffusion presse et vidéo qui s’occupe notamment de Cassandre et de Pierre Carl, et Zaléa TV, télévision locale indépendante qui traîte de l’actualité à chaud et bien, leur dernier combat ayant été le soutien constant des intermittents (ils doivent d’ailleurs encore être dedans). Voilà, des gens biens, des gens riches, des opportunités et plein de choses à apprendre. Tu peux choisir ton domaine d’apprentissage : technique, musique, agenda, reportage, montage ou tout à la fois.
Polémiquer, c’est enrichissant mais le meilleur moyen d’apprendre reste l’action. Choisis ton camp camarade et choisis tes moyens, école ou pas, le tout étant de rester fidèle à soi-même.
A bon entendeur salut et bonne route.
Maya

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Guillaume BERTRAND, 16 juillet 2003

Moi je ne crois pas que ce soit les écoles qui fassent forcément le bon journalisme. Au jourd’hui le métier de journalisme est de plus en plus formaté il y a une autre catégorie qui apparait ce sont les journalistes en résistance face au rouleau compresseur de l’argent et la standardisation des nouvelles via les grandes agences de presse.

Solidairement

G.B.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Sabrina, 29 janvier 2004

Bonjour à tous,

Je dois être surement la plus jeune, de ce forum et donc à part ma propre petite expérience je n’ai encore aucun diplôme. Beaucoup d’avis sont partagés et sont défendables.Je voulais juste vous dire à tous que moi même voulant devenir journaliste, il ne faut jamais se laissez faire.Défender le plus prestigieusement vos idées et fondez-les par vos propres expériences. Ce n’est pas un métier facile et le billet d’entrée est encore trop rare !! Mais quoi qu’il en soit avec ou sans études un journaliste qui a du mérite est une personne qui non seulement a le sens de la critique mais qui n’a pas peur d’avancer les yeux fermées, tête baissé ; car ces personnes savent ce qu’elles veulent et se battront pour prouver ce qu’elles valent, afin de montrer ceux qu’elles savent faire et surtout pour gagner sa place et être traitées avec respect et non comme un esclave !!
J’encourage tous ceux qui défendent ce métier et qui apprennent à fermer la gueule à certaines qui personnes qui lance une mauvaise réputation sur ce métier. C’est sûr il y a toujours des pourris mais il y en a ausssi des bons qui veulent devenir journaliste pour défendre une noble chose.
Alors moi je ferme les yeux et je fonce en vous disant agrochez-vous à ce que vous avez même sans diplôme !!(Ne croyez pas que ces écoles ne servent à rien car on y apprend toujours quelque chose, même qu’elle soit minime).

Sabrina

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 29 janvier 2004

Excusez-moi mais dans mon dernier message, je voulais dire à la fin qu’il fallait défendre une noble cose et non une chose !!
Sabrina

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halte à vous les voyous...
14 janvier 2003, message de lu-k.g
 

Les quelques réactions ne m’inspire que de la peine...
Vous tous qui crachez sur les formations en école de journalisme, êtes vous vraiment objectifs ou êtes vous simplement frustrés d’avoir tenté en vain les concours d’entrée à quelques dizaines de reprise ?
Perso, je suis à l’iut à Tours et je ne m’en plains pas. Pas question ici de parler de formatage, bien au contraire...
Nous apprenons énormément aux cotés de Mr Francois Simon, le brillantissime et renommé journaliste déchu d’Euro news...

bisous les voyous

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> halte à vous les voyous..., 1er février 2006

bonjour,

je sais qu on ne se connait pas mais je suis vraiment desesperée..je voudrais te demander de l aide car je voudrais essayer (pour la 3ème fois) d integrer l iut de tours, mais pour ça j ai besoin de conseils et d aide pour rédiger ma lettre de motivation indispensable au dossier d inscription.
j espere que tu accepteras de m aider..
A bientot
fatine13@hotmail.com

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
12 janvier 2003, message de Marc
 

Cher monsieur Gonzague,a la lecture de votre texte qui met en lumiere les deux cursus qui permettent d’acceder au monde des medias,je me trouve dans une position relativement inconfortable.
Venant d’un milieu tout a fait correct,j’ai effectué un bep patissier,puis n’ayant reelement trouvé ma voie dans l’artisanat,j’ai obtenu mon bac litteraire tout en travaillant a coté afin de financer mon independance.Aujourd’hui,je tiens a effectuer un contrat de qualification qui me permettrait d’obtenir un diplome reconnu,je me heurte a la rigidité des employeurs etroitements maries a de grandes ecoles(celsa,sup de co...).Paradoxalement,je suis le fils d’un "vieux"publicitaire(BCRC,DDB,PUBLICIS)actuellement au chomage,ce qui entraine la fermeture de toutes portes.Que faire,feriez vous confiance a un jeune comme moi ?Je suis tout simplement avide de travail et n’attends que la main heureuse d’un employeur humain et non bercé par cet ellitisme latent qui penalise les etudiants comme moi.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
8 janvier 2003, message de Marie
 

Tout cela est passionnant, et m’intéresse au plus haut point. J’ai eu la chance de mettre un pieds dans le journalisme voici deux ans en y allant "au culot" : stage à l’AFP, puis stage à Paris dans un magazine national. Ignorante de ce monde impitoyable, j’eus le tort de penser à ce moment là que, puisque jusque là j’avais décoché de "bons" stages sans vraiment avoir eu à envoyer un rouleau de CV, je pouvais aussi bien me permettre de prendre le large et d’aller passer un an en Asie (où j’avais quelques projets à réaliser). A mon retour, j’ai tenté, sans succès, de refrapper aux portes qui s’étaient si spontanément ouvertes pour moi : silence radio, évidemment... Depuis, je ravale mon amertume et ma fierté en PQR, et je compte chaque mois les quelques centimes d’euros qui me permettront de m’acheter un banco en essayant de survivre. Inutile de préciser que je ne compte pas y rester trois ans pour avoir l’immense privilège de décrocher un beau jour un CDD de trois semaines où je "monterai les maquettes"...
Tout ça pour dire que la chance du débutant, ça existe, et, croyez-moi, quand on tient un bon filon, mieux vaut ne pas disparaître pendant des mois sans donner de signes de vie. Je ne regrette pas mon voyage, mais, en revenant, j’ai appris une chose : il ne suffit pas d’en vouloir et de croire en soi pour réussir dans ce métier, il faut, hélas, se faire des contacts, gratter à droite à gauche, faire du porte à porte, et surtout ne pas se décourager, ce que j’ai tendance à faire soit dit en passant pendant que je vous écrit... J’avais également un beau discours envers les étudiants des écoles, "ces péteux formatés et qui ne connaissent pas la vie", oui, sauf que maintenant, ben je fais comme tout le monde, je ferme ma grande gueule, et je vais aller me prendre un gros rateau aux concours cet été... Oui mais au moins, j’aurai essayé, et si je veux continuer à apprendre "sur le tas" en faisant la maligne, c’est bien parce que j’aurai épuisé tous les choix possibles, faut quand même pas être maso...

Et, au fait, je recherche un(e) personne motivé(e) avec qui réviser les concours sur Lyon ou Marseille, à partir de maintenant.
Et aussi : si un ancien d’une école pouvait me donner des pistes et/ou me prêter ses anciennes fiches, bouquins, etc...
Merci d’avance !!!!!

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, julie , 9 mars 2004

salut,
j ai bcp aimé ton discourt sur les portes qui se sont ouvertes a toi.c est actuellement ce que je vis par le biais d’m6.malheureusement,je ne sais ou cela va me mener mais j y crois,je crois en cette chance du debutant qui s offre a moi.en mai,je presente le concours de journalisme de l ecole de lyon aussi et c est vrai que j aimerai savoir comment tu procedes pour ta preparation....je stresse a l idee d echouer et de me retrouver sans objectif professionnel construit !!peut etre m aideras tu a y voir plus clair ds la preparation de ces putains de concours a prix exorbitants !!!!!!!!!!!
peut etre a +
julie de toulouse !

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> La liberté demeure
8 janvier 2003, message de Olivier
 

Les ecoles de journalisme apprenent des méthodes de travail, pas une maniere de penser. Je suis passé par le CUEJ (ecole de Strasbourg, centre universitaire public et GRATUIT, et bien sur reconnu par la profession), j’ai vu 40 personnes differentes y entrer et 40 personnes differentes en sortir. Certains en effet visent LCI, d’autres France 3 ou tout autre chaine du service public,( Pour ma part, il etait hors de question d’aller bosser a TF1) certains ne jurent que par la presse ecrite régionale. D’autres arrêtent, car ce métier est trés exigeant en termes d’horaires et souvent précaire.
Outre la rigueur, le CUEJ apprend aussi l’humilité : "Vous serez secrétaire de rédaction a l’Alsace" vous asséne-t-on lors de votre entrée à l’ecole. Histoire de dire que TF1, Canal +, ou France Télevision ne sont pas des réferences obligées, et que seules la rigueur et l’exactitude comptent.
Quant aux intervenants, ce sont essentiellement des journalistes de presse quotidienne regionale, de France Television ou des locales de Radio-France, bref des gens qui connaissent le terrain , et certainement pas des "editorialistes de salon".
Sur les 40 personnes de ma promo, j’estime que la moitié font aujourd’hui autre chose que du journalisme.
Tirer sur les journalistes est un sport a la mode, il faut bien sûr être exigeant, critique et attentif envers les médias, mais de là a les traiter de "tous pourris", c’est un peu poujado non ?

Quant à l’appartenance sociale des éléves d’écoles de journalisme, elle est semblable a celle que l’on trouve en fac. Pour integrer les écoles reconnues par la profession , il faut réussir un concours, ensuite certaines sont semi-privées (ESJ, CFJ.. ) , d’autres entierement gratuites (IUT de Tours, Bordeaux, CUEJ...)

Olivier.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
10 décembre 2002, message de yas
 

tout ca c bien beau mais vous le dites vous même il y’a une minorité de personnes qui ne pourront acceder aux écoles de journaliste et ceux la... bref j’ai apprecier votre article mais il ne m ’aidera pas pour autant a percer dans le métier j’ai 24 ans je sais que j’ai encore un peu de temps devant moi pour me battre mais j’avoue que ces dificille et pourtant je sais que j’ai les tripes pour ce métiers qui ne me sera accessible que par la sueur de mon cerveau.
Merci.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Arnaud, 10 décembre 2002

A 24 ans, il me semble que tu as encore 1 an ou 2 avant de mourir : les écoles, ça s’intègre en potassant et en étant motivé.
Si tu l’es, il y en a 9 qui te tendent les bras !
Good Luck
Arnaud

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lisez donc le message de Romuald
16 septembre 2002, message de Davidou
 

Juste une petite nuance à mon précédant message (concernant le manque de pertinence des témoignages des écoliers du journalisme) : le témoignage de Romuald, particulièrement éclairant sur les lacunes des écoles et la réalité du métier.

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lisez donc la réponse aux message de Romuald, Steph, 16 janvier 2003

va donc lire la réponse d’Olivier au message de Romuald du 20 août.
Faut revenir sur terre les mecs.

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> On parle, on parle...
16 septembre 2002, message de Davidou
 

J’ai lu tous les messages avec une attention sincère mais, il est vrai, un peu malsaine.

Parmi tous les témoignages, pas une seule info pertinente sur la réalité du métier du pigiste. C’est pourtant bien le sujet, sachant que même les apprentis journalistes sortis d’une école passent généralement par la pige, plus ou moins longtemps.

Plutôt étonnant de constater que les "étudiants en journalisme" connaissent si mal la réalité de leur (futur) métier. A les écouter, c’est soit l’école, soit le piston. Les autodidactes ne seraient qu’une infime minorité. Pourtant, d’après l’excellent "guide de la pige" (que je conseille à tous ceux qui veulent se lancer dans le métier) de Xavier Cazard, la réalité est toute autre. Je ne m’étendrai pas mais avancerai juste un chiffre. Parmi tous les journalistes encartés, 20 % sortent d’une école et 80% ont appris leur métier sur le tas.

Les nombreux témoignages personnels qui émaillent le livre prouvent nettement que le journalisme reste une profession ouverte. Certes, le passage par une école facilite grandement l’intégration dans la profession, certes, le piston (comme ailleurs) est un accélerateur efficace. Mais oh ! Les pigistes débrouillards, sachant apprendre et, il faut bien le dire, particulièrement endurants, ne sont pas un mythe comme bcp d’entre vous l’affirment de manière péremptoire.

Soyons sérieux : la formation des écoles est sans doute bonne sur le plan technique mais, même sur ce plan là, il existe quelques très bons bouquins tels ceux édités par le CFPJ. Quand on pense qu’on apprend en 2 ans ce qui est écrit en 120 pages... (je sais j’exagère un chouilla et pourtant...).

