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dimanche 20 octobre 2002

Bowling for France Inter

par java
 

Dans son film « Bowling for Colombine », Michael Moore explique en substance que la profusion des meurtres par arme à feu aux Etats-Unis est due bien sûr à la vente libre desdites armes, mais aussi et surtout au maintien dans la peur de masses abreuvées d’images racistes et violentes, images qui stimulent en eux peur, méfiance, et donc paranoïa.

Et, comme nous sommes bien placés pour le savoir (grâce à la surenchère sécuritaire de notre ministre de l’Intérieur parfaitement précédé de Daniel Vaillant), maintenir le peuple dans la peur permet de mieux le manipuler.

Dans son style purement américain, Michael Moore focalise sur son propre pays, sur la vente libre des armes, et évoque sans l’approfondir suffisamment la manipulation des masses par les médias. S’il en avait pris la peine, peut-être aurions-nous pu reconnaître, à travers une critique acerbe, quelque attitude bien française, tant dans le discours politique que dans sa restitution dénuée de critique par certains services d’information radiophonique.

D’ailleurs, c’est bien pour oeuvrer à l’importation des méthodes américaines que Nicolas Sarkozy est allé prendre des leçons de sécurité à New York cet été, n’en déplaise au sociologue Loïck Wacquant qui se permet de démontrer l’absurdité du mythe de la tolérance zéro, politique répressive claironnée depuis 5 années par l’ensemble de nos gouvernants ! [1]. Cependant, le Monde Diplomatique et ses rédacteurs réguliers ne dispose d’aucune visibilité médiatique de masse ; ne pouvant alors prendre le temps de démonter la masse des mensonges inculqués à la majorité de la population.

Tout le monde sait bien que la première chaîne de télévision reste le chantre de l’information officielle, celle qui nous prévient de ce qui peut nous arriver à nous, citoyens honnêtes occidentaux de souche. Mais s’arrêter aux images télévisuelles eut été maladroit et, pour dire vrai, risqué. La pègre gauchiste eut tôt fait d’envahir les espaces libres pour proférer son orthodoxie anti-capitaliste. Si les chaînes de télévision, de radio ainsi que les journaux appartiennent majoritairement à des marchands d’armes tels que Lagardère, il fallait prendre garde à investir avec talent et délicatesse les ondes radiophoniques publiques tout en maintenant l’illusion d’une indépendance éditoriale par la présence sur les ondes de quelque énergumène que seul le temps peut déraciner [2] ; ou encore de cette talentueuse journaliste qui s’est permise de déclamer le 28 juin 2002 « pour ceux qui pensent qu’il y a d’autres solutions que les solutions Sarkozy » (sic !) [3].

Mais à l’exception de ces deux émissions (et peut-être une ou deux autres), la station de radio France Inter fait preuve d’une certaine mensuétude vis-àvis du nouveau gouverment et de sa politique générale. Le journal du microcosme contestataire PLPL (que les chefs de rédaction lisent avec la plus grande attention afin de se rassurer quant à la servitude absolue des leurs troupes au bien être de nos puissants et luisants gouvernants) nous en donne d’ailleurs la preuve irréfutable dans son numéro 11 : Jean-Marie Cavada [NDJ : directeur de radio-France] a adressé un mot élogieux à Jean-Pierre Raffarin pour lui signifier son envie de participer à son prochain gouvernement, citant en cela L’Express du 13 juin 2002. On peut donc douter de la parfaite indépendance critique des service politiques de France Inter.

Le traitement médiatique de deux morts en France et le contenu d’un récent journal d’information de France Inter nous démontrent la qualité d’investigation et d’analyse socio-politique que nous propose un jour al d’information de la radio du service publique France Inter ; reléguant de fait les émissions précitées au rang de « journalisme engagé et parti pris », laissant le champ libre à l’information officielle.

Tout le monde a entendu parler de la petite Sohane, adolescente de cité brûlée vive par un garçon en manque d’un amour qu’elle ne lui portait plus. Personne ne peut ignorer cette affaire, même ceux qui n’ont pas la télévision (pensant être à l’abri du sensationnalisme de l’image), puisque France Inter s’est chargé d’asséner à longueur de journaux les péripéties de cette histoire, de la découverte du corps de la défunte dans un local à poubelles à ses obsèques algériennes près du corps de sa maman ou elle repose en paix [4], en passant par la marche silencieuse et l’interview de la copine de feue Sohane qui n’en peut plus de cette violence qui ravage les cités.

