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mercredi 31 juillet 2002

Petit guide typographique à l’usage de l’internet

par Phynette et ARNO*
 
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Avant de commencer, conseillons la lecture du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, édité par l’Imprimerie nationale au prix d’environ 14 euros (je m’en suis beaucoup inspiré ici). Il existe de nombreux autres guides pratiques sur le sujet, dont le très populaire Manuel de typographie française élémentaire, par Yves Perrousseaux, édité par l’Atelier Perrousseaux (environ 17 euros), destiné aux utilisateurs de la PAO. Mais pour les furieux des règles typographiques, le petit livre de l’Imprimerie nationale reste le plus exhaustif et le plus pointilleux.

Ces deux ouvrages ne constituent pas à proprement parler des codes typographiques : celui de l’Imprimerie nationale récapitule, comme son nom l’indique, les usages de la maison, le second est très pratique et orienté PAO. Mais le code typographique officiel est particulièrement indigeste, et le petit guide de l’Imprimerie nationale reste le document le plus utilisé dans les professions qui ont besoin d’indications claires et rapides d’accès.

Avertissement : il n’est de meilleur sujet qu’un guide typographique pour provoquer les débats les plus enflammés (et les plus stériles). On trouvera toujours à chipoter, à signaler que tel quotidien utilise des règles différentes, et qu’on a appris autre chose à l’école.

Cependant, un guide typographique n’est pas un dictionnaire. Il ne s’agit pas ici d’une liste de règles imposées, validées par une autorité supérieure, mais simplement de règles d’usage auxquelles le plus grand nombre se conforme habituellement. Si l’on décide de procéder autrement, on n’ira pas en prison. Une remarque importante : lorsqu’il décide de transgresser les règles classiques, ou si les règles sont multiples, le principal souci du compositeur sera la cohérence : faire ses choix et s’y tenir sur l’ensemble du document. Un mélange d’usages dans un même document étant la pire situation possible (risques de confusions, difficultés de compréhension).

Notez de plus que je ne chercherai pas ici l’exhaustivité (pour cela, on consultera plutôt le Lexique de l’Imprimerie nationale). J’éviterai autant que possible les termes du jargon typographique (sauf en les explicitant), je ne détaillerai pas systématiquement les définitions (par exemple, je considérerai que le lecteur sait déjà ce qu’est une abréviation).

La démarche de ce petit guide privilégiera :
- les éléments que l’on rencontre le plus souvent,
- les erreurs les plus fréquemment rencontrées sur l’internet,
- les cas où les caractéristiques techniques de l’internet peuvent modifier les règles classiques.

Enfin, pour ce qui concerne le rapport à l’internet de ce petit guide, je considérerai deux cas génériques : le mode texte (emails, newsgroups) et le mode HTML (pages Web).

Abréviation

(On admettra que le lecteur sait déjà comment se construit une abréviation.)

Dans les textes courants (notamment des articles, des brèves, des blogs...), on évitera d’abuser des abréviations, car elles risquent de ralentir la lecture et de provoquer des difficultés de compréhension (on se limitera donc aux plus courantes, telles que etc. pour et cetera et p. pour page). On évitera de construire ses propres abréviations, et l’on préférera utiliser les conventions habituelles (par exemple, p. au lieu de pge, M. au lieu de Msieur).

Pour le choix des majuscules et des minuscules, ou de l’italique, l’abréviation utilisera en général le même choix que l’expression ou le mot complet :
- c.-à-d. pour c’est-à-dire,
- etc. pour et cetera,
- Impri. nat. pour Imprimerie nationale (majuscule au premier mot).

Certaines exceptions concernent le passage de l’abréviation en lettre capitales, par exemple JO (Journal officiel), QG (quartier général), N.D.L.R. (note de la rédaction)...

Les abréviations construites par retranchement des lettres finales sont invariables. On écrira bull. pour bulletins, et surtout pas bulls. ; dép. pour départements, et jamais déps. ; chap. pour chapitre et non chaps. Seules les abréviations constuites par retranchement de lettres médianes peuvent être mises au pluriel : Mmes pour mesdames. Les abréviations devenues de véritables noms communs dans la langue courante acceptent le pluriel : des autos, des motos, des cinémas, des photos...

Notez bien : l’Imprimerie nationale refuse l’emploi de l’abréviation pp. (pour pages) : on ne devrait pas répéter des lettres pour marquer le pluriel d’une abréviation. Pour indiquer les « pages 87 à 125 », on écrirait p. 87-125, mais jamais pp. 87-125. Cependant, cette abréviation existe bel et bien, et est communément acceptée. Le choix est donc laissé au compositeur : l’essentiel (ici comme dans tous les autres cas où un choix est laissé à l’intiative du webmestre) est de rester cohérent et d’appliquer le même principe sur l’intégralité du document.

Les abréviations de monsieur, madame... posent souvent des difficultés.
- Monsieur s’écrit M. (toujours en majuscules) ; en français, on n’écrit jamais Mr, qui signifie mister.
- MM. signifie messieurs (ici, exceptionnellement, la répétition de la lettre marque le pluriel).
- Les abréviations de mademoiselle, mesdemoiselles, madame, mesdames, se construisent par retranchement de lettres médianes : elles portent donc éventuellement la marque du pluriel, et les dernières lettres peuvent être mises en supérieur, sans point final : Mlle, Mlles, Mme, Mmes. Erreur fréquente : mademoiselle s’écrit Mlle, et non Melle. La règle classique impose de placer les dernières lettres en supérieur (au dessus de la ligne de base) ; désormais, cette recommandation apparaît comme un archaïsme. On peut parfaitement décider d’écrire Mlle, Mlles, Mme, Mmes. Le tout est d’effectuer un choix dès le début et de s’y tenir.

Si l’on choisit la règle classique (lettres finales sur une ligne supérieure), on a ici une difficulté technique pour l’internet.

Sur le Web, on peut coder ainsi en HTML :

En mode texte (email, newsgroups), une telle subtilité n’est pas possible. On pourra donc se contenter d’écrire Mlle Martin, Mme Dupond ; l’habitude moderne est donc ici imposée par la technique.

Le point indiquant l’abréviation (dit « point abréviatif ») ne remplace pas les signes de ponctuation qui la suivent (ainsi, si nécessaire, une virgule devra suivre un point abréviatif, l’un ne remplace pas l’autre). Seuls le point final et les points de suspension se confondent avec ce point :
- Aimez-vous les pommes, les poires, etc.?
- Les pommes, les poires, etc., tous ces fruits [...]
- J’aime les pommes, les poires, etc.

Erreur fréquente : l’abréviation etc. n’est jamais suivie de points de suspension (car ils ont le même sens). La forme : « les pommes, les poires, etc... » est une erreur. On évitera de répéter l’abréviation etc. ; cela se fait à l’oral, mais pas à l’écrit (« les pommes, les poires, etc, etc... » étant particulièrement moche).

Les nombres ordinaux s’abrègent ainsi : 1er, 1re 2e, 3e. Erreurs fréquentes : 1ère, 2ème sont des formes erronées.

Même remarque que pour Mlle. En HTML, on codera :

En mode texte, on pourra se contenter de 1er, 1re, 2e...

Ne pas confondre 1er, 2e... avec 1°, 2°, qui signifient primo, secundo... (le « ° » est un petit o, et non un zéro). Ils peuvent donc s’utiliser pour une énumération, mais pas à la place de « premier » et « second ».

On verra dans la partie consacrée aux bibliographies la façon d’écrire les abréviations de prénoms d’auteurs (J.-P. pour Jean-Paul), et on lira l’explication des acronymes pour la présentation des sigles tels que ONU ou Sida.

Astuce de déco
Un petit brin de houx sera du meilleur effet sur votre table.

Accent sur les capitales

Grand sujet d’engueulades, doit-on mettre des accents sur les majuscules ? (Avec pour argument final : « j’ai appris à la petite école qu’on ne devait jamais en mettre ».)

La règle classique consiste à systématiquement accentuer les capitales (y compris le À ; pas seulement les petites capitales). En effet, les accents français influent sur le sens des mots ; leur absence introduit donc des risques de mauvaise interprétation. Par exemple : « LE FASCISME ERADIQUE SUR LE NET », à la place de « LE FASCISME ÉRADIQUÉ SUR LE NET » ; et on reviendra certainement bredouille d’une pêche au « PALAIS DES CONGRES » [1].

Sur le Web, les majuscules accentuées se codent comme les minuscules. Sur un serveur correctement configuré, dans une page HTML adoptant le code ISO correct, on peut les écrire telles quelles : À, É... comme on écrit déjà directement à et é. Sinon, il suffit de construire le code HTML comme on le fait pour les minuscules : À, É.

Pour l’email, certes il y a ce vieux problème des « accents qui passent mal ». Mais il est de moins en moins fréquent. Et, de toute façon, si les lettres minuscules accentuées passent, les majuscules n’auront pas plus de difficulté.

On trouvera de nombreuses excellentes raisons pour ne pas accentuer les majuscules : sur le A, l’accent serait très laid ; avec des caractères en plomb, on risquait d’émousser les majuscules et le travail était ralenti ; dans les quotidiens à l’interlignage très resserré, les capitales accentuées peuvent « mordre » sur la ligne supérieure ; les machines à écrire ne comportaient pas de tels caractères ; sur mon PC je ne sais pas comment obtenir ces lettres... et puis c’est marqué dans une circulaire de l’Éducation nationale. Même s’il n’y a plus aucune raison objective pour ne pas accentuer les majuscules, on proposera cette unique alternative (mais en la déconseillant) : si vous ne voulez pas accentuer les majuscules, alors n’en accentuez aucune ; toute règle proposant un mélange de majuscules accentuées (dans certaines situations) et non accentuées est une catastrophe. Le choix se fait entre le tout accentué et le jamais accentué ; aucune solution intermédiaire (sus aux hérétiques !).

Acronyme

Les acronymes, ou sigles constitués des premières lettres d’une série de mots, s’écrivent en majuscules, sans point entre les lettres ni à la fin. (Il y a encore peu de temps, l’usage voulait que l’on place des points pour séparer les lettres : « O.N.U. », mais désormais c’est la simplicité qui prédomine : « ONU ».)

De nombreux acronymes s’écrivent comme des noms propres, avec une unique capitale initiale : Benelux, Sida, Unesco...

Plusieurs règles se combinent assez bien, permettant de déterminer si l’on écrit un acronyme entièrement en majuscules ou avec une unique capitale initiale :

- les acronymes de trois lettres et moins s’écrivent en majuscules ; au-delà, on peut passer en minuscules ;

- les acronymes qui peulent se prononcer « comme un mot » s’écrivent en minuscules (Benelux, Unesco) ; ceux qui s’épèlent restent en capitales (FLNC, BNP) ;

- les acronymes d’usage très courant dans la conversation s’écrivent en minuscules : Sida, parfois Otan. Exceptionnellement, certains acronymes deviennent même des noms communs : ainsi l’usage sida apparaît dans la presse (« Vivre avec son sida »).

Notez bien : le fait que des sigles s’écrivent entièrement en majuscules n’impose aucunement que les expressions d’origine s’écrivent avec des majuscules initiales, bien au contraire. « OTAN » s’écrit en majuscules, mais on écrit « Organisation du traité de l’Atlantique nord », on écrit « OCDE » et « Organisation de coopération et de développement économique » (inutile de placer des majuscules partout pour que l’andouille de lecteur repère l’astuce - oh, ce sont les mêmes lettres !).

Anti

Les mots débutant par le préfixe anti s’écrivent sans trait d’union. En cas de doute, on les trouvera dans le dictionnaire sous cette forme (force antiterroriste, anticyclone).

Les principales exceptions à cette règle sont :

- les cas où le second élément du mot commence par un i : anti-internet, anti-impérialisme ;

- lorsque le second mot est lui-même un mot composé : anti-franc-tireur, navire anti-sous-marin ;

- les mots construits de toute pièce selon un besoin spécifique : mur anti-bruit, un activiste anti-avortement. Il est probable que lorsque ces mots deviendront des mots très courants, ils perdront leur trait d’union.

Bibliographie

La forme adoptée pour une bibliographie ou des notes bibliographiques est très variable. Il n’y a pas de règle définitive sur le sujet. On pourra préférer intégrer les notes à l’intérieur d’un texte, entre parenthèses, en notes de bas de page, regrouper toutes les entrées tout à la fin...

Concernant le Web, on considérera cependant :
- qu’une longue notice à l’intérieur d’un texte pourra nuire à la lecture de la phrase ; si l’on retient cette solution, on restera donc sobre dans l’information bibliographique fournie - par exemple, inutile de préciser la maison d’édition, l’année de publication, la page concernée ;
- une notice rejetée en note de bas de page peut rendre plus difficile la lecture, puisqu’il faut descendre de plusieurs écrans puis remonter pour revenir dans le texte ; dans ce cas, des liens hypertexte internes à la page entre le lien de la note et la note elle-même seront très pratiques (avec SPIP, par exemple, cela se fait automatiquement).

À moins de publier un document technique très spécialisé, l’usage consiste à rester sobre dans les indications bibliographiques : il s’agit de fournir les informations indispensables pour que le lecteur puisse retrouver l’ouvrage, c’est-à-dire le titre de l’ouvrage et le nom de l’auteur (les mentions de l’éditeur, de la page, de l’année sont généralement superflues dans un texte courant).

L’essentiel étant, comme à l’habitude, d’utiliser une présentation unifiée sur l’ensemble des documents.

- Le nom de l’auteur s’écrit classiquement en petites capitales. Cependant, cette habitude est pénible à coder en HTML ; de plus en plus l’usage courant consiste à écrire le nom de l’auteur en minuscules, c’est-à-dire à se contenter d’un Jean-Paul Sartre au lieu d’un Jean-Paul SARTRE chiant à coder. Erreur fréquente : le prénom de l’auteur ne s’écrit pas en petites capitales.

Si l’on abrège le prénom de l’auteur, il faut absolument un point abréviatif à tous les noms, et à chaque élément des prénoms composés. Quand aux prénoms composés, on conservera le trait d’union. Par exemple : Jean-Paul s’écrit J.-P. (le dernier point est bien un point abréviatif). Attention à ne pas confondre avec les prénoms multiples (notamment américains), qui ne contiennent pas de trait d’union : H. G. Wells.

En HTML, coder les noms des auteurs est relativement pénible.

- Les petites capitales s’obtiennent, selon l’ancienne méthode, en choisissant une taille de police inférieure au texte courant, de cette façon :

On pourra préférer utiliser les CSS, qui donnent un résultat plus « propre » (on évite notamment d’insérer des codes HTML à l’intérieur du mot, ce qui perturbe les moteurs de recherche) :

(Note pour les utilisateurs de SPIP : la présence des deux-points et du point-virgule dans ce code provoque un conflit avec la correction typographique de SPIP - insertion d’espaces insécables. C’est ici un cas où il faut insérer les pseudo-codes SPIP <html> et </html> pour éviter ce conflit.)

- Si vous utilisez des abréviations pour les prénoms, il faut absolument interdire le retour à la ligne entre le nom et les prénoms, donc insérer une espace insécable &nbsp;. Par exemple :

(Note aux utilisateurs de SPIP : dans SPIP, il n’est pas nécessaire de taper le code &nbsp;, il suffit d’insérer un « tilde » (~) qui sera remplacé automatiquement par une espace insécable.)

Evidemment, tout cela est impossible dans un email en mode texte. On se contentera d’indiquer les noms des auteurs tout en minuscules ou tout en majuscules. Si l’on indique souvent les prénoms des auteurs, on pourra éviter de les abréger, pour éviter les retours à la ligne disgracieux.

Si la bibliographie prend la forme d’une liste à la fin du texte (et non d’insertions directement à l’intérieur du texte), on peut inverser le prénom et le nom (comme son nom l’indique, le prénom précède habituellement le nom), l’Imprimerie nationale ayant même l’habitude d’inscrire le prénom entre parentèses, sous la forme :
- DOMENACH (Jean-Luc) et RICHER (Philippe), La Chine, 1949-1985.

- Le titre d’un livre ou d’une revue s’écrit en italique, sans guillemets. Pour le Web, il semblerait logique de considérer ainsi le nom d’un site Web (on écrira de préférence uZine plutôt que « uZine »).

- Le titre d’un article s’écrit en romain, avec des guillemets. Un article de site Web entrera dans cette catégorie.

Ces deux indications se combinent de manière très claire, et la standardisation permet de comprendre facilement de quoi il retourne. Par exemple, on pourra relire l’article « La lecture facile à l’écran » sur le site uZine.

On verra plus loin que les mots étrangers s’écrivent en italique dans les textes en français. On n’appliquera pas cette règle pour les titres de livre et les titres d’articles : on les traite comme des titres en français (italique pour les ouvrages, romain et guillemets pour les articles) ; seuls les mots étrangers à l’intérieur d’un titre en français passent en italique. En revanche, on respectera les choix typographiques de la langue d’origine (notamment, les titres en anglais comportent souvent des majuscules sur tous les mots importants - noms et adjectifs).

On pourra évidemment compléter de tous éléments jugés nécessaires, tels que le numéro d’une revue, les pages dans un ouvrage (rappel : si plusieurs pages sont concernées, on utilise l’abréviation p., et jamais pp.), le nom de l’éditeur et la date de publication. Cependant, pour un texte courant, tel un article, de tels éléments sont souvent inutiles et surchagent inutilement la présentation (le but d’une note bibliographique est d’indiquer la source d’une information, ça n’est pas le catalogue d’Amazon ; le lecteur qui voudrait acheter l’ouvrage saura se débrouiller avec le titre et le nom de l’auteur).

Les informations bibliographiques sont souvent l’occasion d’un lien hypertexte (sur le titre d’article). Voir l’entrée sur la présentation des liens hypertexte dans le présent guide.

Citation

S’il n’y a pas de règle stricte pour la présentation des citations, l’usage le plus fréquent consiste à les présenter en romain et entre guillemets : « Ceci est mon sang », disait l’autre.

Dans une page Web, où la lecture est moins précise que sur papier, et surtout si l’on a de longues citations à l’intérieur des paragraphes de texte, on peut vouloir accentuer encore la présentation des citations, « en les présentant en caractères italiques et entre guillemets ». Notez bien que cette présentation n’est pas la norme habituelle sur papier ; cette forme est également plus contraignante puisqu’il faut introduire des codes HTML supplémentaires. Sauf besoin spécifique, on se contentera donc de la présentation traditionnelle, les citations « étant seulement signalées par les guillements ».

Pour de longues citations, on pourra les mettre en évidence en utilisant la balise <blockquote> qui provoque un resserrement de la justification du meilleur effet (comme son nom l’indique, cette balise introduit un « bloc de citation »).

Notez qu’en français, on utilise systématiquement les guillemets ayant la forme de « deux petits chevrons », et non les “guillemets anglais”.

Pour présenter une citation à l’intérieur d’une autre citation, l’usage classique recommande d’introduire la seconde citation avec des guillemets français. L’usage actuel consiste à différencier cette seconde citation en l’introduisant avec des guillemets anglais : « Dans son article sur la typographie en ligne, Bidule citait Sartre : “Avec du savon de Marseille, ça va déjà mieux.” »

Lorsque la citation est une phrase complète, elle est précédée par un deux-points et le point final est à l’intérieur de la citation : « Le point, c’est important. » Lorsque la citation est fondue dans la continuité d’une phrase du texte, il ne faut pas « la faire précéder du deux-points, et le point final est rejeté hors des guillemets ». Mais pour ces histoires de signes de ponctuation à l’intérieur ou à l’extérieur des guillemets, le mieux est encore de s’en remettre à son bon sens : « N’est-ce pas ? »

Pour indiquer qu’une citation est tronquée, on utilisera l’abréviation etc. lorsque la fin est supprimée (etc. étant placé après le guillemet fermant) ou des points de suspension (les points de suspension étant, eux, placés avant le guillemet fermant). Notez que ces indications ne sont réellement utiles que si l’on a supprimé la fin d’une phrase ; sinon, puisqu’il s’agit d’une citation, le lecteur est bien conscient que l’auteur initial a certainement poursuivi son propos au-delà de la courte citation.

Pour indiquer une coupe à l’intérieur d’une citation, on utilisera [...] des points de suspension entre crochets. Cette indication est indispensable (sinon l’auteur risque bien de vous abattre au petit matin lors d’un duel au pistolet, pour avoir dénaturé sa pensée).

CEDEX

Dans une adresse, le mot CEDEX s’écrit en majuscules et sans accent (« Cédex » est totalement faux), puisqu’il s’agit de l’acronyme pour Courrier d’Entreprise à Distribution EXceptionnelle.

Contre

La plupart des mots composés avec le préfixe contre s’écrivent avec un trait d’union (à l’inverse de anti), espèce de porc contre-révolutionnaire et antisocial ! Attention, il y a une liste d’exceptions d’une cinquantaine de noms, tels contresens et contrepoint ; en cas de doute, consulter un dictionnaire.

Remarque : certains ont retenu de l’école qu’il ne fallait jamais utiliser « par contre », mais toujours « en revanche ». C’est pas vrai.

Coupures des mots et retours à la ligne

Le Web ne permettant pas pour l’instant la césure automatique des lignes, la coupure des mots ne nous intéresse pas ici. Ceux que le sujet intéresse consulteront un guide typographique plus spécialisé. Notre seul conseil ici : si vous utilisez un logiciel de PAO, pensez à bien indiquer que vous travaillez en français, afin que le logiciel utilise les règles de césure propres à notre langue (on ne coupe pas les mots de la même façon dans toutes les langues).

Pour les retours à la ligne, le Web n’offre pas non plus de grandes possibilités de contrôle. Cependant, il est quelques cas où il est conseillé d’utiliser une espace insécable &nbsp; (dans SPIP : ~) pour interdire des coupures de ligne mal placées :
- après les abréviations de titres de politesse : M.~Durand,
- entre un prénom abrégé et un nom propre : J.~S.~Bach,
- avant ou après certains chiffres : Louis~XIV, chapitre~V, 11~septembre, 10~h~30.

Date

Les dates ne posent généralement pas de difficultés. Elles s’écrivent avec le numéro du jour en chiffres arabes, le mois en toutes lettres (on évite les mois en abrégé, un texte n’est pas un tableau Excel !), et l’année en chiffres arabes.

Sur le Web, pour éviter les retours à la ligne mal placés, on pensera à placer une espace insécable entre le numéro du jour du mois et le nom du mois (11&nbsp;septembre). Selon les usages classiques, on évite également de couper avant l’année, mais inutile de chipoter.

Erreur fréquente : le nom du mois s’écrit en minuscules (pas de majuscule initiale) : 28 juillet 2002, et jamais 28 Juillet. On ne met une majuscule initiale au nom du mois que lorsque la date est utilisée comme symbole d’un événement historique : le 14 Juillet, le 11 Septembre.

Doctrines religieuses et philosophiques, écoles artistiques

Les doctrines, écoles, religions s’écrivent en minuscules : le catholicisme, le judaïsme, le structuralisme, l’existentialisme, le communisme, l’anarchie, le romantisme, le cubisme...

De même, le nom de leurs adeptes d’écrit en minuscules : les catholiques, les juifs, les musulmans, les communistes, les romantiques...

Rien de bien compliqué, cependant on peut se tromper facilement, en se basant sur les noms des habitants des nations, qui s’écrivent avec une majuscule (les Américains, les Français...). Ce qui donne : « Les Américains en guerre contre le communisme ».

Exception : quelques rares groupes portent des noms propres : le Bauhaus, les Nabis, la Pléiade...

Les groupes politiques suivent les mêmes règles (évidemment). On ne met une capitale initiale que lorsque l’on cite la dénomination exacte d’un parti (sa « marque déposée ») : le Rassemblement pour la République, la Parti communiste français, le Parti socialiste...

Au rayon « politique », on pourra aussi voir comment écrire les régimes politiques.

Église

Le mot église s’écrit avec une miniscule initiale lorsqu’il désigne le lieu de culte, en tant qu’édifice (débarassé de sa dimension symbolique) : aller à l’église, des chants d’église. Avec minuscule également lorsqu’il s’agit d’un groupe humain partageant une même doctrine : une église très sectaire.

À l’inverse, le mot Église prend une majuscule lorsqu’il désigne l’aspect symbolique, le pouvoir spirituel, l’ensemble des fidèles et la hiérachie : l’Église catholique, un homme d’Église.

Époque

Lorsqu’une époque est désignée sous un nom propre, elle s’écrit avec une majuscule initiale : le Tertiaire, le Quaternaire, la Renaissance, l’Antiquité...

À l’inverse, lorsqu’on désigne une époque par une « ère de... », un « âge de... », on n’utilise pas de majuscule : l’âge de bronze, l’âge de la pierre, l’ère tertiaire, l’ère chrétienne, les grandes invasions.

Erreur fréquente : le Moyen Âge porte deux majuscules et ne contient pas de tiret de liaison.

État

Lorsqu’il désigne un pays ou son gouvernement, le mot État commence par une majuscule : au service de l’État, un secret d’État, l’État d’Israël, un État palestinien....

Débarassé de cette dimension symbolique (liée au pays), il s’écrit avec une minuscule : état civil, état d’âme.

Espace

Je me la pète en typographie : en jargon typographique, espace est un nom féminin. On place donc une espace avant ou après certains caractères, on insère une espace insécable entre deux mots...