Conclusion : tentez toujours les concours mais n’hésitez pas à faire vos armes par vous même, à condition de lire un minimum de bouquins sur le sujet, de cultiver une ou deux spécialités... et d’avoir bien sûr la motivation chevillée au corps.

David

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> On parle, on parle..., Arnaud, 10 décembre 2002

Entièrement d’accord avec toi pour ce qui concerne la "fatalité" de la pige, même chez ceux qui sortent des écoles... et je suis bien placé pour t’en parler !

Quant à se dire que les horizons sont les mêmes pour les pigistes autodidactes "endurants" que pour ceux qui sortent d’écoles, permets-moi un gros doute. Parce que je ne connais pas beaucoup de pigistes endurants qui sachent manier le nagra (pour la radio) ou la caméra (pour les JRI), ou encore écrire une dépêche d’agence (pour l’AFP) disciplines que l’on enseigne dans les écoles. Il y en a certes, mais très peu nombreux... Eh oui, le journalisme, ce n’est pas seulement la presse. Et les écoles, c’est la "liberté" de choisir son média.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
24 août 2002, message de baptiste
 

L’espoir renait...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
20 août 2002, message de nouba
 

tout cela est très vrai. Mais ne peut-on généraliser aux autres professions "intellectuelles" ?
En plus avec ou sans école, sans niak, c’est impossible de "réussir" comme journaliste.
et pour info, quelle école avez-vous fait bienheureux rédacteur ?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, romuald, 20 août 2002

peu importe quelle école j’ai fait. la situation est pareille dans toutes.

le journalisme n’est pas une "profession intellectuelle" comme une autre. D’abord, elle ne nécessite que des qualités très basiques, qui en font sans doute la moins "intellectuelle" des "professions intellectuelles". Elle peut s’apprendre sur le tas et ne nécessite pas beaucoup d’intelligence, ni de talent. De la "niak", oui, mais donnons-lui son vrai nom : pour les moins carriéristes, la "niak" se résume à l’expression de leur instinct de survie (manger à la fin du mois) ; pour les autres, elle est synonyme d’ambition, d’envie d’argent ou de pouvoir.

Ensuite, le journalisme se différencie des autres "professions intellectuelles" parce qu’il a pour fonction spécifique de créer une réalité "objective", non sujette à discussion, celle dans laquelle nous supposés vivre. D’où une lourde responsabilité politique, sociale... Le fait qu’elle repose sur des gens sans conscience de leurs droits ou ne sachant pas les faire valoir, refusant toute organisation collective, est une perspective effrayante...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Jay, 9 janvier 2003

Salut grand manitou,
J’aime bien ta prose, mais elle est malheureusement inexacte. Tu peux dire que les journalistes sont des débiles mais tu t’extasies si tu entends un bon reportage, un bon documentaire ou une bonne interview.
La niak qui selon toi est une histoire de survie ou d’ambition, tu la retrouves dans de nombreuses professions intello ou pas. D’ailleurs tu bosses pour quoi ? Pour faire joli ou pour bouffer ?
Enfin, c’est encore inexact de dire que toutes les écoles se ressemblent. Preuve que tu ne les connais pas. C’est bien trop simple de réduire "Les" écoles à des viviers de clones. Entre le CFJ, l’ESJ, le CUEJ et les autres il y a une multitude de différences : payantes, publiques, intervenants, ambiance, pédagogie, moyens donnés aux étudiants... Les différents mails reçus sur le site montrent bien cela : la diversité.
Qu’il y ait des critiques à faire, je te le concède (et il y en a), mais affirmer qu’elles sont toutes à mettre dans le même panier, on dirait du mauvais journalisme.
Rien ne t’empêche en tant qu’individu de choisir. Chacun peut faire ce qu’il veut de ce qu’il a appris, et non appliquer bêtement des enseignements. On a vu au CFJ un blaireau bosser pour le FN, d’autres ont rejoint partis politiques, entreprises ou administrations. Certains, enfin, ont pris leur carnet et leur appareil photo pour visiter le monde....sans doute des intellectuels attardés !
Jay

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
20 août 2002, message de romuald
 

pour être sorti d’une école de journalisme reconnue par la profession, je me demande à quoi servent ces établissements et s’ils ont une utilité quelconque...
L’essentiel des techniques peut s’apprendre en six mois, au pire un an. Pour le reste, ces écoles ne délivrent aucun apprentissage du vrai fonctionnement du métier : comment s’inscrire aux Assedic, sous quel régime, quels sont les syndicats de la profession et comment faire valoir ses droits face à un employeur indélicat, comment se faire payer en salaire (et pourquoi), comment lire un contrat, qu’est-ce que l’inspection du travail et dans quels cas la solliciter, comment protéger ses idées, etc.
Sur les questions de droit du salarié, pourtant essentielles, c’est l’aveuglement total.

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Stop le délire, olivier, 16 janvier 2003

Moi aussi je suis diplômé d’une école de journalisme, et je suis un peu ahuri par tes propos. Déjà je me demande de quelle école tu viens pour avoir tout appris en 6 mois ???
Quant à tes récriminations sur les droits du travailleur-chomeur, il suffit de faire comme tout le monde : aller faire un tour aux Assedics, à l’ANPE ou à la direction du travail, et poser tes questions ou lire la doc mis à ta disposition. Je pense que ça doit être à ta portée.
C’est fou quand même de se dire que ce sont les personnes qui font a priori partie de l’élite intellectuelle qui ont le plus besion d’être assistées...!!

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
8 juillet 2002
 

Rien à redire sur ton article ! Bravo ! D’accord avec toi sur le défi des années à venir : intégrer dans les écoles des gens pas forcément diplômés, mais avec une véritable expérience de vie.

Alexandre

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Marie-de-la-lune, 23 juillet 2002

Un article très juste. Mais le malaise ne disparaîtra pas comme par magie, malheureusement.

Pour ceux et celles que cela intéresse, il existe une autre formation en IUT que Tours et Bordeaux. Il s’agit de l’IUT Information-Communication, Option Journalisme, à Lannion (Côtes d’Armor, en Bretagne). L’IUT est rattaché à l’université Rennes 1. Le diplôme délivré est donc un DUT. L’option journalisme existe depuis 1996. La formation est essentiellement axée sur la presse de proximité (PQR - PHR...). Et depuis septembre 2001 une licence a été mise en place.
Actuellement, la formation ne fait pas partie des écoles "reconnues", mais (et c’est mon avis), l’enseignement dispensé est de qualité.

Après avoir tenté à deux reprises l’IUT de Bordeaux, j’ai découvert cette formation. J’ai fait le concours d’entrée pour la première fois en juin 2001. Je rentre en septembre 2002 en deuxième année.
En 2001, 28 places étaient offertes pour un peu plus de 600 candidats. La sélection se fait en deux temps : sur dossier, et entretien avec un enseignant et un professionnel.

N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site web !

 
en ligne : IUT de Lannion
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IUT de monc, Melfrid, 18 novembre 2002

J’ai rien appris à l’IUT de Lannion qu’à fermer ma gueule. On y décourage l’initiative personnelle, et on y encourage la docilité de l’écolier. La formation professionnelle, elle s’y résume à quelques tuyaux de base refilés par deux ou trois pros plus ou moins compétents, noyés au milieux de mois entiers de théories fumeuses dans le genre Palo-alto, et de rattrappage de cours de lycée.
Une pure perte de temps.

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> IUT de monc, 3 février 2003

C’est bien beau de critiquer... mais quand on fait deux énormes fautes de français en même pas six lignes... : "rattrapage" avec 2 "p", et "au milieu" avec 1 "x" à la fin de "milieu"... ça laisse rêveur.
Alors les cours de lycée, comme tu dis, ils sont peut être pas de trop, non ?

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> IUT de monc, Melfrid, 25 mars 2003

Le coup de la critique de l’orthographe des posts sur les forums, c’est pas un tout petit peu facile et eculé, comme argument ?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
22 juin 2002, message de FLOFLO
 

Bonjour Arnaud,
Je cherchais un site me permettant de trouver des informations sur les formations en journalisme sachant que les grandes écoles ne m’intéressent pas (dans mon cas).
Je suis actuellement en période de "remise en questions" concernant mon parcours professionnel ; j’écris depuis toujours (du moins depuis l’âge de 5 ans !)et j’ai eu l’opportunité de pouvoir rédiger deux articles dans un journal spécialisé dans ma profession.
Je revendique mon statut d’autodidacte même si je ne renie pas les études "reconnues" par les institutions mais je fais tout pour me documenter, étudier et m’informer seule !
S’il est vrai que les diplômes ne font pas toujours la différence avec le savoir-faire, je reste optimiste quant à l’avenir de certains journalistes qui amèneront ce que certains ne peuvent amener : de la spontanéité ! Mais aussi des qualités rédactionnelles et le respect des autres !
Selon le parcours personnel de chacun, il demeure vital de faire du journalisme avec le coeur et non comme certains arrivistes qui se servent des autres pour parvenir à se faire connaître.
Moi, personne ne me connaît, je tente de me former à ce métier mais personne ne me pistonnera... et c’est tant mieux, j’aurai la satisfaction du mérite !
Quand on veut on peut ! cordialement

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
5 mai 2002
 

Ouais, mais ceci dit, il suffit de rester soi-même si tu fais une école ou pas. Le tout c’est de ne pas rentrer dans le jeu et le système, de rester humble. Moi je ne suis pas pour les écoles, car je pense que le journalisme est une vocation, quelque chose qui se vit sur le terrain. Une façon de voir, de respirer. On n’apprend pas tout ça en se moulant dans un système où on t’érige en demi-dieu, tout ça parce que tu as des prétentions à observer le monde. Les écoles forment souvent au Parisianisme, qui est le plus PUANT des journalismes. Kessel, Camus, et les purs qui vivaient cette vocation, n’étaient pas de ce bord-là.
Il suffit de rester soi. C’est tout. École ou pas école. Mais, l’école est un plus dans ce système d’exclusion et de faire valoir. Elle forme (et il faut éviter qu’elle te déforme avec les prétentions qu’elle tente d’inculquer), et elle reste le tremplin essentiel pour s’ouvrir aux entreprises de presse, tenues par les quotas. Le piston ne concerne qu’un petit nombre. Faut pas l’oublier
C’est aussi simple que ça.

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réponse, 6 mai 2002

commentaire entre parenthèses.

Moi je ne suis pas pour les écoles, car je pense que le journalisme est une vocation, quelque chose qui se vit sur le terrain. (bla-bla. Le terrain n’est qu’un des aspects du journalisme. Et pas forcément toujours le plus informatif.) Une façon de voir, de respirer. (Quoi ? Mais non, le journalisme ce n’est pas de l’art. On ne fait pas un compte-rendu de procès ou une enquête comme on voit, ou on respire. Ca demande de la passion, de l’intérêt mais c’est d’abord un travail qui s’apprend, qui suppose des connaissances intellectuelles et techniques. Une école ça sert à ça. Imagines tu un médecin ou un prof d’histoire qui apprendrait sur le tas ? Non, alors pourquoi ce devrait être différent pour un journaliste ?)
On n’apprend pas tout ça en se moulant dans un système où on t’érige en demi-dieu, tout ça parce que tu as des prétentions à observer le monde. (Faux, dans mon école, j’ai appris l’humilité. Nos profs passaient leur temps à nous remettre en question en permanence. Dans un journal, pourvu que ton papier soit à peu près bien écrit, il passe. Dans une école, on te le fais refaire deux fois, trois fois, dix fois jusqu’à ce qu’il soit impeccable tant sur le fond que sur la forme. Le degré d’exigeance que j’ai appris dans mon école, je ne l’ai pas retrouvé dans le monde professionnel, mais je le conserve et j’essaie de l’appliquer.) Les écoles forment souvent au Parisianisme, qui est le plus PUANT des journalismes. (Faux. Le parisianisme tu l’apprend quand tu débarques à Paris dans un journal parisien. Et tu te le prend dans la tronche comme un boomerang. Dans les écoles qui sont pour la plupart provinciales d’ailleurs, on apprend tout sauf le parisianisme. On fréquente autant de journalistes de presse régionale que de presse nationale) Kessel, Camus, et les purs qui vivaient cette vocation, n’étaient pas de ce bord-là. (On se souvient d’eux surtout comme écrivains, pas comme journalistes...Preuve que ce métier ne leur suffisait pas et que leurs ambitions allaient au-delà du simple métier de journaliste) Il suffit de rester soi. (oui, c’est ça. Sum qui sum comme Jésus.) C’est tout. École ou pas école. Mais, l’école est un plus dans ce système d’exclusion et de faire valoir. Elle forme (et il faut éviter qu’elle te déforme avec les prétentions qu’elle tente d’inculquer), et elle reste le tremplin essentiel pour s’ouvrir aux entreprises de presse, tenues par les quotas. (Là, je suis tout à fait d’accord) Le piston ne concerne qu’un petit nombre. Faut pas l’oublier C’est aussi simple que ça. (Un petit nombre ? Non, un nombre énorme dans la presse parisienne et je pèse mes mots.)