Parfaite illustration de l’image qu’on tient à donner de ces repères où personne ne peut se rendre sans que mort s’ensuive, ou presque. Parfait exemple de journalisme au service de la politique répressive de notre ministre de l’Intérieur. Merci France Inter.

Certes, Daniel Mermet a tenu lui aussi à parler de la mort dans les cités. Mais pas de cette mort là. Il a parlé pendant une heure, le 30 septembre 2002, de la mort de Georges Mondésir, un habitant d’une cité de région parisienne. Là aussi il y a eu une marche silencieuse. Là aussi l’émotion était à son comble. Le problème, et c’est bien pour cela que les services d’information de France Inter ont royalement ignoré cette mort, est qu’elle est due à une intervention... de la police [5]. L’homme est mort. Dans son émission, Mermet explique que la désertion des cités par les services sociaux est dramatique. On comprend même que cette mort en est une preuve difficilement réfutable : l’assistante sociale débordée ne pouvait intervenir auprès de Georges Mondésir, l’hôpital qui le soignait non plus, alors c’est la police qui le calme. Pour de bon. Comble du sentimentalisme, les enfants témoins de la mort précisent : « il est devenu tout violet et il a dit Je vous aime les enfants ».

Mais le journal d’information qui encadrait cette émission nous apprenait que la police manque de moyens, qu’elle est la pauvre victime de la sauvagerie des sauvageons : « un policier à eu la mâchoire fracturée lors d’une intervention ». Et grâce à une petite phrase répétée avant et après cette émission du 30 septembre 2002, le message de monsieur Mermet est gommé. Car la police qui tue, on n’y croit pas, on n’a pas l’habitude. Et quand une journaliste, de sa voix suave et rassurante, nous annonce que nos policiers risquent leur vie sur le front pour notre sécurité, ce sont toutes les images de violences urbaines, de voitures qui brûlent, de heurts entre jeunes sauvageons et policiers qui reviennent en tête. La mâchoire d’un policier est bien plus importante que la vie d’un homme... quand c’est l’intervention de la police qui apporte la mort. Pas de question à se poser ainsi, c’est la logique de l’ordre qui coule, de source médiatique.
L’information officielle a des millions d’heures d’avance sur le discours contestataire. Et Daniel Mermet est bien placé pour le savoir puisque Serge Halimi, invité mensuel de l’émission, le dit lui aussi dans le film de Pierre Carles « Enfin pris ?  », film dans lequel il s’en prend au lumineux Schneidermann, pourtant mal parti mais aujourd’hui parfaite chauve-souris [6]. Dans ce documentaire, Serge Halimi cite Noam Chomsky en précisant en substance que quatre secondes d’une information servile et consensuelle est effroyablement efficace puisqu’elle rappelle toute une idéologie assénée à longueur de journée sur les ondes. Halimi ajoute même qu’il faudrait des millions d’heures d’antenne à ses idées et ses démonstrations pour qu’elles puissent se présenter en position égalitaire sur le champ médiatique, lors d’éventuels débats télévisés qu’on pourra seulement qualifier de démocratiques. Quatre secondes d’un discours antagoniste à celui de nos gouvernants ne sert à rien, puisqu’il n’y aucun argument explicatif derrière. Or, notre sytème d’information construit de brèves, de dépêches et autres flash infos, empêche l’argumentation. [7]

France Inter creuse cet écart à un rythme de 23 heures par jour. Surtout le matin, s’amuse à répéter Mermet, conscient de son rôle de trublion qu’il mène encore... malgré une justice parfois juste [8]. Et répéter en quatre secondes qu’un policier a été frappé et blessé suffit à écraser 50 minutes de propagande sociale et à alimenter le désir de répression cher à notre éminent gouvernement.

Ajoutons à cela une bonne dose de peur et de sentimentalisme, et nous avons tous les ingrédients pour manipuler à merveille une masse qu’un semblant de réflexion pourrait titiller.