Événement historique

Les événements historiques s’écrivent avec une majuscule au premier mot significatif (le plus souvent un nom). Si ce mot est précédé d’un adjectif, celui-ci comporte également une majuscule initiale ; si l’adjectif suit le mot important, il reste en minuscules. (Cette même règle s’appliquera aux titres d’oeuvres.) L’article défini initial (le, la, les) ne comporte pas de majuscule (contrairement à la plupart des titres d’oeuvres).

La Réforme, la Révolution française, la Résistance, la Libération, la Longue Marche, la révolution d’Octobre...

Notez que le choix du mot significatif peut poser problème. On écrit : les massacres d’Octobre (et non les Massacres d’octobre), l’affaire Dreyfus (mais si dans la littérature du début du siècle, on évoquait simplement l’Affaire).

Fête

À l’instar des événements historiques (que souvent elles commémorent), les fêtes civiles et religieuses s’écrivent avec une majuscule initiale au premier nom la caractérisant, et lorsque c’est le cas à l’adjectif qui le précède : le Jour de l’an, le Nouvel An, Mardi gras, Vendredi saint...

Lorsqu’il s’agit de dates (voir cette entrée), elles sont évidemment prises ici dans leur acception symbolique, donc avec une majuscule au nom du mois : le 11 Novembre, le 1er Mai, le 14 Juillet.

Fonction officielle

Les noms des fonctions s’écrivent sans majuscule initiale (l’erreur est fréquente, parce qu’on a affaire à des péteux qui veulent une majuscule) : le pape, le ministre, le président de la République, le roi, le député, le général...

Attention : le Premier ministre. Les textes officiels peuvent souvent écrire, par déférence : le Président de la République.

On peut, dans certains cas, utiliser le nom de la fonction avec une majuscule initiale lorsque, sans équivoque possible, on utilise cette fonction en lieu et place du nom propre de la personne. L’Empereur (lorsque l’on est sûr, dans ce texte précis, que l’on parle de Napoléan Ier), le Cardinal (à la place du cardinal Richelieu).

Ainsi, certains titres, qui n’ont été attribués dans l’histoire qu’à une seule personne, sont systématiquement écrits avec une majuscule initiale (puisque le titre peut être utilisé sans risque de confusion à la place du nom propre) : le Führer, le Caudillo, le Duce.

Guerre

Les guerres, batailles et autres expéditions militaires s’écrivent toutes avec en minuscules : les guerres puniques, la guerre de 1914-1918, la seconde guerre mondiale, les guerre de Religion, la guerre des Six Jours.

Seules les guerres qui consituent de véritables noms propres prennent une majuscule initiale : la Grande Guerre, la Longue Marche.

Puisque les guerres sont l’occasion d’évoquer une tripotée de titres et autres fonctions prestigieuses, rappelons que ces grades et fonctions s’expriment sans majuscule initiale (un général de la guerre de Six Jours), sauf si dans un cadre très précis le grade est utilisé pour évoquer une personne sans équivoque possible, à la place de son patronyme : le Général (de Gaulle), le Maréchal (Pétain).

Habitant

Les êtres humains nés quelque part ou d’une certaine couleur prennent systématiquement une majuscule : les Américains, les Français, les Chinois, les Parisiens, un New-Yorkais, un Noir...

Les adjectifs et les langues prennent une minuscule : le peuple français, le flegme britannique ; ici, on parle le français et l’italien...

Ces règles sont importantes (voir aussi les règles consacrées aux doctrines et aux religions), et sources d’erreurs fréquentes. Un juif d’Israël parle l’hébreu, les Arabes israëliens aussi, un Français parle le français, même s’il est communiste ou Marseillais, un New-Yorkais habite New York (sans trait d’union), et on se fait naturaliser anglais (c’est ici un adjectif). Cela peut sembler un peu confus, mais l’habitude se prend vite : les habitants des pays avec une majuscule, les langues en minuscules, c’est déjà l’essentiel.

Internet

L’usage est en train de se fixer : de la même façon qu’en anglais, on the internet, on navigue « sur l’internet », nom commun précédé d’un article et sans majuscule.

À la rigueur, si l’on tient à naviguer « sur Internet », c’est alors un nom propre et on place une majuscule initiale (mais cette forme est désormais considérée comme erronée).

On proscrira absolument les mélanges, « sur internet » et « sur l’Internet ».

Gaffe à la lettrine !
Jean-Paul ne les supporte pas et il mord.

Lettrine

La lettrine est une grande majuscule au début d’un texte, le paragraphe « habillant » la forme de cette lettre sur deux ou trois lignes. Les premiers mots du paragraphe (le premier groupe syntaxique cohérent) sont composés en petites capitales.

Si le paragraphe commence par une citation, c’est-à-dire avec un guillemet ouvrant, le guillemet est composé dans la taille du texte (en « petit »), et c’est la lettre suivante qui est placée en lettrine. Si le caractère qui suit la lettrine est une apostrophe, celle-ci n’est pas jointe à la lettrine, mais composée dans la taille du texte courant.

Disons-le tout net : l’utilisation de la lettrine sur le Web n’est pas une bonne idée ! Tout d’abord, parce que son utilisation ne se justifie généralement pas : la lettrine, notamment dans la presse, sert à indiquer sans équivoque possible où commence un texte, ce qui peut être très pratique dans la présentation fragmentée et sur plusieurs colonnes d’un journal ; sur le Web, de telles présentations n’existent pas (la présentation sur plusieurs colonnes est extrêmement rare, et quand c’est le cas c’est souvent une catastrophe graphique ; et les articles sont répartis sur différentes pages, donc on sait toujours où commence un texte). L’autre utilisation classique de la lettrine, c’est pour des ouvrages à la finition très soignée ; or, et c’est là le point essentiel : il est rigoureusement impossible de réaliser une lettrine correcte sur le Web.

- La solution en HTML, grâce aux feuilles de style, est tout simplement hideuse. Ça ne ressemble à rien de connu, et même Word n’arrive pas à produire des résultats aussi catastrophiques.

- La solution qui consiste créer les lettrines sous forme d’images (vignettes GIF) est plus jolie, mais rien qui approche les exigences d’une typographie soignée : il faut pouvoir travailler l’espacement de la première ligne (par exemple, pour une lettre constituée d’un grand L, décaler la première ligne vers la gauche) et décaler la seconde ligne vers la droite (pour éviter que cette ligne soit « collée » à la lettrine). Il faut de plus que la taille de le lettrine soit exactement celle des lignes qui l’habillent (le sommet de la première ligne doit correspondre au sommet de la lettrine, et la ligne de base de la dernière ligne habillant la lettre doit être au niveau du bas de la lettrine). Toutes choses rigoureusement impossibles à réaliser en HTML.

Bref, l’usage de la lettrine (même moche), destinée à indiquer où commence le texte, n’a pas vraiment de sens sur le Web ; et l’usage d’une lettrine destinée à montrer le soin apporté à la composition aurait plutôt l’effet inverse. Sur le Web, c’est un élément contre-productif (on perd énormément de temps pour réaliser un effet médiocre).

Lien hypertexte

La méthode la plus simple et la plus efficace pour introduire un lien hypertexte dans une page Web consiste simplement à sélectionner un élément de phrase très explicite : l’utilisateur saura de quoi il retourne. Par exemple, un lien vers un article consacré à la lecture à l’écran. Il ne faut pas hésiter à prendre un élément de phrase suffisamment long, et à l’indication très explicite. Eviter notamment de demander à l’utilisateur de cliquer ici (un seul mot court, et on ne sait pas trop de quoi il s’agit).

Si le texte est avant tout destiné à être imprimé, on pourra écrire l’URL du lien hypertexte en toutes lettres. On pourra ici recourir aux notes de bas de page, pour éviter de perturber la mise en page du texte courant [2]. Cela uniquement si la page est destinée à l’impression (sinon on surcharge la page avec une information que l’utilisateur peut facilement récupérer par ailleurs).

Dans un email, en mode texte, la meilleure habitude consiste à écrire les URL en toutes lettres, en revenant à la ligne. Inutile de chercher à créer de véritables liens hypertexte, les logiciels de mail repèrent automatiquement un URL et les rendent « cliquables ».

Je me la pète : URL est masculin : Uniform Resource Locator (et non Location). Mais ça se discute.

Je kiffe grave la technique : on nous signale que le W3C recommande désormais l’usage de l’URI, qui peut être un URL ou un URN (Uniform Resource Name). Mais ça tombe bien, URI signifie Uniform Resource Identifier, donc c’est toujours masculin. On suppose que ça aussi, ça se discute.

Lieu géographique

Autant le dire tout de suite : écrire des noms de lieux géographiques est une véritable casse-tête. Comme je pourrai difficilement faire mieux, je reproduis ci-après l’entrée du Lexique de l’Imprimerie nationale. (Note : cet ouvrage utilise le terme usuel en typographie de bas de casse : il s’agit des lettres minuscules.)

1. Rencontré seul, le nom propre géographique (qu’il soit nom propre par nature ou par occasion) prend naturellement une majuscule :
- l’Europe
- les Détroits (Bosphore et Dardanelles)

2. Nom commun d’espèce individualisé par un nom propre ou par un adjectif ; celui-ci reçoit une capitale initiale [3], le nom commun reste en bas de casse :
- la baie des Anges
- le cap Vert

2 bis. Exceptions à la règle précédente, certaines dénominations prennent traditionnellement la majuscule au nom commun d’espèce mais la minuscule à l’adjectif qui le suit :
- le Bassin parisien
- le Massif central

3. Le nom commun d’espèce et l’adjectif ou le nom propre qui l’accompagne servent, ensemble, de nom propre (avec deux capitales et un trait d’union) à un autre nom commun d’espèce (qui, lui, reste en bas de casse) :
- les îles du Cap-Vert
- le massif du Mont-Blanc

4. Nom propre accompagné d’un adjectif « accessoire », dont le rôle consiste simplement à distinguer, dans l’ensemble unique défini par le nom propre, plusieurs parties (selon l’altitude, l’orientation du lieu, la langue, la nationalité de ses occupants, etc.) ; cet adjectif conserve la minuscule :
- la basse Seine (le cours inférieur du fleuve)
- l’Asie centrale
- la Gaule cisalpine

5. Nom propre accompagné d’un adjectif nécessaire à l’identification non plus d’une partie par rapport à un ensemble mais d’un site, d’une contrée, d’un pays nettement individualisé du point de vue physique, économique ou humain : les deux mots portent une majuscule et son souvent liés par un trait d’union :
- la Basse-Seine (le complexe économique)
- l’Asie Mineure
- Terre-Neuve
- la Haute-Volta

6. Noms français ou francisés d’unités administratives (pays, départements, localités...) ; ils prennent des capitales aux substantifs et aux adjectifs ; leurs composants sont liés par des traits d’union, à l’exception de l’article initial :
- les Pays-Bas
- La Nouvelle-Orléans

7. Noms étrangers (non francisés) d’unités administratives (États, provinces, villes...) ; on s’efforcera d’en respecter l’orthographe d’orignie en ne mettant ni accents ni traits d’union mais en attribuant la majuscule aux substantifs, aux adjectifs et, pour les localités seulement, à l’article initial :
- le New Hampshire
- Los Angeles
- New York
- Venezuela

7 bis. Les noms et adjectifs francisés dérivés de noms étrangers seront composés « à la française » avec accents et traits d’union :
- la foule new-yorkaise
- les Vénézuéliens

8. L’article précédent le nom d’une commune prend la majuscule (sauf s’il y a contraction) :
- Le Havre
- La Rochelle
- la ville du Mans

9. L’article précédant un lieu-dit, un quartier d’agglomération et tout terme géographique autre qu’un nom de commune (pays, îles, montagnes, fleuves, etc.) conserve la minuscule :
- les Batignolles
- la Martinique

10. Les surnoms géographiques, expressions traditionnelles suffisant à identifier certaines régions ou villes, se composent généralement avec un capitale aux substantifs et aux adjectifs qui précèdent le premier substantif :
- la Côte d’Azur
- le Nouveau Monde

Si, comme moi, vous êtes atterré, reportez-vous en cas de doute au dictionnaire, ou au Lexique de l’Imprimerie nationale (qui fournit plus de trois pages d’exemples courants).

Mémorisez cet exemple très fréquent (et avec une erreur presque systématique) : New York s’écrit sans tiret, mais les tours new-yorkaises s’écrivent avec un trait d’union.

Locution latine

Les locutions latines, comme les mots étrangers, se composent en italique : ad hoc, idem, a fortiori, vice versa...

Les expressions latines passées dans le langage courant se composent directement en romain, parfois accentuées : duplicata, mémento, post-scriptum...

Erreur fréquente : les abréviations « cf. » et « etc. » se composent en romain.

Le Lexique de l’Imprimerie nationale indique que l’on peut composer les expressions : à priori, à fortiori, à posteriori directement en romain, avec un à accentué, car on les considère ici dans des formes francisées. Ne vous en privez pas, cela constitue un chouette sujet de polémique inutile (une fois épuisé le sujet des capitales accentuées) ; d’autant que le code typographique (le vrai, le pointilleux de chez pointilleux) interdit rigoureusement cet usage.

Madame, mademoiselle, monsieur, chers compatriotes...

Peut-on raccourcir monsieur ? Pas de grosse difficulté ici, si ce n’est le risque d’une affreuse faute de goût protocolaire... La question ici ne porte pas sur la majuscule (pour une fois), mais sur l’utilisation de l’abréviation.

Les mots madame, mademoiselle et monsieur sont utilisés abrégés (même au pluriel, voir la partie consacré aux abréviations) devant le nom de la personne dont on parle ou qu’on désigne.

Ils s’emploient en entier (non abrégés) lorsqu’ils n’accompagnent pas un nom propre ou un titre : « je ne connais pas ce monsieur » (cela semble assez évident, on voit bien que « je ne connais pas ce M. » n’a aucun sens).

Surtout (là est le risque diplomatique), on n’emploie jamais la forme abrégée lorsqu’on s’adresse à la personne : « mais je ne vous connais pas, monsieur », « je vous écoute, mademoiselle ».

Évidemment, un larbin ne se permettra pas des abréviations familières avec ses maîtres : « Monsieur, madame me fait dire que monsieur est servi » (et non : « M., Mme me fait dire que M. est servi »).

Jamais de capitales (même pour « monsieur est servi »), sauf pour quelques rares titres honorifiques, tels que : Madame Mère ou Monsieur, frère du roi.

Majuscule initiale

Le lecteur aura remarqué que la plupart des règles typographiques exposées ici concernent la présence ou non d’une capitale au début d’un mot.

On pourra résumer ainsi l’essentiel du propos, en se souvenant que les erreurs de composition reviennent en général à placer plus de majuscules que nécessaire :

- la plupart des termes génériques (rues, titres de fonctions...) s’écrivent entièrement en minuscules ;

- les titres spécifiques (précisant ce qu’est l’objet ou la fonction désignés) s’écrivent généralement en plaçant une majuscule initiale au premier mot significatif (le plus souvent, un nom commun) ; si ce mot est précédé d’un adjectif, celui-ci adopte aussi une majuscule initiale. En revanche, tout ce qui suit le mot significatif, à l’exception des noms propres, est entièrement en minuscules : l’Assemblée nationale (A majuscule au nom, l’adjectif est après ce nom, donc en minuscules), le Grand Palais (P majuscule au nom, et G majuscule à l’adjectif qui précède).

Monuments historiques

La plupart des noms de monuments s’écrivent sans majuscule initiale au nom commun désignant leur espèce (tour, place, église, hôtel...) : l’arche de la Défense, la tour Eiffel, la galerie des Glaces, la statue de la Liberté, la chapelle Sixtine...

Seuls quelques rares noms, qui suffisent à caractériser suffisamment un monument, se composent avec une majuscule initiale (et dans ce cas, l’adjectif qui précède ce nom prend également une majuscule) : l’Arc de Triomphe, le Grand Palais, la Sainte-Chapelle...

Dans le doute, on se souviendra que la plupart des monuments s’écrivent sans majuscule initiale, et qu’on a plutôt tendance à mettre trop de majuscules que pas assez (il faut plutôt se réfreiner).

Mots importants

On veut souvent, dans un texte, mettre certains mots ou expressions importants en relief.

L’usage classique recommande de faire ressortir ces mots en les plaçant en romain et « entre guillemets ». Cependant, aujourd’hui, pour beaucoup de lecteurs ce procédé ne se contente pas de mettre le mot en relief, mais aussi introduit de plus une distance entre l’auteur et ce mot, donc lui attache une connotation négative.

De plus en plus, on préférera faire ressortir les mots importants en les écrivant en italique. (Notez bien, l’italique est largement suffisant pour faire ressortir des mots d’un paragraphe. Il est fortement déconseillé d’utiliser le gras à cet effet.)

La difficulté concerne ici le mail en mode texte, c’est-à-dire sans italique. Une convention spécifique permet de faire ressortir les mots importants : il suffit de les encadrer avec des tirets inférieurs (underscore). Par exemple : ceci est un _mot_ important.

Mots étrangers

Les mots et les expressions donnés dans une langue étrangère s’écrivent en italique, sans guillemets. Comme disait le grand homme, l’important c’est d’être aware, c’est-à-dire in touch with your emotions, tu vois.

Cependant, les mots étrangers passés dans le langage courant français s’écrivent directement en romain : week-end, match...

Lorsque l’on traite des sujets liés à l’internet, les mots anglais ne sont pas rares, et les usages ne sont pas encore fixés. On pourra donc choisir de mettre certains mots, qui sont encore clairement de l’anglais, en italique : browser (les termes butineur, navigateur... étant largement connus en français), et d’autres en romain, car on considère qu’on les utilise comme des mots français : email (le courriel n’est pas tellement répandu).

Notes

La note se présente le plus souvent sous le forme d’une note de base de page : le commentaire ou la précision ajoutés au texte apparaissent en bas de la page où leur appel est inséré ; plus rarement, la note est placée dans la marge (note marginale, parfois rencontrée dans les magazines) ; dans les ouvrages savants aux notes abondantes, celles-ci sont parfois regroupées à la fin du livre, ou à la fin de chaque chapitre.

Sur le Web, on peut considérer que les notes prennent, par définition, la forme de notes de bas de page : la note est insérée en bas de la page Web, sous le texte, souvent dans un corps inférieur. En pratique, sur des textes longs de plusieurs écrans successifs (il faut faire « défiler » le texte pour arriver en bas de la page), puisque les notes n’apparaissent pas directement sur le même écran que leur appel, cela revient plus à une note de fin de livre : il faut faire un effort important pour consulter la note depuis son appel, alors qu’une note de bas de page dans un livre se consulte directement en baissant le regard.

Cette caractéristique doit influer sur l’utilisation des notes dans une page Web, et c’est à l’auteur d’en être conscient. En effet, les notes sont rejetées assez loin de leur appel, donc difficiles à consulter (même avec un système d’aller-retour en liens hypertexte internes à la page). Il est donc conseillé de réserver l’usage des notes de bas de page sur le Web à des informations relativement accessoires : des compléments certainement intéressants, mais dont on peut très bien se passer (i.e. réservés aux lecteurs les plus curieux). Certaines notes, telles qu’on peut en trouver dans les journaux, que l’on considère importantes à la compréhension, seront de préférence insérées directement dans le corps du texte (entre parenthèses par exemple) ; cela influera sur la rédaction de ces notes : il faudra prévoir des notes très concises, qui ne perturbent pas le déroulement de la pensée (les interminables digressions, que l’on rencontre dans certaines notes, sont évidemment à proscrire ici).

Organisme officiel

La question ici concerne la présence ou non d’une majuscule initiale. Il faut différencier les organismes multiples, c’est-à-dire dont d’autres organismes du même type existent dans l’organisation administrative, et les organismes uniques, c’est-à-dire dont la compétence s’étend à l’ensemble du territoire.

Les organismes multiples (il existe plusieurs organismes de même type, même si celui que l’on évoque est identifié précisément par un repère géographique) s’écrivent en minuscules : l’académie de Lyon, le bureau du Sénat, la commission des finances, le conseil municipal de Paris, la direction du Budget, la préfecture de l’Ain...

Cela dit, inutile de perdre votre boulot pour des histoires de majuscules : il y a fort à parier que le directeur de la chambre de commerce de Trifouilli-les-Perpètes insiste pour devenir le Directeur de la Chambre de Commerce. Si c’est lui qui paie, c’est qu’il a sans doute raison.

Les organismes uniques (un seul exemplaire sur le territoire) s’écrivent comme des noms propres, c’est-à-dire avec une majuscule initiale au premier nom significatif, et lorsque c’est le cas une majuscule à l’adjectif qui le précède : les Archives nationales, l’Imprimerie nationale, le Conseil supérieur de la magistrature, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, l’Assemblée nationale...

(Voir l’entrée sur les acronymes : nombre de ces organisations deviennent des sigles constitués des premières lettres de chaque mot ; cela ne signifie pas pour autant qu’on écrive en retour tous les mots avec des majuscules initiales. Ici comme ailleurs, on aurait plutôt tendance à utiliser trop de majuscules que pas assez.)

Les institutions internationales sont, pour la plupart, des organismes uniques. On leur applique donc la règle des organismes uniques : capitale initiale sur le premier mot significatif, et s’il y en a un, sur l’adjectif qui précède : la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, la Cour internationale de justice, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord... Attention : « Nations unies » est déjà un terme consacré, et conserve partout sa majuscule : Organisation des Nations unies, Fond des Nations unies pour l’enfance...

Ponctuation

Il ne s’agit évidemment pas d’indiquer à quoi servent les différents signes de ponctuation. Nous récapitulerons les espaces typographiques qui doivent accompagner ces signes.

La figure ci-dessus reprend les différents signes de ponctuation, en indiquant pour chacun le type d’espace à placer avant et après le signe :
- espaces larges : il s’agit d’espaces « justifiantes », c’est-à-dire d’au moins la même largeur qu’un caractère du texte, cet espace pouvant être augmenté par le logiciel de mise en page pour que la ligne de texte arrive à la bonne largeur ;
- espaces larges insécables : il s’agit d’espaces d’environ la même largeur qu’un caractère du texte, ces espaces ne pouvant être utilisées pour insérer un retour à la ligne. Par exemple, on comprend bien qu’il est rigoureusement interdit de passer à la ligne juste avant un deux-points (avec le deux-points commençant sur la ligne suivante) ;
- espaces fines insécables : espaces larges d’environ la moitié d’un caractère du texte, que l’on ne peut utiliser pour passer à la ligne.

En HTML, il n’est pas possible de définir des « demi-espaces ». Les espaces fines insécables ne peuvent donc pas être gérées finement sur le Web.

En revanche, on peut parfaitement créer des espaces insécables : il suffit d’utiliser la balise HTML &nbsp; (mnémotechnique : non-breaking space). Partout où le code typographique impose des espaces larges insécables (avant les deux-points, à l’intérieur des guillemets français), il suffira d’utiliser cette balise. Pour les demi-espaces insécables, on pourra également utiliser ce code ; certes, dans l’absolu, l’espace créée est trop important, mais visuellement, à l’écran, le compromis est très acceptable.

(Note pour les utilisateurs de SPIP : SPIP se charge de gérer automatiquement les espaces insécables obligatoires. On n’a donc pas à se soucier d’insérer des espaces « à la main » avant les signes de ponctuation, l’opération est réalisée automatiquement.)

Dans les emails, en revanche, il n’est pas possible de gérer les espaces insécables. On choisira donc :
- soit de ne pas laisser d’espaces avant les signes qui les exigent ; l’effet est moins correct, mais on est certain de ne pas avoir de retours à la ligne intempestifs, avec des lignes commençant par un point-virgule ou un point d’interrogation ;
- soit de mettre des espaces (forcément sécables) à la place des espaces insécables ; plus joli graphiquement, mais avec parfois la très mauvaise surprise d’un retour à la ligne catastrophique.

Erreurs fréquentes : deux habitudes fréquentes et insupportables de la part des utilisateurs du réseau : placer des espaces à l’intérieur des parenthèses (rappel : les parenthèses sont « collées » aux mots qu’elles contiennent) ; de même, placer des espaces à l’intérieur des guillemets anglais (rappel : les guillemets anglais sont « collés » aux mots qu’ils contiennent ; seuls les guillemets français doivent être séparés des mots par une espace insécable).

Les guillemets anglais, à l’instar des guillemets français, fonctionnent par deux : le “guillemet ouvrant” et “le guillemet fermant”. Si vous n’arrivez pas à obtenir ces guillemets, vous pouvez copier directement leurs balises HTML : &ldquo; et &rdquo;

Régime politique

Lorsque le régime politique est évoqué de manière générale, en tant que doctrine, il s’écrit (voir les doctrines) entièrement en minuscules : la proclamation de la république, de la dictature, de l’empire...

En revanche, lorsque le régime politique est évoqué pour désigner un pays ou une période de l’histoire, il se compose avec une majuscule initiale au nom principal, et s’il y a lieu, une majuscule à l’adjectif qui précède ce nom (toujours le même principe) : l’Ancien Régime, la République française, le Troisième Reich.

Cependant, si le nom du régime est complété d’un nom propre (notamment un pays), il redevient un nom commun : la principauté de Monaco, la république d’Irlande, le royaume de Belgique.

Rue

Dans l’énoncé d’une adresse, les mots rue, place, boulevard... s’écrivent en minuscules. Les noms, les adjectifs et les verbes qui composent le nom caractéristique de l’endroit prennent chacun une capitale initiale et sont liés par des traits d’union : l’avenue de la Porte-des-Lilas, la rue du Général-de-Gaulle, la rue du Chien-qui-Fume, l’impasse Léon-Trotsky, la place du 1er-Mai...