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> réponse, aurelie, 6 juin 2002

je souhaite etre journaliste depuis bien longtemps. mais cette année, cruelle désillusion : comment réussir sans fric ?
Le prix des concours est exorbitant et sachant que plus on passe de concours plus on a de chance de réussir, seuls les plus friqués s’en sortiront. les écoles : c’est un système fermé et élitiste. De plus, les écoles semble-t-il, se concurrencent. En effet, mettre les concours à un jour d’intervalle ne laisse pas beaucoup de temps pour traverser la france, de même que les mettre pendant les examens à la fac.Enfin, comme cela est arrivé à Tours, beaucoup n’ont jamais reçus leurs convocations ou un refus de passer les epreuves : est-ce normal ? Surtout quand le chèque est encaissé !

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
3 mai 2002, message de Ftech
 

Petit témoignage perso. Je travaille dans la presse nationale et je sors d’une école de journalisme reconnue par la profession. Ecole que j’ai intégrée après avoir fait une maîtrise d’histoire.
Je m’étonne de tous ces témoignages sur les pistons. Bien sur, le journalisme, comme tous les métiers qui font envie, favorisent le piston. Mais pas plus, à ma connaissance que pour entrer dans une banque, une entreprise, décrocher un job intéressant dans un cabinet d’avocat, assister un homme politique, obtenir une bourse pour faire une thèse à la fac ou décrocher un stage intéressant dans un hôpital côté pour les médecins ou dans un lycée propret de centre-ville pour les profs. Enfin, sortir d’une école de journalisme même très réputée n’empèche pas le piston. Les deux peuvent s’additionner, hélas.
Le piston ou ce que l’on appelle faire jouer ses relations quelles qu’elles soient n’est cependant pas honteux. J’aurais aimé, parfois, en bénéficier pour aller plus vite. Et si on a l’occasion d’en profiter, je pense qu’il faut savoir la saisir à moins d’être totalement irréaliste ! Parce que ce milieu du journalisme recrute en grande partie grace au piston. Certains journalistes réputés brillants et cités régulièrement dans les revues de presse sont souvent arrivés grace à un piston quelconque dans les journaux nationaux. Au moins au départ. Parce que les exigences de ce métier sont telles que quelqu’un de réellement médiocre a peu de chance de décoller...A un moment donné, il faut quand même faire ses preuves.
Alors bien sûr, je côtoie tous les jours des fils et filles, neveux ou nièces de journalistes ou de patrons de presse qui représentent à mon avis un bon tiers des journalistes qui m’entourent. Parmi eux, beaucoup sont des gens de valeur, tout à fait respectables et professionnels. D’autres sont médiocres. Mais
peu, très peu d’entre eux sont passés par un école de journalisme. Ils se la jouent souvent : je me suis fait sur le tas ou je fais un contrat de qualif, c’est quand même vachement plus formateur qu’une école de journalisme. Je suis sur le terrain alors que vous autres, journalistes d’écoles vous êtes tous formatés> Moi je laisse dire avec un sourire en coin : ils oublient toujours de spécifier qu’ils ont échoué aux concours d’écoles de journalisme, qu’ils ont été infoutus de décrocher une licence ou encore qu’ils obtenu leur contrat de qualif parce que maman est journaliste au Fig, grand-papa à Libé, ou tatie chef de service au Monde. Mais c’est la réalité : contrat de qualif=pistonné.
Pire encore : le cas des gens sous-qualifiés embauchés sans expérience. Les journalistes auparavant coiffeuses ou secrétaires, bac moins deux ou une année de fac par ci, un année de fac par là sont évidemment tous des gens pistonnés. Le mec qui se forme sur le tas et qui n’a pas de diplômes, ça n’existe essentiellement que chez les super-pistonnés. Ou chez les gens hyper brillants, ce qui est beaucoup plus rare : là où je travaille je ne connais qu’une personne dans ce cas.
Autre cas. Les stagiaires qui deviennent pigistes et qui essaient de s’accrocher vaille que vaille pour écrire des papiers. Certains sont issus d’écoles de journalisme, d’autres non. Pour la plupart, ils ne sont pas pistonnés et représentent une proportion non négligeable dans l’effectif du journal. Ils galèrent davantage que les pistonnés au départ, gagnent moins bien leur vie. Mais c’est une bonne chose. Ils doivent se battre pour réussir, ils rongent leur frein. Du coup, ils bossent davantage, ils sont plus motivés, plus accrocheurs, plus enthousiastes. C’est plus dur, mais ça finit toujours pas se remarquer, croyez mon expérience.
Quant à faire une école, c’est une excellente idée. Parce que contrairement aux idées reçues, les gens recrutés dans les écoles de journalisme ont des profils très divers. Beaucoup de scince-po bien sûr mais aussi des facs d’histoire, de langues, de lettres, d’art pu d’économie. Souvent avec une conscience politique développée que ce soit à droite ou à gauche. Quant au lavage de cerveau, on le subit bien plus en débarquant dans un journal sans expérience, en se formant soit-disant-sur-le tas qu’en ayant fait une école de journalisme. Croyez, là encore, mon expérience. La formation sur le tas est effectivement un mythe à l’heure actuelle. Elle est valable en presse régionale que je connais bien mais très dure-quand on n’a pas de piston, bien sûr-en presse nationale. Par ailleurs, le passage par une école de journalisme n’est pas non plus inutile à ceux qui comme moi ont obtenu antérieurement des diplômes universitaires. Parce que les écritures, les mentalités universitaires et jounalistiques sont très différentes.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
19 avril 2002, message de Emilie Huguet
 

Je suis en dernière en IUT Information et communication. L’année prochaine, je souhaitais intégrer l’ESJ Paris ou Lille.

Après avoir lu votre article, je m’interroge : cette lobotomisation des futurs journalistes est-elle un facteur de réussite ? Les plus dociles sont ils les meilleurs rédacteurs ?...
Pour ma part, j’ai mon caractère, mes opinions et mon style. L’ESJ serait il le destructeur du libre arbitre individuel et de la libre expression dans les médias ? Je ne pense pas, toutes les écoles exigent des critères ou des méthodes de réflexion. S’y plier pendant deux ou trois ans n’empèche en rien l’affirmation de soi après. Suivre la règle à l’école et suivre SA règle dans son métier. Si le journalisme est maintenant calibré sur cette uniformisation de la pensée, la presse écrite est en danger...

Cela dit votre article était très interessant, il m’a apprit qu’il fallait que j’assume mon Moi mais que m’on parcourt sera difficile et les claques nombreuses.
Je suis prête à affronter cette réalité.

Merci de m’avoir ouvert les yeux.

Bonne continuation

Emilie Huguet
1 rue Marguerite Bervoets
78280 Guyancourt

PS : si vous souhaitez m’offrir la possibilité d’intégrer votre rédaction en tant qu’autodidacte, j’en serait ravie...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Julien, 10 octobre 2003

Je suis actuellement en deuxième année de DEUG ACL à Nice et j’avoue que mon avenir est aussi brûmeux que ma tête un lendemain de fête.
Ma perspective future est incertaine et se résume à quelques choix hypotétiques : IUT, écoles, licence....?
Avant de tomber sur ce site mes doûtes étaient loin mais cruelle réalité : j’ai besoin d’aide !!!
Quelle est la meilleure voie qui s’ouvre à mon esprit vif et à mes poches vides ?
Dans l’espoir (assuré) de recevoir une réponse, je te souhaite bon courage pour ton avenir.
Merci d’avance...

Julien

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> Ecoles de journalisme :l’equité est ailleurs
12 avril 2002, message de vindicator
 

Bien qu’adhérant profondément à la thèse de l’article, je pense que ce constat, humiliant et amer, n’est absolument pas réservé au seul domaine du microcosme journalistique.
Je reste en effet persuadé que le système scolaire français comporte des lacunes abyssales, dont les moins louables doivent être le corporatisme et l’élitisme.
Mais que faire pour se sortir d’une sphère aux rouages rouillés et empuantis de conservatisme putassier, de laquelle on ne peut se marginaliser, sous peine d’une mort professionnelle assurée ? Il faut vivre avec, adopter la bonne vieille tactique hypocrite du rentre-dedans, s’intégrer et se camoufler dans ce système vicié afin d’en absorber les moindres règles, codes, lois, et en profiter un maximum. Presser le jus de l’orange nourricière afin d’éviter les pépins. Il faut pactiser avec le Diable, rentrer dans la norme, pour pouvoir prétendre à un poste socialement digne d’intérêt, qui nous apporte la paix à laquelle nous aspirons tous, celle qui apaise les consciences, L’ARGENT.
Cette légère digression pour finalement édicter un principe simple : il faut entrer de plein fouet dans le carriérisme précoce pour légitimement accéder à ce qu’on appelle vulgairement la réussite professionnelle. A vomir.
Mais moi, je veux cette "réussite".

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> Ecoles de journalisme :l’equité est ailleurs, motilili, 14 avril 2002

Entrer dans le carriérisme oui, se corrompre pour réussir non ! accepter les compromis, la condescendance voire l’ascendant(endonctrinage) pour s’intégrer et mieux imposer sa valeur... après, oui !

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> une question à "Vindicator", 16 avril 2002

Qui êtes-vous ? mon email : DSMEU@aol.com

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> Ecoles de journalisme : p
11 mars 2002, message de motilili
 

Critiques, critiques et encore critiques ! Ce qui ressort des articles écrits par ces anonymes profanes c’est un ressentiment vis-à-vis des écoles de journalisme, de la formation journalistique en général ; une critique accrue de ceux qui à priori ne sont jamais passés par ces écoles, qui n’en connaissent même pas les directives, les objectifs ou le programme : souvent significatif de la spécialisation ou non, de la pertinence ou encore de la crédibilité de leurs futurs diplômés. En un mot, la plupart de ces "rédacteurs" affichent ce qui leur fait défaut : l’impartialité, l’objectivité qui est un des critères du bon journaliste : j’entends par-là le professionnel qui transmet l’information sans la dénaturer pour avoir pris position sur telle ou telle réforme législative, parti politique, événement diplomatique... qui n’incorpore pas ses opinions propres comme l’ingrédient classique dans la recette connue de l’information, espérant ainsi créer des adeptes qui n’identifieront pas le message subtil qui parsème une information anodine !
Il ne s’agit pas ici de faire le procès de ces lecteurs qui participent et diffusent leurs opinions, d’autant plus que la démarche journalistique est assurément critiquable : de la sélection dans les écoles en passant par l’embauche au tri même de l’information en prêchant une hiérarchisation de l’information que tout le monde accepte en s’accordant sur la suprématie de certains sujets sur d’autres dits mineurs, marginaux ou ne concernant pas la clientèle visée.
Arnaud Gonzague à qui l’on doit indirectement ce débat, constate que les journalistes actuels sont tous issus de grandes écoles, ce qui implique des cursus semblables, des connaissances semblables aussi… hélas cette similarité, ce traitement "généralisé" prend fin à la fin des études lorsque la différence se fait entre les talentueux, les vrais penseurs et les conditionnés à vendre de l’information, elle se fait à un autre niveau également, plus pratique allons-nous dire, les pistonnés, les heureux bénéficiaires d’un lien quelconque avec Monsieur le Directeur, ou le DRH… Il y aurait une critique à apporter à cette volonté, de la part de toute entité vouée à la formation des journalistes, d’inculquer des connaissances générales, d’encadrer les pensées des futurs journalistes par des enseignements un peu trop communs ou qui ne répondent pas aux prédispositions très variées de tous ces étudiants pour un domaine ou un autre… D’un autre côté, comment assurer des formations qui conjuguent les connaissances générales nécessaires et des approches spécialisées pour satisfaire un étudiant ou un groupe d’étudiants dont les idéaux et les ambitions sont déjà sources de confrontation ? Là aussi il faudrait considérer la faisabilité de ces propositions, ce qui me semble personnellement être déraisonnable, au mieux une exigence qui passera pour caprice ! Car n’oublions pas que les théories et la culture générale permettent de développer des idées qui seront propres et tendront, dans de rares cas c’est vrai, à confronter ce qui apparaît comme acquis, vrai, indéniable… bref ! comme la vérité à savoir, comme la seule ! Mais faut-il encore connaître les théories, le passé dans sa plus grande partie pour encore oser le critiquer ! Combien sont-ils à attaquer, remettre en question la ou les idée(s) dont ils ne connaissent ni l’auteur ni le fondement mais qui la rejettent car inadaptée à une situation personnelle, actuelle… quel manque d’intelligence dans toutes ces manifestations !
Il y a des lacunes dans l’enseignement des écoles de journalisme, la tendance au général, à l’enseignement massif (former des prêt-à-informer, au pire des encyclopédies mobiles, des endoctrinés voués à une forme de propagande, de diffusion d’idées toutes faites) est peut-être le grand handicap de ces dernières mais il faut avouer que la concordance (relative), l’encadrement des matières enseignées ne vise qu’à rendre pertinent le diplôme ainsi obtenu ; imaginez que chaque école ait son programme, elle le revendiquerait adapté et original, la sélection diffère, les débouchés s’en ressentent… ne risque-t-on pas d’assister à une guerre subtile, platonique, de ces écoles ? C’est partiellement le cas avec les écoles dites reconnues par la profession (elles ont le label des patrons de presse et des syndicats de journalistes) et celles qui lorsqu’elles ne le sont pas sont en passe de le devenir et jouent la carte attrayante des frais de scolarité avantageux. Sur quels critères se base-t-on ? Sur quels critères se baser pour privilégier une école sur l’autre ? L’ancienneté, alors que de jeunes font leurs preuves ? La notoriété, mais n’est-ce pas là également discriminer les nouvelles ?
Enfin, le métier est ouvert mais dans la majorité les journalistes ont fait de longues études ; notons que les journaux n’ont pas attendu ces écoles pour exister (confère M. Claude Sales)… Difficile néanmoins de se frayer un passage lorsque nous sommes trop talentueux, trop marginal ou lorsque nous refusons simplement d’intégrer une promotion qui adoptera les mêmes idées pour valider son année… Il faut être free lance, autodidacte ce qui ne représente qu’une minorité dans la profession, ou serrer les dents pour mieux s’affirmer dans la presse une fois diplômé (une fois embauché aussi car il ne faut pas crier les envies de révolution trop vite !) ou espérer une fois un DEA ou doctorat en poche, que sa position affirmée des années plus tard sa notoriété incontestée développée, sera remarquée dans les revues rarissimes !
Bref, la guerre des positions est à peine entamée, le débat est complexe ! Les écoles de journalisme demeurent le moyen le plus pertinent de s’assurer un avenir dans le journalisme même si d’autres formations existent. Aucune d’entre elles n’est mauvaise, à nous de déterminer, de localiser les lacunes (qui avouons-le sont minimes), ces prétendus manques et les combler intelligemment par nos propres moyens, le résultat ne sera que bénéfique ; savoir tirer avantage d’une situation problématique, se servir du contestable pour proposer des solutions, les adopter, c’est là aussi le rôle du journaliste qui au-delà d’un travail d’investigation et d’information doit analyser et proposer ses observations… de préférable à posteriori !
Quoi qu’il en soit, je suis la première à tenter les concours dans quelques-unes de ces écoles reconnues par la profession, leur étant reconnaissante de ce qu’elles me proposent : la concrétisation de ma passion !

