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vendredi 12 janvier 2001

La Start-up « Canada dry » ?

Si le mal cachait de quoi revoir la société en mieux ?
par Laurent Martinez
 

Loin de moi l’idée de prendre le contre courant des nombreuses critiques de la ’start-up philosophy’, par contre si je pouvais immiscer dans certains esprits une réflexion qui cible moins large et qui pourrait conduire à prendre le bon du concept, j’en serais ravi.

Je bosse chez l’ennemi

L’idée a germé lorsque ma SSII bienfaitrice (et en plus c’est pas une blague, mais c’est une autre histoire...) a cédé à mes désirs professionnels pour finir par me louer à une ’start-up’. Si le job me convenait au mieux, je craignais légitimement l’environnement de travail.

J’ai déjà bossé dans des multinationales démesurées et des petites boites où la chaleur de l’été faisait fondre la motivation de ma station de travail (pourtant avant la mode ’start-up’). Je suis le genre d’anormal qu’on fait très difficilement travailler plus de 39 heures, un comportement à-priori hautement incompatible avec la tradition startupienne. Et pourtant, je serais hypocrite si je cachais mon vrai bonheur d’être comme dans un cocon dans ce milieu habituellement décrit comme l’enfer.

Cette société a l’étiquette d’une ’start-up’, l’apparence d’une ’start-up’, l’activité d’une ’start-up’, en plein dans la Net-économie, les ’stock-options’ (BCE en fait) d’une start-up, les investisseurs d’une ’start-up’... et pourtant c’est pas une ’start-up’ ! Ou alors une ’start-up’, c’est pas ce qu’on en dit ? A moins que la vérité ne soit ailleurs...

Un ennemi drôlement convenable

Effectivement, si j’en crois mes lectures et les témoignages d’employés startupiens... vachement employés... y’a des faits qui sonnent faux : Ici, le directeur n’est pas un jeune requin incompétent motivé par la seule tonne de blé que l’entrée en bourse puis la revente de l’entreprise lui apportera, c’est un vieux de la vieille qu’on imagine multi-millionnaire avec un passé de créateur d’entreprise tellement couronné de succés que les plus gros investisseurs du monde se jettent dans toutes ses entreprises. J’me dis que son plaisir est de créer des petits mondes, un peu comme quand je jouais à SimCity. Ça se voit, il adore ça !

Ici, j’y bosse en gros mes 39 heures par semaine ce qui est déjà exceptionnel dans le milieu informatique et c’est censé être carrément un miracle dans une ’start-up’. Ici, on a tout juste dépassé les cinquantes et on a déjà pensé à la DRH (une vraie Directrice des Ressources Humaines), aux Délégués du Personnel (c’est la loi mais elle n’est pas pour autant appliquée partout) et à un semblant de CE. Ici, nos locaux sont pas loin du luxe avec piscine et un agencement des espaces de travail un peu moins personnel que ce que j’avais pu connaître chez ’Big Blue’, mais mieux que tout ce que j’ai connu d’autre en dix ans d’expérience.

Ici, les budgets pour la communication et la pub sont serrés. Et attends le plus croustillant : Non seulement on vend vraiment quelque chose mais en plus c’est basé sur une invention réelle qui, à ma connaissance, n’a pas d’autre équivalent sur terre. Enfin, comble du comble, on vient de terminer la première version du produit exactement dans les temps. Pour moi, un développement de logiciel qui tient ces plans, c’est une première. Je passerai sur la pertinence de l’organisation globale de l’entreprise et le choix d’individus humains aux postes clefs parce que ça va être long et chiant, mais c’est clairement la cause de la réussite citée juste à la phrase précédente.

Bon, juste un peu quand même, par gourmandise : le directeur adjoint qui coordonne donc tous les départements est aussi le responsable du développement, ce qui fait qu’ici les ’techos’ orientent les décisions plutôt que les commerciaux. J’sais pas Toi, mais pour moi c’est à la fois inédit et l’explication du fait que les plans sont réalistes et donc réalisés.

Mais, pourquoi je bosse déjà ?

Maintenant que le décor est placé, c’est effectivement sur cette question que je tiens à revenir... heu... je parle du titre du chapitre, juste au-dessus, en gras. Je le précise parce qu’il paraît qu’un être humain normal ne les lit que peu souvent... Alors ? Es-tu normal(e) ?

Je sais pas Toi, mais moi je travaille pour vivre.

Nous nous sommes construit une société où l’on a décidé que la valeur de ce travail était, pour la plupart, tout « juste assez pour survivre et trop peu pour s’enfuir » et que ça devait donc durer quasiment toute une vie.

J’ai beau me croire différent... sur ce point, j’avais collé mes intentions de vie au schéma traditionnel. C’était même pas une décision... l’imagination à avoir, ne serait-ce que pour penser que ça peut se décider, demande une énergie qu’on nous force en général à dépenser ailleurs.

Maintenant j’imagine... j’imagine que toutes les entreprises sont comme ce client de ma SSII. Au quotidien, ma vie est mieux que dans les ’boites d’une vie’ sauf que c’est une ’boite de passage’. Mieux parce que simplement l’état d’esprit est différent. C’est pourtant pas des martiens qui gèrent l’entreprise, et je ne suis pas passé dans un autre espace-temps. Non, simplement, le mec qui décide les choses est heureux, fait ce qu’il aime et il a le pouvoir et l’imagination de penser et dire dans ces interviews : « Je veux que tous mes employés, sans exception, deviennent riches ! ».

Le discours classique de l’entreprenaute, on est d’accord ? Mais disons qu’il y a ceux qui clament ’solidaire’ et ceux qui agissent ’solidaire’. Disons qu’il y a ceux qui se servent du ’solidaire’ et ceux qui se motivent du ’solidaire’. En passant, le milieu des acteurs non-marchands d’Internet n’échappe pas à ce travers.

Je n’ai pas l’intention de faire un discours sur le bonheur et l’argent, je crois intimement que le deuxième ne fait pas le premier. Je l’ai dit, il s’agit de ’gagner sa vie’. Même l’expression nous pousse à étendre le fruit de nos labeurs sur toute notre vie. Pourtant, moi je vois bien un monde où l’on pourrait bosser un temps seulement (si possible avec plaisir, mais c’est un autre sujet...) puis laisser notre place ensuite (justement, y’en manque) et utiliser notre temps à d’autres choses : apprendre et enseigner la vraie vie et la vraie Humanité, par exemple...

Je crois que j’ai changé ; je n’veux plus ’gagner ma vie’ finalement ! Ma vie, je l’ai déjà, c’est ma maman qui me l’a donnée et reprendre c’est voler ! J’veux pas qu’on ’vole ma vie’ même si le droit, la morale et la conscience collective n’y voient aucune objection. Même si la résignation qui vérole les esprits de ceux qui n’ont pas su garder la pureté et l’imagination d’un enfant, les empêche si fort d’imaginer différemment l’apparemment immuable et d’y voir pur. « L’imagination est plus importante que le savoir ! » disait Albert Einstein en tirant la langue. Ce que l’enfant ne peut pas faire, les responsabilités d’un adulte le peuvent quand il les prend. Un adulte qui a rajouté à l’enfance davantage que le seul sens des responsabilités s’oriente davantage vers la vieillesse que la maturité, c’est mon seul avis.