Boulevard prendra une majuscule dans quelques rares expressions consacrées : les Grands Boulevards, les Boulevards extérieurs, le Boulevard périphérique.

Saint

Les saints sont source de beaucoup de problèmes, pourtant la règle est relativement simple.

Les saints historiques s’écrivent tout bêtement avec une minuscule et sans trait d’union : saint Louis, sainte Giselle, saint Nicolas, saint Dudule...

De même, lorsque le mot saint est utilisé comme nom commun ou simple adjectif, il ne prend pas de majuscule : un saint reconnu par le Vatican, un saint homme, un lieu sain, les Lieux saints (Palestine), le Vendredi saint...

En revanche, il prend une majuscule et est suivi d’un trait d’union lorsqu’il entre dans la composition d’un nom propre (souvent construit à partir du saint d’origine) : la place Saint-André-des-Arts, le lycée Saint-Louis, les feux de la Saint-Jean, la fête de la Saint-Nicolas...

Quelques exceptions (justement) consacrées : la Sainte Vierge, le saint-père, le Saint-Office, le Saint-Siège, le Saint-Esprit.

Pour éviter les erreurs les plus fréquentes, il suffit de retenir que le saint d’origine, celui qui a été sanctifié, porte son propre nom et est indiqué par l’adjectif « saint » : saint Nicolas, c’est le dénommé Nicolas qui est devenu saint. Ensuite, lorsque des édifices, des rues et autres familles nobles ont repris ce nom, c’est devenu un nom propre, et l’ensemble s’écrit entièrement avec des majuscules initiales et un trait d’union : la Saint-Nicolas, c’est la fête qui porte ce nom, Saint-Louis c’est le lycée qui s’appelle comme ça...

Siècle

Fréquents, et souvent massacrés, les siècles s’écrivent en chiffres romains en petites capitales, en respectant l’abréviation des nombres : le xxe siècle.

Erreurs fréquentes : on n’écrit pas les numéros des siècles en chiffres arabes, et l’abréviation est bien e, jamais ème. Par exemple : « 20ème siècle » est à proscrire absolument.

En HTML, « le xxe siècle » pourra se coder ainsi :

(pensez à l’espace insécable pour éviter un retour à la ligne séparant le numéro du siècle et le mot « siècle »).

Dans un mail en mode texte, évidemment cela n’est pas possible. On utilisera simplement les chiffres romains en grandes capitales, suivi du petit « e » en minuscules : « XXe siècle ». Pas très élégant, mais tout à fait lisible.

 

[1Voir la page consacrée à ce sujet sur le site Langue française.

[3Si l’adjectif peut être remplacé par un complément de nom équivalent, il reste en bas de casse : la côte atlantique (la côte de l’Atlantique), la chaîne alpine (la chaîne des Alpes).

 
 
Phynette et ARNO*
 

Le présent document est la seconde mouture publiée. La façon dont cette version s’est construite nous semble suffisamment originale pour être exposée ici, sous l’optique des expériences de travail éditorial collaboratif menées sur uZine.

Dans la journée suivant la publication de la première version, Phynette a posté dans le forum public un message exceptionnellement long et documenté, enrichissant certains points des explications et en infirmant d’autres ; la lecture de ces informations modifiant largement la documentation fournie par l’article, il a été décidé de modifier profondément le document initial, ce qui a mené à la version actuelle. Ainsi la confrontation d’un article publié en ligne et d’un message du forum public associé ont abouti à la construction d’un nouveau document.

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Vainqueur 1982 du concours « Chateau de sable » du Club Mickey des Pingouins à Sainte-Cécile.

28 septembre 2003
6 octobre 2003

Ordonnatrice de propos de table. Descend les majuscules si on la paie correctement.

 
SPIP
Web indépendant


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
4 juin 2009, message de Dominique
 

Bonjour,

Merci pour ce guide très utile.
Je note simplement une erreur de frappe dans la partie « Lieux géographiques » section 7 :
« orignie » au lieu de « origine ».

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
11 mars 2007, message de jamumiwa
 

Surprise ! Tant de lecteurs pointilleux et aucun qui n’ait relevé ce curieux "réfreiner"...

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
21 décembre 2006, message de kang
 

Bonjour,
J’ai appris beaucoup en parcourant vos pages. Merci.
J’ai déjà vu qu’on utilise parfois, entre les pages d’un même courrier, des signes à droite en fin de page ".../...", et à gauche en début de page suivante ".../..." (ou quelque chose comme ça).

Avez-vous déjà vu cela et quelles en sont les règles d’utilisation ?
Merci

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> petite correction
2 novembre 2006, message de xhirafe
 

Juste une petite remarque de correctrice maniaque, l’OCDE, c’est l’Organisation de coopération et de développement économiques (avec un _s_)...

Sinon merci pour tous ces conseils utiles et pleins d’humour.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
13 octobre 2006, message de Janine Sfiligoi
 

Super votre abrégé de code typo,

J’ai lu rapidement, mais j’ai décelé une faute dans la rubrique

État : Débarassé au lieu de débarrassé.

Sinon trois réflexions

à priori, à postériori : même francisé, le a doit resté sans accent, nonobstant l’Imprimerie nationale. Il s’agit là du "a" abréviatif comme dans apolitique, et non de la préposition.

Guerres :
Dans le code orthodoxe on dit Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale
l’écriture s’apparente à la logique adoptée dans les règles de l’IN
Il s’agit d’une guerre non qualifiée par ailleurs.
C’est comme dans République française que nous écririons république de France (kif kif république de Slovaquie)
ou le palais de la découverte, mais le Grand Palais...
sinon écrire : la guerre des Six-Jours, reviendrait à dire que cette guerre est plus importante que les deux guerres mondiales.

Enfin en ce qui concerne les capitales accentuées :

- en réponse à Univers Mac, l’Académie française a été ferme : il faut des accents (un petit exemple : les SINISTRES AFGHANS..., ou BRETECHE au lieu de Brétéché).

- anecdote : les capitales étaient accentuées du temps du plomb.
C’est la photocomposition qui a entraîné l’abandon des capitales accentuées : cette invention de trois Français a été développée aux États-Unis, pays qui ignore les accents, Elle nous est revenue avec des polices avec les bdc accentuées, mais pas les cap (question de coût je suppose). De là à pratiquer l’équation fatale :
impossible = non autorisé
le mental humain ne supportant pas d’avoir tort, il se donne donc de bonnes raisons pour faire les choses qu’il ne sait pas comment traiter.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Phynette, 13 octobre 2006

Bonjour Janine !

D’accord pour tout, mais je n’ai pas bien compris votre logique à propos des guerres. Selon le principe "faut bien mettre la cap quelque part", Première Guerre mondiale ainsi que la seconde sont capitalisées en tant qu’événements historiques, l’adjectif "première" recevant la cap parce qu’il précède le substantif. La plus ou moins grande importance de l’événement n’a rien à voir avec l’attribution des capitales. Première, seconde et mondiale sont les éléments par lesquels lesdits événements sont caractérisés et trouvent leur unicité. De même pour la guerre des Six-Jours, Six-Jours étant l’élément caractéristique de l’événement. Les trois guerres sont ainsi sur le même plan en tant qu’événements historiques, leur importance relative à d’autres égards (sur laquelle je laisserai d’autres débattre) n’étant pas reflétée par la typographie.

En ce qui concerne les lieux, la capitale doit aussi refléter l’unicité, donc dans ce cas "palais de la Découverte".

Pour ce qui est des capitales non accentuées, vous avez raison de rappeler l’origine purement matérielle de cet "interdit" qui perdure encore chez certains éditeurs. Il me semble que les capitales d’imprimerie étaient accentuées au temps du plomb, mais uniquement pour les petites capitales. Je ne peux pas l’assurer, n’ayant pas sous les yeux d’exemple d’époque. Toutefois il est certain que l’accentuation ou la non-accentuation des capitales n’a jamais été une question autre que technique, les capitales ayant toujours été accentuées en langue française et en caractères latins dans le cas de textes peints ou gravés. Maintenant que rien ne s’oppose, techniquement parlant, à l’accentuation des caps, il faut les accentuer, voilà tout.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Querulo, 30 janvier 2007

Janine :

à priori, à postériori : même francisé, le a doit resté sans accent, nonobstant l’Imprimerie nationale.

Certains le considère comme une locution latine francisée, auquel cas on pourra écrire « à priori ». Sinon, on pourra l’écrire « a priori » (éventuellement en italique), comme locution latine à part entière.

Il s’agit là du "a" abréviatif comme dans apolitique, et non de la préposition.

En aucun cas. Il s’agit d’une préposition latine.

Pour les sodomiseurs de brachycères, il y a un article très complet à ce sujet :

http://www.langue-fr.net/index/A/a-priori.htm

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Germaine, 3 février 2007

... même francisé, le a doit rester (et non "resté")...

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Gnomon, 2 juillet 2007

L’article GUERRES me pose un réel embarras.

Dans la presse, on lit : "Seconde Guerre mondiale". Wikipedia accrédite cet usage concernant l’emploi des majuscules. Un intervenant à ce sujet parle de "code orthodoxe" (j’avoue ne pas bien comprendre).

J’imagine donc que vous vous reportez au Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale qui fait référence et qui indique votre typo page 68. Peut-être a-t-il été révisé.

Y-a-t-il donc débat à trancher ou les deux usages sont-ils permis concernant ce phénomène historique ?

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Petite(s) question(s) concernant les alternatives féminin/masculin et singulier/pluriel
7 septembre 2006, message de R4f
 

Je ne sais pas où trouver la manière, othodoxe ou non, d’exprimer les alternatives masculin/féminin ou singulier/pluriel.

Je suis tombé sur plusieurs manières différentes de les énoncer :

- le(s) enfant(s)
- le.s enfant.s
- peut-être une autre encore dont je ne me souviens plus.

Qui aurait des références à ce sujet ?

Est-ce variable entre langues ou pays (genre anglophonie/francophonie voire au sein même de la francophonie, ex. Suisse-France) ?

Merci d’avance !!

Raph

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Charte IGN
17 août 2006
 

La pratique de l’IGN est bizarre : ils formalisent avec grande précision leur toponymie, mais sans respect aucun des codes typo dont vous parlez !

Pour prendre la mesure du contraste, voyez plutôt :
http://ign.fr/telechargement/education/fiches/toponymie/chartnym.pdf

L’inflation de la capitale a encore de beaux jours devant elle !

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
15 août 2006
 

coucou les gens qui ont créé ce site,

juste pour vous dire qu’il est très utile et plein d’humour, merci !

je suis en train d’écrire mon mémoire de master et je galère un peu avec le code typo concernant les citations, les titres d’ouvrages, etc.

bref, c’était un réel plaisir de vous lire, une petite pause bien sympathique au cœur de mes longues journées de rédaction !

très bonne continuation

ps : désolé pour les majuscules, je n’aime pas ça !

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
19 juin 2006, message de Mapie
 

Vraiment bravo et merci pour ce petit bijou de site bien utile. Mais il me semble que vous aviez (dans la version précedente ?) une partie pour les points cardinaux (avec ou sans majuscule selon les cas). Je ne la trouve plus et ne me souviens plus de la règle.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
25 avril 2006, message de Bernard, de Montpellier.
 

Ah, que c’est bon ! Que ça fait du bien ! Enfin des gens qui écrivent correctement ! Quel bonheur de lire enfin un texte correctement paramétré !

Il y a quelques petits détails qui manquent et je vous les donnerai bientôt. Et vous pouvez ajouter encore plein de choses.

Dès que j’aurai mon site, je ne manquerai pas de mettre un lien vers cette page.

Bernard.

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> Doctrines religieuses et philosophiques, écoles artistiques
13 mars 2006, message de Manu
 

Voici ce que donne la grammaire du logiciel "Antidote" :

Cas particulier, le nom « juif » : minuscule ou majuscule, selon le sens

Le nom « juif » a deux sens distincts :

1. Personne de religion judaïque.

Dans ce sens, le nom s’écrit avec une minuscule initiale, suivant la règle générale énoncée ci-dessus.

Ex. : Les juifs, comme les chrétiens et les musulmans, sont monothéistes.

2. Personne appartenant au peuple sémite qui descend d’Abraham.

Dans ce sens, le nom s’écrit avec une majuscule initiale.

Ex. : Les Juifs de l’Ancien Testament
Les Juifs séfarades et les Juifs ashkénazes
Les Juifs de l’État d’Israël et les Juifs de la diaspora

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
27 février 2006
 

Message de Déha.

Article très utile et clair.
Puis-je cependant vous demander pour l’abréviation cf. si le c- doit être majuscule, minuscule, ou si c’est laissé au choix du scripteur ?

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> Lien hypertexte - des suggestions ?
20 janvier 2006
 

Quelles sont les ’tendances’ ou la ’pratique affirmée’ de la composition des liens hypertexte (ou hypertextuels ?) kilométriques, de plus en plus fréquents en notes, dans les ouvrages destinés à la double publication : papier et en ligne ?

Il n’est déjà pas facile de les ’casser’ ’logiquement’ sans compromettre l’espacement dans la ligne et/ou la justification ; et si on les ’casse’, les activer dans le .pdf devient laborieux...

Composer ces notes en drapeau ? Et la cohérence, alors ?
Les enserrer entre les signes <...> ? ça résoud pas la question...
Laisser tomber ? idem...

Bref, faites-moi savoir comment vous faites ????
Merci !!!

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> Uniformed ressource locator ou adresse réticulaire ?
31 décembre 2005, message de Jef Tombeur
 

AR(gh) ! On se dispute sur le sexe de la locateur·e (locator, are you a he or a she ?), alors que c’est un peu se tromper d’« adresse ».
Avec l’adresse réticulaire, l’affaire est dans le « sac » (le réticule, qui est souvent trop petit pour tuer). ;-)

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet et d’ailleurs
3 novembre 2005, message de Marion
 

Je me pose une question : quand on met un mot ou un groupe de mots en gras ou en couleur dans un texte, la ponctuation qui suit est-elle aussi en gras (ou en couleur) ?

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet et d’ailleurs, MIMATA, 17 janvier 2006

Je pense que dans le cas d’un paragraphe complet, tout doit être présenté pareil car c’est bien l’ensemble du paragraphe qui est stylé mais si vous mettez certains mots en gras (ou en rouge peu importe), c’est pour mettre l’accent sur ces mots là en particulier, ensuite, le fil de votre discours reprend son cours.

Donc à mon sens :

- Je veux mettre ce mot, ce mot et ce mot en avant. La vigule n’est pas en gras.
- Je porte votre attention sur ce que je dis et surtout sur l’importance d’en débattre, bien que le doute subsiste. La vigule est en gras.
- J’insiste sur ce point : « La langue française est bien compliquée, vive notepad et le langage binaire ! » Tout le paragraphe, ponctuation comprise est en gras.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet et d’ailleurs, MIMATA, 17 janvier 2006

Petite précision : je me rends compte que la police choisie par le webmaster prête à confusion car les virgules en gras et pas en gras apparaissent de la même manière dans mon message. Heureusement que j’avais pris la peine de préciser leur état.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet et d’ailleurs, 20 janvier 2006

Si je me souviens bien de ce qu’on m’a enseigné il y a fort longtemps : la ponctuation devrait être aussi en gras (ou en couleur, italique, etc.). Mais la seule vraie règle à respecter est la cohérence.

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Nom des rues
1er septembre 2005, message de Jean Paul
 

Remarquable article qui fait pratiquement le tour complet de la question.

Une toute petite observation concernant une règle qui découle d’un usage imposé par des consignes administratives et ne concerne donc que la France. Il s’agit des noms de rues, où vous rappelez que « les noms, les adjectifs et les verbes qui composent le nom caractéristique de l’endroit prennent chacun une capitale initiale et sont liés par des traits d’union ». La règle des traits d’union est propre à la France, où elle est la conséquence de recommandations postales plus ou moins bien observées. En Belgique, la règle des capitales est observée (ou devrait l’être), mais pas celle des traits d’union, qui n’est d’usage que pour quelques lieux-dits qui s’écrivent de cette manière indépendamment du fait qu’ils soient ou non dans une adresse. Ainsi la rue Fossé-aux-Loups à Bruxelles, où il n’y a plus ni fossé, ni loups ! Mais nous ne mettons jamais de trait d’union entre le nom et le prénom qui constituent le nom d’une rue dans une adresse (exemple : rue François Dupont 14).

En outre, comme le faisait remarquer un autre correspondant, la Poste belge nous recommande d’écrire, sur un envoi, d’abord la rue, puis le numéro sans virgule. Il y a là, il est vrai, une incohérence, puisque le code postal et la ville se situent à la dernière ligne ! Ce que l’Allemagne avait voulu éviter en imposant (dans les années 60) dans l’ordre :

destinataire

numéro postal + ville

rue + numéro

Cette pratique était intenable au niveau international, elle est abandonnée, néanmoins, ils continuent à écrire, comme en Belgique, le numéro après la rue.

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> Nom des rues, xo, 31 août 2006

Intenable intenable...

Dans les pays asiatiques, on écrit sans que cela pose de problèmes :

(pays) code postal

province ville arrondissement quartier numéro

nom du destinataire

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Soulignement des liens hypertextes
17 juillet 2005, message de MIMATA
 

Bonjour,

Tout d’abord, bravo pour votre excellent article.

Je voudrais simplement faire remarquer qu’il me semble que l’usage sur Internet veut que les liens hypertextes soient soulignés et seulement eux, c’est-à-dire qu’il faut absolument éviter de souligner du texte qui ne serait pas un lien pour marquer une insistance et préférer l’emphase.

Pour les liens, ils doivent être soulignés d’un trait plein.
Le changement de couleur que vous adoptez me parait aller à l’encontre de cet usage.
Il est déroutant (en tout cas pour moi) de devoir vérifier si un texte d’une autre couleur est un lien ou juste une fantaisie esthétique. De même, quand un texte est souligné mais n’est pas un lien, c’est tout aussi perturbant.

Suis-je dans le vrai ?

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
21 mars 2005, message de une quelqu’une qui désire publier sur le web
 

MERCI sssssssssssssssssssssssssssssssssssss

J’aurais aimé dessiner une petite fleur, mais bon...
f.p.b

Répondre
Aller je l’essaye, Mateo, 5 avril 2006

.ooo
o O o
.ooo
....|
....|
....|
....|

Répondre


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet>>>>> MERCI
17 mars 2005, message de Fly
 

Tres chouette article mais comment puis je m’etre des accents avec mon p*$+ !%n de qwerty... sans me taper Alt + xxx a chaque fois ?
En tout cas, BRAOUMM, bookmarked, tres utile, merci...

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet>>>>> MERCI, katsoura, 26 avril 2005

La réponse : est dans le lien ci-joint

 
Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet>>>>> MERCI, mathesis, 8 août 2005

Une remarque à propos de votre question, les systèmes unix et dérivés offrent très simplement cette possibilité : il suffit de vérouiller les majuscules et de saisir la lettre (accentuée ou autre).

Pour les systèmes windows je ne connais pas de solution simple.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet>>>>> MERCI, Frédéric Momméja, 16 février 2006


Lettrine
15 mars 2005, message de Nicolas
 

Bravo pour ce super travail, qui m’inspire toutefois une remarque : "l’usage de la lettrine (...) destinée à indiquer le texte, n’a pas vraiment de sens sur le web".

Nous (je , en tout cas) croisons tous les jours des pages qui fourmillent de "portlets" et autres fonctionnalités, en plus du texte. Cette abondance nuit parfois à la lisibilité, voire nuit à la concentration du lecteur. La lettrine dans ce cas peut s’avérer utile.

C’est pourquoi je ne pense pas que l’on puisse généraliser sur l’utilisation des lettrines, même si effectivement graphiquement le résultat n’est pas top.

Répondre


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
9 mars 2005, message de M. Claude JURQUET
 

Ce n’est pas une réponse mais une question !

Comment appelle-t-on en français le signe ou caractère suivant : / qui est utilisé dans les adresses de sites (exemple : http://www.uzine.net/), dans les noms de lieux où il remplace ou abrège la préposition "sur" (exemple : Villefranche/Saône) ou encore pour séparer, dans les dates, le jour du mois et le mois de l’année (exemple : 09/03/2005) ?

J’ai entendu un jour le mot "slatche" mais n’est trouvé aucune confirmation à ce sujet.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, katsoura, 26 avril 2005

En anglais on parle de slash (/) et de backslash (\). En français on parle de barre oblique (/) et de barre oblique inversée (\).

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Régis, 3 octobre 2005

En anglais il s’appelle "slash", et l’anglicisme est extrêmement fréquent. En français, je ne connais pas de terme plus précis que "barre oblique" (et ne me demandais pas comment on dit correctement l’anti-slash \)

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Œufs dans l’eau
13 novembre 2004, message de Blip
 

Bonjour, et merci pour cette belle synthèse !

Néanmoins, deux petites choses me chagrinent, ou tout au moins m’interrogent.

Primo, dans le paragraphe « Événement », je lis deux occurrences de « titres d’oeuvres », alors que je m’attendais à lire « titres d’œuvres ».

Je saisis donc l’occasion de rappeler à l’aimable lectorat que l’on peut composer la ligature (ou le digramme, je ne sais jamais) œ et son comparse Œ en HTML par les codes &oelig ; et &OElig ; respectivement.

Pour les usagers du mode texte seulement, c’est une autre paire de manches. En effet, ces caractères ne font pas partie du jeu de caractères ISO-8859-1 (aussi connu sous le doux nom de « latin 1 ». Certes, ils sont présents dans le jeu CP-1252 utilisé le plus souvent sous Windows, mais risquent d’être affichés incorrectement sous d’autres plate-formes, par un simple « o » par exemple.

Le jeu ISO-8859-15 (latin 9), évolution du premier, largement reconnue en particulier car elle renferme le signe € en plus des deux caractères qui nous intéressent, n’est cependant pas la panacée : même si l’encodage est reconnu à la lecture du texte, c’est la police d’affichage qui risque de ne pas être à jour et d’afficher la fraction ½ (un demi) à la place de l’attendu œ.

En attendant l’avènement généralisé d’Unicode (majuscule ?) dans les applications en texte seulement, il nous reste donc à sortir nos œufs de l’eau, de toutes façons ils doivent être bien durs maintenant.

Secundo, je n’aime pas du tout la graphie « email » pour parler du courrier électronique (j’ai fini par me faire à « courriel », mais c’est une autre histoire), pour plusieurs raisons.

D’abord, je la trouve trop proche du mot français « émail », d’autant plus que lorsque l’on se réfère à ce moyen de communication, on a plus souvent que la moyenne tendance à supprimer les accents (claviers américains en vogue chez les programmeurs, hâte, flemme, etc.). J’ai déjà vu quelques personnes, probablement tristes pour le pauvre trait d’union ainsi sacrifié, le déguiser en accent aigu avant de le ranger au-dessus du « e »...

Je trouve aussi que l’on risque d’y perdre l’origine du mot, en particulier l’abréviation anglo-saxonne du mot electronic, la prononciation « i » du « e », et enfin l’importance de ce dernier, le mot « mail » étant déjà devenu un faux ami en français.

Certes, je suis bien aise d’avoir pu échapper à l’horrible « Mél. », mais je m’interroge sur la légitimité de son remplaçant.
Connaissez-vous des avis plus officiels et éclairés que le mien à ce sujet ?

Répondre
> Œufs dans l’eau, Régis, 3 octobre 2005

J’emploie personnellement "courrier électronique" quand je veux parler d’un "email". C’est la traduction littérale, qui est donc parfaitement compréhensible.

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Espaces fines et HTML
29 septembre 2004, message de Valmi Dufour
 

Bonne nouvelle ! Unicode contient environ quatorze mille espaces de tailles différentes, dont la fine : « &#8201 ; ».

Mauvaise nouvelle ! L’espace fine dans la majorité des fontes a la même largeur que l’espace normale, donc on perd notre temps.

Cela dit, « Arial Unicode MS » et « Lucida Sans Unicode » possède cette espace, et plusieurs autres, donc si une juste largeur d’espace vaut mieux qu’une belle fonte, c’est gagné.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
31 août 2004, message de .
 

Dans votre article, vous écrivez : « C’est pas vrai. » Prenez note qu’en faisant cela, vous faites une faute très répendue. On devrait écrire : « Ce n’est pas vrai. »

Merci de votre attention.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Tristan, 13 septembre 2004

Exact. Je suppute, en revanche, qu’il s’agissait lÀ d’une pointe de second degrÉ.

Votre interface de forum est fort bien soignÉe, avec ses petits œ et ses gros À, mais il existe des pauvres hEres comme moi pour utiliser des claviers non franCais, et avoir la flEme de les configurer, je m’en excuse...

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, mariepaname, 24 septembre 2004

Mossieur, prenez note que vous faites une faute pour le coup peu répandue... gloupssss, mister, et non "répendue"...

A part ceci, j’ai, au contraire de vous, bien apprécié le p’tit clin d’oeil du "c’est pas".

Une webmistresse (et journaliste de surcroît.. hé oui, je cumule)en cours d’élaboration du site web d’une commune.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, grincheuse, 7 juin 2005

En août 2004, un lecteur a envoyé le message suivant :

Dans votre article, vous écrivez : « C’est pas vrai. » Prenez note qu’en faisant cela, vous faites une faute très répendue. On devrait écrire : « Ce n’est pas vrai. »

C’est évidemment exact, mais ce n’est pas une faute très répendue, c’est une faute très répandue

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, 7 septembre 2005

Il y a une faute d’orthographe : on écrit : "répandu"

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Repentir rose, 17 mars 2006

La faute est peut-être "répendue" : j’espère bien que vous vous repentisserez.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, 28 août 2006

répAndue...

