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Palladium et DRM, gestion des restrictions numériques

Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?

par Richard Stallman
 
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De qui votre ordinateur devrait-il recevoir ses ordres ? La plupart des personnes pensent que leurs ordinateurs devraient leur obéir, et ne pas obéir à quelqu’un d’autre. Avec un plan qu’elles appellent Trusted Computing (« L’informatique de confiance »), de grandes sociétés de médias (y compris du cinéma et de l’industrie du disque), ainsi que des sociétés d’informatique telles que Microsoft et Intel, projettent de faire en sorte que votre ordinateur leur obéisse au lieu de vous obéir. Les programmes propriétaires ont déjà inclus des dispositifs malveillants auparavant, mais ce plan rendrait cette pratique universelle.

Traduction d’un article de Richard M. STALLMAN paru à l’origine sur NewsForge.

Par définition, vous ne contrôlez pas ce que fait un logiciel propriétaire ; vous ne pouvez ni étudier son code source ni le
modifier. Il n’est pas étonnant que les hommes d’affaires intelligents trouvent des moyens pour exercer un contrôle sur vos
actions et ainsi en tirer avantage à vos dépends. Microsoft l’a déjà fait plusieurs fois : une version de Windows a été conçue
pour renseigner Microsoft sur tous les logiciels installés sur votre disque dur ; une mise à jour de « sécurité » récente du
lecteur de multimédias de Windows (Windows Media Player) a imposé l’accord des utilisateurs sur de nouvelles restrictions. Mais
Microsoft n’est pas seul dans ce cas : le logiciel de partage de musique KaZaa est conçu de sorte que les associés de la
compagnie KaZaa puisse louer l’utilisation de votre ordinateur à leurs clients. Ces dispositifs malveillants sont souvent
secrets, mais même une fois que vous en avez connaissance, il est difficile de les enlever, puisque vous ne disposez pas du code
source de l’application.

Dans le passé, il s’agissait d’incidents isolés. « L’informatique de confiance » les rendrait dominants. « L’informatique déloyale »
[Treacherous Computing] est un nom plus approprié, parce que le projet est conçu pour s’assurer que votre ordinateur vous
désobéira systématiquement. En fait, il est conçu pour que votre ordinateur s’arrête de fonctionner comme ordinateur polyvalent.
Chaque opération pourra exiger une permission explicite.

L’idée technique fondamentale de « l’informatique déloyale » est que l’ordinateur inclut un dispositif numérique de chiffrage et de
signature, et les clefs sont maintenues secrètes (la version Microsoft de ce système s’appelle Palladium). Les logiciels
propriétaires utiliseront ce dispositif afin de contrôler le lancement de tel ou tel programme, à quels documents ou données vous
pourrez accéder, et avec quels programmes vous pourrez lire ou modifier ces documents ou données. Ces logiciels téléchargeront
régulièrement de nouvelles règles d’autorisation par Internet, et vous les imposeront. Si vous ne laissez pas votre ordinateur
récupérer périodiquement ces nouvelles règles depuis Internet, certaines options cesseront de fonctionner.

Naturellement, Hollywood et l’industrie du disque projettent d’employer l’informatique déloyale pour le DRM (Digital Restriction
Management - gestion de restrictions numériques), de sorte que des vidéos ou de la musique téléchargées ne puissent être jouées
que sur un ordinateur donné. Le partage des fichiers sera totalement impossible, du moins en utilisant les fichiers que vous
obtiendriez auprès de ces sociétés et que serez autorisés à lire. Vous, le public, devez avoir la liberté et la possibilité de
partager ces informations (je m’attends à ce que quelqu’un trouve une manière de produire des versions non codées, de télécharger
et de partager celles-ci, ainsi le DRM ne s’appliquera pas entièrement, mais ce n’est pas une excuse pour laisser ce système
s’implanter).

Rendre impossible le partage des fichiers vidéos et musicaux est une mauvaise chose, mais ça pourrait être pire. Il existe des
projets pour généraliser ce dispositif aux messages électroniques et aux documents - ayant pour résultat un email qui
disparaîtrait au bout de deux semaines, ou des documents qui pourront seulement être lus sur les ordinateurs d’une société mais
pas sur ceux d’une autre.