Ainsi ce que je veux gagner, c’est la valeur de mon travail et j’veux que l’intelligence humaine pousse à ce qu’elle soit importante. J’veux travailler quelques années et n’y gagner ni plus, ni moins que mon indépendance, ma liberté. Chacun(e) en fera ce qu’il/elle voudra... une autre histoire... toute une histoire... qui ne serait pas écrite d’avance...

Le monde des ’boites d’une vie’ sait créer en masse le moyen de la liberté. Pour l’instant, c’est le fric. Soit ! Mais pour l’instant aussi ce sont les spéculateurs qui seuls jouent avec. (et ils n’en profitent même pas, les inconscients.) Depuis mon fauteuil de travail, j’y peux rien, c’est ma réalité, les Bulletins de Création d’Entreprise (’stock-options’) représentent, enfin, une fuite possible et de toute façon légitime de ces valeurs vers nous, vers ceux qui bossent. Le monde arrête de marcher sur la tête et c’est enfin le sol qu’on arrose. Je n’arrive pas à y voir un inconvénient. Il est même presque malsain que les opinions que j’ai lues de-ci de-là m’influent jusqu’à ressentir ce besoin de justification. Comme si le mot ’start-up’ était définitivement classé et tout ce qui va avec. C’est bien trop d’honneur pour un simple petit mot, et, comme toujours, les actions des salauds orienteraient alors la conscience collective. La peinture écoeurante cacherait tout, bien ou mal. J’aime beaucoup mieux me détacher des influences, de l’abstrait... et observer à nouveau le concret. J’éclate le superficiel et plonge en apnée (l’air ambiant est souvent une lourde influence) au coeur des choses !

Je travaille, l’argent existe et il suffit qu’on décide que mon travail vaut au moins ce que l’action de spéculation vaut, il suffit que ce soit marqué sur mon contrat et voilà : cette boite n’a plus pour logique d’enfermer ma vie. Les motivations malsaines que d’autres ont mises autour du même principe, je m’en libère. Si je dois combattre quelque chose, ce sont les actes intolérables, pas les mots, pas les concepts abstraits. Si je dois redouter quelque chose, c’est bien que ces actions négatives aient un impact sur moi.

Conclusion

C’est sûr, ca facilite la diffusion d’un message que d’utiliser des termes génériques, on ne saurait donc le reprocher. Mais les problèmes de la Net-économie, je pense qu’ils sont finalement les mêmes qu’avant : non-respect de la personne humaine, non-respect du droit du travail, exploitation des Hommes, escroqueries...etc. Dans les ’start-up’, ils revêtissent une autre forme mais rien n’a changé. Je crois que ce serait dommage de jeter tout en bloc. Là-dedans, quand on fait le tri, y’a un moyen de sortir du « trafic », non ?

Et d’abord, si on avait su gérer les maux, ils ne seraient pas revenus, ni dans les ’start-up’, ni ailleurs. Quand les mauvaises ’start-up’ seront mortes, quels maux aura-t-on vaincus ? Mais si je suis libre, j’aurais plus de temps à consacrer pour lutter contre et avec efficacité cette fois.

 
 
Laurent Martinez
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Homme Libre

3 décembre 2000
10 juin 2001
 
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> La Start-up « Canada dry » ?
2 avril 2001, message de fred
 

BONJOUR,

Je suis étudiant en ressources humaines et j’ai un mémoire sur les starts up et la RH,je voudrais si des salariés de start up pourraient m’éclairer sur les thèmes suivant :
rémunérations
conditions de travail
organisation
recrutement
formation
information...

merci d’avance à plus...
fréd

Répondre


Manifeste Cluetrain
24 janvier 2001, message de Laurent Martinez
 

Je prends l’occaze d’un article de Transfert que je pointe ici pour info, pour désolidariser mon article du répertoire ironique dans lequel il a été mis à postériori : « Ma start-up est formidable ! »

En opposition ouverte avec cette "maxime" réductrice, mon intention était de partir d’une réalité bien loin d’être formidable pour imaginer quelque chose qui serait mieux d’abord et de mieux en mieux à force d’une participation active et sans concession des individus. (c ;

 
Répondre


> La Start-up « Canada dry » ?
12 janvier 2001, message de Sisyphe, pousseur de rochers...
 

C’est le discours type du jeune employé de start-up...

Ce qui me conduit tout droit à penser qu’au delà du phénomène économique,
la start-up est aussi porteuse d’une idéologie voire même d’une certaine
forme d’endoctrinement...

Quoiqu’en pense l’auteur de cet article, les sart-up sont ne sont pas des
entreprises philanthropiques, mais des entreprises tout court, c’est à dire
destinées à gagner de l’argent en exploitant des forces de travail... La
différence avec les entreprises classiques est explicite : c’est la dimension
humaine... c’est l’impression de voir son travail reconnu à sa juste valeur
(si tenté qu’il en ai réellement une), d’évoluer dans une ambiance
familliale. C’est la grande force de l’esprit "start-up" : la motivation du
personnel...

Et la motivation du personnel se fait par un processus d’engagement :
faire participer le jeune embauché directement à l’entreprise par
l’intermédiaire du nouveau saint-graal, la stock-otpion. L’employé
devient son propre patron, génial non ??? L’appropiation du capital par
les forces de travails, ça ne vous évoque rien ??? Alors c’est vrai, la start-up
serait un type d’entreprise révolutionnaire...

Oui, mais... A l’aube du troisième millénaire, nouvelles technologies
oblige, le capital est virtuel. C’est là, l’arnaque... Les moyens de production
n’existent pas, (pas du tout s’il ne s’agit que d’une société de service et pas
encore s’il s’agit d’une entreprise de production) ce qui revient dans le
meilleur des cas à se posséder soit-même (le problème, c’est que le gentil
patron qui joue à Simcity, il en a plus...). On me répondra que ça permet
quand même de gagner plus d’argent, et qu’on est pas obliger de voir les
stock-options comme une participation mais comme des espèces sonnantes
et trébuchantes... Pas si sur : si la start-up se casse la geueule, plus de
stock-options (et je vous jure qu’en ce moment ça arrive de manière bien
réelle) et en attendant, les stock otpions seront toujours à payer... Argent
virtuel...

Sur l’idée des start-up comme entreprises de passage pour mercenaires
pret à tout pour de l’argent (je suis d’accord que le travail s’apparente
parfois à une forme de prostitution, mais tout de même, il y a des limites).
C’est possible, mais à mon avis une bien mauvaise solution, on n’a jamais
assez d’argent dans une société de consommation (demander à Roland
Dumas et à Christine...). Par contre, il est très difficile de gagner moins,
une fois les crédits contractés (Réfléchissez bien je crois qu’on peut compter
sur les doigts d’une main les gens sans crédits... Processus d’engagement
quand tu nous tient...). Bref, je doute du plan classique du jeune
travailleur : je reste ici 10 ans, je gagne plein d’argent et puis j’arrête. 10 ans
c’est très long... Mais ça peut passer très vite si on les gache dans un boulot
à la con...

Enfin, on aura peut être droit à une suite dans le style la chute de la start-up
"canada-dry" (au passage, elle n’a rien de canada-dry, la start-up decrite
ci-dessus)... 1) Elle coule (comme de nombreuses qui étaient également basés
sur des projets uniques, grandioses et plein d’avenir...) 2) Arrivent les
échéances, et là, fini les 39 heures ou alors virés (de toutes façon y a pas de
syndicats : ça sert à rien dans une picine...), fini l’ambiance sympa maintenant
qu’on est 200 et que le petit nouveau s’interresse fortement à votre poste...