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
1er juillet 2004
 

Le site « Langue française » (1) peut se retrouver ici :

 
Répondre


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
15 avril 2004, message de Céréales Killer
 

Bonjour !

Je lis :

Ne pas confondre 1er, 2me... avec 1°, 2°, qui signifient primo, secundo... (le « ° » est un petit o, et non un zéro). Ils peuvent donc s’utiliser pour une énumération, mais pas à la place de « premier » et « second ».

Faute ! On abrège 1er, certes, mais 2e et non pas comme l’exemple (mauvais) 2me ni 2ème et encore moins 2ième !

Sinon, bravo pour cette initiative !

J’ai commencé une page sur le sujet (De l’apostrophe et de la typographie) et ai ajouté le lien de ce présent guide à un article sur la typo sur Wikipédia.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, ARNO*, 16 avril 2004

Oups... alors que c’est expliqué juste avant. Merci, c’est corrigé.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Céréales Killer, 16 avril 2004

Je vais relire le guide attentivement, si jamais j’y découvre d’autres erreurs ! Je suis un ancien typo, aujourd’hui technicien, et ce guide m’emplit de joie !

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Vincent, 5 juin 2004

Je crois que vous faites une confusion sur votre site (http://cesarx.free.fr/de_la_typo.html) quant aux entités HTML à utiliser pour les tirets : en effet, le signe moins ne saurait en aucun cas être désigné par &ndash qui doit être utilisé pour séparer les valeurs d’un intervalle.
Pour obtenir le signe moins, il suffit d’utiliser le bête caractère « - » du clavier (&#45), ou alors, si vous voulez être rigoureux, l’entité qui lui est spécialement réservée : &#8722.
À noter que si vous le désirez, il existe aussi un caractère réservé pour le trait d’union : &#8208.

Je tire tous ces détails des spécifications du consortium Unicode, dont vous pouvez trouver un résumé ici : http://www.cs.tut.fi/~jkorpela/dashes.html

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, katsoura, 29 avril 2005

Le trait d’union du clavier (45) est suffisant et il est prévu à cet effet. Celui que tu proposes (8208) n’est pas pris en charge par Internet Explorer.

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Régis, 3 octobre 2005

Je ne considère pas Internet Explorer comme la référence en matière de présentation sur le web. Pourquoi se priver de l’Unicode ou des feuilles de style simplement parce qu’un navigateur utilisé par 70% des gens fonctionne mal ?

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, jtombeur, 28 juin 2004

Pour l’art. Wikipedia, je veux bien que le _Code_ soit revu chaque année, mais c’était quand la dernière année ?
J’en suis resté au _Nouveau code typo_ de R. Guibert, voici quelques années déjà.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
30 mars 2004, message de poussahpensif
 

Pour une espace insécable fine, il suffit d’entourer le nbsp de balises de texte de plus petite taille. Pas très élégant, mais efficace !

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shy : coupures des mots et retours à la ligne
24 février 2004, message de Alex
 

Pour faire court : bravo.
J’espère ne pas voir loupé un commentaire là-dessus, mais à propos du paragraphe sur les coupures des mots, il me semble que vous auriez pu mentionner l’entité shy (avec une esperluette ’&’ devant, et un point-virgule ’ ;’ après) qui est un tiret de césure optionnelle.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
9 décembre 2003, message de Bruno SESBOÜÉ
 

Bravo !
Même si, en revanche, je ne partage pas votre avis sur « par contre ».

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, 8 mars 2004

Je n’ai pas vraimwent vu d’avis sur l’utilisation de "Enrevanche" et de "Par contre".

Ce que mon prof de traduction m’a appris (il est traducteur professionel), c’est que :

1- phrase positive. Par contre, + point negatif

2- phrase negative. En revanche, + point positif

Répondre


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
26 novembre 2003, message de Bobe
 

« En HTML, il n’est pas possible de définir des “demi-espaces”. Les espaces fines insécables ne peuvent donc pas être gérées finement sur le Web. »

Si si, c’est possible. On dispose de l’entité &thinsp ;. Je ne peux pas confirmer que cet espace soit insécable, Firebird 0.7 le considère comme tel en tout cas, mais le rend comme un espace insécable classique.

On dispose aussi de &ensp ; pour l’espace demi-cadratin et &emsp ; pour l’espace cadratin. Il y a d’autres entités très utiles (voir lien donné) mais rarement utilisées, et malheureusement, peu de navigateurs les gèrent.

 
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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
21 novembre 2003, message de Bernard André
 

Bravo pour votre site. Sa présentation est superbe.
Mais j’ai repéré ceci dans « abréviation » :
« Ne pas confondre 1er, 2me... avec 1°, 2° »,
vous remarquerez que cela contredit ce que vous écrivez quelques lignes plus haut, à savoir, que deuxième s’abrège 2e et non 2eme ... ni 2me (lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale, p. 6, 2002)

Répondre


> Points de suspension
29 septembre 2003, message de Vincent
 

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article et je m’efforce d’appliquer scrupuleusement les règles que vous rappelez, mais je tombe sur un cas relativement courant que vous ne mentionnez pas : celui des points de suspension.

Plus précisément : faut-il les faire suivre d’une espace, d’une espace fine ou de pas d’espace du tout ?

Si espace il y a, doit-elle être sécable ou insécable ?

Répondre
> Points de suspension, 27 novembre 2003

Les point de suspension ne sont pas seccables et sont au nombre de 3 :

blabla...

ET ne jamais mettre les points de suspension avec etc. (qui est precede d’une virgule)

blabla... = blabla, etc.

Répondre
> Points de suspension, Céréales Killer, 15 avril 2004

De l’usage...

Les points de suspension sont rattachés au mot qui les précède et suivis d’une espace qui doit être insécable lorsqu’ils débutent la phrase :

... des points de suspension.

Répondre
> Points de suspension, 26 novembre 2004

Bonjour,
Je suis SR sur le Web. Il faut faire suivre les ... d’une espace sécable.
Bonne continuation.

Répondre


>Un ou une
16 septembre 2003, message de Stky
 

J’aimerais bien savoir si on doit dire un ou une Playstation, de même pour toutes les consoles actuelles (GameBoy, Dreamcast, Gamecube, Xbox...)

Répondre
> Un ou une, DJ Edison, 27 janvier 2004

Bonjour,

La question se pose pour toutes les marques... Est-ce qu’on dit un Celio, une Celio, de même pour un Ferrari (UN moteur de marque F.) et une Ferrari (une voiture).

il ya une regle de grammaire qui dit que le genre est celui de l’ensemble auquel il apprtient. Par exemple, une lettre est feminin car on dit une alphabet (et qu’une alphabt est strictement composée de lettres). De meme, « PlayStation » appartient à l’ensemble des consoles. Donc on dit UNE PlayStation. Pour UNE manette, on dira un Xbox et pour un processeur un Xobx.

Répondre
> Une alphabet ???, Schroom, 31 janvier 2004

"Une alphabet" j’avoues que j’ai un peu tiqué et le "petit bob" me confirme que alphabet est bien un "n. m.".
C’est surtout que ça remet la règle en jeu.

Oui je sais, j’abuse des guillemets anglais !!!

Répondre


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
9 mai 2003, message de Banzaï
 

Je n’aurai qu’un mot à dire : FA - BU - LEUX.

Une autre, une autre ouais ! aurait dit Coluche !

Répondre


Comment écrire une adresse ?
16 avril 2003, message de Christophe
 

Tout d’abord, un bravo pour cet article. J’ai une petite question. Lorsque l’on écrit une adresse, doit-on placer une virgule entre le numéro et le nom générique de la voie ?
En clair, écrit-on :
- 15 rue des poules
ou :
- 15, rue des poules ?

Tant que j’y suis, que penser des phrases du type "une dizaine de réfugés sont arrivés" ? J’écrirais plutôt "une diziane de réfugiés est arrivée".

Merci

Répondre
> Comment écrire une adresse ?, Grégaou, 21 mai 2003

Pour ma part, j’écrirais

15 rue des Poules
en alignant l’écriture des adresses sur celle des dates

15 février 1950


Pour la dizaine, en faisant l’accord avec le sujet "grammatical" on tombe du purisme dans l’absurde. Le groupe nominal sujet est bien un pluriel. D’où l’usage :

un million de réfugiés sont arrivés ("est arrivé" ferait quand même bizarre...).

Quand on casse une douzaine d’oeufs, c’est bien les oeufs qu’on casse, pas "la douzaine", non ?

Poussons un peu : comment va-t-on faire avec "un millier" ? Faut-il écrire qu’un millier de chevaux est tombé dans la rivière ?

Bref, si vous écrivez que dix réfugiés sont arrivés, à mon sens, s’ils sont une dizaine, ils sont arrivés aussi...

Répondre
> Comment écrire une adresse ?, David Lewis, 30 juillet 2003

Ce sont les poules qui m’intriguent.

Vous avez l’air de préférer
15 rue des Poules (p majuscule)
à
15 rue des poules.

Est-ce parce que vous considérez que le mot "poules" est le nom qui compose le nom caractéristique de l’endroit, et que vous appliquez la règle suivante :
"Dans l’énoncé d’une adresse, les mots rue, place, boulevard... s’écrivent en minuscules. Les noms, les adjectifs et les verbes qui composent le nom caractéristique de l’endroit prennent chacun une capitale initiale et sont liés par des traits d’union : l’avenue de la Porte-des-Lilas, la rue du Général-de-Gaulle, la rue du Chien-qui-Fume, l’impasse Léon-Trotsky, la place du 1er-Mai..."

Depuis une semaine j’habite dans une rue dont le nom (assez prétentieux) est "(LE) PARC DU MANOIR", et cela m’embête de ne pas savoir si je dois ou non l’écrire exclusivement en minuscules.

Tout conseil serait apprécié !

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> Comment écrire une adresse ?, 18 janvier 2004

D’après le manuel du savoir et les cartes de visite que l’on peut voir dans les devantures des graveurs, l’adresse (en France) comporte une virgule.

Votre plsu beau papier à en-tête précisera donc

Jean DUPONT

13, rue des Poules

45000 Niort

En revanche, La Poste demande pour des raisons bassement informatiques de ne pas mettre de virgules et d’écrire entièrement en majuscules sur les enveloppes ; leur lecteur optique est perturbé par la petite scorie et risque d’envoyer votre lettre au :

131 RUE DES POULES

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> Comment écrire une adresse ?, Gérard LEFEVRE, 30 juin 2003

"Une dizaine de réfugiés est / sont arrivée / és."
Question très intéressante !!!

Ben moi, je constate que ton exemple reprend bien l’usage systématique tel que les médias le pratique.
Mais il faudrait que je fasse des recherches. Moi ça me gêne.
"Une dizaine de réfugiés est arrivée."

Dirais-tu " 10 réfugiés est arrivé. " ?

Il me semble que la dizaine, la majorité, la plupart.... sont des quantifiants ; ils ne vont nulle part. Le verbe a pour sujet l’élément de la phrase qui est impliqué dans l’événement.

Or "dizaine" ici, appartient aux mots outils qui précisent le nom "réfugiés"

Je trouverai plus naturel de dire :
La majorité des joueurs sont épuisés.

Car la majorité ne peut ressentir la fatigue. La majorité est épuisée ! Oui, car ici, il n’y a plus le nom "réfugiés".
Il s’agit d’une métonymie (on sous-entend une partie, déjà connue, de l’énoncé)

Je préfèrerai :
"La plupart des soldats sont morts"

"La plupart des soldats est morte" ne s’entend d’ailleurs jamais ; car là peut-être, le grotesque apparaît.

"la plupart" n’est pas vivante, donc ne peut mourir.

Le 3 avril à 19:30 FR3 :
"Un tiers des fonctionnaires a fait grève."

Moi ; ça me gêne ; le tiers n’a pas fait grève, vu qu’il ne travaille pas ; c’est bien les fonctionnaires qui ont fait grève(tas de fainéants et de feignants !!!)

le 2 avril sur TF1, Jean-Pierre Pernaut a dit :
"Une centaine de détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules."

Ah ! Le brave homme qui parle comme j’aime !!!

Mais que puis-je, seul contre le tsunami obtus et permanent des médias ???

Oh ! J’oubliais ! Je suis fonctionnaire !!!

 ;-))

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> Comment écrire une adresse ?, 5 septembre 2003

Mais alors, faut-il dire « un cammion de pompier ont été nécessaire pour venir a bout de l’incendie » ??

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> Comment écrire une adresse ?, Grégaou, 10 septembre 2003

Moi, ce qui me gêne dans l’exemple du "camion (un seul m suffira, même s’ils sont nombreux) de pompiers" c’est la métonymie du camion, qui suggère qu’on a entassé les pompiers comme des légumes (on pourrait dire "un camion de laitues" pour signifier une grande quantité - mais pour des pompiers, ça manque quelque peu d’élégance).

Passons. Mais vous écrivez, fort justement, "camion de pompier" sans s parce que dans cette phrase la métonymie ne fonctionne pas bien : si un camion de pompier a été nécessaire, c’est en tant que véhicule spécialisé, et non pour signifier une quantité d’hommes. En revanche, il me paraît très compréhensible qu’on dise (ou écrive) "toute une caserne de pompiers a été nécessaire pour éteindre l’incendie" parce qu’on désigne alors non seulement la quantité des "soldats du feu", mais toute l’organisation et le matériel que comprend une caserne.

Enfin, mais la langue française raffole de ces subtilités : une nuée de sauterelles s’est abattue sur les champs (et non "se sont abattues...") - une légion de barbares s’est répandue dans la vieille ville (et non "se sont répandus") - ces formes permettent de souligner l’effet de masse : une sauterelle ou un barbare, seuls, sont relativement inoffensifs, et alors là c’est bien la nuée ou la légion qui sont à craindre. L’effet recherché entraîne même la suppression du déterminé : toute la noce se rendit sur la place du village.

Conclusion : ce sont le sens et les finesses qui commandent à la grammaire, et non l’inverse.

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> Comment écrire une adresse ?, Phynette, 10 septembre 2003

Il s’agit pourtant bien d’un camion de pompiers et non de pompier, ce véhicule contenant nécessairement plus d’un pompier pour remplir sa finalité.

L’emploi du pluriel ou du singulier en présence d’un collectif se déduit naturellement du sens et de ce sur quoi on veut mettre l’accent : sur le nombre ou sur ce qui, précisément, est en nombre. "Une foule de consommateurs ont déjà adopté la nouvelle machine à décortiquer les crevettes", l’accent est mis sur les consommateurs pour préciser qu’il y en a beaucoup. "Une foule de consommateurs mécontents força la porte du siège social", ici on met l’accent sur la masse.

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> Comment écrire une adresse ?, Grégaou, 12 septembre 2003

Vous avez raison, camion de pompiers.
Je n’ai pas été clair. Au temps pour moi !

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> Comment écrire une adresse ?, 27 novembre 2003

Tres bonne reponse ! ca me rappelle l’ecole.

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> Comment écrire une adresse ?, Long Lazuli, 9 février 2004

« Le verbe a pour sujet l’élément de la phrase qui est impliqué dans l’événement. »

Soit, mais qu’en est-il du genre, par exemple, « une espèce de chien » ou « un espèce de chien » ? Ici, le sens change, l’accent n’est pas mis sur le même mot.

Qu’en est-il ?

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> Comment écrire une adresse ?, Yves, 16 septembre 2003

Savez-vous qu’en Belgique l’ordre "numéro-rue" est inversé ? On écrit : rue des Poules, 15. En fait, le facteur cherche d’abord la rue, puis le numéro de la maison !

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> Comment écrire une adresse ?, Blip, 13 novembre 2004

Ensuite, il cherche la ville, puis le pays ?

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> Comment écrire une adresse ?, vx, 26 janvier 2006

Il me semble en effet qu’en Russie la ville passe d’abord, puis l’adresse, puis le nom du destinataire.

 
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D’après le Bescherelle, delphine, 13 février 2004

Le sujet comporte un adverbe de quantité tel que :
beaucoup de, peu de, combien de, que de…
le verbe se met au pluriel.
Ex. : Beaucoup de gens ont dit qu’il échouerait !
Peu d’enfants chantent dans la chorale

Si l’adverbe de quantité a un sens partitif, le verbe se met au singulier.
Ex. : Peu de neige est tombée cet hiver.

Lorsque le sujet représente un ensemble d’éléments (sujet collectif) le verbe se met soit au singulier, soit au pluriel.
Ex. : Une foule de visiteurs se précipita.
ou Une foule de visiteurs se précipitèrent.

Lorsque deux sujets sont réunis par : comme, ou, ainsi que, avec, ni, le verbe se met soit au singulier, soit au pluriel.
Ex. : La bière comme le vin contient de l’alcool.
La bière comme le vin contiennent de l’alcool.
Ni votre candidat ni le mien ne sera élu.
Ni votre candidat ni le mien ne seront élus.

En revanche si le sujet est suivi d’une virgule, le verbe se mettra au singulier.
Ex. : La bière, comme le vin, contient de l’alcool.

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> D’après le Bescherelle, 29 mai 2004

De même, je crois qu’on y trouve :
une dizaine est
une dizaine de pompiers sont

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> D’après le Bescherelle, darerea, 20 juin 2004

"On" m’assuré qu’il fallait même utiliser l’italique pour écrire une adresse, soit :

13, (en ital) rue des Poules (en romain)

Est-ce exact ?

Pour les accords variables, Orthonet propose des exercices notés sur 10 !

Si ça vous dit...

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> Comment écrire une adresse ?, 25 juillet 2004

J’opterais pour "...sont arrivés.", les réfugiés sont arrivés, pas la dizaine.

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Les réfugiés, suite, ghola, 17 novembre 2004

Soit un camp de réfugiés. les gens fuient leur pays et y sont dirigés.
Il y a donc des réfugiés dans ce camp de réfugiés.

Cas pratique :
"Les premiers réfugiés, un millier, sont arrivés en début de semaine et une dizaine (de réfugiés) s’y ajoute chaque jour."

Dans ce cas une dizaine s’ajoute au millier. On ne qualifie donc pas les gens mais la quantité de personnes à accueillir.

Ce n’est qu’une réflexion personnelle, je ne suis pas prof de français ni spécialiste de l’othographe ou de la grammaire. Il se trouve que je ne suis pas choqué de toute façon par "une dizaine de réfugiés arrive" bien que je m’insurge de les voir forcés à quitter leur pays.

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> Comment écrire une adresse ?, typophile, 15 décembre 2006

Pour les adresses, chacun a sa charte.

Si c’est une adresse donnée sur un site ou un courriel :

14bis, rue du Roi-Louis-XV
75032 Paris

14bis, rue de la Sente-aux-Abeilles-Butineuses
45032 Trifouilly-les-Oies

• bis (ou ter) est en italique et touche le numéro
• le numéro est toujours suivi d’une virgule
• tous les éléments du nom de la rue sont reliés par des tirets, sauf le premier article.
• Tous les noms communs ou propres sont en capitale.
• Il n’y a jamais d’espace dans le code postal : pas de 75 012.
Car c’est un numéro d’ordre et non une donnée quantifiée.
On dira un livre de 1 800 pages, et page 1200

Sur une enveloppe, pour des raisons d’une meilleure lisibilité par les trieuses, les consignes de La Poste sont :
pas de tirets, et nom de la localité en capitales
14bis, rue du Roi Louis XV
75032 PARIS

14bis, rue de la Sente aux Abeilles Butineuses
45032 TRIFOUILLY LES OIES

Quant à une dizaine

Si l’article est défini : la dizaine de réfugiés est arrivée

si l’article est indéfini : une dizaine de, l’accord se fait ou pas selon ce que veut dire l’auteur.
par exemple on pourra dire
une dizaine de réfugiés est arrivée (un groupe d’une dizaine)
une dizaine de réfugiés sont blonds (la dizaine ne peut pas être blonde)

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
11 avril 2003
 

Excellent résumé, et drôle, en plus !

Une question me titille : il me semble que monsieur, madame, mademoiselle, maître, etc. prennent la majuscule dans les appels de cérémonie, en particulier dans la correspondance :

« Veuillez agréer, cher Monsieur, l’expression de mon désaccord potentiel. »

Et puis ce cher Robert nous conseille encore la majuscule quand le titre est de respect et employé à la troisième personne :

« Si Monsieur n’a pas d’inconvénient... »

À voir, sans vouloir contredire l’Impri. nat.!

Marie

folio@cam.org

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, 23 avril 2003

En principe, il ne faut pas la majuscule. Il n’y aucune raison. Monsieur, M maj, est le frère du roi (Louis XIV).

MAIS tout le monde l’écrit comme ça. Mais est-ce une bonne raison ????

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
10 mars 2003, message de Flo
 

Passionnant, mais..."débarrasser" prend deux r !
Les noms des habitants prennent une majuscule quand ils sont substantivés : "les Marseillais sont très forts" mais pas quand il s’agit d’un adjectif : "...même s’il est communiste ou marseillais".
Pas si compliqué que ça, en fait !
Bravo et continuez,
Florence

Répondre


Les saints
6 mars 2003, message de typoman !
 

ALors là, bravo !
ne pas mettre de majuscule à Celui qui en mérite bien une...
Je parle naturellement du Saint Père, que tu as privé de ses majuscules, alors que tu dis justement qu’on peut lui en mettre... à revoir donc !

à part ca, bien vu pour ’une espace’, que j’ai la joie de confirmer, vu dans le Petit Robert !

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
7 janvier 2003, message de Filifab
 

Mes félicitations, c’est un résumé très commode, presque envie d’une version PDF pour l’imprimer ;-) A noter que le lien de la note 1 est mort.

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> Tiret et trait d’union
7 janvier 2003, message de Michel
 

Bonjour et merci de l’article,

Une question me traumatise les tréfonds de la moelle depuis belle lurette : comment fait-on un tiret en HTML (ou sous Spip) ? Pas un vulgaire trait d’union, mais un vrai tiret des familles, pour les dialogues, etc.?

Merci d’apaiser mon émoi.

 
en ligne : Harcelement.org
Répondre
> Tiret et trait d’union, Fabrice BONNY, 3 mars 2003

Apparemment, vous n’avez pas eu de réponse et comme mieux vaut tard que jamais : &#151 avec un ; à la fin. Mais si je le mets, la caractère apparaît et vous n’aurez pas le code. ;-)

Répondre
> Tiret et trait d’union, Fabrice BONNY, 3 mars 2003

Argh, SPIP ne lâche rien ! :-D
Bon, c’est une entité avec le code 151.
Voila.

Répondre
> Tiret et trait d’union, Michel, 3 mars 2003

Merci Fabrice,

J’ai bien noté l’entité mystère. Peut-être un raccourci à envisager pour Spip ?

Depuis mon premier message, j’ai découvert que le tiret "long" appartient à la typographie anglo-saxonne ; le tiret français est plus court.

Cordialement,

Répondre
> Tiret et trait d’union, Fabrice BONNY, 4 mars 2003

Il y a des jours où... L’entité donnée appartient au jeu de caractères Windows ! Il s’agit en fait de 8212.
Désolé.

Voir à ce sujet l’excellent http://www.blogblues.com/standards/test/illegal.asp

Répondre
> Tiret et trait d’union, JiO, 11 mai 2006

Le tiret long est le 0151 : -

Le tiret court est le 0150 : -

Répondre
> Tiret et trait d’union, GuidaQ., 22 août 2005

Pour le trait d’union — on peut utiliser l’entité HTML & mdash ; (pour que cela fonctionne, écrire sans l’espace entre & et m ; pour le tiret &ndash, l’entité html est & ndash ; (même remarque).

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> Police utilisée dans Libération pour les "chapeaux"
25 novembre 2002, message de Franck
 

Bonjour, je recherche la police utilisée dans le journal Libération pour les sous titres (qui a un aspect calligraphique).

Merci à vous.

Franck

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> Police utilisée dans Libération pour les "chapeaux", ARNO*, 25 novembre 2002

Une des polices "script" utilisées par Libé, très caractéristique, est la police Matrix Script d’Emigre. La version la plus reconnaissable est la version Script Inline.

Répondre
> Police utilisée dans Libération pour les "chapeaux", 25 novembre 2002

Je vais de ce pas jeter sur le site que vous me suggérez. Je vous remercie de votre réponse et vous souhaite une bonne journée.
A Paris le temps est maussade, humide... brrrr

Merci

Franck

Répondre


> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
28 septembre 2002, message de Pfffouitt
 

Merci pour cet excellent outil de référence.

Qu’un est-il du dialogue et de l’usage des différents (?) tirets ?

Répondre


> Et les guillemets ?
1er septembre 2002, message de BMR
 

Dans quel cas utiliser les "chevrons", dans quel cas utiliser les simples guillemets (anglais) ?

Répondre
> Et les guillemets ? , Phynette, 1er septembre 2002

En ce qui concerne les guillemets français ("chevrons"), la réponse est : partout dans un texte français. Les guillemets anglais s’utilisent pour insérer des citations à l’intérieur d’une citation.

Répondre
> Et les guillemets ? , 2 septembre 2002

Merci, je pensais que les guillemets typo s’utilisaient pour indiquer qu’un mot ne doit pas être pris au sens littéral ou pour le mettre en exergue...comme « Le terme "guillemets" vient d’un certain Guillaume qui les aurait inventés. » Mais effectivement en cherchant, je n’ai pas vu d’autre règle que celle que vous énoncez.