Imaginez que vous recevez un courrier électronique de votre patron vous indiquant de faire quelque chose que vous pensez risqué ;
un mois plus tard, lorsque la situation s’envenime, vous ne pouvez plus utiliser ce message pour prouver que la décision n’était
pas de vous. « Obtenir l’ordre par écrit » ne vous protège pas quand l’ordre est écrit avec une encre qui disparaît.

Imaginez que vous obtenez un email de votre patron, vous demandant d’agir illégalement ou d’effectuer une action moralement
indigne, comme déchiqueter les résultats de l’audit de votre compagnie, ou permettre à une menace dangereuse pour votre pays de
se propager. Aujourd’hui vous pouvez envoyer ce message à un journaliste et lui présenter les faits. Avec « l’informatique
déloyale », le journaliste ne pourra pas lire le document ; son ordinateur refusera de lui obéir. « L’informatique déloyale »
devient un paradis pour la corruption.

Les logiciel de traitement de texte tels que Word de Microsoft pourraient employer « l’informatique déloyale » quand ils
enregistrent vos documents, pour s’assurer qu’aucun autre traitement de texte concurrent ne puisse les lire. Aujourd’hui nous
devons deviner les secrets du format Word par des expériences laborieuses afin de programmer des traitements de texte libres qui
puissent lire les documents au format Word (les .doc). Si Word chiffre les documents en utilisant « l’informatique déloyale » quand
il les enregistre, la communauté du Logiciel Libre n’aura pas la possibilité de développer un programme capable de les lire - et
même si nous le pouvions, de tels programmes seraient interdits par la DMCA (Digital Millenium Copyright Act - Loi de copyright
du millénaire Numérique).

Les programmes qui utilisent « l’informatique déloyale » téléchargeront régulièrement de nouvelles règles par Internet, et
imposeront ces règles automatiquement à votre travail. Si Microsoft ou le gouvernement des Etats-Unis, n’aime pas ce que vous
énoncez dans un document écrit, ils seraient en mesure d’ajouter de nouvelles instructions indiquant à tous les ordinateurs de
refuser de lire ce document. Chaque ordinateur obéirait, sitôt qu’il aurait téléchargé les nouvelles instructions. Vos écrits
seraient sujets à l’effacement rétroactif façon 1984 ; Au final, vous ne pourriez même plus les relire.

Vous pourriez penser que vous serez capable de découvrir quelles mauvaises choses fait une application de « l’informatique
déloyale », saurez étudier de quelles façons elles sont néfastes, et décider de les accepter ou non. Il faudrait être myope et
idiot pour accepter, et il se trouve que la bonne affaire que vous pensez faire ne tiendra pas toujours. A partir du moment où
vous devenez dépendant de l’utilisation d’un programme, vous êtes accrochés et ils le savent ; ils peuvent alors se permettre de
changer la donne. Quelques applications récupéreront automatiquement les mises à jour qui fonctionneront alors de façon
différente - et elles ne vous permettront pas de choisir de mettre à jour ou non.

Aujourd’hui vous pouvez éviter de voir vos libertés restreintes par le logiciel propriétaire en ne l’utilisant pas. Si vous
exploitez GNU/Linux ou un autre système d’exploitation libre, et si vous évitez d’y installer des applications propriétaires,
alors vous êtes responsable et pouvez décider de ce que fait votre ordinateur. Si un Logiciel Libre contient un dispositif
malveillant, des développeurs de la communauté l’enlèveront, et vous pourrez utiliser la version corrigée. Vous pouvez également
utiliser des programmes et des applications libres sur les systèmes d’exploitation non-libres ; ceci ne vous procure pas une
entière liberté, mais beaucoup d’utilisateurs le font.

« L’informatique déloyale » met l’existence des systèmes d’exploitation libres et des applications libres en danger, parce que vous
ne pourrez pas les utiliser du tout. Quelques versions de « l’informatique déloyale » exigeraient que, pour se lancer, le système
d’exploitation bénéficie d’une autorisation spécifique, délivrée par une société. Des systèmes d’exploitation libres ne pourront
pas être installés. Quelques versions de l’« informatique déloyale » exigeraient que, pour s’exécuter, chaque programme bénéficie
d’une autorisation délivrée spécifiquement par le programmeur du système d’exploitation. Vous ne pourriez pas utiliser
d’applications libres sur un tel système. Si vous trouveriez une façon pour le faire, et le dites à quelqu’un, cela pourrait être
considéré un crime.