Non, vraiment la Start-up, c’est une philosophie marketing...

VOUS ETES LIBRES ET HEUREUX D’ETRE ICI CROYEZ NOUS, NOUS
SOMMES VOS AMIS...

BIG BROTHER

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 12 janvier 2001

Bonjour BIG BROTHER ! (c :

"C’est le discours type du jeune employé de start-up..."

De ton côté, tu as le discours type des gens qui font des amalgames... celui-ci en premier ! Je te le dis sans agressivité. (c :

"Quoiqu’en pense l’auteur de cet article, les sart-up sont ne sont pas des entreprises philanthropiques"

Si je pensais ça, j’aurais été capable de l’écrire.

"L’employé devient son propre patron, génial non ?"

Je prends uniquement cet exemple de ta réponse pour te dire, le plus humainement du monde, que tu commets l’erreur de me faire dire ce que je n’ai pas dit ( et tu le fais souvent ). Ainsi, tu réponds, non pas à mon article, mais aux jeunes endoctrinés qui bossent dans des boites d’escrocs ( pour moi, y’a pas d’autres mots même si notre Droit le justifie ) que tu décris avec raison. Pourtant je commençais ainsi : "Loin de moi l’idée de prendre le contre courant des nombreuses critiques de la ’start-up philosophy’..."

"Les moyens de production n’existent pas"

Dans la ’canada dry start-up’ en question, non seulement ils existent mais sont mieux structurés que tout ce que j’ai pu rencontré ailleurs chez IBM, Compaq... entre autres. N’as-tu pas lu ou n’as-tu pas cru ?

Tu vois... tes arguments se détachent du cas auquel tu prétends pourtant répondre. Sinon, je suis de ton avis !

Mais le mal n’est pas la ’start-up’, le mal est de vendre du vent... que ce soit une ’start-up’ ou pas qui le commet.

"On me répondra..."

Réponds-tu au présent article ou à ton vécu ?

Ce que moi je te réponds est ici, le reste est dans ton imagination. Tu peux noter que je ne réponds strictement rien de ce que tu avais prévu.

"si la start-up se casse la gueule, plus de stock-options"

Je n’ai pas dit le contraire. (c :

"mercenaires pret à tout pour de l’argent"

Si tu t’adresses toujours à moi, tu deviens irrespectueux... dans tous les cas c’est déplacé.

"Mais ça peut passer très vite si on les gache dans un boulot à la con..."

Est-ce que toute une vie passe moins vite ? (c :
Quant au boulot à la con ou pas, ’start-up’ ou pas, ça ne change rien.

"on aura peut être droit à une suite dans le style la chute de la start-up [...]"

L’échec est toujours une possibilité... ton argument est ce que j’appelle un argument "absolu", on peut le sortir dans strictement toutes les situations. Il n’a donc aucun intérêt !

De plus, tu fais un procés d’intention non seulement à la ’start-up’ mais également à moi dans d’autres passages. Je crois que tu aurais été plus inspiré de m’en demander un peu plus avant d’exprimer autant de subjectivité. En te faisant une opinion à partir derien ( à moins que tu connaisses moi et la boite en question ? ), tu ne fais que confirmer ce que je dis depuis le début : je ne sais pas ce que les ’start-up’ t’ont fait, mais tu n’as qu’un discours d’amalgame !

Je ne lis rien qui réponde à mon texte, mais je répondrais à tes questions avec plaisir si tu souhaitais changer d’attitude en t’informant avant de te faire une opinion. (c ;

Pour finir, le but de mon article n’était pas de décrire une réalité, mais de puiser dans la réalité vue objectivement ( le plus possible ) de quoi la changer. Pour ça, je le disais, il faut l’imaginer et surtout la réaliser !

A quoi sert la critique du présent si ça n’est pas pour construire le futur ? (c ;

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Gabur, 12 janvier 2001

Bravo pour ton post et ta réponse à BIG BROTHER, c’est vrai que des erreurs furent commises mais la critique et l’amalgame, c’est un peu facile...
Je crois en revanche que le fait de toujours vouloir pondèrer tes propos alourdit un peu ton style non ?

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 12 janvier 2001

Ave Gabur ! (c ;

> Je crois en revanche que le fait de toujours
> vouloir pondèrer tes propos alourdit un peu ton style non ?

((c : C’est la faute à ARNO* !!!! Y veut pas que je mette des smileys et je sais plus comment avoir l’air gentil et humain ! (((c ; ( Pardonne moi, pardonne moi, tu le sais que je pouvais pas louper une occasion pareille. (c ; )

Sérieusement, je m’en fous de mon style, je suis pas écrivain. J’fais de mon mieux pour faire passer un message et mes intentions, c’est ce qui importe pour moi ( une première étape pour dé-superficialiser le monde ). Ceci dit, je crois que tu as raison ! Mon style et globalement mon "image" ( si tu savais ) s’amélioreraient probablement si j’y mettais plus d’énergie au lieu de la mettre ailleurs. Pour l’instant j’en ai pas l’intention.

Je prends quand même ta critique en considération pour quand j’ai du rab d’énergie. Merci ! (c ;

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Alain Raynaud, 13 janvier 2001

Bonjour,

Je te trouve bien cynique. Tu rejettes le phenomene en bloc, alors qu’il ne merite pas ca - loin de la.

Une start-up, cherchant a creer de la richesse, se developpe le plus souvent autour de biens immateriels. Les ingenieurs, leurs idees, leur creativite, etc...
Ce qui est nouveau en ce bas monde, c’est que "quasiment n’importe qui" pret a utiliser son cerveau dispose d’un capital tout a fait respectable, a la hauteur de son intellect, si l’on peut dire.
Dans l’economie de grand-papa, et surtout dans le "capitalisme a la francaise", c’est l’argent, les grandes familles et les relations qui faisaient l’industrie.

Je vois donc surtout dans le phenomene des start-ups un re-equilibrage en faveur des "demunis du capital" - ceux qui ont des idees, mais pas le petrole/dollar qui manquait.

Bien sur, et j’en ai fait l’experience pour avoir essaye de monter des start-ups ici ou ailleurs, l’argent sonnant et trebuchant est quand meme necessaire pour demarrer une start-up : et alors, les bonnes relations haut placees jouent a plein.

Mais dans l’ensemble, c’est un progre.

Alain - createur & employe de start-ups depuis 5 ans.

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Mikeul, 13 janvier 2001

On relit encore une fois un message typiquement négatif de rejet en bloc. Ca tient du dogme et de l’idéologie encore une fois. Le propre du dogme et de l’idéologie, c’est souvent de se mettre des oeillères.

Laurent Martinez le lit lui-même, le phénomène Start-up s’est en grande partie lancé sur de mauvaises bases, mais pourquoi tout rejeter ? t’es-t’il difficile d’imaginer que certaines personnes puissent vouloir monter une entreprise et garder une certaine philosophie, une certaine éthique, un enthousiasme et n’aient pas cet esprit détestable qu’on voit souvent (merci Fabrice Grinda) de la recherche du fric facile (enfin bon, moi, bosser 7 jours sur 7 pendant 2 ans pour du pognon, c’est au-dessus de mes forces :o) ) ?

Peut-être (et même certainement) que ces personnes ne forment pas la majorité mais elles existent, alors ayons au moins l’honnêté de le reconnaître plutôt que de s’enfermer dans une critique totale stérile et ridicule.