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à p
1er janvier 2002, message de alain
 

Je viens de lire tous les messages laissés par les personnes et je tiens à dire que je suis dégouté du journalisme car si tu n’ est pas sortie d’ une école tu n’ as aucune chance d’ être journaliste, si tu est trop diplomé comme les universitaires leurs places n’ est pas accepté, si tu n’ est pas pistonné t’ as peu de chance de devenir proffessionel mais tente ta chance quand même, si tu ne viens pas d’ un milieu aisé tu ne peux pas car l’ école il faut la payer alors mes conclusions sont que le métier de journaliste à haut niveau est réservé au riches, aux élites... Mais c’ est quoi ce monde !!! Moi qui vient d’ une cité, je n’ aurais pas le droit d’ être journaliste au Monde ou dans tous les grands journaux qui font le renom (hihihi !!) de la France ???
J’ ai 17 ans, je vis à Perpignan et je débute dans le milieu journalistique par l’ intermédiare d’ un journal de ville (" le journal du 35" ; pour tous renseignement 35 Quai Vauban 66000 Perpignan) et d’ une radio ( "Radio Zygomar" ) et d’ un journal lycéen ( "Le Blok" ). Mon entreprise que je fais est un investissement et apparement cela ne me servirai pas puisque il faut des années pour faire une recoupe de l’ information. Certe, c’ est naturel pour les auditeurs et les lecteurs d’ avoir de la qualité mais moi qui me suit lancée comme ca, est-ce que la qualité de ma revue de presse sur la radion et mes articles dans les journaux sont altérés par mon manque d’ expérience ?

Aussi, quelques renseignements vu mon ignorance ou mon inexpérince dans ce milieu ; les initiales que vous avez utilisé, est- ce que vous pouvais me les interpréter telles :
PQR ou FD ou PAO et le terme de Pujadiste ou Pujadisme, cela ne viendrait pas du presentateur du JT de France 2 et son passage à Science Po qui constitue l’ élite ?

Autre question, est-ce qu’ un journaliste peut prendre position politiquement car un copain me dit que non mais j’ ai écrit un article sur Chrirac et Jospin lors de leurs venus à Perpignan et j’ ai pris position en faveur de Jospin et religieusement aussi ???

Encore un truc, j’ ai penser fair eun cursus universitaire de 3 ans en histoire ou socio ou droit psui faire une prépa Science Po puis si je reussi ou si je le rate de me redirigerai vers une école de journalisme ( Lille ca serait cool ! ) et si mes compétences que je fais actuellement me erviront. Mais est-ce une bonne voie pour être journaliste ?? merci

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à p, Fabien, 6 juillet 2002

Bonjour,
Rapidement, parce que ton message date de janvier 2002, nous sommes en juillet, il y a donc peu de chances que tu lises cette réponse.
1. Tu es grand maintenant, faut arrêter de regarder les Bisounours. Oui, ce monde est pourri, la vie est injuste et il vaut mieux être riche, diplômé, bien portant et pistonné. Maintenant que tu le sais, ou tu en acceptes les règles ou tu trouves un moyen d’y échapper.
2. PQR = presse quotidienne régionale
FD = chai pô
PAO = production assistée par ordinateur
poujadiste = relatif aux idées de Pierre Poujade, le genre que tu apprendras quand tu seras dans un Institut d’étude poliiques
3. Sciences-Po constitue une élite, parmi d’autres. Elle serait d’ailleurs plutôt en train de dépérir tant les IEP s’apparentent aujourd’hui de plus en plus à de super-écoles de commerce où on apprend en plus une culture générale.
4. Un journaliste peut être engagé politiquement, comme tout citoyen. Il vaut mieux, simplement, que ce soit explicite afin de ne pas tromper le lecteur.
5. Le cursus que tu évoques constitue une "bonne voie" vers le journalisme, ou plus exactement vers une chance de trouver un emploi dans ce secteur. En tout cas, il te fera sans problème rentrer dans ce moule que tu décries tant.
6. Avant de penser devenir journaliste, apprends à écrire sans faire de fautes et à te relire, tu verras, c’est plutôt utile dans ce métier...
 ;o)

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à p
21 novembre 2001, message de robby craig
 

Ah quel debat interminable : écoles , formation sur le tas , piston , formation universitaire longue , que choisir ?
Moi , personnellement, je fais ma ptite présentation : j’ai eu ma licence de droit en septembre dernier, j’ai 21 ans et je vais tenter les concours des écoles de journalismeen juin prochain , comme je l’avais prévu .

Pourquoi privilégier une école ? C’est très simple à mes yeux : une formation universitaire , que cela soit en droit ou en sciences sociales, histoire .... te fournit les moyens intellectuels d’acquérir une certaine rigueur , d’augmenter ta culture g , et l école te sert vraiment à la mettre en pratique ... Franchement, et c’est cela le plus important, quel est le rôle du journaliste ? est ce de deblaterer ses connaissances et de montrer qu’il en sait sur le sujet : NON, vraiment non, c’est de rendre compréhensible et claire une information qui n’est connue de personne : pour moi, le journaliste est essentiel dans notre société et pourtant , les critiques à leur sujet fusent : contrôle des patrons de presse , manque d’indépendance , ..... tout ceci est en partie vrai mais il ne faudrait pas oublier le rôle decisif du journalisme dans les résolutions de milliers d’affaires , la réouverture d’affaires oubliées de la justice : le journaliste, c’est cela pour moi, un pouvoir qui sert à montrer les lacunes, les erreurs , les errements du véritable pouvoir de décision ..
Je vais vous dire : pdt qq temps, j’ai souhaité pousruivre mes études de droit pour devenir avocat en droit francais ou international , je ne le savais pas : mais comment pourrais je appliquer des lois que je n’ai pas faites, qui me semblent aberrantes , comment pourrais je m’obliger a defendre telle personne sous pretexte qu’elle m’a été attribuée , et pourquoi devrais je choisir telle affaire plutot qu’une autre : tout le monde n’est pas jacques verges dans ce metier, au meme titre qu’il n’y a qu’un pierre lescure ou 2 tous les 10 ans .
Moi , je fonctionne par passion, et mon reve est de constuire un empire des médias internationaux : c’est peu etre un reve mais je m’y tiens et la seule motivation reste la volonté de faire respecter cette profession tant decriée
Voila, que l’on soit sorti d’une ecole ou pas , peu importe , ce sont les envies qui comptent et la passion, la motivation ne doit passer que par cette passion .
Certes, je vous rejoints tous : aujourd’hui , en france , les écoles semblent avoir un monopole de l’emploi " stable " dans le métier, les autres sont cantonnés au précaire, c’est vrai : mais l’école s’est vraiment ouverte à tous : le cfj, celsa , ipj ou encore esj sont ouverts quasimengts a tous : jusqu’ a 23 ans et avec une bac + 2 , mais des formations alternatives sont la comme les iup , ou encore d’autres ecoles comme nouvelles de nice ...
La chose qui me chagrine : c’est le manque d’internationalisation du journalisme francais : les écoles ne font que peu d’echange avec d’autres ecoles, et on est souvent cantonné a faire des stages en france dans la presse regionale, pourquoi cela ? je pense que le modele des ecoles de commerce devrait etre adopté, ces ecoles qui suivent l’air du temps, et c’est peut etre comme ca que mon reve se concretisera : l’exemple de l’universite de columbia section journalisme est typique : voila une universite qui permet aux etudiants de reussir avec plus de connaissances qu’il n’en faut : de toute facon, vous , etudiants , qui veut rester travailler en france ? franchement, la mentalité est tellement pessimiste et tellement critique de tout , regardons nous un peu , et pour tous ceux qui st comme moi , les etats unis ne st pas loins, les pays arabes seront ainsi un peu plus loins et l’europe qui les accueille si facilemnt aussi
god bless

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> > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, maeva, 28 novembre 2001

bon je sais pas trop par quoi commencer,mais bon j’vais me lancer,jai 15ans je suis donc en 3éme et depuis 3 ans ma passion c le journalisme,c d’ailleurs en regardant les sites de journalisme sur internet que je suis tombé sur ta lettre qui ma beaucoup interressé.
En fait la raison pour laquelle je t’écris(on se tutoie ?)c pour te demander des renseignement :
jaimerais savoir quel options la plus avantageuse en premiere il faut prendre ?(scientifique,littéraire.....)
Et quand jaurais eu mon bac,si je peux directement passer un concours pour rentrer dans une école de journalisme (jhabite à montpellier)ou si sa serait mieux de faire un deug ou des trucs dans ce genre avant ?
merci bocou de me répondre,que ce soit un peu plus clair dans mon esprit....
bisous

mon email : maeva.melano@wanadoo.fr

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> > > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts, 29 novembre 2001

Tu as plusieurs voies pour entrer dans le journalisme mais je peux te donner la plus royale et la plus classique : le bac, prends celui que tu veux, c’est pas trop important : es , l ou s moi j’ai fait un es et ca m’a pas trop trop servi : ensuite , apres le bac , 9 ecoles de journalisme sont reconnues par la profession mais sache qu’on ne peut statisttiquement y entrer qu’avec un bac + 2 mais vaut mieux privilegier un bac + 3 pour etre bien preparer : pour aller jusque la , tu as dc plusieurs solutions : une formation universitaire en deug et licence de ce que tu veux en ft ( histoire, droit, lettres, langues .... ) ou bien d’autres formations telles que la fameuse sciences po qui recrute sur concours apres le bac ,
encore bonne chance

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> > > > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prê, Clément, 21 décembre 2001

Salut Arnaud, penses-tu que les prépas économiques peuvent être une bonne formation pour accéder aux 9 écoles de journalisme ? Merci de répondre, Clément

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> > > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts, Un lecteur effaré, 25 décembre 2001

Même si tu n’es qu’en 3ème actuellement, il serait bon pour toi de mieux maitriser les souplesses de la langue française, sans quoi tu n’accèderas jamais aux écoles envisagées. Etant pour ma part en licence Langues Etrangères Appliquées, je suis fort surpris qu’à 15 ans, on puisse encore avoir un style et une orthographe de si piètre qualité. Demande à ta maman de te faire des dictées lorsque tu rentres de l’école, supprime tes sorties entre amis (si toutefois ton papa et ta maman ne l’ont pas déjà fait)pour bosser. Voulant moi même devenir journaliste je m’y suis pris de très bonne heure ;aux alentours des huit neuf ans. espérons qu’il en soit de même pour toi.Sinon n’hésite surtout pas à passer le plus clair de ton temps à travailler ardemment . Ton papa et ta maman t’aideront, j’en suis persuadé.