Il y a déjà des propositions de lois aux Etats-Unis pour exiger de tous les ordinateurs qu’ils utilisent « l’informatique
déloyale », et pour interdire de relier de vieux ordinateurs à Internet. La CBDTPA (nous l’appelons le Consume But Do Not Try
Programming Act - Consommons mais n’essayons pas de programmer) est l’une d’elles. Mais même s’ils ne vous forcent pas à passer à
« l’informatique de confiance » par des lois, les pressions pour l’accepter peuvent être énormes. Aujourd’hui les gens utilisent
souvent le format de Word pour s’échanger des documents, bien que cela cause plusieurs problèmes (cf. la page sur
gnu.org
). Si seulement une machine de « l’informatique déloyale » pouvait
lire les documents créés avec la dernière version de Word, beaucoup de personnes l’utiliserait, d’un point de vue individuel
(Prend-le ou laisse-le - take it or leave it). Pour s’opposer à « l’informatique déloyale », nous devons nous regrouper et refuser
la situation comme un choix collectif.

Pour de plus amples informations au sujet de « l’informatique déloyale », voir la page
tcpa-faq
.

Bloquer « l’informatique déloyale » exigera d’un grand nombre de citoyens de s’organiser. Nous avons besoin de votre aide !
L’Electronic Frontier Foundation et la Public Knowledge font campagne
contre « l’informatique déloyale », ainsi que le projet Digital Speech commandité par la FSF.
Veuillez visiter ces sites et ainsi vous pourrez vous inscrire et appuyer leur travail.

Vous pouvez également aider en écrivant aux sièges sociaux d’Intel, IBM, HP/Compaq, ou à tout autre constructeur à qui vous avez
acheté un ordinateur, expliquant que vous ne voulez pas subir de pression pour acheter les systèmes informatiques « de confiance »
et que vous ne voulez pas qu’ils en produisent. Vous contribuerez ainsi à augmenter la pression des consommateurs sur les
constructeurs. Si vous le faites de votre propre chef, envoyez svp les copies de vos lettres aux organismes ci-dessus.

1. Le projet de GNU distribue le GNU Privacy Guard (GPG), un programme qui permet le
chiffrage par clefs publiques et signatures numériques, que vous pouvez utiliser pour envoyer des emails sécurisés et privés. Il
est utile d’étudier comment GPG diffère de « l’informatique déloyale », et de voir ce qui rend l’un utile et l’autre si dangereux.

Quand quelqu’un emploie GPG pour vous envoyer un document chiffré, et que vous utilisez GPG pour le décoder, le résultat est un
document non codé que vous pouvez lire, transférer, copier, et même re-chiffrer pour l’envoyer de manière sécurisée à quelqu’un
d’autre. Une application de « l’informatique déloyale » vous laisserait lire les mots sur l’écran, mais ne vouspermettrait pas de
produire un document non codé que vous pourriez utiliser d’autres manières. GPG, un logiciel libre, aide à mettre en place des
dispositifs de sécurité disponibles pour les utilisateurs ; ils l’utilisent. « L’informatique déloyale » est conçue pour imposer
des restrictions aux utilisateurs ; dans ce cas c’est elle qui les « utilise ».

2. Microsoft présente Palladium comme un dispositif de sécurité, et prétend qu’il protégera vos données contre les virus. Mais ce
discours est évidemment faux. Une présentation réalisée par Microsoft Research (le département Recherche/Développement de
Microsoft) en octobre 2002 a montré qu’une des caractéristiques de Palladium consiste à permettre aux systèmes d’exploitation et
aux applications existantes de continuer de fonctionner ; donc, les virus continueront à faire toutes les choses qu’ils font
aujourd’hui.

Quand Microsoft parle de « sécurité » à propos de Palladium, il ne s’agit pas de notre définition de la sécurité : protéger votre
machine contre des choses que vous ne voulez pas. Elle signifie protéger vos données stockées sur votre machine contre l’accès
par vous, d’une manière que d’autres ne veulent pas. Un diaporama dans la présentation montre plusieurs types d’informations
secrètes que Palladium pourrait conserver, y compris des secrets de tiers et des « secrets d’utilisateurs » - mais « secrets
d’utilisateurs » est mis entre guillemets, ce qui signifie que Palladium n’est vraiment conçu pour ce type d’informations.