Le journal de 18h de France Inter diffusé le 13 octobre dernier est un parfait modèle d’information utile, de proximité. Jugez plutôt :

- Tout d’abord, on y entend le témoignage émouvant d’un rescapé de l’attentat de Bali, un jeune homme prénommé Martin (on prénomme toujours, c’est plus intime et ça rapproche, puisqu’on sait bien que les auditeurs auront près de chez eux un âne qui s’appelle Martin). Ce monsieur, pardon : Martin a un éclat de verre dans un poumon. Rassurez-vous, l’autre compense (le poumon). La journaliste ne va pas jusqu’à reprendre les termes d’un de ses collègues qui nous informait que la voiture piégée avait creusé un trou de 5 mètres de profondeur, qu’elle était garée à 2 mètres de l’entrée et que des lambaux de corps ont été retrouvés sur les murs alentours, mais le haut-le-coeur y est. Avec ça, nulle possibilité de se poser des questions trop pertinentes...

- Pour vite changer de sujet car il faut toujours faire bref, la journaliste nous apprend que le serial killer américain (ben oui, on va les chercher où on peut) qui tue tout le monde d’une seule balle possède une camionnette blanche... qui s’est avérée être de couleur crème !

- Ensuite, nous apprenons que deux enfants fugueurs ont été retrouvés sur le bord de l’autoroute. Si si, deux enfants. Des gamins comme les votres, ou ceux de vos voisins. De ceux qu’on a forcément entendu dire "un jour, je partirai. Vous êtes trop méchants".

- Pour terminer (avant les importantes informations sportives), quoi de mieux qu’un peu de communication gouvernementale ? C’est aussi le rôle du journaliste d’Etat, non ? On nous informe donc que Nicole Fontaine, Ministre déléguée à l’industrie, rendra visite le lendemain au postier grièvement blessé lors de son intervention au cours d’un braquage. tout le monde connaît un postier sympathique à qui on ne veut que du bien. Il fallait le préciser, car il n’est pas totalement utile de répéter sans cesse que chacun de nous est en danger si on ne montre pas dans la foulée que nos gouvernants agissent ; dixit leurs services de Com.

Une grosse dose de sentimentalisme, l’alimentation de la peur et de la crainte chez les auditeurs, la proximité des informations même les plus lointaines et dont on se fout éperdument, la stimulation des émotions (ennemi intime de la raison), l’absence complète de tentative d’explication de quoi que ce soit, le réveil des clichés les plus faciles rabâchés à longueur de campagnes électorales, et pour finir la compassion de nos gouvernants, voilà du modèle de journalisme digne d’un service d’Etat.

Notre gouvernement peut communiquer tranquille, son service de presse est à l’antenne.

 

[1Dans un article du Monde Diplomatique daté de mai 2002 intitulé Sur quelques contes sécuritaires venus d’Amérique, il écrit ceci : « Le maître d’oeuvre de la politique policière de M. Giuliani se gausse ouvertement de ceux qui croient en l’existence d’un « lien mystique entre les incidents mineurs relevant du désordre et les atteintes criminelles plus graves ». L’idée que la police pourrait faire baisser la criminalité violente en s’attaquant aux incivilités lui semble « pathétique » et il donne une foule d’exemples contraires tirés de son expérience professionnelle. Puis il compare le maire qui adopterait une telle tactique policière à un médecin qui « ferait un lifting à un cancéreux », ou à un chasseur sous-marin qui attraperait des « dauphins plutôt que des requins ». »

[2Daniel Mermet, Là-bas si j’y suis, France Inter, du lundi au vendredi de 17h à 18h.

[3Zoé Varier, Ecoutez, des anges passent, chaque vendredi de 20h à 21h sur France Inter.

[4Ce terme paix permet d’opposer sa vie réelle (de guerre puisqu’en cité) à sa vie d’après la mort (repose en paix).

[5Intervention de la BAC le samedi 7 septembre, vers 17h, dans un quartier de Châtenay-Malabry.

[6La chauve-souris, précise le psychanalyste du film, peut montrer ses ailes aux oiseaux et ses poils aux rats lors de conflits entre les deux espèces. Schneidermann montre sa recherche de vérité aux contestataires crédules et sa soumission aux puissants et gouvernants. En cela, il est donc une parfaite chauve-souris.

[7Sans parler de l’apparente profusion d’information (journaux gratuits, portails d’informations et autres France Info express dont la plupart des rédacteurs se prénomment AFP ou AP ou encore Reuters ! Lire à ce sujet et concernant le Web l’article de l’Ornitho Une profession en vogue : copier-colleur

[8Si elle a majoritairement réglé le sort des policiers en les disculpant massivement ou en leur infligeant de faibles peines lorsqu’ils sont impliqués dans des morts de jeunes des cités, la justice française relaxe Mermet lors de ces différents procès.