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> > > > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts, zaama, 31 mars 2002

Eh oh, c’est quoi cette condescendance ridicule ? De quel droit te permets-tu de donner de telles leçons pleines de mépris à un jeune apprenti journaliste motivé ?

Et puis surtout, avant de jouer les profs arrogants, enlève la poutre de ton œil : d’abord on n’écrit pas "3ème" mais "troisième" ou - au pire - "3e". Ensuite, il y a un accent circonflexe à "maîtriser", un accent aigu à "accéderas", un accent aigu aussi sur le "e" de "Étant" (même si de nombreux journaux omettent d’accentuer les capitales, sabrant ainsi les règles orthotypographiques de la langue française).

Phrase suivante, il te manque une espace après la parenthèse fermante et une après le point-virgule, un trait d’union à "moi-même" et à "huit-neuf ans". Puis, cerise sur le gâteau, tu commences une phrase en oubliant la capitale ("espérons").

Bref, ta gueule.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts, Quelle prétention !, 11 juillet 2002

J’ai du mal à en croire mes yeux. Comme tout le monde, ici, je ne suis pas vraiment tombée sur cette article par hasard ; et comme beaucoup, j’aspire à être journaliste. Alors comme ça, pour avoir des chances de réussir dans ce métier (enfin, j’veux dire, de réussir les concours, ce qui semble être pourM. ou Mme Effaré, une fin en soi), il faut s’y prendre au berceau, commencer en cm1 à préparer ses réponses pour l’oral des écoles et surtout cultiver un style d’écriture adéquat et suceptible de convenir à un ou une péteux (se) qui n’a même pas une licence de LEA ?
Et ben, jolie vision de la vie, n’est-ce pas. Quel mépris franchement ! Tu crois sûrement avoir beaucoup évolué depuis ton année de troisième...mais suis-je bête : à cet âge là, tu étais déjà abbonné(e) depuis longtemps au Monde diplomatique !
Je suis, pour ma part et à cette heure, en attente des résultats des écrits des concours. J’ai derrière moi une maîtrise d’histoire et seulement (pardon !) 4 ou 5 ans de reflexion sur le métier de journaliste. Suis-je pour autant destinée à me planter ? Pas plus que les autres, je crois, pas moins non plus. Je ne sais pas s’il est bon ou non de passer par une école et me contente de faire deux constats : ces écoles forment aux techniques rédactionnelles (au moins) et permettent de trouver un travail plus rapidement. Si j’échoue, je trouverais un autre chemin pour faire ce métier.
Il est vrai que dans les salles de concours, tous les étudiants se ressemblent : même style vestimentaire, même couleur de peau qui souvent traduisent une même origine sociale. Je ne jette pas la pierre à ce gens : j’en fais partie. Je regrette juste que les écoles pratiquent de tels tarifs et et que, par ailleurs, elles montent souvent la tête à leurs étudiants. C’est tout ce que j’ai à dire. Si la loterie me désigne d’ici quelques jours, j’aurais sans doute plus de choses à vous dire.
Avant de finir, je tenais à encourage la personne qui est en 3° et qui souhaite être journaliste à rester avant tout elle même et à ne surtout pas écouter ceux qui tenteraient de la décourager. Biensûr, il faut être curieux de tout, être à l’écoute de l’info, chercher les contradictions, mais tout cela sera sans doute bien plus aisé après une ou deux années d’études supérieures, quand elle aura plus d’élements en mains. Sur ce bonne chance à tous et notammant à ceux qui, comme moi, attendent fébrilement le verdict !

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Ecole de journalisme..., ilse, 4 décembre 2001

Salut Arnaud, salut Robby, salut à tous,

Je me présente : j’ai moi aussi 21 ans, et après un DEUG de droit, je suis en licence de commerce international. Ma passion aussi c’est le journalisme. J’y ai touché très tôt, mais j’ai mis beaucoup de temps à réaliser que c’était ce métier que je voulais faire.

Je me prépare aussi aux concours et ma question est simple : Comment concraitement s’y préparer seul ? Mis à part la lecture quotidienne de la presse, le décriptage des infos, l’apprentissage des différents styles journalistiques, et essayer de décrocher un stage dans un canard (ce qui n’est vraiment pas facile quand on est apprenti journaliste et qu’on ne fait pas encore parti d’une école de journalisme-si ça aide !)... comment faire ?

J’ai appris que le CNED avait lancé cette année une formation de ce type intitulée " Prépa à la une", est-ce que quelqu’un d’entre vous en connait la valeur ?

Toi Robby, comment tu t’y prépares actuellement ?(Bonne chance au fait, on se croisera peut-être aux concours). Et Arnaud quels conseils pourrais-tu me donner pour bien me préparer ?

Merci beaucoup et ciao à tous.

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> > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, Marilise, 10 janvier 2002

Ben encore faut-il avoir les moyens de passer un an à Bachoter pour les préparer. Si tu viens de Lettres, il faut apprendre du droit constit, faire des rappel d’histoire. Et apprendre presque par coeur Le Monde et Libé tou les jours. Rien que faire des fiches sur les canards prend du temps. Alors poru ceux qui ont du passer leurs années universitaires à travailler pour avoir les moyens d’étudier (sans bourse, sans aide financière parentale), sorti de leur cursus, il leur faut du temps pour les préparer les concours. Et c’est pas en travaillant qu’on peut le faire. Je suis sérieuse et j’ai essayé. Pas la peine de parler du résultat.
Le problème est dans le processus de recrutement. Il serait bien intelligent d’envoyer les prétendants en reportage une journée. Ce type d’examen ne passe aujourd’hui qu’après l’érudition. Pourquoi pas l’inverse. On peut être très doué sans être érudit. Un deuxième examen pourrait être ces fameux questionnaires. Mais après seulement, pour laisser leur chance à ceux qui ont cela dans le sang, tout simplement.

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> > > Ecoles de journalisme, philippe, 26 mars 2002

As-tu essayé l’IUT de Bordeaux ? Je peux témoingner que le recrutement n’est pas basé sur l’érudition mais bien la volonté de faire ce métier. J’ai été plusieurs fois recalé au concours du CUEJ, très académique, j’ai réussi celui de l’UIT de Bordeaux. Les épreuves écrites ne s’apparentent pas à un marathon, l’évaluation décisive se fait sur l’entretien personnel, face au jury. Par sa politique de recrutement, l’école souhaite limiter l’effet de "reproduction sociale des élites". Bien sûr on y retrouve des enfants de journalistes mais aussi davantage qu’ailleurs des enfants d’immigrés et des non-bacheliers (deux sortis en 1997). Je suis fils de fonctionnaire, ex-RMIste.
Je suis d’accord avec l’auteur de l’article.

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> Ecoles de journalisme, nonette, 5 mai 2002

Le concours de l’IUT de Bordeaux a eu lieu hier et j’y étais. Et, vois-tu je l’ai trouvé comme les autres, aussi académique. Sachant également que sur plus de 500 candidats, seuls 60 sont retenus. Alors , bien sûr que l’oral est primordial mais il faut déja faire partie des 60...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, 6 janvier 2003

Marilise,
Je viens de lire ton message avec attention et je suis parfaitement en accord avec le constat que tu fais. Pour préparer ces foutus concours, il faut du temps et il est quasi impossible de le faire en faisant des études et en travaillant en même temps. D’un autre côté, c’est un peu le lot de tous les concours, non ? Pour ce qui me concerne, j’ai eu de la chance d’avoir des parents qui me payaient mes études et donc de pouvoir préparer tout ça tranquille (enfin presque !)et, au final, de réussir ce que j’avais entrepris. Et maintenant que je fais partie des "élus", je me dis que j’aurais peut-être du boulot plus facilement mais que le formatage n’est pas loin. Dans les écoles (et,je crois, particulièrement dans la mienne), il est difficile de proposer d’autres formes de journalisme que celle des grands médias. Alors, à tous ceux qui n’ont pas ma "chance", un conseil : cultivez votre originalité, accrochez vous et mettez en avant le fait que vous n’avez pas fait d’école ! Ca pourrait bien marcher.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, Fabien Richet, 7 février 2003

franchement,500 candidats pour 60 places,ou pire comme j’ai vu parfois:galérer 2 ou 3 ans de suite pour avoir le privilège d’APPRENDRE ce "fabuleux" métier de journaliste(qui n’est pas plus formidable,utile qu’un autre:il ses bons et ses mauvais côtés,comme d’autres)et ensuite,avoir seulement un peu moins de mal à percer dans le métier...Autant pousser ses études et devenir universitaire,ou passer le CAPES,ou un autre concours de la fonction publique(d’ailleurs,au départ,la notion de CONCOURS implique un emploi d’Etat garanti à vie,sinon c’est pas la peine)

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Ecoles de journalisme...
23 octobre 2001, message de Tishou
 

Bonjour Arnaud !
J’ai trouvé ton article super intéressant et informatif (c’est aussi ça être journaliste, non ?).
Je suis assistante dans un canard régional depuis quelques mois et je touche de près mon rêve depuis mes... 12 ans (j’en ai 27 aujourd’hui même !).
J’ai la chance de travailler avec des journalistes qui viennent tous d’horizons très différents : autodidactes, universitaires et ceux sortant d’écoles. L’avantage en PQR, d’après leurs dires, c’est que, si jamais tu as un tantinet la grosse tête, on t’apprend vite à redescendre (bon, OK, certains ont un ego surdimensionné et ça ne marche pas tout le temps mais quand même...). En fait, chacun, par son expérience, son vécu, apporte aux autres. Il y a des fous rires, des grosses engueulades, mais on a toujours l’impression d’avancer tant professionnellement qu’humainenemt. Crois-moi, pour avoir travaillé dans des domaines diamétralement opposés, c’est rare.
J’ai toujours voulu être journaliste mais, à l’époque où j’ai passé mon bac, on me disait : licence et école et c’est tout. Alors, gentimment, j’ai passé un DEUG de Lettres et, parce que je suis d’un milieu modeste et que financer une école était impossible, j’ai tout arrêté et paf, un BTS... Et aujourd’hui, j’ai encore ce désir et me demande si, finalement, je ne vais pas tenter le coup... de quelle façon, ça, je ne sais pas encore...
En tout cas, pour en revenir à ton papier, je pense que les autodidactes sont moins nombreux et que les médias sont moins enclins à leur ouvrir leurs portes alors que les universitaires ont autant leur place que ceux venant des écoles. Ca repousse un peu plus la sélection, non ?...
A bientôt !

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> Ecoles de journalisme..., arnaud, 24 octobre 2001

Je ne suis pas certain que les gens venant de fac mais non-pistonnés aient plus leurs entrées que les autres, en tout cas pas en presse nationale... sauf si l’on a un DESS ou un doctorat...

En tout cas, si c’est ce métier que tu as envie de pratqiuer, je t’encourage vivement à passer le cap.

Pour ça, il existe des formations de rattrappage de gens déjà professionnalisés. C’est le journal qui paye le truc et en général, je prends l’exemple du CPJ - ça marche assez bien.

Il faut donc tanner ton boss pour obtenir une formation comme ça.

Bonne chance

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> > Ecoles de journalisme..., tishou, 24 octobre 2001

Merci pour l’info ! Je commence même à convaincre mon boss et j’ai droit à quelques piges. On verra...
Concernant les gens venant de fac, tu as certainement raison ! En l’occurence, le journaliste avec qui je travaille est l’ancien responsable com de son université et, après avoir fait moults stages au journal et empilé 2 ans de CDD, il a enfin pu être titularisé.
Rien de plus, continue comme ça et bon courage.
A la prochaine !

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à p
2 juillet 2001, message de soupauxpois
 

A la lecture de cet article, je m’étonne de l’absence d’une donnée qui me semble importante : la limite d’âge aux concours d’entrée des écoles (23 ans pour le CFJ souvent cité).

Pourquoi imposer une limite ? J’ai peut-être mauvais esprit, mais je pense que ce n’est pas sans raisons. Et que c’est opérer, de facto, une ségrégation à l’encontre des aspirants journalistes au parcours, comme tu dis, "atypique".

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> > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, Dadou, 23 octobre 2001

En tout cas, ça refreine les plus âgés, c’est vrai, même si leur motivation est aussi, voire plus, forte...
Sans parler de l’aspect financier, non négligeable, non ?

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> > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, Arnaud, 24 octobre 2001

Tout à fait d’accord avec toi. Je crois savoir qu’à l’origine, le CFJ était une sorte de cours du soir sans limite d’âge. Ce n’est qu’après qu’il s’est imposé un cours plein temps et des limites d’âge : c’est une cause et/ou une conséquence de la "professionnalisation" du journalisme (qui n’a d’ailleurs pas que des mauvais aspects surtout en PQR).
Pour les plus de 25 ans, il y a le CPJ, formule contrat de qualif’ et pistons à gogo dont je ne pense pas grand-chose de bon.