Dans la présentation on trouve fréquemement d’autres termes que nous associons habituellement à la notion de sécurité, tels que
« attaque », « code malveillant, » « spoofing, » ainsi que « confiance » (trusted). Aucun d’eux ne désigne ce que signifie normalement
ces mots. Une « attaque » ne signifie pas que quelqu’un essaye de vous blesser. Il signifie que vous essayez de copier de la
musique. « Code malveillant » signifie un code installé par vous pour faire ce que quelqu’un d’autre ne veut pas que votre machine
fasse. « Spoofing » ne signifie pas quelqu’un qui vous dupe, il signifie que vous dupez Palladium. Et ainsi de suite.

3. Un rapport précédent, écrit par les partisans de Palladium a énoncé le principe de base suivant : que celui qui a développé ou
a rassemblé l’information devrait avoir le contrôle total de la façon dont vous l’utilisez. Ceci représenterait un renversement
révolutionnaire des idées passées de l’éthique et du système légal, et créerait un système de contrôle sans précédent. Les
problèmes spécifiques de ces systèmes ne sont aucunement des accidents ; ils résultent du principe de base. C’est ce but que nous
devons rejeter.

 
 
Richard Stallman
 

Copyright 2002 Richard Stallman. La copie et distribution de l’intégralité de cet article (et de cette traduction) est autorisée
sans redevance sur n’importe quel media tant que cette notice est préservée. Note de l’éditeur NewsForge : Cet article est paru
pour la première fois dans le nouveau livre de Richard Stallman, Logiciel Libre, Société Libre. C’est la première fois que
l’article est paru en ligne, et Stallman a ajouté certaines précisions.
Note du traducteur Fabien ILLIDE : Merci aux relecteurs pour l’aide à la traduction de cet article, paru initialement sur le site
de CLX.

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Richard Stallman
 
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Web indépendant


> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?
1er juin 2004
 

Peut-on vivre sans ordinateur ?

Répondre


> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?
28 octobre 2002, message de Valéry
 

NON MAIS C’est dingue !

J’avais déjà bcp réfléchi à toutes ces machines propriétaires avec lesquelles on est obligé de bosser sans toujours pouvoir comprendre (surtout en cas de dysfonctionnement) comment ça marche DEDANS parce que c’est propriétaire mais là maintenant que la technologie permet enfin d’avoir des machines fiables pas chères, cette logique de "boite noire" va trop loin !

Qu’est ce que c’est que ce projet Palladium de merde !

Je suis programmeur et je sais pertinemment que si ce genre de codes est mis en oeuvre, je ne pourrais jamais faire confiance à mon ordinateur !

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, Fabien ILLIDE, 30 octobre 2002

Il EST mis en oeuvre !

Dans le paragraphe 21 de la TCPA-FAQ, ont dit qu’IBM a déjà intégré les puces à ses portables depuis mai 2002, et le dernier Windows Media Player installe 2 DLL à 3 endroits du disque (soit 6 fichiers).

Si vous installez Mozilla, dans la liste des plugins se trouvent les 2 DLL en question, avec DRM dans le nom...

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, Pierre Martini, 30 octobre 2002

J’ai entendu dire que Microsoft avait implémenté dans la prochaine version de XP (ou son successeur) un programme qui permet de faire la même chose que échelon et de repérer dans tous les fichiers sur le disque (fichiers word, généralement ...) des mots clefs "compromettants" (irak, bomb, etc ...) et les envoyer soit à la NSA soit à un organisme financeur.

Bon, c’est vrai que je suis incapable de comprendre comment marche un aspirateur et à fortiori un ordinateur, mais tout cela est proprement scandaleux !

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, 31 octobre 2002

Ce que vous nous contez ressemble fort à une rumeur comme il en court beaucoup sur Internet. Il faudrait que vous vérifiez vos informations.

Le logiciel de Microsoft appelé Palladium est "neutre". Il ne va pas aller fouiller dans le contenu de vos documents. Palladium est là pour controler qui a le droit d’accéder aux documents.

Palladium transfère cette responsabilité. Sur les ordinateurs traditionels, c’est l’acheteur qui accomplit cette tache. Palladium sera un outil "neutre" permettant à d’autres, "des gens", de faire ca a votre place.

L’identité de ces gens... c’est nébuleux pour l’instant. Ca passera par des organismes de certifications analysant et validant matériels, programmes, spécifications, identités. Une machinerie énorme.

A l’heure actuelle, Microsoft souhaite rester neutre et transparent. Windows est un produit pour tout le monde. Ils tiennent à ce que ca reste ainsi.