J’ai encore la naïveté de croire qu’il est encore possible de monter une entreprise en gardant son intégrité intellectuelle, dans un bon esprit ?
Ca paraît si incroyable ?

Si j’en ai la volonté, ce serait pour (sans être complet) :
- être mon propre patron
- construire l’environnement qui ME (ou NOUS, si nous sommes plusieurs à l’origine) plaît : j’en ai marre des costards-cravates, des coincés du derch, des commerciaux vénaux à la gueule enfarinée, des responsables hypocrites, des projets soi-disant de la balle (mais chiants à mourir), etc.

- Choisir (dans une certaine mesure) mon domaine d’intervention au lieu d’être balancé comme de la viande à droite à gauche.

- montrer qu’il est possible de faire cohabiter entreprise, éthique et intégrité (une entreprise sociale ?)

- réellement faire du "bon boulot" au lieu de vendre de la merde pour faire du chiffre.

- D’autres raisons qui peuvent dépendre du secteur (je ne parle pas ici seulement du domaine informatique)

etc. etc. etc.

 
Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, ARNO*, 13 janvier 2001

Bien d’accord avec Pierre (Sisyphe). Le ton volontairement naïf de Laurent n’enlève rien au fait que son propos est d’un ordre bien plus idéologique qu’il ne le prétend (et des smileys signifiant : « je l’ai dit mais je l’ai pas dit » n’y changeraient rien de plus). Parce qu’il ne faut pas oublier le soustitre : « revoir la société en mieux ».

Tout ce que Laurent décrit est un entreprise qui marche bien. Que les gens soient contents dans une boîte qui tourne bien, qu’il y ait de l’intéressement, que le patron soit content (et donc cordial), qu’on ne vire pas les gens comme des malpropres, qu’on installe des aménagements sympas, ça n’a rien de nouveau. Des boîtes qui fonctionnent bien, y’en a des tripotées, et les gens y sont plutôt heureux, bien payés, et y’a plein d’avantages et tout et tout. Rien à voir avec les start-up.

D’ailleurs, les employés des gens qui travaillent dans ces boîtes qui marchent bien tiennent exactement ce genre de discours (l’auto-justification étant l’un des fondements de l’âme humaine) : « ma boîte, c’est pas comme ailleurs, c’est vachement top-moumoutte comme ambiance ».

Ca permet de ne pas se demander s’il est normal que l’investisseur, lui, décuplera sa mise pendant ce temps-là - le fruit du travail sera peut-être plus « rentable » qu’à l’usine du coin, mais ça reste le capital qui est le plus fructifié. Que l’employé prend tous les risques à sa charge (si la start-up foire, il perd son seul boulot et ses BCE valent que dalle), alors que l’investisseur a réparti le risque sur des dizaines de boîtes et rentrera toujours dans ses frais. Ca permet de ne pas se demander ce qu’il adviendra si la boîte coule (le patron, si sympa, lui, il montera une autre de ses 10 jeunes-pousses comme il aime faire).

J’en ai connu beaucoup des boîtes sympa : quand ça marche, tout le monde est content. Quand il faut commencer à serrer les vis, que les parts de marché s’érodent, qu’il faut augmenter la rentabilité... l’ambiance devient aussi pourrie qu’elle a été printannière. Les « copains » du boulot ne se serrent pas les coudes, ils se tirent dans les pattes pour ne pas être de la prochaine charrette, le DRH si humain devient aussi inhumain que son boulot l’exige, le CE n’est plus que l’écho d’un boîte à la dérive.

Bref, rien de nouveau sous le soleil : quand le bâtiment va, tout va. Etre content de bosser dans une boîte qui n’a pas de problèmes, c’est normal. Ca n’a rien de nouveau, et ça n’est pas « changer la société en mieux ». Le seul enseignement à retenir de cet article : « ça serait génial si toutes les boîtes n’avaient jamais de difficultés, on serait tous contents à notre boulot ».

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 13 janvier 2001

Salut ARNO* ! (c ;

_Je peux me tromper_, mais ce que je ressens à la lecture de ta contribution c’est seulement de la résignation et une argumentation seulement fondée sur des procés d’intention depuis ton interprétation de mes smileys jusqu’à ton assurance à savoir comment la boite que je décris marche et comment elle se comportera si ça foire. Et que tu ais raison ou pas n’est pas le problème, le principe est le problème.

Je suis certain que derrière ce que tu ne peux qu’exprimer en quelques lignes il y a toute une philosophie et des tonnes de références autant vécues que culturelles. Et je sais même que ce que tu décris a 99% de rsiques d’arriver parce que je suis de ton avis sur la réalité !

Et puis après ? On se tire une balle dans la tête ?
Tu disais que mon propos était très clair et que tu voyais ou je voulais en venir et pourtant tu loupes l’essentiel de mon propos : c’est bien parce que tu as raison qu’il faut changer tout ça ! Je l’ai déjà dis : de la ’boîte canada-dry’ je ne tire qu’une idée, à faire évoluer, à murir, mais c’est le potentiel qui m’intéresse. C’est le potentiel qui m’intéresse ! Je ne sais plus comment le dire, avec ou sans smileys.
Je répette : "A quoi sert la critique du présent si ça n’est pas pour construire le futur ?"

Tu proposes quoi ARNO* ? (c : <— c’est un vrai sourire humain, gentil et amical quoique tu en penses. Heureusement que ton message ne me convainc pas parce que sinon je me tire une balle dans la tête. L’exemple que tu montres, à ne même plus être capable de voir des motivations pures et humaines derrière de la naïveté et des smileys me fait carrément peur ! Ton intelligence et ta pertinence brille pour moi dans chacun de tes textes mais si elle doit, même seulement parfois, servir à la résignation et la critique fertile, quel gachi. Alors stp, propose un truc. Si c’est totalement différent de ce que je propose moi, je veux bien, si même ça affronte mes idées, je veux encore, c’est constructif, mais pas le destructif, pas rien d’autre qu’une répétition du texte de BIG BROTHER qui s’avoue en privé être "un bon materialiste depressif qui se contente bien souvent de la contemplation des faits...".

Amicalement, Laurent. (c :

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Antoine, 13 janvier 2001

une argumentation
seulement fondée sur des procés d’intention depuis ton interprétation de
mes smileys jusqu’à ton assurance à savoir comment la boite que je
décris marche et comment elle se comportera si ça foire.

Pour ne pas trop compliquer, laissons tes smileys de côté. Ce qu’énonçait Arno
n’est pas une certitude concernant ta boîte mais une vraisemblance statistique :
la plupart des boîtes ne sont sympa avec leurs employés que quand leur
situation économique laisse un peu de place pour cette sympathie, qui est en général
en dernier dans les priorités des dirigeants. Que ça s’applique à ta boîte ou pas
est une autre question, mais il est probable que ce soit le cas.

Et puis après ? On se tire une balle dans la tête ?

Façon simple de réduire le débat à une opposition binaire : la naïveté niaiseuse
ou le nihilisme suicidaire. Et d’ailleurs quel est le débat ? On a du mal à comprendre
où veut en venir ton article. Tu parles de "changer la société". Il me semble
simplement que ce n’est pas en priant Dieu pour que des patrons plus humains
(et des entreprises plus citoyennes, ha ha) prennent la relève qu’on arrivera à
quoi que ce soit. Un peu de lucidité surtout te convaincra que la nature humaine
aidant (goût du pouvoir, etc.), une telle éventualité est du domaine du rêve pour
disneyland-addicts.