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> > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, arnaud, 24 octobre 2001

j’ajoute cependant une formation un tout petit peu mieux au CPJ (et dans d’autres écoles) et que ma mauvaise foi m’avait fait oublier : des formations de rattrappage de gens déjà professionnalisés. C’est le journal qui paye le truc et ça insère pas mal de gens "âgés" dans le métier.

mais c’est imparfait, car il faut avoir un média qui te paye le truc, donc bosser déjà dans un média...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
15 février 2001, message de mict
 

Ce qui me troue le cul en lisant ton article (trés bon d’ailleurs), c’est qu’il donne l’impression qu’il y a d’un coté les journalistes sortant d’école, seuls habilités a recouper l’info, et la masse des ignares qui prend tout pour argent comptant. Or ce qu’il ne faudrait pas oublier c’est que notre système éducatif produit aussi une foule de doctorant et autre diplomés qui ont appris à recouper l’info durant leur études. Non seulement ils ont appris à recouper leurs info, mais en plus pour certain d’entre eux, ils ont appris à penser, voire à écrire, et ont certainement des idées personnelles sur les points de l’actualité. De plus avec cinq à sept ans de philo ou de sciences sociales derrière eux, les produits universitaires ont peut-être plus de chance de produire une idée originale que des produits issus de deux ans de cours de culture générale. Alors plutôt que de s’ouvrir aux lèche-bottes en mal d’emplois solidarités, le journalisme ne devrait-il pas s’ouvrir plutôt à cette foule de diplomés qui aprés cinq ans d’études, se voient envoyer réfléchir sur la façon de cuire un hamburger par le gentil personnel de l’ANPE ? Ou alors, les directeurs des journaux ont peut-être peur d’un personnel qui a trop appris à penser ? Ou alors ils aiment les serveurs de bistrot qui ont de la conversation et trouvent ce système trés bien. Ou alors ils ne sont pas au courrant qu’il existe d’autre lieux ou l’on pense que les pages de leur canards. Ou alors, ou alors...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, arnaud, 15 février 2001

"De plus avec cinq à sept ans de philo ou de sciences sociales derrière eux, les produits universitaires ont peut-être plus de chance de produire une idée originale que des produits issus de deux ans de cours de culture générale."

J’aimerais souscrire à cette idée, mais je ne suis pas d’accord. Pour devenir un journaliste correct, la PREMIERE des choses à faire est d’oublier l’université. Pas les choses qu’on a appris bien sûr, mais la manière de travailler, de penser, de fonctionner. Moi-même j’ai dû me faire violence pour me détacher des réflexes scolaires incroyables qui nous empêchent de bosser.

Le matériau du bon journaliste, c’est la vraie vie, les vrais gens. C’est le CONTRAIRE de l’université où non, malheureusement, je ne pense pas que l’on apprenne à penser. Du moins pas comme un journaliste. Ce qui ne veut pas dire qu’en tant que lecteurs, les étudiants n’aient pas l’oeil acéré et la critique juste, ce ne sont pas une masse de benêts.

amitiés.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, mict, 16 février 2001

L’université qui formait des clones est loin derrière nous. Il est vrai que les premières années il y a une certaine scolastique qui est enseignée, mais au bout de quelques années (aprés la maitrise) les étudiants s’en défont (ou deviennent prof). Le coté fac-loin-des-réalités est d’un populisme limite poujadiste à peine caché. Je pense qu’au contraire ce que tu dis être en dehors des réalité, c’est en fait en dehors de la réalité journalistique qui est de prendre le lectorat pour un con, et donc à la recherche d’une autre réalité, peut-être celle qui donnerait au lectorat des armes pour penser par soi même plutôt que de lui macher des réponses qu’il aime entendre à coup d’analyses superficielles.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Arnaud, 20 février 2001

Non, non, je n’ai jamais dit que l’université fabriquait des clones !
C’est même cette pensée "poujadiste" que je dénonce dans mon article, relis-le.

Je ne dis pas que les étudiants sont des imbéciles, incapables de problématiser des problèmes ou de comprendre comment la société tourne. Je dis que la manière scolaire de conceptualiser et de travailler est l’antithèse de ce qu’il faut à un bon journaliste. Je le sais, j’ai été étudiant à la fac et je suis devenu journaliste. Après, rien n’empêche d’écrire des tribunes, des textes éditorialisants, etc. mais le reportage, le portrait, l’interview, ça ne s’improvise pas, ça s’apprend soit dans les écoles, soit sur le tas.

Et cette espèce d’anathème lancé contre les journalistes "qui prennent le gens pour des cons", etc. est stupide, démago et ne fait en rien avancer le débat.

C’est toi qui parlait de poujadisme ?

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, mict, 25 février 2001

Ouais, désolé pour le journaliste qui prend les autres pour des cons (on s’emporte, on s’emporte), c’est vrai que c’est poujadiste mais mon ex travaille au Guardian, j’ai pris des plis. Bon, pour revenir au sujet, les étudiants sont dans la fac, et à mon avis ils devraient bosser plutôt que s’essayer au journalisme, fac n’est pas qu’égale à étudiant, il y a aussi des chercheurs. Quelqu’un qui sort aprés un dea ou un doctorat, généralement c’est plus un étudiant, et cela fait un trés bon journaliste qui est de plus ultra formé sur un sujet. En Angleterre par exemple, les trois grands journaux (au sens de sérieux) que sont le Guardian, the Independent et the Scotsman ne recrutent leurs journalistes qu’au sortir de Cambridge, il y a trés peu d’écoles de journalisme et ceux qui en sortent vont bosser dans les tabloids ou au Time (qui est devenu un tabloid). Et la presse anglaise a quand même une autre figure que la presse française, au moins ils ne mangent pas dans la main des politiciens et forment un vrai contre-pouvoir (sauf en temps de guerre, mais c’est un autre problème). Je pense que si la presse française s’ouvrait plus aux universitaires on pourrait avoir des analyses un peu plus poussées sur les débats de société et ce ne serait pas un mal. Pour l’instant un des magazines les plus intéressants du moment niveau analyse (bon, c’est à mon gout !) c’est Courrier International, et le fait qu’il n’y ai pas un journaliste français y est pour beaucoup. C’est vraiment un bol d’air frais face au maelstrom indifférencié de nos journaux nationaux.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, mict, 25 février 2001

En fait, ce que je voulais surtout dire en réagissant à ton article, c’est que je ne pense pas qu’on puisse apprendre à penser en deux ans. Alors c’est vrai que l’on apprend les formes de l’écrit (interview etc..) sa grille de salaire, des techniques pour recouper l’info, mais au sortir, je ne vois pas pourquoi une personne passant deux ans dans une école de journalisme serait plus crédible que quelqu’un ne l’ayant pas fait. C’est vrai que comme tu dis, l’autodidacte en journalisme est un cas rare au milieu des fils à papa et qu’il tiend plus du mythe que de la réalité, mais je pense que la compétance du journalistes formaté est aussi un mythe dont les journalistes devraient se rendre compte.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, morsini, 11 juin 2001

Quelle emphase !
Au Courrier International, très bon magazine, la rédaction regorge, contrairement à ce que tu sembles croire, de journaliste français (anglophones, russophones,albanophones, etc...). Certains sont de purs produits locaux mais ils ne constituent pas une majorité. Courrier International, par ailleurs, est une sorte de revue de presse mondiale, "la plus grande rédaction du monde" ne fonctionne pas comme une rédaction d’un magazine d’information général tel que l’Express, L’Obs et autres. C’est une rédaction sédentaire où chaque responsable de rubrique, que ce soit d’un pays ou de pages spéciales types "insolites" ou "sciences", lit et relit la presse étrangère et en tire l’actualité "Courrier International". On n’y trouve pas de journalistes de terrain, de reporters, ni les gars des FD.
Bref, quand tu écris que "c’est un bol d’air frais" entre autres parce qu’il n’y a pas de journaliste français, tu te plantes. Sorry for this mate.
Anyway, pour revenir aux écoles de journalistes,les élèves n’y arrivent pas sans bagages universitaires, je te rassure. Elle recrutent très rarement au niveau bac et dans certains cas il vaut mieux avoir une licence ou une maîtrise pour les intégrer. Alors certains élèves en ressortent pleins de certitudes peut-être car ils ont réussi un concours ultra sélectif (dont les critères peuvent laisser dubitatif certes) mais ce sont les mêmes que ceux qui se la racontent dans les amphis de philo ou de socio. Pour moi et pour beaucoup d’autre, ces écoles sont un creuset , peut-être malheureusement un peu trop dominé par les diplomés de scinece po’, où l’on vient chercher une formation professionnelle, des savoir-faire plus qu’autre chose. Ces techniques de rédaction de reportages, ces cours de PAO, l’apprtentissage du circuit et du suivi de la copie (...)qui sans être des impératifs à une bonne réception de l’info distillée, sont néamoins bien utiles pour se faire comprendre du lecteur lambda. Un spécialiste d’économie écrivant une tribune dans un magazine d’information générale, peut parfois s’égarer, et la relecture journalistique par le secrétaire de rédaction (lui-même journaliste professionnel) est parfois impérative à la compréhension du papier.
La presse anglaise regorge peut-être d’avis de spécialistes, mais ce n’est pas parce qu’on maîtrise un sujet à fond qu’on peut nécessairement le rendre attrayant à la lecture. C’est là qu’intervient le journaliste, censé connaître son lectorat. Le journaliste est spécialiste de son lectorat, pour qui il joue l’humble rôle de transmetteur, de vecteur d’info. Il remanie l’info pour la rendre intelligible s’efforce de la restituer sans l’erroner. C’est ce qu’on nous apprend à "l’école".
( j’ai pour ma part fait une IUT : beaucoup moins cher !)

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> > Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à, cecile, 11 août 2001

Si tu renseignais avant de parler tu saurais qu’une grande partie des diplomés des écoles de journalisme sont passé par la fac avant d’intégrer une école. Ce qui fut mon cas. Maitrise d’histoire contemporaine en poche je suis rentrée à l’ESJ après un concours très sélectif.

Il y a de tout dans les écoles, des blancs becs du XVI° atrrondissement qui n’ont jamais vu les banlieues et se sont gentiment tapé 2 ou 3 ans à Sciences Po Paris et puis les autres dont je fais partie.

Ras le bol d’entendre gueuler contre les écoles ! moi j’ai commencé dans la presse écrite à Sud-Ouest. On me répétait sans cesse : "fais une école ou tu ne seras jamais intégrée".Ce qui était vrai, j’ai eu droit à plusieurs CDD à répétition avec perspective d’embauche. Rien est arrivé. Tant mieux d’ailleurs. Mais le fait est que faire une école peermet d’être respectée, tu n’est pas considéré comme un amateur du coup, tu deviens un professionnel.

Et ce n’est pas faux.(Différence de salaire, respect )

Faire une école m’a permis d’avoir droit à des stages, chose que l’on me refusait auparavant malgré ma très forte motivation. Je trouvais ça dégueulasse et scandaleux de voir que les gens des écoles étaient prioritaires. Pourquoi je pensais ça ? parce-que je m’étais vautrée une première fois à un concours d’entrée.

L’école t’apprend à être synthétique, à ne pas te masturber sur une feuille de papier en te gargarisant de mots à ne pas t’écouter parler au micro. Une école t’apprend à être synthétique rigoureux et précis. Celà t’apprend à "informer" clairement et rapidement si possible en respectant les règles.

Désolée mais pour faire une image avec une caméra et présenter un journal en radio, il faut avoir appris deux trois trucs, il est bon de se faire engueuler par des professionnels.
Au final on arrive sur le terrain fin prêt, et on ne fait pas chier tout le monde avec nos balbutiements et nos grossières erreurs.

Si tu penses que j’ai tort jette un oeil sur i télévision. Les amateurs de la caméra et du texte, y’ a un moment où ça gonfle tout le monde. Pire ça fait rire.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
10 février 2001, message de diplo-addict
 

Bonjour

Quelques articles publiés dans
>Le Monde Diplomatique

>« Journalistes précaires »
>http://www.monde-diplomatique.fr/1999/01/ROSKIS/11519.html

>Misère des journalistes précaires
>http://www.monde-diplomatique.fr/1999/04/BALBASTRE/11905.html

>Nouveaux barbares de l’information en ligne
>http://www.monde-diplomatique.fr/1999/07/LAIME/12207.html

>Derrière la subjectivité des journalistes
>http://www.monde-diplomatique.fr/2000/05/ACCARDO/13807.html

Cordialement.

 
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Des journalistes indépendants dans une presse dépendante ? (Laissons la honte au logis)
9 février 2001, message de Pas Près D’Arriver
 

Si j’ai bien compris le sens profond de cet article :
- journaliste c’est un métier utile et en plus on reconnaît un vrai journaliste à son label rouge
- grâce aux écoles, on peut même y faire carrière quand on sort d’un milieu défavorisé.