 
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> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, Pierre Martini, 31 octobre 2002

Evidemment, il est évident que si Microsoft se décide à faire de l’espionnage des PC, il va le mettre dans une FAQ et réunir tout un staff des journalistes pour leur raconter ça.

Comme il avait fait une FAQ et une conférence de presse pour signaler tous les bugs de Win98 à l’époque de son lancement ....

Tous pourris, de toute façon ...

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, 31 octobre 2002

> Palladium transfère cette responsabilité.
> Sur les ordinateurs traditionels, c’est l’acheteur qui accomplit cette tache.
> Palladium sera un outil "neutre" permettant à d’autres, "des gens", de faire ca a votre place.

C’est bien là le problème.
Un ordinateur, un PC (Personal Computer) exécute ce qu’on lui demande de faire. Rien d’autre. Or, je refuse ce transfert de responsabilité, que j’estime totalement irresponsabilisant à mon égard.

> A l’heure actuelle, Microsoft souhaite rester neutre et transparent.

 ??

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, cfg, 2 novembre 2002

> A l’heure actuelle, Microsoft souhaite rester neutre et transparent.

Je m’explique.
Microsoft n’a pas trop eu des pratiques vraiment transparentes dans le passé. C’est un fait. Rien ne nous permet non plus de dire que ce sera le cas dans l’avenir. Cependant il y a des éléments à prendre en compte pour évaluer la situation présente.

- Balmer a remplacé Gates.
- Microsoft a conclu un accord avec le DoJ impliquant une surveillance des pratiques commerciales et une publication de certaines API.
- Microsoft a reconnu publiquement son monopole.
- Microsoft a lancé un programme Shared Source.
- Microsoft dit que la sécurité est leur objectif majeur.
- Les autorités des Etats en arrivent à demander que les codes sources touchant à la sécu soient ouverts :

* Aux Etats Unis, le Sénat prépare une loi décriée, CBDPTA qui dit ceci :
any software portion of such standards is based on open source code.
http://www.politechbot.com/docs/cbdtpa/hollings.s2048.032102.html

* En Europe, la commission ayant étudié Echelon est arrivé aux mêmes conclusions.

Il faut prendre en compte ces éléments pour juger de l’attitude de Microsoft. Le monde informatique a quand même un peu évolué.

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, 3 novembre 2002

Il y a un article intéressant dans Linux France Magazine de ce mois-ci.
La transparence s’annonce bien opaque, tout au moins pour l’utilisateur. En fait de transparence, il semble plutôt que ce qui est en préparation, c’est la transparence de nos faits et geste pour d’autres, notament des entreprises privées.

La confiance vis à vis des grosses entreprises privées n’est pas ma tasse de thé.
Pierre

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, Lawouach, 4 novembre 2002

Peut on croire que Microsoft change de philosophie et de politique pour le plaisir de ses consommateurs ? Il ne faut pas etre naif à ce point.

Si Microsoft réagit en ce sens, tout est quand meme bien cogité. C’est de gros coups marketing et politique. On ne peut pas admettre que Microsoft fait des efforts pour la communauté lorsque l’on sait que la meme societe développe un systeme comme Paladium.

Enfin j’ose espérer que comme tout ce qu’à essayer Microsofr, quelqu’un trouvera une alternative :)

Répondre
> Microsoft a lancé un programme Shared Source, BeTa, 5 novembre 2002

- Microsoft a lancé un programme Shared Source

Rien que le fait d’écrire "UN programme" suppose que la source même de ce programme reste ignorée de toi, l’auteur du commentaire précédent.

Essaie de ne pas faire passer d’idée en jouant sur l’ignorance s’il te plait. A moins que tu ne sois épris de notre bienfaiseur commun...

 
Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, asr, 9 janvier 2003

La neutralité du logiciel peut très bien être utilisé pour faire passer la pilule.
Personellement, j’ai toujours tendance à me méfier des gens qui prennent le pouvoir en disant "on ne va pas l’utiliser".

C’est comme si un président de la république disait : "on a un problème, il faut accélérer les choses. Le parlement, c’est trop lent. Donnez-moi les plein pouvoirs pour 2 semaines, j’ai plein de trucs à faire passer, et je vous les rend après". Ca s’est vu, non ? Avez-vous déjà vu un président rendre les plein pouvoirs ainsi pris ?

Personellement, je ne donnerais pas les clés de mon appartement à quelqu’un qui pourrait en vendre les photos et en tirer du profit. Je ne fais donc pas confiance à Microsoft ... pour la suite.