Alors que faire, dis-tu ? Je ne sais pas. En premier lieu, arrêter de se dire
qu’on vit dans un monde merveilleux (une entreprise merveilleuse).
Imaginer, comme le soulève très judicieusement Arno, ce qui se passera
si un jour ta boîte a des difficultés. Ou, sans aller jusque là, si elle (c’est-à-dire
ses dirigeants) décide
d’emprunter une voie plus « commerciale ». Un exemple récent et emblématique :
Charlie Hebdo, entreprise autrefois humaine qui, après de nombreuses résignations successives face à l’emprise
de son patron (supposé) humain Philippe Val, s’est mise à la pub. Que peuvent dire ses
employés ? Pas grand’chose, ils avalent ou ils se tirent. Dans les deux cas,
l’entreprise humaine était un leurre, elle garde tout ce qu’elle a accumulé
de fric, de prestige, de relations, d’influence grâce à eux, et ils se retrouvent baisés.
Concentration des gains, répartition des pertes.

Puis, se rendre compte que la forme hiérarchique de gestion d’une activité
humaine n’est pas idéale, humainement parlant justement (ni peut-être
en termes d’efficacité globale et à long terme, mais c’est un autre sujet).
Seul problème, c’est la plus simple à mettre en place. Il suffit, si on a une
grande gueule ou des ambitions, de se proclamer chef, sinon, d’attendre qu’un
autre le fasse et de se ranger sous lui.

Et, bien sûr, s’interroger sur la nature réelle de la gentillesse de sa boîte
avec ses employés. Economiquement : est-ce que n’est pas seulement les miettes du gâteau ?
Humainement, socialement : est-ce que ce n’est pas facilité par une propension des gens
à ne pas remettre en cause la nature de leur activité professionnelle ? Où
est l’utilité de mon travail, si peu fatigant et déplaisant soit-il ? A quoi (quelle
visée sociale) et à qui (quels bénéficiaires, directs ou indirects) ça va servir ?

Quand on voit des reportages sur de vieilles entreprises en instance de fermeture
(penser en particulier aux mines de charbon dans le Nord), on est toujours frappé par l’attachement
à la fois énorme et incompréhensible des ouvriers à une entreprise et une activité
qui ont brisé leur vie en la rendant si pénible, douloureuse physiquement et
en accaparant toute l’énergie de leurs années qui auraient dû être les plus
pleines.

Sans présenter le même degré d’horreur, cette ambiance gentillette que tu décris,
n’est-elle pas précisément produite par un renoncement
(que tu crois voir chez ceux qui critiquent, ce qui est une vision assez curieuse
du doute et de la mise en question)
face à ses aspirations, un manque de lucidité ? On a tous besoin de valorisation
(consolation, gratification)
sociale, et, l’activité professionnelle étant la partie la plus envahissante de
notre activité sociale, nous avons tendance
à chercher la valorisation (consolation, gratification) dans notre activité professionnelle. D’où
l’intervention de l’auto-justification qu’évoque Arno : je travaille dans une
bonne boîte, je m’y plais bien, j’ai réussi ma vie. Et d’où la difficulté de
remettre en cause ce qui a annihilé et annihilera tant de temps de notre vie
(sans compter que ça n’annihile pas que du temps)..

Une précision d’ordre personnel : je bosse dans une boîte qui, si elle n’est pas
forcément aussi intéressante que la tienne, est tout à fait gentille, tolérante,
et où règne une ambiance à peu près détendue et camarade. J’ai démissionné,
car je précisément n’en pouvais plus de cette non-vie perpétuellement masquée
derrière le sourire et la camaraderie.

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 13 janvier 2001

Bonjour Antoine ! (c :

Dans quel affreux piège je me suis mis !
Me voilà opposé aux arguments que je sors 4 fois par jour aux gens qui ont la malchance de me cottoyer...

Je préfére beaucoup ton message aux deux précédents car bien qu’étant un peu condescendant ( ce qui t’empêche éventuellement de me voir autrement que comme un doux réveur ), tu critiques en proposant.

Te connaissant un peu et à travers les quelques bribes de ta proposition que tu écrits ici, j’entrevois une société non hiérarchique... Je n’ai rien à en dire, ni en approuvant, ni en désapprouvant. Je n’ai jamais réfléchi complètement à ce que ça pourrait être. Eventuellement si ça te botte de m’en dire plus, tu es le bienvenu. (c ;

J’voulais juste revenir donc à tes critiques de mon approche que tu avoues d’ailleurs mal comprendre.

Que ça s’applique à ta boîte ou pas est une autre question, mais il est probable que ce soit le cas.

C’est très exactement ce que je disais moi-même en réponse à ARNO*.

Façon simple de réduire le débat à une opposition binaire

C’est vrai, j’avais pas le temps de faire mieux. Sincèrement, je voulais provoquer une proposition qui, je trouve, manquait cruellement aux critiques précédentes.

Il me semble simplement que ce n’est pas en priant Dieu pour que des patrons plus humains

Surement pas effectivement, par contre j’imagine des tas et des tas d’actions concrètes et individuelles pour, non pas changer les autres, mais ce changer soi pour commencer en imaginant bien qu’un patron ça pourrait être ce soi là. C’est un exemple, je pourrais t’écrire 100 pages d’actions que chacun peut faire pour atteindre le but que tu décris. Que ça ne soit pas ton but, que tu vises autre chose, soit, mais que ça ne t’empêche pas de considérer avec respect d’autres opinions sans les ranger dans des clichés faciles, ici disneyland. (c ;

Alors que faire, dis-tu ? Je ne sais pas.

Moi j’ai plein d’idées ! (c :
Si elles peuvent être maladroitement exprimées ( chacun ses tares ) ou dites dans des contextes que je maîtrise mal, elles existent pourtant. Elles existent dans ma tête, mais aussi dans ma vie concrêtement et le Bonheur que je vis n’a rien ni de gentillet ni de similaire à la situation que tu décris dans la boite que tu as quitté. Ce Bonheur n’est évidemment pas dû à la start-up dans laquelle je bosse, mais à moi.

cette ambiance gentillette que tu décris

Je n’ai pas du tout décris une ambiance gentillette. Il ne s’agit là que de ton interprétation d’une situation que tu ne connais d’ailleurs absolument pas. Je parlais d’organisations très concrètes, je parlais d’humanité, je n’ai jamais eu dans mon texte la maladresse de faire un prolongement de cette situation dans un contexte qui se modifierait ( par contre, on n’a pas hésité à me le faire dire ).

Le problème est que d’un côté il y a les résignés soumis à tout ce que tu décris d’ailleurs très bien et de l’autre les résignés qui imaginent pas deux secondes que ça pourrait être autrement ( finalement exactement comme les soumis ) mais qui eux n’y participent pas, c’est tout à leur honneur en passant.
Ceci dit, au milieu, on est vraiment peu nombreux à faire autre chose que soit participer comme des moutons, soit se mettre à l’écart comme des ours solitaires.

Si j’ai loupé un pan de la société, que ses activistes là me contactent au plus vite, j’en serais très heureux ! (c ;

En premier lieu, arrêter de se dire qu’on vit dans un monde merveilleux

Ce que je n’ai absolument pas dit puisqu’au contraire, je souhaite le changer.