Question suivante à Arno* : dans ce cas, pourquoi SPIP ne transforme-t-il pas systématiquement les guillemets typo en guillemets français ?

Répondre
> Et les guillemets ? , Fil, 2 septembre 2002

pourquoi SPIP ne transforme-t-il pas systématiquement les guillemets typo en guillemets français ?

Spip propose un moteur typographique sommaire, dont le boulot est de permettre de faire rapidement les choses systématiques ; il ne s’est jamais agi d’un « correcteur » typo, même si parfois ce mot a pu nous échapper.

Répondre


> Monsieur
28 août 2002, message de Le Haricot Rouge
 

« Monsieur s’écrit M. (toujours en majuscules) ; en français, on n’écrit jamais Mr, qui signifie mister. »

C’est une erreur. Mr est aussi français. Il est même conseillé car il enlève une ambiguïté : il différencie M. Machin (Michel Machin) de M. Machin (monsieur Machin).

« si vous ne voulez pas accentuer les majuscules, alors n’en accentuez aucune »

Aucune lettre, même minuscule, pour être logique. Il n’y a aucune raison (valable, bien sûr) de différencier les majuscules des minuscules.

 
en ligne : monsieur et Mr
Répondre
> Monsieur, Olivier, 31 octobre 2002

Il n’y a aucune raison, en effet, de privilégier M. au détriment de Mr ; il n’y a aucune raison spéciale d’accentuer ou de ne pas accentuer les capitales ;comme il n’y a aucune raison particulière de ne pas dire : "Cela s’est avéré faux" ou encore : "J’ai saisi cette opportunité", ou bien : "J’ai le choix entre deux alternatives", etc.

La typographie française a des règles - ses règles -, et une de ses tâches principales est de rendre tout texte LISIBLE et CLAIR, et, si possible,lavé des fautes comme : écrire Mr au lieu de M. ; dire "s’avérer faux, alors que le verbe avérer signifie "vérifier" ; écrire "saisir une opportunité", alors qu’il s’agit ici d’un anglicisme tenace ; ou encore confondre alternative avec occasion.

Quitte à être ringard, je continuerai à écrire M. et non pas Mr, et, aussi, à accentuer les capitales et mon discours (zeugme sémantique).

Olivier Chauche

Répondre
> Monsieur, Grégaou, 21 mai 2003

Non, l’abréviation de monsieur n’est pas Mr. Mais ce glissement anglomaniaque est assez rigolo, au fond, quand on en vient au pluriel, messieurs. J’ai vu deux ou trois fois Mrs (madame en anglais) au lieu de MM. Ne désespérons pas, cet usage-là devrait se répandre.

Répondre
> Monsieur, Ork, 1er mars 2005

En français, si on n’utilise pas « M. », il convient d’utiliser Mr et non « Mr. » qui est de l’anglais, ni « Mr » qui n’est correct ni en français ni en anglais.

Répondre
> Monsieur, 24 août 2005

Quand à Mgr, il faut le réserver aux évêques.
 :-)

Répondre
> Monsieur, Frédéric, 26 septembre 2007

L’entêtement dans l’erreur m’est toujours un grand sujet d’étonnement.

Non, "Mr" n’est pas l’abréviation française de "Monsieur" - ni d’ailleurs celle de "Monseigneur" (Mgr)...

"Mr" se lit "Mister". Et "Monsieur" a pour unique abréviation "M", qui donne "MM." au pluriel ; tandis que "Mrs" est l’abréviation du mot anglais signifiant "Madame".

De même, l’abréviation de "kilomètres" n’est pas "kms" mais "km". Des "kms", ce sont des kilomètres MULTIPLIÉS par des secondes. Unité de mesure d’un emploi très rare, convenons-en !

Répondre


> "Je me la pête" dans "Lien hypertexte"
18 août 2002, message de Jean-Jacques Ardoino
 

J’ai longtemps cru, moi aussi, qu’URL devait être masculin, avec la même argumentation, parce c’est Locator et non Location. Mais, dans une mailing list, on m’a rappelé une règle élémentaire en anglais : les noms désignant des choses et des objets ne sont ni masculins ni féminins, mais neutres !
Ce rappel cinglant d’une règle basique a été un peu douloureux, car je me passionne pour les règles de l’orthographe, de la grammaire, de la syntaxe et de la typo, mais il m’a bien fallu l’admettre : mon argument ""logique" et à contre-courant s’appuyait sur une base fausse...
Bien sûr, en français parlé, ça ne nous gêne pas de dire "le locator", notamment avec les séquenceurs musicaux, et nous le pensons en masculin. Mais "URL" n’est pas l’abréviation de mots français, mais anglais, et donc reste neutre.
Aussi, en français, la traduction la plus proche étant "adresse" (et non "lien" qui est la traduction de "link"), URL devrait logiquement être au féminin.

Répondre
> "Je me la pête" dans "Lien hypertexte", Olivier, 31 octobre 2002

C’est bien tout le problème de l’anglicisation galopante. Ces problèmes de genres (féminin ou masculin)reflètent notre paresse intellectuelle qui consiste à privilégier toutes marques de langage dont le caractère est anglais, alors que nous disposons, ou d’expressions françaises adéquates, ou encore de la possibilité, ô combien simple !pourtant, de traduire ces expressions anglo-saxonnes, qui, il faut bien l’avouer nous simplifient, mais aussi nous polluent la vie !

Olivier Chauche

Répondre
> "Je me la pête" dans "Lien hypertexte", 15 janvier 2004

entre nous : un cédérom ou un CDrom ? l’académie a tranché : cédérom.
sauf que cdrom veut dire compact disque read only memory. donc il faudrait dire
disque compact à memoire seulement inscrivible.
bon c’est absurde. pourquoi traduire ? on est encore à l’épisode de la tour de babel ;p

Une url c’est une url, point. pas besoin de retrouver un terme francais inadéquat pour un terme technique.

Répondre
> "Je me la pête" dans "Lien hypertexte", RilaX, 12 mars 2004

N’est-ce pas inscriptible au lieu de inscrivible ?

En tous cas bravo, bravo, bravo pour tous le site !

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
18 août 2002
 

Bravo et merci pour ce guide !!

Répondre


> Oeuf corse !
17 août 2002, message de San-Antonio
 

Utile, cet article. Je vais devoir corriger la totalité de mon site et me réconcilier avec une partie de mon entourage :o(

Il y a pourtant un noeud qui n’a pas été abordé et qui me tient à coeur : le e dans l’o et l’internet.

Quelle(s) règle(s) les correcteurs, les typos et les maniaques proposent-ils afin d’avoir l’assurance d’un affichage correct ?

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
17 août 2002, message de comradE Ogilvy
 

Boulot impressionnant… Et qui mérite de devenir une référence.

Je n’ai rien trouvé à Heures, ou Temps (et pas à Dates) : alors, tu suggères 0:12, 0h12, 0 h 12 ?

 
en ligne : MacPlus.org
Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Phynette, 20 août 2002

En code typo, on met les heures de durée "au long" et les heures d’horloge "au court". On aura par exemple "La baronne rentra à 5 heures, exténuée. Pourtant elle n’avait consacré que quatre heures à distribuer des moulins à légumes usagés dans les quartiers défavorisés."

Variante : "La baronne rentra à 5 h 30 (et non 5 heures 30) [ou à 5 heures et demie]. Elle avait passé exactement quatre heures, vingt-deux minutes et douze secondes à distribuer les moulins à légumes."

"La baronne attendait fébrilement le train de 15 h 17, par lequel devait arriver son convoi de presse-purée presque neufs en provenance de Slovaquie. Elle piétinait : le train avait quatorze minutes de retard."

Je te conseille (comme à beaucoup d’affamés de savoir ici, d’ailleurs ça fait plaisir à voir) la consultation du Dictionnaire d’orthographe et d’expression écrite (A. Jouette) paru chez Robert. À défaut d’un code typo, cet excellent manuel répond à toutes les questions de ce genre et quiconque veut s’employer peu ou prou dans la rédaction ou l’écriture devrait en avoir chez lui un exemplaire (ainsi que le dictionnaire Thomas des difficultés du français, chez Larousse).

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Dk, 31 décembre 2002

Quand il s’agit d’écrire les dates en abrégé, il existe une norme internationale excellente, publiée sous le nom de iso 8601:2000.

En gros elle consiste à aller du plus général au particulier. Elle évite aussi les ambiguités avec les autres notations.

AAAA-MM-JJ hh:mm:ss

Je fournis l’url d’un très bon article à ce sujet (le texte de la norme iso étant moins digeste :))

 
Répondre


Effets de bord ?
13 août 2002, message de Sam
 

Sur les divers ordinateurs que j’ai pu utiliser, les textes d’Uzine étaient toujours cadrés à toucher le bord droit, qu’ils soient vus avec Explorer, avec Netscape, ou encore avec le Crazy Browser. Parfois, et c’est le cas pour ce papier sur mon nouveau pécé étrenné ces jours-ci, le dernier caractère à droite est tronqué. Je m’explique mal ce phénomène, mais je pense qu’un cadrage un peu décalé vers la gauche, comme le recommande un correspondant, ne saurait nuire...

Le sujet autorisant, me semble-t-il, ce type de remarque généralement considérée comme déplacée, je crois d’autre part que le verbe "embarrasser" s’écrit avec deux "r", et que les citoyens de l’État d’Israël sont les Israéliens, c’est à dire des israéliens (en ce qui me concerne, je pratique la règle qui prescrit la minuscule lorsqu’il s’agit de l’adjectif), tandis que les descendants du regretté Jacob sont les Israélites (je laisse ici de plus instruits que moi disserter sur la majuscule).

A part ça, l’article est fort plaisant, et le débat non moins intéressant.

PS pour les disciples de Raël, je n’ai pas d’informations fiables (raéliens, raëliens, allez savoir...). Un tour sur Google - qui n’est pas un correcteur orthographique, comme l’on sait - donne toutefois à penser que l’anarchie règne.

Répondre
> Effets de bord ?, Phynette, 13 août 2002

et que les citoyens de l’État d’Israël sont les Israéliens, c’est à dire des israéliens (en ce qui me concerne, je pratique la règle qui prescrit la minuscule lorsqu’il s’agit de l’adjectif)

Vous êtes un sage en ce qui vous concerne, mais où voyez-vous qu’"israéliens" (seconde occurrence) ait ici valeur d’adjectif ?

(raéliens, raëliens, allez savoir...)

Appliquez le principe qui vaut pour "Israël, israélien" et écrivez "Raël, raélien". Dans ce cas (adepte d’une religion ou membre de secte, le code typo ne fait pas la différence :-) raélien sera bas de casse en toute circonstance (sauf en début de phrase évidemment).

Répondre
> Effets de bord ? - ps, sam, 15 août 2002

Erratvm

Dans la première remarque je voulais [bien] naturellement parler, non du verbe "embarrasser", mais de "débarrasser", de même farine...

Précision

Dans la seconde, j’avais simplement voulu signaler que, selon mes informations, le tréma de l’État d’Israël ne s’était pas davantage transmis à ses citoyens (les Israéliens) que celui du cadet de l’infortuné Ésaü à ses ayants droit (les Israélites), les auteurs de l’article n’ayant pas paru conscients de l’affaire.

Diptérosodomie

Pour finir, comment acceptons-nous d’utiliser des polices qui, au risque des pires confusions, ne placent pas le point sur le "i" ni le "j" majuscules ?! Je pose publiquement ici la question.

Répondre
> Effets de bord ?, Sam, 17 août 2002

Désolé tout d’abord, je n’ai pas actuellement de connexion régulière et mon dernier message (préparé à l’avance) n’était pas exactement une réponse à vos propos.

(Sam) [...] les citoyens de l’État d’Israël sont les Israéliens, c’est à dire des israéliens...

(Phynette) [...] où voyez-vous qu’"israéliens" (seconde occurrence) ait ici valeur d’adjectif ?

Tout cela se discute...

"Ma" règle, qui ne m’est pas propre, conduit aux graphies suivantes : un israélien, des israéliens, un avocat israélien, des objecteurs israéliens, l’armée israélienne (les "journalistes" de télévision, pour faire instruit, prononcent Tsahal), mais les Israéliens. Elle vaut bien la votre, non ?

(S) (raéliens, raëliens, allez savoir...)

(Ph) Appliquez le principe qui vaut pour "Israël, israélien" et écrivez "Raël, raélien".

Pourquoi pas, en effet. Mais, sans parler de l’exemple contraire donné supra, l’usage observé, impératif lorsqu’il s’agit du mel/mél/mail et illustré par les divers résultats pêchés par Google, amène à douter. Non ?

(Ph) Dans ce cas (adepte d’une religion ou membre de secte, le code typo ne fait pas la différence :-) [...] bas de casse en toute circonstance (sauf en début de phrase évidemment).

Dans ces conditions, observez qu’en ce qui concerne les Israélites, la question n’est pas simple. En tant que peuple (élu) ils méritent la capitale, que ne suffit à leur valoir, et à vous lire, leur respect déclaré de la loi mosaïque.

Au plaisir d’en savoir plus.

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> Effets de bord ?, Phynette, 20 août 2002

Tout cela se discute...

Dans ce cas, justement non - "des Israéliens" est clairement substantif. C’est l’un ou l’autre. Il est adjectif par exemple dans "mes correspondants sont israéliens, ce sont des correspondants israéliens, donc ces Israéliens sont mes correspondants".

"Ma" règle, qui ne m’est pas propre, conduit aux graphies suivantes : un israélien, des israéliens, un avocat israélien, des objecteurs israéliens, l’armée israélienne (les "journalistes" de télévision, pour faire instruit, prononcent Tsahal), mais les Israéliens. Elle vaut bien la votre, non ?

Il y a une chose qui semble vous échapper, c’est qu’en tant que correctrice je n’ai pas de règle à titre personnel et que les professionnels de la typographie ne mettent pas en avant leurs "préférences", sauf variantes admises d’un code à l’autre et marches appliquées individuellement par tel ou tel éditeur. J’applique le code typographique aux textes sur lesquels je travaille, et là où il est clair, il doit le rester. Ce code typo, bien que connu de peu de monde dans son application, n’en est pas moins un outil de lisibilité commun à tous les utilisateurs de la langue. Si vous avez une "règle", ce qui est votre droit en tant qu’auteur d’un texte, vous êtes susceptible de voir cette règle refusée et vos textes corrigés si vous les faites publier, par exemple. Or c’est bien de publication qu’il est question dans cet article. Autrement dit, et au risque bien involontaire de vous fâcher, il est toujours vain de discuter de votre règle personnelle avec un professionnel, un peu comme si vous trouviez normal d’insister auprès de votre plombier pour qu’il mette un joint de 30 mm là où il en faut un de 50 mm.

Dans un sens plus large et moins "boutiquier", je pense aussi que l’insistance d’un auteur à trop différer des codes typographiques s’assimile à un refus de considérer le langage comme une richesse commune, à en faire une affaire personnelle et non un moyen de communication, hormis les situations de licence poétique ou littéraire incontestable (mais aussi un bon correcteur doit discerner, chez un romancier, ce qui relève du "fait exprès" et ce qui relève simplement de la gaucherie). On accuse trop souvent les typos, les rewriters et les correcteurs de "s’approprier" la langue. C’est exactement le contraire (quand le travail est de qualité) : ils la restituent à la collectivité.

Pourquoi pas, en effet. Mais, sans parler de l’exemple contraire donné supra, l’usage observé, impératif lorsqu’il s’agit du mel/mél/mail et illustré par les divers résultats pêchés par Google, amène à douter.

On a ici un nom dont la terminaison [ël] devient [él] quand elle cesse d’être une terminaison et se retrouve à l’intérieur d’un mot. C’est tout simplement du français, et une règle générale qui ne mérite pas tant d’interrogations. Par ailleurs si vous prenez Google pour un dictionnaire ou un code typo, vous n’avez pas fini de vous gratter le crâne.

Dans ces conditions, observez qu’en ce qui concerne les Israélites, la question n’est pas simple. En tant que peuple (élu) ils méritent la capitale, que ne suffit à leur valoir, et à vous lire, leur respect déclaré de la loi mosaïque.

La question n’est pas simple, en effet, à tel point que chaque éditeur possède à ce sujet sa "marche", avec ou sans capitale. Incontestablement, la qualité de peuple exige la capitale. La qualité d’adepte d’une religion demande le bas de casse. Que vous dire ? Chez Hachette Livre le substantif restait en bas de casse, comme musulman ou bouddhiste, et chez Liana Levi je respectais scrupuleusement la capitale du même substantif. Tout cela dépend du choix personnel de l’éditeur (et non du correcteur).

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> Effets de bord ?, Sam, 25 août 2002

Meuh non !

Enfin, pas d’accord avec tout...

Réponses plus détaillées dès que de retour en des lieux civilisés (et mes doques et biscuits sous la main).

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Acronyme ?
12 août 2002, message de sébastien
 

Je lis dans cet article qui me vaudra de dresser une statue à la gloire de ses auteurs (ah ! enfin, je ne vais peut-être plus m’écorcher le regard sur les pages disgrâcieuses qui jonchent le net) la chose suivante :

« Les acronymes, ou sigles constitués des premières lettres d’une série de mots »

et plus loin :

« les acronymes qui peulent se prononcer « comme un mot » s’écrivent en minuscules (Benelux, Unesco) ; ceux qui s’épèlent restent en capitales (FLNC, BNP) »

Me trompé-je, ou l’acronyme désigne justement un sigle qui se prononce comme un mot ?

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> Acronyme ?, 28 août 2002

Pas de fausse modestie, l’auteur s’est en effet emmele les pinceaux entre les sigles et les acronymes. Et le dictionnaire a vite fait de le rembarrer :

acronyme nom masculin
Sigle prononcé comme un mot ordinaire (ex. : C.A.P.E.S. [kapes])

sigle nom masculin
(lat. siglum)
Groupe de lettres initiales constituant l’abréviation de mots fréquemment employés.

Le Petit Larousse illustré 1999. © Larousse, 1998.

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> Acronyme ?, Cobab , 6 décembre 2004

même le dico ici manque de précision : puisque Benelux est un acronyme mais pas un sigle...

(sigle : première lettre de chaque mot important ; acronyme : premières lettres etc.)

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Noms de sites en italique
10 août 2002, message de garoo
 

Intéressant article, et notamment le fait de mettre les noms de sites en italique, ce qui est logique finalement (en fait, je ne savais pas qu’on devait aussi mettre les noms de magazines en italique).

Mais, du coup... A un endroit, l’article parle d’Amazon, sans italique. C’est juste un oubli, ou c’est justifié par le fait que, plutôt qu’une publication, c’est un catalogue ou une boutique, et que, donc, il faut faire une exception, ce qui veut dire qu’on doit se creuser les méninges à chaque fois qu’on écrit le nom d’un site ? :)

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> Noms de sites en italique, Phynette, 12 août 2002

Après réflexion sur le sujet, dans la pratique il me semble malaisé d’écrire les noms de sites systématiquement en italique. C’était une proposition, pas un usage typo existant, aux usagers ensuite de voir si ça tient la route et dans ce cas l’usage pourrait être adopté. Il est logique mais pas forcément à retenir. Surtout si l’on commence à distinguer des cas (publication, catalogue, boutique en ligne, etc.).
On s’en est très bien sorti jusqu’à présent en composant les noms de site hors de la règle des titres (qui inclut livres, magazines, revues, films, pièces, etc.). Autant les y laisser, à mon avis.

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> Césure abusive
9 août 2002, message de Tankonyé Onslajoue
 

Est-ce une règle typographique super évoluée qui fait que la dernière lettre de chaque ligne de l’article est coupée en deux ou n’apparaît carrément pas ?
Je précise que je n’ai bu qu’un café, ce qui ne peut suffire à réduire mon champ de vision de manière significative, et que j’utilise explorer 6 sur windows me, sans problème par ailleurs.

 
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> Césure abusive, noliv, 18 août 2002

Ce n’est pas une règle super évoluée qui donne cet effet, mais votre navigateur pas si évolué...

Internet Explorer semble avoir des problèmes avec la justification du texte. Avec quatre navigateurs différents (sur Linux et Macintosh) je ne constate aucun problème.

Je vous conseille de temps à autres d’essayer des navigateurs concurrents, car ceux-ci sont très souvent excellents (Je ne connais pas les meilleurs fonctionnant sous Windows, désolé).

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> Césure abusive, Majordome, 20 août 2002

Cela ne provient pas non plus du navigateur (IE6) que j’utilise sur trois ordinateurs sans connaitre le moindre problème de ce type.
Vous avez peut-être un souci avec l’affichage par défaut, ou bien l’encodage des polices...

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> Césure abusive, typoman !, 6 mars 2003

cela ne vient pas du navigateur ; je pense que cela vient de la composition de la page web, faite à l’aide de tableau. Il arrive que le texte en italique dépasse un peu les limites du cadres.

Pour votre gouverne, M. jeneconnaispasd’autrenavigateur, il en existe plusieurs : opera, netscape, mozilla...

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Et le Mammouth ?
5 août 2002, message de simeric
 

J’ai lu récemment un article concernant "l’Éducation nationale" qui utilisait cette typographie d’un bout à l’autre de l’article. Je fus surpris, mais il s’avère à la lecture de votre article que ce choix est orthotypographique. Je m’étonne rétrospectivement du nombre d’article rédigés de façon approximative sur le sujet et qui nous imposent des "Éducation Nationale" à tout va ? Une façon de faire grossir le Mammouth ?

Sur un autre sujet, étant prof de maths, j’ai l’habitude de rédiger des devoirs ou des cours en utilisant TeX, et je tenais à rappeler que ce logiciel (libre) était de loin préférable à Word et à son éditeur d’équation de m**** et qu’il respectait plutôt bien les problèmes typographiques. Un serpent de mer chez les utilisateurs de TeX concerne l’hyphénation, je m’étonne que vous n’ayez pas abordé le sujet...

Peut-être pour un autre fois ? Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l’édition des textes scientifiques, en particuliers pour les formules mathématiques...

- 
simeric

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> Et le Mammouth ?, Phynette, 5 août 2002

Je m’étonne rétrospectivement du nombre d’article rédigés de façon approximative sur le sujet et qui nous imposent des "Éducation Nationale" à tout va ? Une façon de faire grossir le Mammouth ?

Si ce n’était là que le seul exemple de capitalisation superflue... Mais, comme vous l’avez sans doute compris, ce problème est universel. Quant au mammouth, lui non plus n’a pas besoin de capitale, la taille naturelle de cet animal velu lui suffit déjà.

Un serpent de mer chez les utilisateurs de TeX concerne l’hyphénation, je m’étonne que vous n’ayez pas abordé le sujet...

TeX est en effet un moyen épatant de composer des formules scientifiques, mathématiques, etc. - c’est son intérêt, mais il n’est pas à proprement parler un outil typographique satisfaisant (les mises en page qu’on réalise avec lui sont plus que tristounettes). De toute façon Word n’est qu’un traitement de texte, pas un outil typo non plus (bien qu’il cherche à s’imposer ainsi revolver sur la tempe, voir la myriade de fonctions qu’il faut y désactiver si l’on veut écrire tranquillement). En tant qu’utilisatrice de Quark et TeXonulle, sur le sujet TeX je passe à notre ami Arno s’il le veut bien, ou à tout autre commentateur compétent.

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> Et le Mammouth ?, 5 août 2002

« Un serpent de mer chez les utilisateurs de TeX concerne l’hyphénation »

TEX dispose de fonctions d’hyphénation très sophistiquées ; la difficulté, c’est de les mettre en oeuvre pour le français. En effet, on récupère généralement des versions anglaises du logiciel et on utilise, au minimum, le format Plain (les premières macros du concepteur, Donald Knuth) qui inclut déjà les règles d’hyphénation (anglaises donc). Et il n’est pas possible de réincorporer les règles françaises après cette étape.

Il faut donc « monter d’un cran », et partir d’une version « brute » du système (sans aucun format - dans TeXtures sous Mac, cela se nomme le format « VirTeX »), recompiler avec le forum « PlainTeX » en y modifiant le nom du fichier appelé pour les règles d’hyphénation, et sauvegarder le dump en le nommant par exemple « frPlain »).

Il existe d’excellents newsgroups (de mémoire, comp.tex.tex et fr.comp.tex) et sites Web consacrés à TEX, n’hésitez pas à aller y poser les questions nécessaires, en précisant quelle version du logiciel vous utilisez. Vous trouverez certainement des utilisateurs capables de vous exliquer la démarche pour votre propre configuration.

Cela fait, les règles d’hyphénation seront très bien gérées, et les interventions manuelles seront plutôt rares.

Procédure similaire pour LaTeX, qu’il faut recompiler ab initio avec les règles françaises.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
3 août 2002, message de malpa
 

Je ne sais pas si j’ai le droit, mais j’aimerais avoir quelques precisions qui ne touchent pas particulierement l’internet (et puis desole, j’ecris sans accent).

- Quelle est la regle des majuscules pour les noms a particule et leurs titres ? Au feeling, j’ecrirais :

Je m’en vais de ce pas entretenir le duc d’Aumale

Ces terres appartiennent a monseigneur le marquis de Carabas

J’ai cause ce matin avec monsieur le Comte de votre petit embarras

Est-ce que je me trompe ?