 
 
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> Bowling for France Inter : quant ils regardent le ciel, ils tendent le bras...
18 décembre 2005
 

ils parlent des "jeunes" pour les gosses de banlieux ,des "enfants" pour les fils de bonnes familles blancs et riches...
ils parlent des scateurs au sujet des pauvres qui survivent a l’intérieur ,des SDF pour ceux qui meurent a l’extérieur...
ils parlent de discrémination pour ne pas parler de rascisme...
etc...

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> Bowling for France Inter ---> MERCI
30 novembre 2005, message de joel
 

MERCI

c’est le moins que je puisse dire, coté argumentaire, il me semble que l’orientation de cette radio est moins due a une ligne obligatoire formulée par la hierarchie qu’a une auto-censure sournoise de la part de chaque journaliste (annonceur, promotion, ideologie dominante)

dans les regimes dictatoriaux les tentatives pour aboutir a ce genre de censure style 1984 sont le plus souvent contre productive, hors aujourdhui notre systeme de filtration de l’information est stable.

ca n’engage que moi, bien sur.

pour un point de vue similaire sur la presse ecrite : lire aussi marianne.

nb, je vais me mettre au monde diplomatique

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> Bowling for France Inter
3 octobre 2005, message de Cédric
 

Si Sarkozy ou Giuliani étaient communistes, seraient - ils autant vénérés ? (y compris par France Inter). Non, France Inter n’est pas une radio d’Etat, c’est mieux : une radio du Medef.

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> Bowling for Martin Winckler
20 août 2003, message de eklipse
 

Désolé de taper sur mon clavier un peu tard, mais les incrédules "qui écoutent la radio le matin et qui n’y voient qu’uniforme objectivité (c’est une auto-citation de moi-même, cherchez pas...) trouveront sans doute une explication légitimant le sort réservé récemment sur cette même antenne au chroniqueur Martin Winckler.

 
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> Bowling for France Inter
18 février 2003, message de gantake 5
 

je pense que votre message est tout simplement pathetique. J’ecoute tous les jours France inter et je me souviens de cette emission de Mermet, or vers 7h30 du matin Paoli(Pascal) a l’habitude de parler de ces faits. Je me souviens encore d’une question qu’il a posé à un préfet qui portait sur les bavures (voire les crimes) perpetrés par les policiers . Il était appuyé par Jean Michel "appati". Celui-ci démontait la politique du ministère de l’intèrieur et toute la rédaction de cette chaîne avait consacré une semaine de débat sur l’ affaire Soah.
Alors non ! Vous ne pouvez pas dire cela§

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paoli- Apathie , Java, 19 février 2003

Si je peux dire cela, pour preuve :

Pour ce que pense Apathie de Sarkozy, voici une chronique qu’il a tenu sur les ondes de votre radio préférée :

9 décembre 2002, la série Sarkozy commence. Le soir de cette intervention, Sarkozy passe à la télé. Apathie bout d’impatience.

[1min 01 seconde] « Il y a certes beaucoup de responsables politiques en France mais il n’y a aujourd’hui qu’une star ! Une star qui peut tout se permettre, cette star bien sûr, c’est Nicolas Sarkozy. Ce statut se déduit notamment du plateau de contradicteurs que lui offre France 2 ce soir : Jean-Marie Le Pen, Jean-Guy Talamoni, le leader toulousain du groupe Zebda et accessoirement, tant elle apparaît décalé au milieu de tout ce monde, Elisabeth Guigou. Personne d’autre n’accepterait ni ne se risquerait à affronter une telle brochette, à la fois par peur de ne pas être à la hauteur, mais aussi par crainte du ridicule qu’il y a répondre à la fois à l’extrême droite et à l’extrême gauche, en passant par le nationaliste corse de service. Nicolas Sarkozy lui, n’a ni ces craintes ni cette pudeur. Boulimique, il dévore tout sans retenue, près à répondre à chacun, donnant ainsi une dimension gigantesque à son poste, et plus encore à sa fonction de ministre de l’intérieur. C’est ainsi qu’il apparaîtra ce soir sur France 2, assuré et déterminé comme s’il était le chef du gouvernement, ambitieux et confiant dans son avenir, comme s’il était le futur candidat de la majorité à l’élection présidentielle. Et c’est justement parce qu’il ose être tout cela que souvent Nicolas Sarkozy agace. »