Que peuvent dire ses employés ? Pas grand’chose, ils avalent ou ils se tirent.

Voilà ce que j’appelle la résignation. Pour moi, au contraire, la seule limite de ces employés est leur imagination. Ils peuvent se rebeller en masse contre la décision ( si j’ai tout suivi, ça se fait un peu d’ailleurs ) et faire pression pour que le Val se comporte en homme de responsabilités, conscient de sa seule valeur de représentant plutôt qu’en homme de pouvoir. Ils peuvent se tirer et reconstruire la même chose ailleurs. Ils peuvent changer la pub en question avant l’impression pour un encart contre la pub. Vraiment, y’a 100 000 possibilités. De mon point de vu, le seul problème est que l’immense majorité pense comme toi : on s’écrase où on se tire ( les moutons et les ours ). Je me suis pas souvent écrasé dans ma vie et ça m’a toujours apporté beaucoup plus de positif que de négatif. Mon vécu me pousse à croire très fort qu’on peut gigantesquement plus que ce que la majorité se résigne à croire. A ceux qui me renvoient à mes rêves, à une soit-disant lucidité ou à WaltDisney, j’oppose ma vie jusqu’à présent réussie et surement pas parce que j’ai du fric mais bien parce que je suis Heureux et Libre. Vraiment Heureux et vraiment Libre. Pour ça, je peux te dire je n’ai rien fait comme les autres, j’ai jamais pris les voies tracées, depuis mes études jusqu’à ma présente situation professionnelle.
Mon salaire est bien inférieur à mes collègues qui font la même chose mais qui ont les bons diplômes dans la poche. Et après ? Mon Bonheur est bien supérieur à ce que la majeure partie vivent, friqués ou pas.

Pour finir, je m’en veux terriblement d’être si mauvais à exprimer ce que j’ai en tête ( mais ça va changer, je suis en train d’apprendre (c ; ) parce que lorsque je lis toute la suite de ton constat et de tes questions... précisément, mon texte conduit, pour ceux qui ont l’imagination pure d’un enfant et les actions responsables d’un adulte, à y répondre !

Mais j’ai déjà fait très long, j’imagine que l’endroit n’est pas approprié à ce genre de considérations alors simplement j’espère qu’on aura d’autres occasions d’en parler. Par une des mes actions récentes, j’ai peut-être gaché une des ses occasions... (c ;

A+
Amicalement.

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Mikeul, 17 janvier 2001

Mon cher Laurent, tu as une position mediane aui me plait beaucoup. Malheureusement, les positions medianes ne sont pas forcement en odeur de saintete parce qu’elles montrent souvent la limite des arguments de camps opposes aui ne peuvent vivre que dans la confrontation permanente. Ce qui fait que bcp modifient (pas forcement consciemment) ton discours pour le replacer dans leur contexte d’opposition.

C’est pour cela egalement que tu as bcp de mal a te faire entendre et comprendre meme si tu passes ton temps a indiquer que tu es d’accord avec bcp d’arguments de ceux qui souhaitent s’opposer a tout prix.

Je pense moi aussi que des entreprises (ou des patrons) ethiques, il y en a. Peut-etre pas beaucoup certes, mais ca existe. J’ai la naivete de croire qu’il est possible de faire cohabiter ethique et entreprise. C’est difficile, c’est tres rare, mais je pense que c’est possible. Ce qui n’empeche absolument pas (au contraire) de raler contre tous les exemples de deviance et les exces du tout pour l’economie.

PS : desole pour les accents et les caracteres francais speciaux et vive le clavier qwerty...

 
Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 17 janvier 2001

Ouf ! (c ;

Merci beaucoup pour ton message... je commençais à me demander si j’écrivais dans la même langue que les autres ! (c ;

En plus de ma position médiane ( j’ai toujours eu le cul entre deux chaises ), je crois qu’il y a un autre aspect que j’ai du mal à faire passer :

La réalité ne m’intéresse quasiment pas, ce qui m’intéresse c’est d’en tirer des bases d’idées pour la changer. Ce qui m’interesse, c’est d’imaginer... de créer une autre image qui pourrait très bien devenir la réalité du futur si on agit pour, mais il faut agir et pour agir il faut participer, participer sans concession, mais participer. La soumission autant que la fuite ne font que donner raison et rendre plus fort la majorité ambiante actuelle empreinte d’individualisme.

Finalement, la seule partie de mon texte qui était importante était celle sur la capacité d’imagination... cette capacité que la majorité des adultes croient bon de laisser à l’enfance.
Un enfant est très capable de s’imaginer un monde meilleur. Mais un enfant n’est pas capable de faire ce monde, il n’en a pas les responsabilités. La majorité des adultes ont cette capacité de faire le monde, mais il n’en ont plus l’imagination. C’est salaud hein ? (c :

C’est difficile finalement de sortir du contexte et pourtant on ne saurait raisonner autrement si on prétend vouloir le changer. Sortir du contexte en pensées et s’y attacher fermement en action, c’est mon jeu de ma vie ! J’ai des preuves quotidiennes que ça réussit.

Je le disais, tout ce qu’on rajoute à l’enfance autre que le sens des responsabilités nuit à notre capacité d’imagination et donc d’action. Plutôt que nous faire murir et nous rendre de plus en plus capable de changer les choses, ça nous fait vieillir et nous rend de plus en plus apte à une seule chose : nous empétrer dans la réalité.

Le manque d’imagination, le mal du siècle ?

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 13 janvier 2001

Je réponds encore simplement sur certains point précis :

Parce qu’il ne faut pas oublier le soustitre : « revoir la société en mieux ».

Précisémment ! Je ne saurais donc me complaire dans la réalité présente.

Tout ce que Laurent décrit est un entreprise qui marche bien.

Non, une entreprise plus humaine. Que tu y crois ou pas ! Ce qu’elle pourrait devenir, je m’en fous, je n’ai pas voulu en faire l’apologie mais en tirer des réflexions.

Rien à voir avec les start-up.

Pourtant c’est bien une start-up. C’est un fait !

Ca permet de ne pas se demander s’il est normal que l’investisseur, lui, décuplera sa mise pendant ce temps-là

Pourtant je disais :
« il suffit qu’on décide que mon travail vaut au moins ce que l’action de spéculation vaut, il suffit que ce soit marqué sur mon contrat »
On est d’accord, ça n’est pas la situation actuelle ?

Pourtant il y a tout un passage ou je décris ce que j’imagine ( sinon j’aurais parlé de la réalité ). Ce passage commence par « j’imagine... j’imagine... »

Pourtant j’écris :
« Mais pour l’instant aussi ce sont les spéculateurs qui seuls jouent avec. »

Pourtant j’espère ( on est toujours dans mon imagination et pas la réalité.) :
« les Bulletins de Création d’Entreprise (’stock-options’) représentent, enfin, une fuite possible et de toute façon légitime de ces valeurs vers nous, vers ceux qui bossent. »

La possibilité est là, l’idée est là ! A nous d’en faire une réalité !

J’en ai connu beaucoup des boîtes sympa [...]

On sort du cadre des start-up et encore plus du cadre de mon article. Dans la suite, tu décris la nature humaine. Moi j’espère qu’elle va murir et j’agis pour. Toi tu espères quoi ? (c :
Gandhi disait "Quoique tu fasses n’a pas d’incidence mais c’est très important que tu le fasses !"