Bon, j’exagère un peu. Imaginons que demain il n’y ait plus un seul canard, là on se sentirait mal, et si les écoles de journalisme venaient à disparaître, personne n’interpréterait ça comme une avancée de la démocratie. En ce qui concerne la diversité des origines sociales, j’ai de gros doutes, plus un milieu est petit, plus il fonctionne par cooptation, piston, parrainage, copinage, relations… (il y a plein de mots pour souhaiter bonne chance à ceux qui viennent d’ailleurs).

Sinon, encore heureux que le « formatage » de la presse ne vienne pas des journalistes eux-mêmes.

Les méthodes de normalisation viennent d’ailleurs, elles sont simples, brutales et efficaces :
le boycott publicitaire de Canal + par Peugeot qui trouvait que la caricature de Calvet par les guignols avait passé la ligne blanche, ou plus récemment (nov. 2000) l’embargo de LVMH, l’annonceur, sur le Nouvel Obs, suite à un article non complaisant sur LVMH, l’entreprise.

Il y a des méthodes encore plus simples : acheter un journal pour mieux le contrôler. Vivendi et Lagardère, à eux deux, combien possèdent-ils de titres ? Imaginez les angoisses métaphysiques du journaliste, diplômé et de talent, au moment d’écrire un truc sur la xème fusion ou acquisition réalisée par l’actionnaire principal de son journal. Je ne pense pas qu’il ait beaucoup d’hésitation sur ce qu’il va dire, il importe le fichier du service presse maison, rajoute une couche d’analyse conforme, met un peu de style pour le vernis (il a fait une bonne école, il sait donner l’apparence de l’importance à des discours de complaisance) et il rentre se coucher sans y repenser. Tous le font, un journaliste n’est pas plus suicidaire qu’un autre humain et il a lui aussi besoin de manger.

C’est sûr, il y a bien de temps en temps des scoops à balancer. Mais le plus souvent c’est la simple mise à exécution de menaces dans le cadre de luttes de pouvoir se déroulant ailleurs (les divers dossiers « sortis » dans la presse en relation avec le conflit pour le contrôle de la mairie de Paris, par exemple).

Bon, malgré tout ça, une petite note d’optimisme, on peut être journaliste labelisé et faire la démarche de s’exprimer « en dehors des clous ».

A quand le site internet fait par des journalistes pour diffuser ce que le « positionnement » de leur employeur ne leur permet pas d’imprimer ?
(ou peut-être que ça existe et que je ne sais pas tout…)

Bises

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> Des journalistes indépendants dans une presse dépendante ? (Laissons la honte au logis), Arnaud, 12 février 2001

Pssst.qc.ca est un webzine québécois qui a été inventé pour que les journalistes de la presse informatique puissent dire ce qu’ils n’ont pas le droit d’écrire dans leurs journaux respectifs. C’est donc le petit microcosme qui s’y exprime.
Aujourd’hui c’est un webzine contributif qui utilise toujours un ton perfide assez revigorant. Mais si vous n’êtes pas pros de la situation au Québec, c’est souvent assez peu intéressant.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
9 février 2001, message de paolo
 

Arnaud

Ton article est puissant, tu as su définir le journalime en peu de mots. Apprendre sur le tas est quand même la meilleure des écoles, ne crois tu pas ? Les patrons de presses ou d’ailleurs, ont beau jeu de faire les difficiles question embauches. Pour 1 qui refusera de se faire exploiter parce que justement diplômé 10 accepterons parce qu’il n’ont pas le choix. Mais n’en veux pas à ceux qui ont la chance de se faire pistonner, c’est pas de leur faute si l’occasion leur est donné. Mais d’un autre côté cela tuera la profession par manque de profesionnalisme,ils (certains) ne débattent pas sur le fond du problème- ils cherchent le sensationel, le scoop à tout prix, le non respect de la vie privée-tout ca pour faire du fric. Où est le journalisme dans ces cas là.

Moi je suis pour le (vrai)journalisme qui traite et révèle les problèmes, qui dénonce les abus, qui vont sur le terrain, non pas quête de sensation forte pour augmenter leurs tirages, mais pour excercer un profession, pour être un garde fou, une barriere,qu’on se rapelle ce chinois face aux tank, la presse ne doit pas prêter le flan aux rumeurs, aux ragots, elle doit être exigeante envers elle même, et envers leurs employés.Ce n’est pas pour rien qu’il existe des écoles de journalisme, mais à ce qu’on leurs enseignent ça.... Je suis pour le droit de la presse. Ils sont la vitrine d’un pays.

paolo

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 9 février 2001

"Apprendre sur le tas est quand même la meilleure des écoles, ne crois tu pas ?"

Je ne suis pas certain. Non que ce qu’on apprenne de manière empirique soit moins valable qu’a l’école, même si être passé par une école vous préserve de bien des boulettes, quand vous débutez.

Mais une école présente l’avantage de vous faire découvrir le panorama complet de la profession : écrit, agence, radio, télé. Et la plupart des étudiants arrivent en voulant faire de la radio et finissent en agence ou etc.

On se trouve de manière bien plus profonde, ce qui est, à mon avis, une garantie esentielle pour assurer une prestation de qualité d’un média. C’est quand même plus intéressant que d’entrer au Fig parce que son oncle y bosse, non ?

Maintenant, il est vrai que certains autodidactes savent tout de suite ce qu’ils veulent faire et ne pas faire. Pour ceux-là, les écoles ne sont pas indispensables.

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Suite, Arnaud (je n’ai pas signé tout à l’heure), 9 février 2001

Eh oui, effectivement, c’est étonnant mais dans les écoles, on apprend des choses comme ne pas tomber dans le trop-vendeur, vérifier les infos, recouper les sources, être honnête avec soi-même et le lecteur.

Tu doutes à ce point de la qualité des écoles ? Soyons sérieux.

Que veux tu qu’on apprenne en deux ans ? A cirer les pompes, sucer des bites, salir les gens, mentir, ne rien vérifier, faire de la merde intégrale.

Le monde n’est pas (toujours) un film de Mocky au risque de décevoir...

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Sciences dures et sciences molles
9 février 2001, message de Antoine
 

(NB : Je réponds à un message qui était paru sur le forum interne, avant que
l’article ne soit validé)

"Mais les sciences sociales, humaines, l’histoire, les arts, la littérature
valident la capacité à reproduire des manières de s’exprimer, de considérer
le monde, d’exposer un point de vue, dans des domaines où l’objectivité
n’existe pas. Les critères sont issus des présupposés et de l’éducation des
sélectionneurs, eux-mêmes passés au filtre des critères de la génération qui
précédait. "

Tu peux développer ce point de vue, donner des exemples "concrets" ? Je
trouve cet aspect des choses intéressant.

Exemple : pour remonter au lycée (puisque je n’ai pas fait d’études littéraires),
l’exercice de la dissertation, où la plupart des professeurs
s’attachent en critère primordial à certains contraintes rigoureuses :

- faire preuve d’une culture livresque : toute idée doit être agrémentée
d’exemples précis et érudits, comme si la culture « naturelle » - i.e. sans gavage
scolaire, apprentissage artificiel de citations... - d’un gamin de 17 ans permettait cela ;
et comme si savoir faire montre de cette culture était plus important
que de savoir créer un raisonnement,

- être capable de présenter sans rechigner et sans prendre parti
un argument et son contraire (en gros, avoir déjà été familialement
formaté à une objectivité de pacotille qui ressemble furieusement
à du conservatisme et de l’indifférence),

- utiliser un type de langage, des tournures, un ton, dont on
sait bien qu’ils sont inculqués dans certains milieux et pas dans d’autres....

Ceci indépendamment de l’intelligence et de la pertinence
des idées exprimées ; même, il ne vaut mieux pas faire preuve de
trop de personnalité dans les idées qu’on exprime, sinon on ne
rentre plus dans le cadre des réponses que le professeur considère
comme allant de soi, ce qui rend la copie suspecte et donc jugée
beaucoup plus sévèrement.
Il est certainement déconseillé d’aborder un texte ou une idée
sur un plan politique, quelle que soit la justesse de l’approche.

Plutôt ressortir, en les personnalisant éventuellement,
les approches canoniques du sujet. Plutôt régurgiter fadement
des corrigés centenaires qui ne feront pas tiquer l’oeil
blasé du correcteur que se risquer à exprimer des idées
personnelles, qui au moindre faux pas s’attireront les
foudres vengeresses du prof vexé de s’être laissé surprendre.
C’est bien pour ça qu’il y a
tant de « guides du bac » et assimilés.
Comment peut-on prétendre valoriser l’esprit critique et
l’expression d’une pensée personnelle si le meilleur moyen
de réussir est d’utiliser des catalogues de citations et d’idées
communes ?

Et de génération en génération, évidemment, les nouveaux profs
validés par les raisonnements-types, les corrigés-types, valideront
tout naturellement leurs futurs successeurs sur la base des mêmes
raisonnements, des mêmes corrigés.

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> Sciences dures, couilles molles, Tiresias, 9 février 2001

Avec ce genre d’argument routinier et mécaniste, on explique aussi pourquoi Bourdieu est au Collège de france, ou Cohn Bendit chez les verts...Ils ont dû bien répéter ce qu’on leur inculquait... :))

Et aussi pourquoi il n’y a pas plus servile que les corps d’ingénieurs en entreprise, toujours bien obéissants aux ordres de direction... :)

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> Sciences dures et sciences molles, Arnaud, 9 février 2001

Effectivement, je suis d’accord avec le caractère "subjectif" des corrections littéraires : le prof instinctivement reconnaît ton milieu social par le style plus soutenu, la quantité de références littéraires (plus facilement acquises dans les milieux avantagés, au moins pour les ados, après pour les adultes, c’est moins systématique) et ceci le porterait à avantager ces copies, de manière donc injuste d’un point de vue social.

Mais je trouve un peu facile d’accuser les profs de toujours écraser les vélléités politiques et engagées dans les copies étudiantes ou lycéennes.
C’est précisément le réfléxe situationnisto-soixante huitard que je dénonce dans mon article, le discours du genre : "il n’y a que les passe-partout conformistes qui survivent, l’originalité est laminée", etc. Réfléchissons plus loin

Il y a des tas de profs qui adorent être secoués quand ils lisent une copie, pour peu qu’elle soit bien pondue, fouillée, qu’elle sorte les tripes. Le problème que beaucoup de copies engagées sont aussi complètement cons, approximatives, pleine de mauvaise foi et d’ignorance, comme les conversations d’ados en fait ! :-)
L’"objectivité" de pacotille" que tu dénonces et qui est préconisée par les profs est souvent un vrai attachement à s’ouvrir aux autres opinions, à te remettre en question, à savoir que l’altérité existe. C’est la meilleure manière de ne pas finir borné et de tenir des conversations de bistrots à longueur de journée.
C’est peut-être aussi la manière de finir balladurien, vas tu rétorquer !

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> Sciences dures et sciences molles, Antoine, 15 février 2001

Mmmmhh.... Je n’étais pas satisfait du message auquel tu réponds,
car l’exemple que je donne a l’air un peu gnangnan.... Même
si je pense que la sélection par des exercices extrêmement
et arbitrairement codés comme la dissertation pose réellement problème
(évidemment, si je l’ai ressenti, c’est aussi parce que je suis
totalement nul à cet exercice).

Je ne suis pas sûr que c’est ce que tu m’opposes, mais je n’ai pas
dit que cette sélection est volontaire. La reproduction des
schémas de pensée, idéologies, protocoles sociaux est quelque
chose d’inconscient en très grande majorité à mon avis.
Quand un prof de français note les élèves en fonction de
la réussite de leurs dissertations par rapport aux critères
communément admis pour cet exercice, il est peu
probable qu’il ait conscience de faire oeuvre de conservation
sociale. Je ne sais quel mot est le plus adapté : habitude,
conditionnement....

De même, « casser » (le mot est un peu fort) le positionnement
idéologique (pas forcément politique, hein - ça peut être
un parti pris littéraire, artistique...) dans un exercice de dissertation
n’est pas un comportement volontairement réac mais
simplement la conformation à certaines règles de
« savoir-écrire » qui veulent que dans une composition
dite classique ou académique, on reste neutre (ce qui est
une stupidité sans nom). On voit qu’à un niveau tout autre,
c’est également le genre de reproches qui sont souvent faits
à des chercheurs : pour beaucoup de « commentateurs »,
un chercheur (cf. Bourdieu, dont je ne suis par ailleurs
pas un fan) est quelqu’un qui ne doit pas prendre
position. Ce qui est, là aussi, une stupidité sans nom.