- Je n’arrive pas a comprendre les regles typographiques traditionnelles concernant la gestion des dialogues. Ouvrir les guillemets en debut de dialogue, puis des tirets a chaque changement de locuteur, et fermer les guillemets a la fin ? Que fait-on des “dit-il par devers lui” et autres, et des commentaires du narrateur quand ils sont d’une longueur depassant quelques mots sans constituer une rupture dans la sequence dialoguee, etc.

- Dans votre article, a l’entrée Epoque, je pense que le cas des eres et epoques referant a des calendriers non-occidentaux doit se traiter differement :

Les ecrivains japonais de Meiji (nom de l’epoque qui va de 1868 a 1912)

Les ecrivains japonais de l’ere Meiji (la majuscule se conserve ici parce que Meiji reste un nom propre, pas un adjectif, a mon sens)

En tout cas, merci pour ce petit guide, ca faisait longtemps que je cherchais quelque chose comme ca.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Phynette, 3 août 2002

Vous me semblez au contraire pile poil dans le sujet. En effet, ces sacrés noms à particule soulèvent des questions. Mais leur règle est un peu délicate, car sur certains points les principaux codes typo ne s’entendent pas :

- La particule de, des, du, d’ est toujours en minuscule (bas de casse). Même si elle figure seule sans le prénom - voir plus bas : "On alla chercher de Thou", "un message de de Gaulle" (eh oui), "un poème de du Bellay" (ces deux derniers cas appartenant à la typo traditionnelle, voir deux paragraphes plus loin).

- Oui mais (c’est ça le "plus bas"), la prononciation de la particule a lieu en cas de citation du nom complet avec le prénom ou la qualité (le prince de Condé ; Françoise Athénaïs de Mortemart, comtesse de Sévigné ; le duc de Guise ; Jacques de Voragine) quand on se réfère indirectement à un personnage à particule, celle-ci est omise excepté quand le nom n’est constitué que d’une seule syllabe. C’est ainsi qu’on continuera de faire référence à de Thou, de Guise (Albe pour le duc d’Albe, toutefois, à cause de l’élision), tandis qu’on écrira "Rohan a fait rosser Voltaire", "Grignan a épousé la fille de la marquise de Sévigné". Littré préconisait le maintien de cette particule devant les noms d’une syllabe mais l’usage a penché vers la suppression. Comme dit le code typo de l’IN, "c’est le contexte qui décide".

Attention, autre point par lequel le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale diffère du code typographique traditionnel : si le premier préconise "la mort de Du Guesclin" et "un poème de Du Bellay", le second n’ajoute pas de capitale de différenciation : donc "la mort de du Guesclin". C’est l’usage le plus courant.

Sur ces points-là, je pense qu’il est mieux de copier ce paragraphe de l’excellent dictionnaire d’orthographe Jouette (paru chez Robert), ça mettra les choses au point à défaut de les simplifier :

"[On doit mettre une initiale minuscule] à la particule nobiliaire "de" : monsieur de Chateaubriand ; un portrait de la du Barry ; à ce moment, de Gaulle arrivait ; il reconnut de Mun lisant les mémoires de de Retz. Certains mettent quelquefois la capitale à la particule lorsqu’elle s’applique aux noms d’une syllabe - ceux qu’on n’énonce jamais sans la particule : on dit "Lamartine", mais on ne dit pas "Thou" -, mais cette exception ne se justifie pas.

"Les écritures de Gaulle et De Gaulle sont employées. La seule correcte est : de Gaulle, comme il est porté sur l’acte de naissance du général et sur le faire-part de M. et Mme Henri de Gaulle, ses parents.

"Particularité : le président De Brosses (1709-1777).

"Les particules "du" et "des" sont capricieuses. On trouve : Joachim du Bellay, monsieur des Lourdines, madame du Deffand, Charles Du Fresnoy, Bonaventure Des Périers, le chevalier Des Grieux.

"Dans un dictionnaire, ces noms sont placés à la première capitale du nom (Bellay, Du Fresnoy).

"Si la particule ne désigne plus une personne, on lui met la capitale : la société De Dion-Bouton, le croiseur De Grasse."

- en cas de particule suivie d’un article défini, on écrira : monsieur de La Rochefoucaud, la comtesse de La Motte, le comte de L’Étoile. (En référence indirecte cet article ne tombe pas, donc on écrira La Rochefoucauld, La Motte, L’Étoile).

Votre feeling est juste, excepté pour monsieur le comte, qui reste nom commun, qu’on s’adresse au gentilhomme dans un dialogue ou qu’on se réfère à lui indirectement ("Tout est au duc, ici, monsieur, tout est au duc !"). Bien entendu, en correspondance, pour des raisons d’étiquette, on verra souvent des capitales là où l’usage typo n’en met pas (tout cela fait très méthode de correspondance des années 30, avec formules pour écrire au pape, à un archevêque, etc.).

À noter enfin qu’un usage français peu commenté, en voie de disparition depuis le début des années 90, autorise qu’on cite un nom (à particule ou non) sans le prénom quand il s’agit d’un homme (Sartre, Mitterrand) mais qu’on conserve le prénom quand le nom d’une femme est cité. On lisait très rarement, naguère, "un spectacle de Bausch" [Pina], "Cresson [Edith] a encore fait une gaffe". On imprimait de préférence "Pina Bausch" et "Edith Cresson", ou même "Mme Edith Cresson". Or cette déférence n’existe pas en anglais, où les noms sont privés de leur prénom indistinctement pour les hommes et les femmes. En imitation de l’usage journalistique anglo-américain, le prénom féminin s’est mis à glisser de plus en plus jusqu’à disparaître assez souvent (pas encore de façon générale mais c’est une tendance qui croît). Personnellement je trouve cela hideux. Il s’agit là d’un véritable exemple d’anglicisation du français, beaucoup plus que l’adoption de "ketchup" ou "home video". Or, comme cet usage galant français est plus une marque de politesse subtile qu’une véritable règle lexicale, son rétablissement ou son abandon est à la discrétion du correcteur.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, malpa, 4 août 2002

Merci pour votre reponse. Si je peux me permettre d’abuser encore un peu :

Comment traiter les concepts scientifiques ou philosophiques non encore communement admis, ou les processus techniques ou scientifiques ? Comme de simples mots importants, en italique et sans majuscule initiale ?

- l’entropie heuristique de degre deux

- la therapie par torsion progressive des oneilles (imaginez que vous voyez tout en italique, la, je sais pas coder le HTML)

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Phynette, 4 août 2002

La réponse est très simple : dans tous les cas que vous citez, ces mots sont des termes communs et n’ont aucun besoin d’être différenciés, ni par l’italique ni par la capitale.

Je ne sais ce que vous appelez "les mots importants", mais en tout cas la différenciation typographique ne s’exerce pas sur une "importance" abstraite des mots. Vous faites probablement allusion aux italiques d’insistance, libre choix des rédacteurs de textes (généralement en sciences humaines ou pour singer celles-ci, par exemple dans les pires romans contemporains) et non conditionnés par le sens du mot en soi, ou par un statut qu’il aurait indépendamment de tout contexte.

L’entropie heuristique de degré deux (et même de degré trois), la thérapie par torsion progressive des oneilles (et même avec enfoncement du petit bout de bois dedans), tout cela se compose sans tambour ni trompette, sauf si l’on décide de mettre en relief un mot ou l’autre au moyen d’un italique.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, malpa, 5 août 2002

Alors encore une derniere pour la route :

A la relecture, et surtout a la mise en pratique derechef de vos preceptes sur cas concret, il me semble tomber sur une ambiguite dans votre article, en particulier dans la section “organisme officiel” (a moins que ce soit moi qui soit bouche, ce qui n’est pas exclu).

Vous dites que les organismes multiples s’ecrivent en minuscules. Fort bien. Mais alors, comment vous composez le passage ci-dessous :

- Le docteur Malpa fut nomme responsable du centre de therapie par torsion progressive des oneilles et pratiques connexes en 1912. A cette epoque, les feuilles de l’acacia dans la cour du centre etaient encore vertes.

Ne faut-il pas au moins une majuscule a Centre ? En particulier dans la deuxieme phrase ou le nom de l’organisme est ramene a la seule appellation generique, comment eviter qu’on puisse lire que l’acacia se trouve dans la cour du milieu (comme s’il y avait par ailleurs une cour nord et une cour sud, par exemple).

D’autre part, la longueur du nom de l’organisme en question tend a creer une hesitation : “et pratiques connexes” fait-il partie du nom du centre ou pas ? Alors que des majuscules a “Therapie”, a “Torsion" et a “Pratiques”, par exemple, rendraient la lecture plus fluide, non ? D’ailleurs sur la plaque a l’entrée, c’est marque avec une majuscule a tous les mots sauf les prepositions.

Promis, apres celle-la, je laisse les mouches et j’attaque la giraffe. Au peigne.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Phynette, 5 août 2002

Vous m’impressionnez. Vous méritez un beau code typo pour Noël, votre intérêt pour le sujet fait plaisir à voir.

Je recompose votre phrase en la rendant conforme aux usages typo (attention les yeux !) :

Le Dr Malpa fut nommé responsable du Centre de thérapie par torsion progressive des oneilles et pratiques connexes en 1912. À cette époque, les feuilles de l’acacia dans la cour du centre étaient encore vertes.

Passons brièvement sur l’abréviation "Dr", qui suit la règle des M. , Mme, etc. Vous savez, l’application des capitales est un art zen : on en met le moins possible car elles sont rarement nécessaires. Dans le cas présent, il n’y a besoin que d’une capitale différenciatrice : à la première occurrence de "centre", puisqu’il s’agit du terme principal de l’appellation officielle de ce centre de thérapie. Aucune capitale n’est requise dans le reste du nom puisqu’il ne s’y trouve pas de nom propre. La longueur ou la brièveté n’y sont pas des éléments décisifs.

"et pratiques connexes" fait-il partie du nom du centre ? Apparemment oui, d’après la formulation de votre phrase. Mais là c’est une question relevant de l’information, pas du choix. En d’autres termes, on composera le nom officiel après l’avoir vérifié. Le travail de correction consiste pour une grande part à vérifier des sources, selon le principe "un bon correcteur ne sait rien et doute de tout".

Enfin, votre remarque sur la seconde occurrence de "centre" est pertinente - or vous proposez une capitale surtout à celle-ci alors que la typo demande exactement l’inverse : la seule capitale nécessaire est sur l’appellation officielle, tandis que dans le second cas "centre" reste nom commun. Le contexte, ici, renseigne sur le sens. Vous avez raison sur le risque de confusion, mais il y a aussi fâcheux qu’une confusion : une répétition. C’est pourquoi un correcteur rectifiera (ou proposera) : "les feuilles de l’acacia dans la cour de l’établissement étaient encore vertes". Et là, c’est non seulement plus clair, c’est aussi mieux écrit.

Non seulement les capitales n’élèvent pas le terme, mais en plus elles ne rendent pas la lecture plus fluide par leur multiplication. Bien au contraire, comme la pléthore d’italiques inutiles (ceux qui insistent lourdement) ou les ponctuations asthmatiformes. Un travail sur un texte consistera non à le baliser de ces pavés qui font buter l’oeil à la lecture, mais au contraire à réduire les obstacles visuels. C’est exactement en cela que le code typo est précieux, mais cet effet est en quelque sorte "secret" : son emploi juste fluidifie la lecture mais on ne s’en aperçoit pas quand il est bien appliqué (justement parce que la lecture est fluide). Un texte mal typographié, même si sa correction semble s’exercer au niveau des chiures de mouches, sera moins vite lu et moins bien compris qu’un texte correct.

Ah oui, la plaque à l’entrée. Evidemment qu’il y a des capitales partout, c’est normal, comme pour Monsieur le Chef de la Circonscription Urbaine de Friville-Escarbotin et du Val de la Haute-Radibulle, ou l’Association des Filles-Mères Cyclistes de Sassetot-Le-Mauconduit (Seine-Maritime) - mais là c’est pas du code typo, c’est la typo telle que tout le monde l’imagine et l’applique spontanément, hors de tout code. Aucun mal à ça, mais en situation de travail sur un texte il est évident qu’on ne procède pas ainsi. Et puis le code typographique est un outil pour la publication de textes, pas pour la peinture de pancartes par exemple. On ne peut s’attendre qu’il s’impose partout.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, 14 février 2006

Ne faut-il pas au moins une majuscule a Centre ? En particulier dans la deuxieme phrase ou le nom de l’organisme est ramene a la seule appellation generique, comment eviter qu’on puisse lire que l’acacia se trouve dans la cour du milieu (comme s’il y avait par ailleurs une cour nord et une cour sud, par exemple).

Si je puis me permettre : « ... une cour Nord et une cour Sud. »

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, baron, 20 novembre 2004

Les présenter comme de simples mots, en romain et en minuscule, éventuellement entre guillemets si on veut souligner leur nouveauté ou leur étrangeté :

L’entropie heuristique de degré deux

la therapie par torsion progressive des « oneilles »

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Arnaud, 18 août 2002

Ah les particules, c’est également un sujet de discussion sans fin, si certaines règles sont admises par tous, il en est une qui génère des controverses qui peuvent aller jusqu’à la violence, c’est l’ordre alphabétique.
Je vous donne ma version, qui est la seule vraie ;-)
Si vous prenez ces quatre familles " particulées " : du Brancard, de La Charrette, de Monvoisin, d’Acoté, l’ordre qu’on attribue généralement est :

Acoté, Jules (d’) ;
Brancard, Ernest (du) ;
La Charrette, Joséphine (de) ;
Monvoisin, Edmond (de)

Et bien c’est faux, pas pour tous, mais d’Acoté et du Brancard s’ordonnent alphabétiquement avec le " d " de la particule : il s’agit d’articles composés " de l’ " et " de le ", le " l’ " et " le " sont inclus dans le " de " et doivent être signifiés.
L’ordre est donc :
d’Acoté, Jules ;
du Brancard, Ernest ;
La Charrette, Joséphine (de) ;
Monvoisin, Edmond (de)

Ce qui, en l’occurrence, ne change rien !

Je vous conseille cette discussion si un débat s’éteint !

Pour De Gaulle, ça n’a jamais été une particule, mais un nom du nord, donc toujours une majuscule à De, même si ce cabotin voulait faire croire …

De toute façon, la particule n’a jamais une preuve de noblesse, il y a eu des familles aristocratiques sans et des roturiers avec ; rien n’est simple !

Répondre
> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Phynette, 20 août 2002

Vous avez raison sur toutes ces particules, et vous me rappelez le temps joyeux des compositions d’index onomastiques...

Vous avez sans doute raison également pour De/de Gaulle, mais que ce nom soit du Nord à l’origine ou non (vous voudriez donc dire "d’origine flamande", ce que ne laisse pas supposer la consonance ?), il faut croire que le cabotinage du Général a porté son fruit, car officiellement le "de" est traité comme une particule à part entière et le grand zigue figure, chez Larousse, à Gaulle (de). S’il fut un temps où l’on composait "De Gaulle", ce temps doit être bien lointain.

Répondre
> De Gaulle, Sam, 30 août 2002

Toutes ces considérations, plus intéressantes les unes que les autres, oublient un point à mon sens essentiel : l’acte d’état-civil signalant la naissance du grand homme, et que l’on peut supposer établi sous le contrôle vigilant de l’un au moins de ses géniteurs, recourt à la graphie "de Gaulle". Je crains que cette observation n’épuise la question...

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> De Gaulle, Phynette, 30 août 2002

C’est ce qu’on disait au début. Il n’y a rien à craindre, vous savez...

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> De Gaulle, sam, 4 septembre 2002

(Ph) C’est ce qu’on disait au début.

Aïe, aïe, aïe ! La honte ! Je me disais bien que je l’avais lu quelque part...

(S) Je crains que cette observation n’épuise la question...

(Ph) Il n’y a rien à craindre, vous savez...

Comme l’llustrent les échanges ci-dessus.

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> De Gaulle, 31 octobre 2002

J’ai bien connu Charles, et je peux vous confier qu’il n’aimait pas, mais pas du tout, que l’on écrive son nom de cette manière : « De Gaulle » ; en toute simplicité, et suivant l’état civil du grand homme (il n’y a pas de trait d’union dans état civil) on préférera (et non on préfèrera) la graphie (respectée le plus souvent) « de Gaulle ».
Pour pasticher une célèbre publicité on s’écrira : « Au tiercé, Charles, on joue comme on aime, soit ! mais en français on écrit les noms propres comme il faut. »

PS : Clémenceau ou Clemenceau ?
Olivier ou Olivié ?

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> (d)e Gaulle, Cl(e)menceau et Saint-(E)xupéry, Albat’, 1er décembre 2005

Clemenceau.

J’ai moi-même commis la faute bien longtemps en lui attribuant un accent inopportun.

Saluons au passage la RATP qui, à ma connaissance, n’est coupable d’aucune faute sur les noms des stations de son réseau de transport (et qui inscrit bien tous les accents sur les lettres capitales)


J’ai un doute au sujet de Saint-Exupéry. J’ai souvenir d’un débat à l’occasion du billet de 50 FRF à l’effigie de l’aviateur-écrivain. Il était question de placer un accent aigu sur le E initial de son nom.
Je ne sais pas quelle décision a été prise. Et je n’ai plus de billet de 50 FRF sous la main pour le vérifier...


Rappelons tout de même que, par tradition, l’orthographe d’un nom appartient à celui qui le porte. Libre à l’État-civil d’accepter ensuite ou de refuser les modifications présentées...

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> De Gaulle, Christian, 10 avril 2003

Et que fait-on quand plusieurs ecritures sont proposees dans le meme acte (je parle des actes manuscrits, bien sur) ? Il suffit de faire de la genealogie pour voir comment certains noms ont pu evoluer...

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, typoman !, 6 mars 2003

quant à la majuscule à De Gaulle, on sait pas si c’est une vraie particule ou pas. alors on ne peut rien dire ! si ca se trouve, c’en est une ! pour ma part, je pense que oui...

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, typoman !, 6 mars 2003

je voudrais apporter quelques précisions quant à la particule :
il me semble (je dis bien il me semble) que lorsqu’on fait référence à quelqu’un, en règle générale, on l’appelle par son patronyme, sans la particule : Lamartine, Sévigné, La Fontaine... en revanche, on conserve la particule quand elle n’est pas "de" : du Bellay, du Guesclin, d’Albe. on la conserve aussi quand le patronyme se compose d’une syllabe ou une et demi (je dis et demi pour les nom comme Albe ou Gaulle).

je vous rappelle que je vous dis ca sans justification. c’est du "j’ai ouï dire" !...

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De Gaulle n’était pas noble..., Le marquis, 7 mars 2003

La particule de Monsieur De Gaulle n’est pas nobiliaire elle doit donc s’écrire avec une majuscule. Toutes les particules ne sont pas d’origine noble... Seul les particules se graphiant en minuscule le sont. Il est donc utile lorsque vous rencontrez quelqu’un avec un de, un di, un des (etc) si sa particule se graphie en minuscule ou majuscule.
les administrations sont d’ailleurs obligé de graphier les patronymes a particules nobiliaires en minuscule (article 112-2 de l’instruction relative à l’état-civil)
D’ailleurs on doit classé les personnes à particule par rapport a la première lettre de leur patronyme et non de leur particule :
Ex monsieur Umberto di Valentino doit être classé dans les V et non dans les D.
Il y a des dizaines de petites règles a savoir comme celle-ci dans l’usage et la manipulation des particules. Il est bon de les connaître les personnes nobles représente 150 000 personnes sur le territoire Français actuel. Et je vous prie de croire que l’on apprécie vraiment lorsque nous avons devant nous une personne qui sait manier notre particule. Cela sous-entend aussi qu’il a l’habitude de côtoyer des personnes du milieu aristocratique et donc que cette personne a de bonne relations/fréquentations...

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Particules et petites capitales, AR, 9 septembre 2005

Dans une bibliographie, vous dites qu’il est indiqué de mettre les noms en petites capitales et les prénoms en minuscules (et je trouve ça très seyant). Mais qu’est-ce qu’on fait des particules ?

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Accents en français sur les majuscules
2 août 2002, message de serge
 

Pour les français utilisateurs de Windows et clavier AZERTY de m***. Pour taper les accents sur les majuscules avec bonheur, je conseille ce petit remplaçant du pilote Azerty, j’ai nommé kbdfrac.

Pour Windows 9x, Me, NT4, 2000 et XP.

 
en ligne : kbdfrac
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Écrire avec des majuscules ACCENTUÉES
1er août 2002, message de erwan
 

Vive le clavier québecois ! En fait c’est celui que j’utilise car je suis au Japon et le clavier québecois est beaucoup plus proche du clavier japonais que le clavier français (c’est donc moins déroutant de passer de l’un a l’autre)

Avec le clavier québecois shift+é donne É, de la même façon on peut obtenir È, Ç, À... Plus fort : l’accent grave et le tilde existent en touche morte, donc pas de problème pour écrire ì, ò, ñ, etc. pratique pour l’espagnol.

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> Écrire avec des majuscules ACCENTUÉES, espionnage2008, 1er août 2002

Ca se vend partout au Québec ce type de clavier ? Car à chaque fois qu’on repproche à un québecois de ne pas accentuer ses textes, il répond "c’est trop compliqué, on n’a que des claviers querty au Canada"...

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> Écrire avec des majuscules ACCENTUÉES, espionnage2008, 1er août 2002

correction : "qwerty" et non "querty"

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> Et pourtant..., Benton, 1er août 2002

Depuis quelques années, pratiquement tous les micro-ordinateurs sont vendus au Québec avec un clavier "qwerty" français, c’est-à-dire avec accents.

Par contre, certains habitués de l’informatique achètent leurs micros des USA. (Par Internet entre autre) Évidemment le clavier est "qwerty"... américain.

Ici, on fait beaucoup d’effort pour protéger notre langue. Disons qu’on est un peu le village d’Astérix entouré de l’empire américain.

D’un québécois...

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> Et pourtant..., espionnage2008, 1er août 2002

Merci pour cette information, maintenant je vais pouvoir donner un lien vers ce forum à chaque fois qu’un Québecois me dira qu’il n’arrive pas à trouver un clavier avec des accents :)

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> Écrire avec des majuscules ACCENTUÉES, serge, 2 août 2002

Le clavier québécois est beaucoup mieux foutu que le français ! (je parle de Windows, le clavier Mac est un bonheur).

De toute façon avec un clavier QWERTY standard US, on peut très bien taper les accents : Il suffit de se configurer en "États-Unis International" et les caractères d’accents (’`^...) deviennent diacritiques.

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> L’Internet se fait-il naturaliser anglaisement ?
31 juillet 2002, message de ferdinand
 

D’abord, merci pour ce document. Je vais le faire suivre à beaucoup de gens et le monde sera (un peu) meilleur.

(Faut-il écrire "le Monde", puisqu’il n’y en a qu’un ? et le titre du journal s’écrit-il "Le Monde" ?)

Pour l’Internet, j’ai un doute. Soit on considère qu’il n’y en n’a qu’un et il réclame la capitale, qu’aucun intranet n’aura jamais, soit pas.

Dans le premier cas, l’article défini n’a aucune raison de supprimer cette capitale. Par contre, un internet ne pourrait en être doté, l’indéfini présupposant la multiplicité.

On peut se faire Anglais comme on se fait curé, et donc se faire naturaliser Anglais. L’emploi d’un adjectif en lieu d’adverbe est un vice qui se répand mais que je ne saurais admettre...

(il reste deux petites fôts : un ^ manquant sur fête et l’autre, j’ai oublié...)

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> L’Internet se fait-il naturaliser anglaisement ?, Phynette, 1er août 2002

L’unicité d’une chose ou d’une fonction n’est pas une raison suffisante pour lui mettre la capitale, c’est comme pour le pape (si tu as lu mon message). C’est ainsi qu’on écrit le monde (et le journal Le Monde, le soleil, la lune, le ciel et le maire de Carcassonne. (Attention - dans les ouvrages d’astronomie, contrairement à la typo courante, on met la capitale aux corps célestes, y compris la Terre.) Dans cette logique, il n’y a pas de raison de mettre une capitale à l’internet juste parce qu’il n’y en a qu’un.

En revanche on en mettra à Toile pour exprimer le même sens, simplement pour distinguer cette toile internetienne d’une toile d’araignée ordinaire. L’usage de capitales n’est pas une marque de distinction mais de différenciation : c’est de l’ignorance de ce détail que proviennent la quasi-totalité des erreurs typo liées aux capitales. Aussi, la capitalisation (des mots ou des noms) est indépendante de la présence ou non d’un article défini, même si l’indéfini présuppose comme tu le dis la pluralité (pas forcément la multiplicité).

Pour "se faire anglais" ou "se faire Anglais", tu poses un problème intéressant. Cette formule construite d’ordinaire avec adjectif peut aussi l’être avec un substantif : "je me suis fait l’écho", "ils se sont faits soldats". Mais si tu prends la forme "se faire belle", il est clair qu’on a affaire à un adjectif, et selon l’usage "je me suis fait anglais" relève de ce cas, comme "je suis devenu anglais" ou "je suis anglais". Je crois toutefois qu’on n’aurait pas tort d’écrire, d’un contexte à l’autre, "je me suis fait Anglais" mais on risquerait d’embêter les pauvres petites mouches si on dissertait plus longtemps de ce genre de subtilité. (Où as-tu vu un adverbe, au fait ?) Par ailleurs, dans les cas qui nous occupent, aucun vice ne se répand pour l’instant, ces règles existent depuis belle lurette.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
31 juillet 2002, message de coucou c’est moi.
 