Le seul enseignement à retenir de cet article : « ça serait génial si toutes les boîtes n’avaient jamais de difficultés, on serait tous contents à notre boulot ».

Ce que j’aurais aimé qu’on retienne c’est l’aspect ’boite d’une vie’ contre ’boite de passage’ et pour ce faire qu’on arrive enfin à rendre le fric que s’échangent des gens qui ne font que spéculer à ceux qui bossent. C’est le sol qui fait pousser les choses, qui est productif ! C’est le sol qu’on doit arroser !

Préféres-tu que l’immense majorité du fric ( source de liberté actuelle... et on peut imaginer de changer ça aussi ) de la planète continue à circuler en l’air ou trouver des moyens pour qu’il soit justement réparti ? La voilà mon idéologie ! Que tu la juges idéaliste, naïve, utopiste ou tout ce que tu veux, je veux bien, mais ne la tord pas, s’il te plait !

C’est très dommage que tu restes fixés sur la réalité des start-up. Je crois qu’elle t’empêche d’accepter toute considération positive même d’avenir. Je crois bien comprendre : certaine contribution positive à mon article me font frissonner également et c’est toujours difficile de croire que l’Humanité existe dans le commercial. Mais arrêter d’y croire est le meilleur moyen de ne plus jamais la revoir !

Ca n’a rien de nouveau, et ça n’est pas « changer la société en mieux ».

Ce que je disais dés le sous-titre n’est pas ça, mail : "SI LE MAL CACHAIT DE QUOI REVOIR LA SOCIÉTÉ EN MIEUX ?"

Faut le faire pour interpréter ce que tu interprètes ! Je dis bien que la réalité est mal, mais je pose la question ( c’est une question ) : est-ce que ça pourrait pas enfouir une base qu’on pourrait modifier pour sortir du mal donc et revoir la réalité présente !
Pfff quelle lourdeur, mais tu m’y contraints.

Amicalement.

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Panthagoras, 8 juin 2005

Ouai c’est sur c’est super mieux le chomage

Répondre


> La Start-up « Canada dry » ?
12 janvier 2001, message de tiyou
 

Enfin un avis positif sur les startup.
Je lis les diverses interventions sur votre site depuis quelques semaines. Je trouve que celles ci sont souvent fort bien documentées, mais très partiales, voire négatives.

Je travaille dans une startup dans le service marketing et je ne me retrouve pas du tout dans les diverses descriptions que j’ai pu lire jusqu’ici : requin aux dents longues intéressé uniquement par l’IPO potentielle de ma société, et ne pensant qu’au gain.

Alors oui, je travaille pour gagner ma vie : je suis marié, bientôt papa et je ne suis pas un philantrope.
Oui mon travail est de créer des produits destinés à être achetés par des individus.
Oui je participe directement à la société de consommation, et à la monétisation du net.

Mais en revanche je réfute l’idée selon laquelle je ne travaillerait que pour le gain. Les startup sont des lieux de créativité extraordinaire, où on est globalement beaucoup plus libre d’innover que dans les grosses structures traditionnelles.
Les startup ne sont pas composées que d’individus esclavagistes qui passent 70 heures par semaine au travail en espérant être millionnaire dans les 2 ans.
Oui il y a des startup dirigées par des gens humains qui s’intéressent également à la vie de leurs salariés.

Enfin, et pour terminer ce petit commentaire, je suis convaincu que l’avenir d’internet ne passera que par une extension du commerce électronique qui permet une baisse des coûts de connexion, et qui crée un mouvement permettant un accès toujours plus large au réseau et non plus réservé à une petite élite dont nous faisons tous (y compris vous) partie intégrante.

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 12 janvier 2001

Bonjour Tiyou ! (c ;

"Enfin un avis positif sur les startup."

Je rectifie simplement un détail d’importance :

Ca n’est pas un avis positif sur les ’start-up’ ! C’est une vue réaliste d’une ’start_up’ qui m’a poussé à me dire qu’on pouvait imaginer tirer du bon du principe...

Clairement, globalement, j’ai une opinion extrèmement négative des ’start-up’ ! (c ;

Répondre
Le capitalisme n’est pas à l’abri d’un accident, Bidet Casserole, 12 janvier 2001

Oui, il y a des boîtes qui respectent les gens qui y bossent. Mais il ne s’agit pas nécessairement de startes (à la crème) up de l’internet. A travers l’expérience partiale et partielle que je peux avoir de différents secteurs, ces boîtes présentent plusieurs caractéristiques :
- elles sont dirigées par leur fondateur (techniquement, ce sont donc des s.u.),
- elles sont d’une taille suffisante pour générer de bons revenus mais pas trop grosses pour que tout le monde puisse encore se connaître,
- elles travaillent dans des secteurs « à forte valeur ajoutée », c’est à dire qui emploient surtout du cadre diplômé impliqué dans son travail et pas de l’ouvrier (oui, ça existe encore) dont on attend davantage de la productivité de que de la contribution intellectuelle.
- enfin, ces boîtes sont indépendantes, c’est à dire qu’elles n’ont pas (encore) été acquises par un groupe.

C’est vrai, ces boîtes répartissent beaucoup mieux l’argent gagné que les plus grosses, elles sont souvent plus généreuses sur le temps libre et plus inventives sur l’organisation du travail, et pas uniquement parce que c’est plus rentable. Il y a donc des patrons qui « croient » encore à d’autres valeurs que le pur profit.

On peut donc imaginer deux hypothèses :
- il y a un vent nouveau qui peut régénérer la façon d’envisager le travail,
- ce sont des marginaux qui rament en sens inverse du courant et courent sûrement à l’intégration dans un ensemble plus grand où leurs qualités se dilueront.

J’aime bien la première mais je crains fort que la plus plausible soit la deuxième.

Répondre
> Le capitalisme n’est pas à l’abri d’un accident, Laurent Martinez, 12 janvier 2001

Salut Bidet Casserole ! (c ;

"Oui, il y a des boîtes qui respectent les gens qui y bossent. Mais il ne s’agit pas nécessairement de startes (à la crème) up de l’internet."

Oui, oui bien sûr ! L’apport spécifique éventueldes ’start-up’ n’est pas l’humain mais le fait qu’on passe d’une logique ’boite d’une vie’ à ’boite d’un moment’.
C’est une logique, c’est ni une certitude, ni une obligation.

"J’aime bien la première mais je crains fort que la plus plausible soit la deuxième."

Arghh, quand je parlais de la puissance de l’imagination d’un enfant... Quelle résignation ici ! (c ;

Peu importe la réalité ! L’important est ce qu’on fera pour la réalité future. L’Humanité se fera le monde qu’elle aura mérité. Observer c’est bien, mais faut agir pour changer ce qu’on observe de "mal".
Le savoir que tu exprimes ( tes hypothèses ) n’est rien par rapport à ce que tu pourrais imaginer. Ecoute tonton Einstein ! (c ;

Ce qui m’intéresse, c’est le potentiel pas l’état actuel. Mon article décrit un potentiel qui existera si on le fait et qui n’existera pas si on ne le fait pas ! L’exemple que je cite et que je vis prouve que c’est possible, ni plus, ni moins.

Souriez, vous êtes vécus !! (c ;

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, tiyou, 12 janvier 2001

Bonjour Laurent

Tu n’aimes pas les startup, mais je t’assure que l’exemple que tu donnes n’est pas complètement isolé, et que l’image donnée par le magazine Capital ou le Journal Du Net n’est pas plus représentative de ce milieu.