Le journaliste précise ensuite, pour les pas convaincus :
[9 secondes] « Et Nicolas Sarkozy qui doit se réjouir avec une baisse de plus de 5% de la délinquance au mois de novembre par rapport à la même période l’an passé. »


Quant à Paoli (cf PLPL) :

France Inter adore la synthèse Dray / Sarkozy
Invité de France Inter à 8h20 le 23 octobre 2002, Julien Dray expose son point de vue nuancé sur les lois Sarkozy. Stéphane Paoli ne cesse de l’encourager à ne pas trop critiquer le gouvernement afin d’aboutir à une bonne synthèse droite / gauche. « Donnez-nous un beau débat gauche / droite sur une question aussi essentielle. » Sautant sur cette occasion d’apparaître ouvert, Dray précise : « Je ne pense pas que Jacques Chirac va porter atteinte à nos libertés essentielles. … Vous ne me verrez pas faire de polémique avec ce gouvernement sur le terrain des grands principes. » Il ajoute souhaiter « amener la gauche à mieux concevoir une politique de sécurité. » Paoli, aux anges : « Ce saut qualitatif il est possible …

La suite est un extrait sans coupe qui, vers 8h45, dure 1 minute 30 secondes :
Paoli : - Jean-Michel Apathie, vous qui êtes un observateur politique, aurons-nous un débat, j’allais dire, digne de ce pays et digne de cette question ? »
Apathie : - Pour la première fois depuis longtemps, on peut peut-être pronostiquer que oui. Parce que il faut quand même dire à notre auditeur que dans une démocratie, , qu’il y ait des points de vue différents et que deux grands courants de pensée qui ont structuré politiquement ce pays s’expriment et s’affrontent, c’est assez naturel.. Et peut-être un débat de qualité parce que on a vu que dans le gouvernement précédent que Daniel Vaillant - Jean-Pierre Chevènement avant lui peut-être - ont tenté de faire une synthèse, c’est-à-dire d’amener la gauche à mieux concevoir une politique de sécurité qui intègre la notion de punition. Et puis on voit aujourd’hui Nicolas Sarkozy tenter aussi une synthèse, c’est-à-dire que son discours n’est pas celui de la droite qu’on a connu à la fin des années 70 avec le projet Sécurité et Liberté, qui était très répressif, ni même le discours de Charles Pasqua quand il était au ministère de l’Intérieur, qui disait que par avance il couvrirait les bavures policières parce que l’acte policier était fondamental. On voit que Nicolas Sarkozy aussi opère une synthèse et - Julien Dray vient de le dire - les principes républicains, les libertés publiques ne sont pas menacées, c’est la définition d’une politique de sécurité à l’intérieur d’un cadre démocratique qui est questionnée. S’il s’agit de cela et si le débat est celui-là à l’Assemblée, alors on verra un saut qualitatif dans le débat qui permettra peut-être de poser les vraies questions sur les problèmes que pose la nécessaire sécurité que l’on doit aux citoyens dans une démocratie moderne.
Paoli : - C’est pas de la flagornerie, mais à écouter Julien Dray on voit que ce saut qualitatif il est possible, il est à la portée de l’Assemblée nationale.
Apathie : - Oui et à écouter Nicolas Sarkozy aussi, quand, il, par exemple hier à l’Assemblée nationale, il défend les gens qui sont victimes des incendies à Strasbourg. A écouter Nicolas Sarkozy aussi on a ce sentiment.

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> Bowling for France Inter
20 décembre 2002, message de JC Niemiec
 

C’est un peu du réchauffé, ma réponse, vu que l’échange sur ce sujet s’est interrompu il y a un mois. Je suis assez d’accord sur le fait que la façon de mitrailler les faits divers il y a quelques temps sur cette antenne me semblait vraiment s’adapter au contexte de l’actualité. Preuve en est : aujourd’hui comme par hasard, on ne nous en annonce guère, des faits de violence en banlieue, il faut croire que c’est fini, et ça aussi ça doit désinformer un peu. Comme l’écrit l’intervenant précédent(je ne me souviens plus de son nom)la place est faite aujourd’hui à la violence routière. C’est une bonne chose il me semble, mais évidemment l’info est assez... disons "clinquante". Elle colle une fois de plus aux énervements médiatiques de Sarkozy et aux émotions profondes de notre président. Je parie qu’après les fêtes il n’y aura plus d’accident de la route. Il y aura Paris-Dakar.