(NB : j’utilise volontiers le mot commentateur, car
cela montre bien à quel point il y a une pression
idéologique silencieuse pour la séparation des tâches
dans le domaine intellectuel : ceux qui cherchent,
ceux qui analysent, ceux qui commentent, ceux
qui médiatisent. Toute personne préposée à l’une
de ces tâches qui s’adonnerait en même temps à une
autre devient immédiatement suspecte aux yeux
d’une partie de la communauté.)

Je ne sais pas si j’ai bien exprimé tout cela. Ce sont
des choses qui pour moi sont très prégnantes car
bizarrement je les ressens avant même de pouvoir
les formaliser (d’ailleurs,
les outils de formalisme (sociologiques ?) me manquant,
mon discours est peut-être un peu confus).

Amicalement

Antoine.

Répondre


> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
8 février 2001, message de Riki
 

Ami Arnaud,

Le problème ne vient pas des individus, mais des structures qui les emploient. Il est là, le monstre de bêtise, en cette bureaucratie qui hante les couloirs de L’Express, ce bon goût obligé des messieurs du Monde et cette langue de bois qui sévit dans ces institutions sclérosées que sont devenus Charlie Hebdo ou le Canard. Certes, les deux derniers cités n’appartiennent pas aux Monstres du Capitalisme, mais ils n’en restent pas moins composés de vieilles branches rabougris s’accrochant à leur arbre...

Diplômés ou pistonnés, encartés ou pigeonnés, quelle importance ? Aux journalistes, on demande d’entrer dans le moule d’un canard sans âme. Pubeux. Markété. Ou sclérosé. Objectivité, leur dit-on ? Mon cul oui, l’objectivité est le miroir des puissants : on va voir les représentants et on leur cire les pompes. L’honnêteté, au contraire, suppose le parti-pris, la subjectivité assumée. L’emportement argumenté. Et le sens du détail.

Relis ton papier plein de bon sens et de bons sentiments : tu n’y parles que d’enter dans des cases, des étiquettes appelés journaux. Tu ne cherches pas à en créer d’autres, des cases. Des lieux de langage et de poésie. Un journal, ce devrait d’abord être un message, une volonté de crier, de foutre la merde. Comme le Libé des origines par exemple. Ou comme ce mensuel disparu après 3 numéros : Don Quichotte, tombé de sa trop grande sincérité, à chercher de la pub tandis que ses zozos (tous au même salaire de misère !) tenaient un discours radicalement anti-pub.

Un rêve, cette idée d’un contre-pouvoir en actes, me diras-tu ? Mais Uzine est-il un rêve ? Soyons pro-Domo. Par son mode coopératif, son indépendance radicale, son ouverture, sa nature de "web troué" et sa liberté sans freins, uZine sera toujours mille fois plus libre et encombrant pour les pouvoirs que le Canard enchaîné... Question d’époque. De moyens. Et d’attitude. Alors, inutile de chercher le fouille-merde, la foudre et le décalage dans la presse : en revanche, sur le Net, et en cherchant un peu...

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Antoine, 9 février 2001

Ou comme ce mensuel disparu
après 3 numéros : Don Quichotte, tombé de sa trop grande sincérité, à
chercher de la pub tandis que ses zozos (tous au même salaire de misère !)
tenaient un discours radicalement anti-pub.

Tu oublies que Don Quichotte était avant tout une grosse merde, qui ne
dérangeait absolument personne, ni les publicitaires ni le pouvoir en
place. Sur quelques dizaines de pages, peut-être deux pages vaguement
intéressantes, et encore, je suis gentil. Un pauvre journal de gentils jeunes
qui veulent exprimer une révolte mais ne savent pas contre quoi au
juste ils sont révoltés. Résultat : fatras de papiers fades, sans âme, sans
convictions, sans profondeur intellectuelle, du vide en boîte avec
la vague impression de quelques sensibilités paumées sans être capables
d’émettre un diagnostic sur leur propre décalage, leur propre inadéquation
(si tant est qu’elle existe réellement).

Zéro, quoi.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, Arnaud, 9 février 2001

1 - Je ne sais jamais quoi répondre à ce genre d’argument : les journaux, c’est devenu intrinsèquement de la merde. Les gens qui y participent, même de bonne foi, finissent par se faire écrabouiller, et devenir complices de la médiocrité, du marketing, etc.
Comment ne pas être d’accord ? On connaît tous des cas de renonciation, de truandries notoires, de montonnisme gerbant. Mais en quoi cela fait avancer le débat ? Tous les journaux à la poubelle ? C’est l’argumentaire de Val, qui dit : tout l’Internet à la poubelle ! C’est démago à mon avis.
La presse n’est pas intégralement pourrie, ça et là demeurent des articles, des rubriques, des journalistes qui font avancer le schmilblick, cessons de tout caricaturer. La presse pluraliste est LE vecteur essentiel de la démocratie (ça va faire rire, cette phrase, je le sens, mais je persiste et signe !) et le pluralisme (social-démocate, conservateur, radicaux) est un gage de bonne santé, même si les radicaux se font de plus en plus rares.
Alors, si tu es comme les anars qui disent : je ne vote pas, le système en soi est corrompu, je te dis : Bravo ! Avec de pareils arguments, tu es sûr de ne pas te tromper.

2 - Le part-pris engagé et intelligent dans l’écriture journalistique.

Je ne vais pas reprendre les distinctions entre "engagé" et "objectif" que nous avons eu en interne, car je suis paresseux.
Juste un mot : En tant que journaliste qui écrit tous les jours, je n’ai pas la prétention d’avoir un avis tranché sur tout. Parfois, il est éclairant pour le lecteur et le rédacteur d’avoir les deux sons de cloche et de se faire sa propre opinion. Ce n’est pas de la lâcheté ou du balladurisme, c’est l’honnêteté de dire : "Ecoutez les gars, là j’ai la tête dans la guidon de l’actu, je ne sais pas quoi penser de tel sujet, je dirai une connerie". Et en même temps, le sujet est important, alors je ne vais pas faire de la rétention d’infos !

3 - "Tu n’y parles que d’enter dans des cases, des étiquettes appelés journaux. Tu ne cherches pas à en créer d’autres, des cases".
Le fait que j’écrive sur le MiniRezo dément à mon sens cette allégation.

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, christophe, 16 février 2001

il y a bien des élément passionnant dans ces échanges, passionnant au point que je ne saurais prendre parti pour une optique ou pour une autre : le fait est que, je connais des exemples réels et vécus qui peuvent argumenter les points de vue de chaque partie.
mais au final, quand on voit l’excellentissime reportage en 3 parties consacré à mitterand (j’attend celui sur chaban avec une réelle impatience...), on se dit que si conspiration du silence il y a eu chez les journalistes, elle n’a put exister que par la lâche et passive attitude de nous, les francais.
au regard du bilan du mitterandisme on se dit qu’en 1789 des gens ont pris la bastille pour moins que ça, et que les privilégiés de l’époque n’avaient en rien les pouvoir des privilégiés d’aujourd’hui.

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> > Ecoles de journalisme : le débat est ailleurs, Romana, 5 septembre 2001

cher tout le monde,
S’il est vrai que les écoles de journalistes ne permettent pas certaines fois d’aiguiser son sens critiques, son imagination, …– ce qui est peut-être la définition de toute école - , il ne faut cependant pas leur jeter les pierres. De nos jours, et c’est malheureux à dire, le débrouillard a de moins en moins sa place dans une société qui demande toujours plus de preuves. Et le métier de journaliste reflète quelque peu l’image du milieu dans lequel nous vivons : pas de droit à l’erreur, montrer ce que l’on vaut constamment et le plus souvent avancer sans rien dire.
Les places sont chères et briguées par les détenteurs de diplômes d’écoles prestigieuses.
Arnaud disait précédemment qu’il existe deux types de journalistes : « ceux qui ont fait des écoles et ceux qui se sont fait pistonner ». Et entre les deux, les autres, c’est à dire ceux qui n’ont pas de place définie mais qui sont là et qu’ils font partie intégrante du milieu, lui donnant une couleur plus vivante.
Le journalisme ressemble en fait étrangement à la vie de notre société : certains qualifiés, d’autres débrouillards (les deux faisant rarement la paire), puis ceux que le système exploite, le cœur léger.

Mais le débat est ailleurs et concerne directement les pistonnés. Qui n’a jamais rêvé de connaître le patron d’une grande chaîne pour lui dégoté un stage ? Mais qu’advient-il alors des personnes qui n’ont pas la chance d’avoir des « connaissances » ? Encore une fois, certains restent alors au bord de la route.
Bien plus qu’un milieu à réformer, c’est une société entière qu’il faut rééduquer…

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, VeRoNe, 27 mai 2005

bonjour Arnaud

je dois dire que ton article m’a cloué le bec je crois que je n’aurai pas dit mieux. Néanmoins je suis persuadée que les écoles de journalisme et le métier de journaliste ne sont pas les seules victimes du système de pyston !!!! meme pour trouver un job d’été il faut ramer !!! et je m’y connais pour 30 lettres envoyées ou coup de fil déployés je reçois qu’une réponse positive (ouraahh) pour un job à temps partiel (juste de koi payer le loyer et qq factures !!)

bref our en revenir au sujet je dois dire que je suis assez révoltée j’étais en deuxième année de Droit où j’ia énormément ramé j’ia eu beau travaillé comme une folle les résultats n’étaient pas là alors tout en passant mes examens j’ai fais des dossiers pour les écoles de journalisme (je me suis contentée des IUT ) malheureusement je n’ai meme pas réussie à passer le 1er stade du dossier

Aujourd’hui je doute bcp de moi (encore plus qu’avant) et je cherche desespérement à trouver ma voie pourtant quasi sure qu’elle sera journalistique sinon rien !!!

le pyston je connais... en Janvier dernier j’ia pu visiter France 3 et cotoyer des journalistes grace à mon oncle (enfin l’oncle de ma mère !!!) merci tonton !!! je n’ia pas de stage parce que pour moi je voulais voir si déjà ce petit apperçu d’une demi journée llait me convaince. ce fut le cas

malheureusement en cherchant des stages à droite et à gauche (et notamment Ouest France) j’ia été refusé ... et oui il faut prouver etre dans une école de journalisme pour pouvoir etre pris comme stagiaire sinon NaDa !!!

voilà mon combat aujourd’hui chercher à trouver quelque chose d’intermédiaire qui m’aide à interesser sur papier un jury d journaliste comme tu l’as si bien dit Fermé

Pour exemple il y avait 1500 inscrits pour l’IUT de Bordeaux cette année pour 30 places : pour moi c un scandale c porter atteinte au droit du travail !!!! les écoles de secrétariat ont peut etre moins de candidats et plus de place dans toute la france

et si je mettai un "De" devant mon nom serais-je plus acceptée ???
quand on doit travailler pour payer ses études ... quand on doit lutter pour payer ses factures etc... il est difficile de chercher des stages quand on a en plus 30h de cours par semaine

merci de prendre en considération les jeunes étudiants travailleurs qui n’ont le droit à rien et qui doivent en plus donner 7 à 8 h de boulot aux petits vieux qui sont je vous le jure assez riche et heureux pour certains !!!

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> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, BERTRAND C. BELLAIGUE, 24 novembre 2005

Chers confrères, et néanmoins amis, ce n’est pas le temps des "autodidactes de génie" qui se termine mais le règne absolu de la finance sur les médias qui commence.
(c.f. ce qui se produit à Libération.)

Je vous suggère de vous reporter à mes deux livres consacrés à la vie d’un "agencier" à travers le monde, aux mutations provoquées dans notre métier par la revolution technologique et l’introduction de l’instantanéité dans transmissions.

Ce que font les "petits marquis" de la capitale, la tâche obscure mais efficace des "soutiers" dans les "région", la montée ne flèche des jeunes femmes dans la professon, la vie de tous ceux qui ont la chance de vivre leur "vocation" à travers les grands évènements de monde.

1 - Errances dans un théatre d’ombres

2 - Le Reportage : Toute une vie, ailleurs

qui vient de paraitre chez Publibook
Editions sur internet et sera publié
début décembre 2005

Les deux livres sont disponibles chez les Edition Publibook ; 24 rue de Volontaires,
75015 Paris. e-mail :

http://www.publibook.com/librairies/publibook/auteurs.php?id=90

Cordialement,

Bertrand C. Bellaigue

Rédacteur en chef (e.r.)

Ancien chef de poste AFP à l’Etranger
(1951-1991)

 
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Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?, 17 ans et des envies suscidaires, 10 octobre 2006

Moi je n’accuserais pas que les structures employant les journalistes d’être le problème, car s’ils ont étés choisit, c’est bien parce qu’ils adhèrent au moule....
Il y a magouille....et ça ne s’est pas atténué
avec le temps comme certains le laisse gentiement croire...C’est le changement dans la continuité tout ça.
Mais bien malin est la personne qui pourra le prouver !
Et ce n’est pas toujours non plus ceux qui dirigent qui tirent les ficelles...
La France est tellement moche des fois...

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