Les startup sont des entreprises, qui cherchent évidemment à faire du profit (le monde économique fonctionne comme cela), mais qui axent le plus souvent leur "esprit d’entreprise" sur les hommes.

Alors ok, il existe des startup esclavagistes, ce sont celles qui font les gros titres des journaux, cela fait plus vendre de parler des méchants que des bons. Ok il existe des créateurs d’entreprises qui n’ont que pour seul objectif d’aller à l’IPO, du type "Prends l’oseille et tire toi !!!".
Mais ces individus, ces sociétés sont de plus en plus rares, et disparaitront à terme.

Le marché est devenu très sélectif depuis l’année dernière, et les projets doivent être très sérieux pour espérer pouvoir intéresser un investisseur (je ne parle même pas à ce niveau de 1er tour de table). De plus, le recrutement est devenu extrémement difficile du fait de la concurrence que se font toutes les société, il en découle qu’être salarié dans ces sociétés n’est pas (ou plus) l’enfer que vous décrivez. Les gens ont une vie privée, il y a même des startup qui ont grossi et dans lesquelles sont appliquées les 35 heures.

Et pour répondre à Sisyphe (même si son commentaire ne m’était pas adressé), je ne suis pas endoctriné. Je vous décris juste des réalités que moi et bon nombre de personnes que je connais, vivent.

Je vais être un peu provocateur, et faire crisser quelques dents, mais je trouve que les avis sur ce forum font un peu revanchard, et que la "net-économie" (je ne me reconnais pas du tout dans cette appellation, je travaille dans l’économie réelle) sert souvent d’exutoire.

Les startup, ou plus généralement les sociétés qui travaillent dans les nouvelles technologies sont nécessaires. Elles permettent des avancées technologiques considérables (rappelez vous le premier netscape, et ses temps de réponse, je suis sur que beaucoup d’entre vous l’ont utilisé ; ou les premières versions ce CCMail), et d’un point de vue purement matériel, elles font vivre directement ou indirectement des dizaines de millions de personnes dans le monde, et pas seulement des Yuppies aux dents longues qui vivent dans la Silicon Valley ou dans les beaux quartiers de Paris, Londres ou Los Angeles.

Les internautes étaient 300000 en 1990, ils sont plus de 80 millions d’internautes actifs aujourd’hui (et des prévisions optimistes estiment qu’il y aura 750 millions d’internautes en 2005). Cet essor n’aurait jamais pu se faire sans les entreprises qui travaillent autour d’internet et qu’on nomme startup. Celles ci ont amélioré le réseau, ont augmenté les temps de réponse, et ont permis son développement dans toute la population.

Alors moi aussi, les pubs de Liberty Surf ou Kelkoo me donnent la nausée ; moi aussi, le PDG de MisterRent qui a les dents qui rayent le parquet et qui pavoise à la TV ça m’énerve.

Mais je vous en supplie, ne mettez pas toutes les startup dans le même panier, celles ci sont exceptionnelles...

Merci à ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’au bout.

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, 18 janvier 2001

Salut lofi,

A ce que je vois, tu n’as pas pu resiter. Le coup du gentil patron, ça te démangeait depuis un certain temps, alors forcement, là où ça gratte, toi....

A part ça : on rst bien, dans la fosse au lion ? Je dis ça parcequ’a n’en pas douter, tu as une âme de martyre.

A ce point-là, l’humanisme n’est plus une vocation, c’est un engagement sacrificiel.

C’est ton gentil patron qui doit être heureux de t’avoir employé.

Allez, bon courage. Le bisou quand même.

Patrick

Répondre
> La Start-up « Canada dry » ?, Laurent Martinez, 19 janvier 2001

Salut mon copain ! (c :

> Le coup du gentil patron, ça te démangeait depuis
> un certain temps, alors forcement, là où ça gratte, toi....

Dommage que tu ne retiennes du textes que ce qui s’oppose le plus à tes convictions profondes...
Mikeul a bien expliqué le phénomène.

Tu as loupé ce qui pourtant est une réponse en phase avec tes convictions !

Ce que j’aurais aimé que l’on comprenne et que certains ont compris est que pour changer les choses on ne peut s’appuyer ni sur l’espérance de l’Humanité des autres, patrons, petits chefs ou collègues ni sur la non-foi en l’Humanité de ces mêmes personnes. Je n’ai jamais compté que sur la mienne d’Humanité et je m’arrange pour qu’elle s’exprime en actions autrement que dans des milieux déjà conquis !
C’est ma démarche, je ne méprise pas ceux qui en ont une différent.

Ensuite, même si ça n’est pas le sujet, je peux t’affirmer qu’il y a plus d’Humanité dans la démarche de mon patron humain ( c’est pas de la chance, je l’ai choisi ) que dans celle qui motive quelques participations sur ce fil. Et ce sachant 2 choses :
1) Ce patron humain ( que tout le monde préfére considérer comme gentil ou courtois sans le connaitre ) n’est pas celui de la "Canada dry start-up"... pas encore...
2) J’ai assez vécu pour faire la différence entre le cordial, le gentillet et l’Humain. J’ai également l’expérience suffisante pour savoir que l’Humanité est fragile et disparait dans certains contextes ! Ce "forum" en est, pour moi, une preuve... pas la plus évidente...

Ca ne remet en cause ni la réalité, ni votre interprétation de celle-ci, mais rien ne saurait remettre en cause ce fait là non plus !

> A part ça : on est bien, dans la fosse au lion ?
> Je dis ça parcequ’a n’en pas douter, tu as une âme de martyre.

Patrick, tu as dû confondre mes participations et celles de Sisyphe et autre "rolling stone" qui, en passant ne sont pas plus des "rolling stone" que moi, que la majorité des acteurs du web indé ou que les "Rolling Stones" eux-mêmes.

Que ça ne nous empêche pas de défendre la justice, le respect et l’Humanité, chose qui ne devrait requérir aucune "formalité", aucune apartenance à un autre groupe que le genre Humain mais, très sincèrement, le trip « Je suis un pauvre "rolling stone", c’est pas vrai mais je le dis pas en public parce que ça me donne le droit de cracher sur tous les symboles des "non-rolling stones" surtout tant que ça ne me force pas à prendre mes responsabilités lorsque c’est risqué ou pas dans mes intérêts. », j’y adhérerai jamais !

> A ce point-là, l’humanisme n’est plus une
> vocation, c’est un engagement sacrificiel.

Précisement, le trip "victime" c’est vraiment pas mon truc ! Et tu le sais ! (c :
Je suis bien l’un des derniers à jouer ici le rôle du sacrifié !
Des "ours solitaires" qui ont "sacrifié" leurs vies, j’en connais plein, j’ai une vraie tendresse pour eux, mais ça n’est pas moi. Dans ma vie, je ne sacrifie pas plus qu’eux mes convictions. Je ne l’ai jamais fait, et ça aussi tu le sais !

> C’est ton gentil patron qui doit être heureux de t’avoir employé.

Comme tout échange humain, c’est bi-directionnel !

Mais faut avoir l’Humanité de croire que patron, noir, femme, clochard, islamiste, politique, internaute, artiste, fou...etc tous ne sont pas qu’un miroir inversé où contempler sa propre humanité rassurante... rassurante mais tout aussi fragile que n’importe laquelle...

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