Juste une petite remarque : il y a quelques fôtes d’ortograf qui passent d’autant plus mal, au vu du sujet... Donc pas de "x" à hébreu au singulier, entre autres. Puis XXe, ce sont bien sûr des chiffres romains et non arabes. Mais l’ensemble est très bien quand même.
A titre personnel j’ajouterais que j’ai toujours dit "être sur internet, surfer sur internet, aller sur internet" et que je ne supporte pas la manie d’y mettre un "l’". Je trouve ça laid et ridicule, en plus d’être un anglicisme.
Pour conclure j’ajoute que je possède un "traité de ponctuation française" de M. Drillon, et si étonnant que cela puisse paraître, c’est _passionnant_.

Allez, bonne continuation, vive uZine !

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, 29 mai 2004

Je crois qu’Internet et Web doivent s’écrirent avec une majuscule...

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J’me la pète : URL est féminin
31 juillet 2002, message de espionnage2008
 

"Locator" est comme "location", c’est un mot anglais qui n’est ni masculin, ni féminin, c’est l’usage qui leur donne un genre.

Pour URL, c’est un mot qui a peu à peu remplacé les expressions "adresse qqch", dont il a gardé le genre.

D’ailleurs, si on accorde le genre francophone au mot anglophone correspondant, on remarquera qu’un gars qui regarde "la football", ça manque virilité, même si c’est dans un bar rempli de mysogynes à la panse pleine de bière...

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> J’me la pète : URL est féminin, serge, 2 août 2002

Néanmoins il se regarde la bite.

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> J’me la pète : URL est féminin, 4 août 2002

Ouh là, je ne sais pas dans quel genre de bars tu vas !

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> J’me la pète : URL est féminin, en passant, 17 janvier 2006

A la différence que ce n’est pas le mot qui est traduit, mais le genre.

Et le genre neutre existe en français, si bizarre que cela paraisse à certains. Seulement, il se confond avec le masculin. En français, le neutre est marqué, comme le masculin, par une absence de désinence. Alors que le féminin connaît généralement l’ajout d’un -e.

Ainsi, URL peut être masculin ou féminin : l’usage en décide (en a décidé depuis 2002 ?).

(Désolé, je découvre seulement maintenant ce site très intéressant.)

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A propos des URLs, URIs, etc.
31 juillet 2002, message de Sébastien Delahaye
 

Juste une petite note à propos du paragraphe "Lien hypertexte" : selon le W3C, le terme "URL" n’est plus vraiment utilisé. On peut lui préférer "URI", qui est plus global.

Tout ceci est expliqué en détails (schéma inclus) à l’URI ci-dessous ;-)

 
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> A propos des URLs, URIs, etc., yartz, 31 juillet 2002

Allez, soyons pédant.

Un URI (Uniform Resource Identifier) peut être un URL (Uniform Resource Locator) ou un URN (Uniform Resource Name).

Dans le contexte Arno parlait bien d’une URL (uniform resource locator, c’est à dire identifiant de ressource unique permettant d’accéder à ladite) et pas d’une URN (uniform resource locator name, identifiant unique ne spécifiant pas d’emplacement).

Dans le cas d’un lien hypertexte (le bête <a href="toto.htm" >) on utilise encore des URL (pas N). Pour les namespaces XML, la frontière est plus floue, certes.

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mél., que diable !
31 juillet 2002, message de Michèle Carret
 

Bonjour,
Le "petit guide" est plaisant et fort utile, et je suis surprise de constater que vous ne connaissez pas le terme "mél." pour "message(rie) électronique". Je me permets donc de vous transmettre le texte de mai 1997 (AFP).

Il ne faudra plus écrire désormais "donne-moi ton E-mail" mais "donne-moi ton mél.". La Commission Générale de Terminologie et de Néologie a retenu cette abréviation pour désigner la messagerie électronique. Cette commission s’est penchée sur la traduction du terme anglo-américain "E-mail" (Electronic mail) et sur l’abréviation à utiliser pour indiquer l’adresse électronique sur le papier à lettre et les cartes de visite.

NB : "mail", souvent employé à tord à la place de "e-mail", signifie "courrier POSTAL".

A noter par ailleurs que L’Académie française en juin 96 avait déjà décidé de franciser le sigle américain "CD-Rom" (Compact Disc Read Only Memory) en "cédérom". Elle vient d’approuver cette proposition comme d’autres relatives au courrier électronique.

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> mél., que diable !, ARNO*, 31 juillet 2002

Désolé mais non : personne n’utilise jamais l’affreux « mél » de l’affreuse Commision générale de terminologie et de néologie (y’a vraiment des gens payés à rien foutre). Donc, puisqu’aucun Français ne l’utilise, ça n’est par définition pas du français.

Je préfère largement « courriel », qu’au moins on croise parfois (surtout au Québec). Honnêtement, pour l’instant, le mieux est d’admettre que les usages ne sont pas fixés ; donc on attend pour savoir quel terme sera finalement adopté par les usagers.

Quant au « cédérom », comme le « mél », on se demande bien pourquoi on paie des bandes de vieux croulants pour inventer des mots plus moches que des anglicismes, inventés ab initio, sans aucun usage pour les soutenir, ni même un quelconque semblant de justification étymologique.

Même pour « uZine » on s’est pris le chou pour que ça évoque des trucs au niveau de quelque part :-))

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> mél., que diable !, Phynette, 31 juillet 2002

Effectivement les diverses propositions d’orthographe faites par des organismes divers (les hideux mél. ou mél et cédérom par exemple) ne sont en aucun cas obligatoires et ont été mises au panier naturellement et plus ou moins unanimement, comme il est fréquent dans une langue vivante. Cédérom a eu un certain avenir mais il a l’air aussi ridicule qu’au premier jour.

Pour ce qui est de "mél", personne, à l’époque où cette horreur fut proposée, n’a avancé l’argument le plus efficace pour le refuser, à savoir l’inexistence dans la langue française d’une voyelle accentuée juste avant la consonne finale d’un mot si celle-ci est prononcée. Ce qui est vrai pour les mots entiers comme pour les abréviations. Alors, mel, peut-être à la rigueur, mais surtout pas mél, mèl ou mêl.

On ne voit pas ce qui empêche l’adoption de "mail". Et les langues, c’est comme les cuisines, ça s’est toujours constitué à partir d’éléments venus d’ailleurs.

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> mél., que diable !, Jean-Louis, 2 août 2002

« Pour ce qui est de "mél", personne, à l’époque où cette horreur fut proposée, n’a avancé l’argument le plus efficace pour le refuser, à savoir l’inexistence dans la langue française d’une voyelle accentuée juste avant la consonne finale d’un mot si celle-ci est prononcée. »

C’est faux, de nombreux linguistes l’ont dit à l’époque, renseignez-vous avant d’écrire de telles choses. Quel intérêt de vos textes sinon, et comment voulez-vous qu’on prête foi à vos autres remarques assénées a priori et du haut d’un magister douteux ? Cela vous coûterait-il tant d’ajouter un « à ma connaissance » dans vos phrases, façon d’admettre qu’elle est sans doute très imparfaite ?

Citons par exemple la linguiste Marina Yaguello :
« [...] mél est une monstruosité orthographique et phonologique. [...] En syllabe fermée (c’est-à-dire terminée par une consonne, ce qui est le cas de mél), la réalisation fermée [è] est carrément impossible et l’opposition est neutralisée. Autrement dit, on ne rencontre dans cette position que la voyelle [é] et jamais [è]. »
Petits faits de langue, Le Seuil, 1998, pp.141-142

Au passage, vous devriez ajouter un paragraphe sur l’écriture phonétique, ci-dessus j’ai adapté les caractères à la prononciation, mais il faudrait écrire [e] pour è et [epsilon] pour é.

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Tiens, un monsieur pas content, Phynette, 2 août 2002

Monsieur, vous m’avez l’air fâcheusement énervé et cela hors de proportion. Je vous propose quelques gouttes d’eau de fleur d’oranger ou un peu de valériane. Je ne lis pas Marina Yaguello ? La belle affaire ! C’est pas la peine de vous exciter pour ça, puisque nous disons la même chose, elle et moi - à moins que vous n’ayez d’autres raisons qui ne regardent que vous. En tout cas vous êtes bien gonflé de chercher à invalider l’ensemble de mes propos parce qu’un seul détail vous chiffonne.

Les linguistes sont bien estimables quand il s’agit d’étudier structurellement et de comparer les langues, mais à propos de son usage et en tant que conseillers ils ont toujours dit tant d’âneries (nombre d’entre eux sont même à l’origine de l’absurde et absconse "réforme de l’orthographe" qui est fort heureusement - l’usage, toujours - tombée à l’eau à peine édictée, au tout début des années 90) que les typos et les correcteurs les lisent rarement et tiennent peu compte de leurs avis. Dans ce métier on a tendance à penser que les linguistes sont en adoration devant leur propre théorisation de la langue mais animés du plus total mépris pour son usage réel. C’est pourquoi ce sont deux métiers qui ne s’aiment pas beaucoup...

Par ailleurs il me semble c’est vous qui exagérez en affirmant que "de nombreux linguistes" aient tenu ces propos à l’époque. Que signifie "de nombreux" ? Malgré ma légère méfiance envers cette discipline, j’en aurais entendu parler. Et quand bien même une légion de linguistes l’auraient affirmé en choeur, il est certain que leur clameur, alors, n’a pas atteint l’oreille du grand et même du moyen public. Je vous rappelle qu’il s’agissait d’un mot usuel que l’on cherchait à imposer à tout le monde.

Soyez gentil : si vous répondez, soyez un minimum courtois, sinon pour moi la conversation s’arrête ici. Comme je l’écrivais à quelqu’un récemment, en matière de langue (comme en d’autres), l’arrogance est un signe infaillible d’inexpérience et de savoir limité. L’adage "plus on est pro, plus on est cool" s’applique magistralement aux affaires de typo et d’orthographe, et a contrario à certain pseudo-typo agressif prisonnier du Net et dont les méthodes me rappellent les vôtres.

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> Tiens, un monsieur pas content, Jean-Louis, 2 août 2002

Ce n’est pas de l’agressivité mais un agacement certain. On m’a toujours dit que la typographie exigeait humilité et modestie. Or vous répondez à vos interlocuteurs avec hauteur, comme si vous prononciez un arrêt de justice ! Je ne parle pas de la réponse, assez confuse, que vous m’avez faite, mais de vos autres interventions. Je ne vous reproche pas de ne pas lire Yaguello, ni de juger un peu hâtivement le métier de linguiste, mais de prétendre que personne, avant vous et votre modestie de typographe, n’aurait relevé telle absurdité dans les réformes académiques. Vous voyez la nuance ? À votre place je n’oserais jamais dire "personne n’y a pensé avant moi", même si j’étais spécialiste en la matière.

Vous vous étonnez que les linguistes qui ont pris position contre le "mél" vous soient inconnus : je me demande à qui il faut s’en prendre. Il y a même eu un article dans Le Monde (je ne l’ai pas gardé, mais il doit dater de 1997). Quoi d’étonnant au fond à ce que de tels avis ne soient pas pris en compte ? Le mépris envers les spécialistes est fort répandu, surtout parmi ceux qui n’y connaissent pas grand-chose.

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> Tiens, un monsieur pas content, Phynette, 2 août 2002

Votre agressivité était (est encore) indéniable, cher monsieur, et dépasse de très loin le reproche que vous auriez éventuellement pu faire à une approximation de ma part, surtout à celle-ci. Ne vous étonnez donc pas d’être payé dans votre monnaie, et encore dans ce domaine je suis loin d’avoir autant dépensé que vous. Vous emparer de ce "personne à l’époque n’a dit" en le déformant pour me faire le procès que vous me faites, je le répète, est un procédé odieux et disproportionné. Jamais je n’ai écrit ni sous-entendu "personne n’y a pensé avant moi", même s’il vous a plu à vous de me l’attribuer. Peuchère ! Il y a eu un article dans Le Monde en 1997, honte à moi de n’en avoir pas connaissance ! Mais les débats dont je parle se sont déroulés entre 1990 et 1992 et il est bien vrai que l’argument dont je parle n’a pas été présenté à l’époque de manière à être largement entendu et débattu. Faut-il ajouter "à ma connaissance" comme s’il fallait toujours présupposer qu’on doit être au courant de tout ? Il me semble que si vous pouviez exhumer, pour me contredire avec une telle élégance, un bulletin paroissial de Chicoutimi ronéotypé un jour de décembre (aucune intention d’offense envers les Chicoutimiens), vous n’hésiteriez pas une seconde. On sent bien à votre ton que la fin justifie les moyens.

Et, la courtoisie m’ayant retenu jusqu’à présent de vous le faire remarquer, quand on écrit "magistère" comme vous le faites, on évite de la ramener.

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> Tiens, un monsieur pas content, Jean-Louis, 2 août 2002

Et d’une je n’ai pas dit que j’avais une bonne orthographe, je fais des fautes, comme vous, sauf que je reconnais les miennes. Et de deux, vous avez écrit :
« Pour ce qui est de "mél", personne, à l’époque où cette horreur fut proposée, n’a avancé l’argument le plus efficace pour le refuser, à savoir l’inexistence dans la langue française d’une voyelle accentuée juste avant la consonne finale d’un mot si celle-ci est prononcée. » Or ceci est faux. Que ce soit une petite approximation ou une grossière faute n’importe pas. C’est faux, reconnaissez-le. Et je ne vois pas beaucoup de différence avec ce que je vous ai attribué. Vous n’allez tout de même pas prétendre que c’était par humilité et modestie que vous avez écrit cette phrase ?

Mais votre absence de bonne foi dans cet échange ne m’intéresse pas davantage que ça. C’est assez désolant de voir un beau métier comme le vôtre ainsi sali. Bon vent.

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Erratum, Phynette, 2 août 2002

Evidemment, les débats en question se sont déroulés à deux époques. J’ai confondu ceux du début des années 90 (réforme de l’orthographe, cédérom) et celui autour de "mél" qui était plutôt vers la fin. Mais cela ne change rien à mon propos, et ces arguments ad hominem m’ont fâchée au point de brouiller ma chronologie.

On appréciera d’ailleurs le fait qu’ils ne portent absolument pas, ni dans l’ensemble ni dans le détail, sur le sujet de ce long article et que "Jean-Louis" se sert de ce qu’il présente comme une erreur (en réalité un élément de procès d’intention abusif, une leçon de morale digne d’une vieille fille aigrie), pour chercher à invalider l’ensemble des contributions que j’ai faites sur le sujet. Il ne donne aucun élément pour prouver que je n’y connais rien (et il aurait du mal à le faire), non - ce qu’il veut c’est que je lui dise : "Vous avez raison, j’ai grand tort, je suis une grosse prétentieuse qui n’y connaît rien" - "Jean-Louis" trépigne, tape du pied, ah, mais ça ne se passera pas comme ça ! Je vais la mater, oui ? Il a un problème avec la domination, ce me semble. Malheureusement il ira fouetter les mouches ailleurs dans son cuir à trous, car le sujet est, rappelons-le, les usages typographiques. On aura noté l’honnêteté de son procédé et sa valeur argumentaire, ainsi que ce coup de pied de l’âne ("salir le métier", et puis quoi encore ?) heureusement fort peu musclé.

(Ah, aussi, je ne vois pas bien ce que venait faire l’écriture phonétique dans ce bazar. Bientôt les problèmes liés au codage des graphies cunéiformes en HTML ?)

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> mél., que diable !, simeric, 3 août 2002

Si je puis ajouter un mot contre ce mél, je crois que mail est un mot anglais d’origine française (provenant de malle), et qu’il ne fait donc que retourner au bercail. Accueillons donc le retour du fils prodigue !

Ce qui me gêne est la disparition du e signifiant le mode transmission du message. C’est pourquoi je conserve l’usage d’e-mail, bien que préférant le joli courriel malheureusement peu employé de ce côté de l’Atlantique (y a bien un accent puisque je n’ai pas précisé océan, non ?).

— -
simeric

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correctif, simeric, 3 août 2002

Je parle plutôt d’email que d’e-mail.

Question annexe : comment prononcer ce mot ?

On sort des questions typographiques, mais on est en droit de d’interroger.

<< imèl >> ou << émèl >> ??

— -
simeric

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> correctif, Phynette, 3 août 2002

J’ai toujours entendu le préfixe e- prononcé "i", jamais "é". Donc imel pour autant que sache. Si c’était prononcé pure French on devrait prononcer "émail", ce qui entraînerait une confusion. Ce ne serait pas la première fois qu’un terme emprunté à l’anglais garderait en français sa prononciation d’origine ou à peu de chose près (week-end).

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> correctif, Le Haricot Rouge, 28 août 2002

Ça se prononce émail, comme l’émail, pluriel émaux.

Pourquoi ne pas utiliser autre chose ?

C’est pareil pour chat. Quelqu’un qui est sur le chat, c’est de la zoophilie.
Tchat commence à se dire et surtout à se comprendre.

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> correctif, 14 février 2006

C’est pareil pour chat. Quelqu’un qui est sur le chat, c’est de la zoophilie. Tchat commence à se dire et surtout à se comprendre.

« Tchat » ?

Voilà qui sonne comme une onomatopé sternuatoire...

Pourquoi pas plutôt « tchatche », qui l’avantage d’être immédiatement compris pour peu qu’on ait « l’accent » ?

 
en ligne : la tchatche...
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> mél., que diable !, Phynette, 3 août 2002

C’est vrai que ce courrier pourvu d’ailes est un joli mot mais qu’on ne l’emploie pas encore beaucoup ici. En ce qui concerne "océan", vous devez parler de capitale sans doute ? Si c’est le cas, Atlantique prendrait la capitale qu’il soit précédé ou non d’"océan". Il reste nom propre en toute circonstance, comme aussi d’ailleurs Argentine (dans république Argentine, amusant, non ?).

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> mél., que diable !, s t e f, 31 juillet 2002

Ah, Arno, comme j’aime ton esprit et ta répartie...

Pour mél et pour le reste...

 :-)

(ah tiens, et on préconisera "émoticon" et pas "smiley", ben tiens !)

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> mél., que diable !, Yves, 6 août 2002

personne n’utilise jamais l’affreux « mél » de l’affreuse Commision générale de terminologie et de néologie

Affreux "mél" ? mais non, moi je l’aime bien, nonobstant l’échange croquignolet entre Phynette et Jean-Louis, qui s’accordent finalement pour le trouver monstrueux, mais bon, j’aime bien les monstres. Alors, j’en fais usage, de ce monstre, de ce "mél", on verra bien...

j’aime bien "courriel" aussi, c’est juste plus long, moins direct que la seule syllabe "mél". On pourrait se passer de l’accent - j’entends bien l’objection concernant l’absence d’une voyelle accentuée juste avant la consonne finale d’un mot si celle-ci est prononcée - et écrire "mel".

Mais, c’que j’en dis...

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> mél., que diable !, Pascal, 7 septembre 2004

Bonjour,
Ben moi je suis nul en typo, nul en ortho,... bref la totale quoi mais bon j’utilise un maximum mél, comme abbreviation de m(essage) él(ectronique) (c’est bien ça si j’ai tout compris).
Je fais de l’initiation à l’utilisation du net, à des gens qui souvent ne savent pas utiliser une souris et mél est un bon moyen mnémomachin pour qu’ils se rappellent du pourquoi du comment et comme en plus ça ressemble à du français, ils sont hyper content.
Bref, j’ai trouvé cet article hyper interressant. La pseudo discussion avec J.L. beaucoup moins. Dans ce cas, il serait plus interressant d’ecrire son propre article ou de partager ses connaissances plutôt que démolir le travail des autres.

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> mél., que diable !, Richard, 19 janvier 2005

Oui, mais vous dites que "mail" est employé à TORD : vous auriez dû écrire : à TORT.
Amicalement .
Richard.

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> mél., que diable !, Niconemo, 21 mars 2005

Je suis très étonné que le terme "Mél." fasse encore débat sur un site référence comme celui-ci. En effet, ceux même qui avaient eu la prétention de créer ce mot (si on peut appeler ça comme ça), ont eu la modestie de le retirer très officiellement depuis bien longtemps !

Et oui, "Mél." ayant fait long feu, c’est le québécois "courriel" qui est le néologisme officiel. Et il me semble que ça fait bien un ou 2 ans que c’est officiel. Je mets le lien vers le site de la commission des nouveaux mots, même s’il semble en dérangement actuellement...

Histoire de ne pas passer pour des guignols, ils ont quand-même décrété que "Mél." pouvait être utilisé sous "Tél." sur les cartes de visites...

 
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> mél., que diable !, Niconemo, 21 mars 2005

Comme leur site semble fonctionner à nouveau, je vous donne le lien vers la fiche courriel. Et je note au passage qu’ils ont supprimé toute référence à la notation "Mél." qui y était encore à mon dernier passage.
http://www.culture.gouv.fr:8895/owa_dgpb/plsql/affichage.affiche_fiche?id_fiche=INFO638

 
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> mél., que diable !, 7 septembre 2005

On écrit : à tort

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet
31 juillet 2002, message de Un admirateur
 

Trés intéressant ce petit guide,

Merci bcp

PS : une coquille néanmoins sur l’article, la dernière lettre de chaque ligne est coupée sur toute la hauteur de la page...

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Lester, 31 juillet 2002

Tu as quoi comme navigateur ?

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Mathieu, 31 juillet 2002

Cela ma le fait ausi. Explodaube coupe plusieurs lettres, Netscape seulement celles qui sont juste avant une rupture de ligne.
Je n’ai pas Mozilla sous la main, et w3m rencontre le même problème.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Un admirateur, 1er août 2002

J’ai ie 6 mais apparament cela ne vient pas du butineur car d’autres configs ont le même pb :(

C’est pas grave on comprend quand même ;)

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Lester, 2 août 2002

bah si c’est emmerdant quand même, surtout sur un article sur les bonnes pratiques de la typo sur le web.....

n’est il pas ARNO* ?

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, vinnikid, 2 août 2002

Il n’y a pas de problème avec Opera qui est, à mon humble connaissance et en esperant ne pas avoir manqué l’article d’un linguiste distigué, le meilleur logiciel de navigation.

En effet il affiche plus vite les les page sur la toile qu’IE ou Netscape, ce qui est fort pratique quant on est l’heureux
locataire d’une liaison à raccordement numérique asymétrique, même si on est ralenti par un serveur mandataire mal configuré.

Un autre avantage est que l’on peut facilement geré les témoins, trop répendu dans la toile d’araignée mondiale).
Il ne support pas toutefois pas l’ActiveX, se qui est plutôt une qualité, mas accepte les appliquette Java.
Le dictionnaire permettant de comprendre ce message est à l’adresse réticulaire suivante :

 
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> Opera, Le Haricot Rouge, 28 août 2002

il y a un problème avec Opera (w98). Quand on clique sur une note du genre : (1), puis sur précédent, on ne revient pas là où on était.
Ça marche sur d’autres sites.

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Mathieu, 5 août 2002

Aujourd’hui, ce ne sont plus que les italiques en bout de ligne qui souffrent.

Cependant, si je puis me permettre une suggestion pour la prochaine mouture de SPIP, le texte est vraiment collé à la barre de défilement, ce qui estun peu pénible. Pourrait-on le centrer un peu plus ?

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> Petit guide typographique à l’usage de l’internet, Lester, 5 août 2002

ce qui est en cause, c’est pas spip, mais les squellettes d’uzine. c’est donc pas une mise à jour de spip qu’il faut attendre mais juste une modif des p’tits squellettes....

hein les gars ...?

j’ai dis une connerie ? c du boulot ? nan nan nan nan

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Par contre et en revanche
31 juillet 2002, message de Mathieu
 

Ceci n’est pas de la tétracapillotomie, mais l’expression par contre, si elle n’est condamnée que par une poignée de puristes, est mal vue par un certain nombre de jurys (en particulier dans les concours académiques), correcteurs, etc.
Dans un examen, il est donc toujours préférable d’utiliser en revanche, qui évite de leur donner une (mauvaise) raison de sanctionner le candidat. Le plus souvent, les examinateurs sont d’ailleurs persuadés de bonne foi que par contre est irrémédiablement incorrect. L’utilisation de en revanche a d’ailleurs acquis le statut de signe de conivence qui est le plus souvent du meilleur effet. Ce conseil est particulièrement valable dans le cadre des examens oraux, où la sélection peut s’effectuer sur de telles broutilles.
Snobisme intellectuel&nbsp ? Sans doute : le monde universitaire français n’est pas réputé pour sa modestie.

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> Par contre et en revanche, Phynette, 31 juillet 2002

À propos du signe de connivence, c’est tout à fait exact. Parfois aussi, cette distinction est la seule "règle" française que certaines arpètes ont réussi à avaler, et ce qui est ailleurs un signe de connivence devient une marque d’inexpérience.

Je me souviens des vieux requins correcteurs de presse et d’édition qui ricanaient à propos des débutants mal formés dans les termes suivants : "Hi hi, elle a lu le texte en diagonale et elle a remplacé "par contre" par "en revanche", et voilà, elle avait bossé !"

C’étaient eux qui m’avaient conseillé, d’entrée de jeu, de me servir du Grevisse comme cale-pieds sous mon bureau, c’était toute son utilité. Conseil précieux.