Une dernière parabole, connaissait vous Raminagrobis ? Non. Et Sher Kaan ? Ayez confiance.

Tiens, en passant, il me semble avoir entendu il y a quelques années, à propos d’un candidat à la présidence : "Non, il a changé, tout le monde l’a trahi. Ce n’est plus le même homme."
Une fois président, étais-ce toujours un homme différent de la réputation qu’il avait auparavant ?

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, Mick, 30 octobre 2002

J’ai lu la FAQ Palladium ya 4 ou 5 jours et j’ai decide de me mettre a Linux apres l’avoir lue. Je lis les news Linux depuis quelques semaines et je me demande comment j’ai pu louper le monde libre. (Programmeur moi aussi). J’ai installe Mandrake 9.0 et c’est comme Windows.

Franchement ca fait peur Microsoft...

 
Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, charles, 14 novembre 2002

Je pense que lavenir appartient au monde des applications libre, non pas car elles sont mieux ou plus facile d’emploi, mais seulement car comme il est dit dans ce forum, ce sont les seules qui ne vous deresponsabilisent pas.
Qui sont ces gens qui nous traitent a la maniere dun enfant en bas age en nous retirant toute responsabilité, ne sommes pas des citoyens du monde, responsable de nous même et de nos actes.
Certes aujourd’hui les moyens informatiques nous permettent de contrevenir aux lois. Mais finalement nous empecher de contrevenir aux lois en installant des système limitatif c’est nous retirer notre liberté de choix.
Si on étend le principe imaginez par exemple pour les elections, nous nauront plus le droit de voter que pour les partis "d’interet public" ?

JE SUIS CONTRE !

Nous ne serons bientot plus que des consommateurs previsible, directement convertible en chiffre d’affaire et pourquoi pas cotable en bourse si ce mouvement continue. C’est pour cela que je prône le logiciel libre, que je ne peux voir microsoft et consort en peinture, et que mes machines de travail tournent sous linux.

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, 27 novembre 2002

"Nous ne serons bientot plus que des consommateurs
previsible, directement convertible en chiffre
d’affaire et pourquoi pas cotable en bourse si ce
mouvement continue"

Reveille toi, c’est deja fait.
Les teles ne se cachent meme plus, elles ne parlent pas de parts d’audience, mais de parts de marche qui se transcrivent en valeur boursiere de la tele que tu regarde.

Tu es un produit comme un autre et tu es vendu comme tel aux annonceurs.

Le logiciel libre est notre dernier espace de liberte.
Et on se passe tres bien de tele.

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, fredix, 2 décembre 2002

La tv ? ca fait 1 mois et demi que je ne la regarde plus. Je me sens comme libéré... Voir des horreurs tous les soirs ya de quoi devenir fou, ou pire insensible.

Il suffit de voir le documentaire Bowling for Columbine de Michael Moore (http://www.bowlingforcolumbine.com) pour comprendre la folie collective que génère la TV.

Pour rester informé le Net propose toutes les infos que l’on veut et sans filtrage :
voir http://france.indymedia.org entre autres...
ou http://www.zalea.org

Après l’informatique libre il faut se battre pour les médias libres.

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, un surfeur, 24 février 2004

Bonjour
Peu de chance que cela arrive ils se suiciderais car leur concurrents ferais de la publicité en affirmant « sans programmes espions » et cela ferait boule de neige sur les forums et je pense qu’ils seraient attaqués en justice pour violation à la vie privée

Répondre
BIENVENUE A GATTACA, Aladdin, 23 avril 2004

Réponse au surfeur : Hélas, il apparaît que l’utilisateur "moyen"(non pérojatif) n’a que faire des implications des concepteurs de logiciels et autres (spywares..) dans leur vision de "l’internet tout familial" !
Tu surestimes 90% des utilisateurs qui sont heureux d’avoir un système performant satisfaisant à leurs besoins immédiats !
- BIENVENUE A GATTACA-

Répondre
> Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ?, Aladdin, 23 avril 2004

Oui, je peux faire confiance à mon PC, si j’utilise des programmes "libres" avec un système "libre" lui aussi !
Malheureusement, je crains que les applications à venir soient de plus en plus exigeantes...Déjà, trouver un driver pour linux est pénible...Bon je ressort mon AMIGA du grenier !
Au fait, Personne n’a encore parlé d’APPLE ? -

Répondre