En correction professionnelle, on est sourcilleux, mais au moins ces principes s’appuient-ils sur un savoir consistant, souple à l’usage et susceptible de nuances. Par exemple : "par contre" sera évité, "en revanche" préféré, mais on ne va pas en faire un fromage. Pas de quoi infléchir la notation d’une copie, ce qui est typiquement le genre de rigidité de ceux qui croient connaître la langue mais le croient à tort. En revanche (et par contre), il m’est arrivé d’enseigner le code typo et la lecture-révision à des profs de lettres qui ignoraient qu’"après que" fût toujours suivi du subjonctif, mais qui auraient certainement bondi à la découverte d’un "par contre".

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> Par contre et en revanche, archeboc, 1er août 2002

"après que" est suivi du subjonctif ?
Ce n’est pas plutôt "malgré que" ?

archeboc

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> Par contre et en revanche, Phynette, 1er août 2002

Désolée, c’était une confusion de ma part - "après que" est évidemment toujours suivi de l’indicatif, l’erreur fréquente que j’évoquais consiste à le faire suivre du subjonctif, ce qui est l’usage pour "avant que".

D’un autre côté "Malgré que" est une locution qu’on évite en général, au bénéfice de "bien que", "quoique", "encore que". Elle n’a jamais eu l’usage de conjonction. Elle est correcte si elle exprime le sens d’une opposition à la volonté ("mauvais gré que" = "quelque mauvais gré que [j’en aie, tu en aies, etc.]).

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> Et qu’en est-il du "tout à fait" ?, Majordome, 20 août 2002

ne devrait-on pas utiliser absolument, parfaitement, ou certainement ?
Il s’agit, après tout, d’affirmer un fait certain et qui correspond complètement à la réalité.

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> Et qu’en est-il du "tout à fait" ?, Phynette, 20 août 2002

"Tout à fait" est très usité de nos jours, il n’a rien d’incorrect ni de déplacé sinon son caractère répétitif. L’expression peut parfois être préférable à l’accumulation (fatale au style d’un écrit) d’adverbes en "ment", véritables sabots de plomb, encore plus pesants que les adjectifs pléthoriques.

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> Et qu’en est-il du "tout à fait" ?, Majordome, 27 août 2002

Il me semble que c’est l’expression "Tout à fait !" en tant que réponse unique qui n’est pas considérée comme correcte, et que l’on préfèrera des formulations comme "C’est exact !", "Vous avez raison !", "C’est exactement celà !", "C’est celà même !", ou encore "Je ne pouvais mieux dire !".

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> Et qu’en est-il du "tout à fait" ?, 27 août 2002

Tout à fait.

Vous avez aussi "indubitablement", "incontestablement, "bon sang ! mais c’est bien sûr", "Dieu m’tripote, vous êtes dans le vrai", "sans craindre de se tromper, on peut dire que vous n’êtes pas dans l’erreur", et "vos gueules les mouches, on a presque fini".

À part cela je n’ai jamais entendu parler d’une quelconque incorrection de l’expression "tout à fait" employée seule.

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> Toutafé, Sam, 30 août 2002

(Ph.) "Tout à fait" est très usité de nos jours..."

Le problème est que cette locution n’inclut le plus souvent aucune notion de renforcement, mais s’emploie simplement pour ne pas répondre "Oui", ce qui vous ferait passer pour un cave... Elle remplace dans cette fonction le grotesque "absolument", qui avait fini par se faire repérer des observateurs attentifs et du coup était devenu plouc à son tour.

Ces deux âneries doivent [bien] évidemment leur immense succès aux nouveaux maîtres à penser que sont les cuistres acéphales qui plastronnent dans le poste pour nos compatriotes.

Exemples :

- Reprendrez-vous un peu de museau vinaigrette ?
- Absolument !

- Chichouille, as-tu pensé aux quarante rouleaux de Lotus (tm) "Senteurs des champs" ?
- Toutafé Charlène [ou Perline] !

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> Toutafé, Phynette, 30 août 2002

Ben oui, mais en position de correcteur, si quelqu’un utilise ce "tout à fait" dans le cas que vous citez, ça fait partie de son style (mauvais ou bon, là n’est pas le problème) et comme il n’y a rien de grammaticalement incorrect là-dedans, on le lui laisse. Si un niveau supérieur de réécriture est requis, on va peut-être arranger la chose, mais rien qu’à l’idée de remplacer "tout à fait" par "parfaitement", "vous avez raison", "c’est exact", "si fait", etc., me voilà prise d’hilarité...

Encore une fois, l’art d’écrire consiste aussi à laisser les mouches tranquilles.

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> Toutafé, sam, 4 septembre 2002

(Ph) Ben oui, mais en position de correcteur...

Pardonnez-moi, je m’étais un peu écarté du fil correcteur, et avais simplement voulu ajouter quelques éléments (lire mon grain de sel) à propos de cet affligeant autant qu’omniprésent "toutafé".

Je n’ai [bien] évidemment jamais pensé que les correcteurs typographes devaient intervenir en cette affaire - si ce n’est pour joindre leurs larmes aux nôtres -, d’autant que ce tic se rencontre presqu’exclusivement dans les échanges oraux..., ou alors dans des dialogues écrits où il est destiné à manifester la sottise ou/et la prétention des locuteurs.

(Ph) Si un niveau supérieur de réécriture est requis, on va peut-être arranger la chose, mais rien qu’à l’idée de remplacer "tout à fait" par "parfaitement", "vous avez raison", "c’est exact", "si fait", etc., me voilà prise d’hilarité...

Sans oublier les martiaux "Affirmatif" ou "Roger" (pour les amerlauphones). Mon hilarité n’est pas moindre que la votre, mais j’aurais songé, plus trivialement, à "Oui".

Répondre
> Toutafé, Phynette, 4 septembre 2002

Sans oublier les martiaux "Affirmatif" ou "Roger"

J’aime bien "Roger", s’il ne tenait qu’à moi je l’imposerais partout :-)

Mon hilarité n’est pas moindre que la votre, mais j’aurais songé, plus trivialement, à "Oui".

Oui, mais dans un dialogue il faut savoir varier les plaisirs, et ça, ça a toujours existé.

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> Toutafé - erratvm, Sam, 5 septembre 2002

vÔtre !

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> Toutafé, jane_doe, 21 février 2005

Wahou !!! C’est un délire pour évaluer un peu votre niveau en langue française ou bien vous parlez toujours comme ca ? Excusez-moi de venir tâcher ce bel échange mais après m’être retenue pendant la lecture de tous les articles et réponses précédents, j’ai fini par craquer ! En tous cas, c’est enrichissant, même en tant que simple lecteur. Je reviendrai !

Répondre
> Et qu’en est-il du "tout à fait" ?, Olivier, 31 octobre 2002

Bonjour

Quel raffut pour pas grand-chose !

La seule chose que l’on peut dire à propos de cette expression, en dehors du fait que celle-ci répétée à satiété finit par agacer, c’est qu’elle s’écrit sans trait d’union. En revanche (ou par contre ?), « préférer » se conjugue comme « céder » : il conserve l’« é » fermé au futur et au conditionnel et l’on écrira : « il préférera » et non « il préfèrera »...Question de politesse...de la langue, bien sûr !
Olivier

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> Par contre et en revanche, Olivier, 31 octobre 2002

« après que » suivi du subjonctif !
Le propre de ce mode étant qu’il exprime, en général, un fait simplement envisagé dans la pensée,etc.« Après que » traduit une action terminée ; il n’induira donc pas un mode subjonctif mais indicatif, ou conditionnel :
« après qu’il fut parti », sans chapeau !

Olivier

Répondre
> Par contre et en revanche - Addendvm, Sam, 23 août 2002

Vous allez rire. J’ai trouvé cette semaine dans une braderie "En écoutant parler la langue", de Marina Yaguello (le Seuil, 1991), plaisant petit ouvrage, dont l’un des courts chapitres, "La revanche de par contre", traite du sujet qui nous occupe...

Ca démarre bien : "Les correcteurs ont une manie. Celle d’éliminer systématiquement par contre des manuscrits (sans jamais consulter les auteurs). Je tiens, quant à moi, à utiliser l’expression honnie."

En revanche exige un avantage, une compensation, "une revanche", dans le second terme. Deux exemples illustrent cette non substituabilité des deux adverbes.

"J’ai échoué au permis de conduire. En revanche, j’ai été reçu à l’agrégation de philo

Par contre, on doit écrire [...] :

Il réussit très bien dans sa carrière. Par contre, sa vie privée est un fiasco

A force de vouloir maintenir un tabou, conclut l’auteur, on tombe dans le piège de l’hypercorrection, qui fait faire des fautes du fait même de vouloir les éviter."

[Bien] évidemment, lorsqu’on passe un examen ou un concours avec le désir d’être reçu, il est préférable de se conformer à l’ignorance de l’examinateur, comme le conseille sagement l’un des intervenants...

(Désolé pour l’absence d’italiques, les guillemets non standard, etc. Éloigné de mes bases, je n’ai pas ma boite à outils ni ma doque HTML avec moi.)

Répondre
> Par contre et en revanche - Addendvm, Phynette, 29 août 2002

Je la trouve bien timorée, la Marina. Elle ne devrait pas se limiter à utiliser "par contre" juste pour faire chier le monde. Elle devrait toujours écrire (et faire respecter par toute la chaîne éditoriale) :

"Par contre, et na, d’abord !"

En tout cas elle est gonflée, enfileuse de mouches comme elle est, de parler d’hypercorrection. C’est elle qui voit un problème là où il n’y en a pas.

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> Allons, allons..., Sam, 30 août 2002

Pas de mauvaise rancune...

Madame Yaguello est une linguiste respectée et, en l’occurrence, vous me paraissez plutôt d’accord...

Tenez, en guise de récréation, une petite dictée de guère plus de quatre mots qui permettra à nos lecteurs de briller en société. La plupart des cobayes font généralement quatre fautes (au moins). Voici :

"En l’occurrence, l’imbécillité est un dilemme étymologique."

Répondre
> Allons, allons..., Phynette, 30 août 2002

Oui, mais moi, je ne respecte pas les linguistes qui la ramènent pour de tels enfantillages. Ils auraient mieux à faire que taper du pied et faire un caprice pour "par contre", à mon humble avis. Bien que ne m’intéressant pas spécialement à la linguistique, j’en ai tout de même une image plus flatteuse que celle que donne votre exemple.

(Au fait, c’est pas à des mouches du coche genre Yaguello qu’on doit la féminisation des mots, "auteure", "professeure", etc. ? Enfin, heureusement que l’usage enterre très vite ce type de balourdise (typique des linguistes). Si vous m’appreniez que la dame, au contraire, s’est opposée à cette aberration, elle remonterait dans mon estime. Enseignez-moi.)

Merci pour la dictée.

Répondre
> Allons, allons... (suite), Sam, 12 septembre 2002

(Ph) Oui, mais moi, je ne respecte pas les linguistes qui la ramènent pour de tels enfantillages. Ils auraient mieux à faire que taper du pied et faire un caprice pour "par contre", à mon humble avis...

Je ne suis pas certain que vous ayez parfaitement compris les propos de madame Yaguello que je citais ; elle ne faisait pas de caprice mais expliquait au contraire - et comme vous - que "par contre" était parfaitement légitime. Elle ajoutait en quelles circonstances (restrictives) "en revanche", que lui préfèrent généralement les disciples du "beau langage", pouvait s’utiliser.

(Ph) (Au fait, c’est pas à des mouches du coche genre Yaguello qu’on doit la féminisation des mots, "auteure", "professeure", etc. ?

Je crains que son cas ne s’aggrave à vos yeux... Elle n’est pas à proprement parler responsable de ce dont vous parlez, mais elle a fait partie de la commission qu’avait mis en place Yvette Roudy pour réfléchir à la question.

(Ph) Enfin, heureusement que l’usage enterre très vite ce type de balourdise (typique des linguistes).

Les choses ne me paraissent pas si simples, ni simple caprice de linguiste en l’occurrence. Quant à l’usage, à part qu’il ne cesse d’évoluer, on ne peut pas dire qu’il ait définitivement tranché.

Sans vouloir trop développer ici, je vous fais respectueusement observer qu’ayant toujours dit "le concierge/la concierge", "le directeur/la directrice" et parfois "le docteur/la doctoresse", on peut bien sans provoquer la révolution dire "le professeur/la professeure", "le chercheur/la chercheuse" ou "le préfet/la préfète".

Je précise que je suis au courant des difficultés (non insurmontables) présentées par "la générale" ou "la reine".

Et pour vous prouver mon honnêteté, je vous laisse décider du cas douloureux de "la sentinelle" ou de "l’estafette" si elle n’appartiennent pas au sexe que l’on dit beau.

(Ph) Si vous m’appreniez que la dame, au contraire, s’est opposée à cette aberration, elle remonterait dans mon estime.

Ce n’est pas une pétroleuse mais une chercheuse, et sa position est celle d’une observatrice du langage. Elle déclarait, à ce que j’ai compris, que cette évolution, déjà observable en pratique, ne posait guère de problèmes de langue et pouvait être encouragée, notamment dans les dénominations officielles.

Henriette Walter, autre figure du domaine, n’a pas dit autre chose.

Et je vous rassure, ni l’une ni l’autre n’a la naïveté de penser qu’on fait évoluer la langue par décrets.

(Ph) Enseignez-moi.

Un bien grand mot. Espérant toutefois vous avoir éclairée.

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PS et erratvm, Sam, 12 septembre 2002

Ça n’épuise pas la question, mais vous lirez une intéressante synthèse à http://www.francophone.net/AFI/revue/articles/1999_317.htm

Par ailleurs "elle" au pluriel prend un "s".

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> Par contre et en revanche, 10 avril 2003

Je ne vais pas developper plus qu’il ne l’a ete fait (et surtout ca n’est pas de la typographie : ca n’a rien a faire dans cette partie, et donc ne devrait donner lieu a aucun commentaire -interessant-)

Ouvrez la parenthese (
REMARQUE TYPOGRAPHIQUE INTERESSANTE :

les tirets : ’espace’-mots / phrase-’espace’
Ex. : blabla -blalbla- blabla

MAIS

les parentheses ’espace’ (’pas d’espace’blablablabla’pas d’espace’) ’espace’ si pas de point.

Pour certains ouvrages typographiques :

(blabla blabla -blabla-)

et pour d’autres

(blabla blabla -blabla)

Qui a raison ? Qui a tort ?

Fermez la parenthese)

. Mais lorsque j’etudiais la traduction specialisee, mon professeur (traducteur professionnel) nous a dit :

- phrase positive -> par contre -> phrase negative
- phrase negative -> en revanche -> phrase positive

Si les deux mots existent, il y a une raison. C’est peut-etre la bonne.

Par ailleurs, dans une hebdomadaire que je ne nommerai pas, j’ai lu pendant plusieurs annees "ne pas faire long feu" au lieu de "faire long feu" pour dire "ne pas durer longtemps" (maintenant, il utilise la bonne expression).

Et ce n’est pas parce que le communs des mortels utilise tel ou tel mot que c’est juste.

Répondre
> Par contre et en revanche, bien au contraire et par ailleurs, bolik, 10 avril 2003

Pour ce qui est du long feu, une assez belle chanson du peu commun et presqu’immortel Serge Gainsbourg, dont le titre est précisément "pas long feu", utilise dans le sens de "ne pas durer longtemps" cette expression (dans l’album Aux armes et caetera).
S’il avait utilisé celle que vous préconisez, toutes les grammaires du monde ne changent rien au fait que ça aurait sonné faux...
Vive la grammaire descriptive ! Comme il est dit dans ce forum, en substance, la langue, c’est ce que les gens en font.

Répondre
> Par contre et en revanche, bien au contraire et par ailleurs, 23 avril 2003

Je viens de jeter un coup d’oeil à la chanson de Gainsbourg. Sans remettre en cause son talent, toujours est-il que c’est faux.

Faire long feu = ne pas durer longtemps

Ne pas faire long feu = durer longtemps

Mais, comme je l’ai dit, beaucoup de monde se trompe dans l’utilisation de cette expression. Est-ce que l’auteur l’a utilisée ainsi à cause de ce fait ? (Ç’est peut-être la raison...).

Répondre
> Par contre et en revanche, en outre, 29 avril 2003

Après relecture du texte en question, votre commentaire se tient : la chanson est une litanie d’expressions sciemment agrammaticales, du type "mais c’est une question que c’est absolument ça ne fait rien", logique que le refrain soit un abus de langage... Bon j’aurais appris ça aujourd’hui. Quel coquin, ce gainsbarre...
Maintenant, si je discute avec un académicien, je saurais quoi répondre s’il me dit que je me trompe : je brandirai ma licence poétique et je dirai que c’est une citation !

Répondre
> Par contre et en revanche, en outre, 29 avril 2003

oups, je saurai sans esse. Et "j’aurai appris", aussi, non ? Toujours eu du mal avec le conditionnel et le futur. Au temps pour moi.

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> Tirets, Sam, 17 septembre 2003

Pour "l’Abrégé du Code typographique à l’usage de la presse" (édité par le CFPJ), le tiret doit être encadré par deux espaces-mots s’il est situé dans une phrase, et simplement suivi d’un demi-quadratin s’ilest situé en début d’alinéa.

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> fines insécables ou grosses insécables, verdy_p, 17 août 2007

Parlons-en, tous les typographes ne sont pas d’accord sur les règles indiquées ici.

Pour beaucoup, les espaces insécables demandés pour les ponctuations françaises qui en ont besoin sont TOUTES des fines, y compris pour les guillemets français ! Et je sais de quoi je parle, j’ai travaillé sur un éditeur à l’usage de la presse écrite nationale et régionale (française, belge, canadienne, et même anglaise !)

La principale différence entre la typographie française et anglaise n’est pas dans la présence ou non d’une espace insécable pour ces ponctuations (les deux traditions typographiques les utilisent !), ni sur la distinction entre fines et grosses pour les espaces accompagnant ces ponctuations (les deux typographies utilisent des fines !), mais dans la taille relative des fines :

* 1/8 em minimum à 1/6 em maximum en typographie anglaise, en comprenant la chasse des caractères avant et après l’espace fine insécable (c’est pourquoi les fines sont souvent omises quand elles ne sont pas disponibles)

* 1/6 em minimum en typographie française, en comprenant la chasses des caractères avant et après l’espace fine insécable.

Conséquence : la vraie distinction est entre une fine française et une fine anglaise, mais le compromis acceptable par les deux typographies est d’avoir une fine unique de 1/6 em...

Pour expliquer pourquoi les fines sont définies par des intervalles comprenant la garde et l’avance des caractères avant et après, il faut se rappeler qu’avant les caractères étaient cher à couler en métal, et ne comportaient eux même aucune autre chasse complémentaire :

on les disposait sur une règle serrée par un étau après avoir effectué les justification avec une réglette d’épaisseur variable lisse et graduée : un petit coup de marteau horizontalement et on obtenait la chasse voulue. La fine n’utilisait aucun caractère métallique. les espaces était tous retirés de la ligne composée après que celle-ci était serrée avant de passer à la ligne suivante.

La plaque composant une page était donc pleine de trous pour toutes les espaces.

Pour justifier les mots sur la ligne, on se servait de coins obliques et on pressait dans un étau équilibré horizontalement (les meilleurs typistes pouvaient faire l’équilibrage des espaces à l’œil sans outil, mais la fine nécessitait quand même une lamelle amovible pour la régularité de la composition)

Plus tard, avec la typographie informatique, ou quand les caractères métalliques ont été produits à bas prix, plus besoin de lamelle pour séparer les caractères : les glyphes dans les fontes métalliques ou polices informatiques incluent la garde et l’avance minimale au sein des ponctuations (ce qui accélère la composition des pages). Les fines sont donc plus fines qu’avant

(raison pour laquelle elles ont disparu de la typographie anglaise courante en faible résolution sur un écran, alors qu’en fait la typographie soignée utilise encore 1/10 em à 1/8 em, enfinction de la police utilisée et des gardes et avances utilisées pour ses glyphes, ce qui est visible dans les compositions de titres en grande taille ...)


Et l’article ne parle pas non plus des fines insécables requises comme séparateur de chiffres.

Répondre
> fines insécables ou grosses insécables, verdy_p, 17 août 2007

J’aurais dû me relire pour éliminer les fôtes ça et là dans mon message.

Répondre
> fines insécables ou grosses insécables, verdy_p, 17 août 2007

Donc pour compléter ce qui est dit ici, il faut que je mentionne les différences avec ce qui est dit sur la taille des espaces insécables liant les ponctuations dans la presse, les livres de poche et les éditions de la Bible et livres volumineux :

- des fines et non des grosses à l’intérieur des guillemets français.

- des fines utilisées aussi avec les guillemets anglais utilisés comme marques de citation secondaire française dans une autre citation, afin d’éviter la confusion avec les apostrophes (qui n’ont aucune fine avant ni après) ;

- des fines utilisées aussi avec les guillemets anglais pour les citations anglaises (seulement la taille des fines dans ce cas est selon la typographie anglaise) ;

- des fines et non des grosses avant le deux-points.

Et les tailles de fines dépendent du style de la composition : en composition compacte (polices “Narrow”) les chasses des caractères sont différentes (réduites), mais les glyphes sont peu modifiés.

Les fines sont ajustées en fonction de la garde et l’avance utilisée pour ce style de police pour conserver malgré tout la taille recommandée de l’espace totale (de 1/6 em à 1/4 em en typo française, et de 1/8 em à 1/6 em en typo anglaise), car le “em” des polices compactes ("Narrow", "Condensed") n’est pas carré mais rectangulaire.

Pour comprendre il suffit de composer une lettre M capitale de grande taille dans un “span” disposant d’une fine bordure : on voit un carré avec une police normale, mais un rectangle vertical avec une police “Narrow” ou “Condensed”, et un rectangle horizontal avec une police “Wide”. L’unité de mesure em est donc différente horizontalement et verticalement :

- la « chasse » du caractère est la largeur totale du rectangle visible autour du caractère ;

- la « garde » est la largeur de l’espace entre le bord gauche du rectangle et le glyphe ; cette garde est utilisée en cas de bordure adjascente pour conserver la lisibilité du caractère qui ne doit pas y être « collé » sauf éventuellement s’il est italique et a un jambage sous la ligne de base ; seule la moitié droite de la garde doit être soulignée au début du soulignement ;

- « l’avance » est la largeur de l’espace entre le le glyphe et le bord droit du rectangle ; cette avance est utilisée en cas de bordure adjascente pour conserver la lisibilité du caractère qui ne doit pas y être « collé » ; seule la moitié gauche de l’avance doit être soulignée à la fin du soulignement ;

- la taille totale de la fine présente entre une lettre et une ponctuation comprend l’avance de la lettre et la garde de la ponctuation suivante : on les retranche de la taille recommandée (1/6 de em horizontal) pour obtenir la valeur de la chasse pour la fine ; la fine n’est pas justifiable (sauf en cas de justification fine inter-lettre si les justifications d’espaces normales sont trop importantes et dépassent 2 à 3 em horizontalement, en fonction de contrainte de style imposée par le typographe et seulement après avoir tenté d’appliquer des césures) ;

- la taille totale de l’espace normale séparant les mots comprend l’avance du caractère précédent et la garde du caractère suivant ; on obtient la chasse minimum de cette espace en retranchant la garde et l’avance de la taille minimum recommandée de cette espace (2/3 de em horizontal) ; la chasse effective de l’espace est justifiable sauf si cette espace est insécable (mais on pourra lui appliquer une justification fine inter-lettre si les justifications d’espaces normales sont trop importantes comme indiqué ci-dessus) ;

Sur un écran (résolution limitée autour de 75 à 120 dpi) avec des polices usuelles en taille 10pt ou moins, la fine peut rester invisible, même en typographie française. Elle ne devient visible et devrait être présente qu’à partir de 12pt.

Pour l’impression (résolution de 300dpi ou plus), la fine doit être systématiquement présente.

Dans les petites tailles (7pt ou moins, les polices peuvent produire une garde et une avance légèrement supérieure, augmentée d’une valeur fixe, pour tous les caractères, afin de conserver la lisibilité du texte ; les chasses de la fine corespondante et de l’espace normale ne sont pas changées (car les espaces n’ont ni garde ni avance, mais seulement une chasse) et dépasseront la taille recommandée de 1/6 em en taille totale...

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> Par contre et en revanche, boris, 31 octobre 2003

Navré d’oser vous dire qu’en opposition à votre connaissance de l’expression "faire long feu", j’ai ouï dire que toute cette histoire remonte aux fameux incidents de mise à feu des mèches de la Grosse Bertha :
Cet énorme canon amené par les allemands pour bombarder Paris, avait fort heureusement un défaut d’allumage et ce défaut devint si populaire auprès des parisiens qu’il prirent l’habitude d’attribuer à toutes les arrosages fortuits d’arroseurs, l’image d’une mèche qui brûle la poudre sans faire exploser l’obus.

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> Par contre et en revanche, 27 novembre 2003

le "oui-dire" est bon, mais pas le bon exemple : il faut remoneter a l’arquebuse : on se servait de meches pour faire feu.
Lorsque la meche durait longtemps et mettait du temps a bruler, elle "faisait long feu".

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> Par contre et en revanche, Merlin, 3 décembre 2004

Selon votre dernière remarque, l’emploi de "faire long feu" est totalement erroné !
si Faire long feu est attendre longtemps que la mèche brûle, cette expression est directement synonyme de durée et non le contraire.
Auquel cas la compréhension populaire de cette expression est bonne !
Me trompe-je ?

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