Je ne pense pas que les services politiques, ou disons rédactionnels de France-Inter manipulent à dessein la désinformation. Beaucoup de journalistes contemporains semblent simplement très formatés par une info un peu... "marketing", surtout les plus jeunots. Les manies sont un peu les mêmes partout, on entre dans la course de l’annonce à battre et à rebattre à l’instant "t" (mais à débattre ?), qui donne l’impression de coller studieusement à la plus récente actualité. Et après passons à autre chose. C’est évidemment plus crispant sur France Inter qu’ailleurs.

Pour clore, je désapprouve tout de même les réponses faciles de ceux qui qualifient France Inter de radio inécoutable. Qu’écoutent-ils donc ?

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> Bowling for France Inter
13 novembre 2002, message de Christophe Charié
 

Il serait judicieux d’ aller au- delà de la seule exploitation de la violence par les médias pour faire un parallèle avec l’ exploitation qu’ ils font de l’ insécurité routière.On pourrait alors avoir un début de réponse à la délinquence routière qui se pratique en France.Les construsteurs automobiles sont certainement aussi puissants et influents que des firmes comme Colt.

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> Bowling for the brain
12 novembre 2002, message de Eldann
 

Bonjour à tous

Je passais ici par pur hasard, à la recherche d’infos sur le film de Michael Moore. Bien qu’il n’ait pas de rapport direct avec ma recherche, j’ai pris la peine de lire cet article, apparemment polémique (donc potentiellement agitateur de neurones), mais arrivé à la fin, je dois dire que j’étais assez déçu.

Clairement, je le trouve creux. Que dit-il, en substance ?
- que Michael Moore a fait du mauvais travail, car son film ne va pas assez loin et de ce fait ne donne pas d’arguments aux petits français pour ferrailler contre leurs mauvais gouvernants (c’était sans doute là, en effet, le devoir moral d’un cinéaste américain) ;
- que Sarkozy, fasciné par le grand-frère ultra-libéral et sécuritaire rêve de s’inspirer de ses méthodes (on ne s’en serait pas douté) ;
- que les journalistes de Diplo sont des ploucs qui n’on aucun contact avec le réel (c’est pour ça, entre autres, qu’ils ont fondé ATTAC...) ;
- que les grands médias nous serviraient une info déformée pour nous manipuler (qui aurait pu imaginer tant de vilennie ?) ;
- que l’insécurité n’existe que dans l’imagination des masses décérébrées par lesdits grands médias (Javaaaa, sur quelle planète vis-tu ???) ;
- que Daniel Mermet est juste une caution ;
- que les flics sont tous des pourris et que de ce fait leur vie et leur intégrité physique n’ont aucune importance ;
- qu’un slogan est plus efficace (hélas) qu’une explication argumentée qu’on n’a, de toute façon, pas le temps d’exposer (ça, il y a longtemps que l’extrême droite nous l’a appris) ;
- que le journal de France Inter est une mécanique bien huilée qui utilise de façon très "professionnelle" toutes les techniques largement éprouvées de la manipulation médiatique de masse.

Bref, une compilation magistrale de fiel intello (1), d’enfoncements de portes ouvertes, et de poncifes post-soixante-huitards mal digérés dont le seul mérite qui m’apparaisse comme évident est de rassurer ceux qui se croient à gauche sans être capables de l’argumenter.

Finalement, à bien y regarder, cet article sombre dans ce qu’il prétend dénoncer : servir à ses lecteurs la soupe qu’ils attendent. Effrayant.

Messieurs Dames, à vos claviers ;-)


(1) - Je pensais à Moore et Mermet : comment qualifier l’attitude étrange consistant à dire de ceux qui ont fait quelque chose de positif : "c’est nul, vous auriez dû vous abstenir parce que ce que vous avez fait n’est pas parfait (ou pas comme JE le souhaitais) ?

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> Bowling for the brain, Tiresias, 12 novembre 2002

Messieurs Dames, à vos claviers ;-)

Ah comme tu dis, allez, à ton clavier, tu as matière apparemment à faire un article, non ? Si tu n’y es pas déjà, tu t’inscris comme rédacteur, et hop, tu proposes.

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> Bowling for the brain, Java, 13 novembre 2002

Reprenons donc point par point...

- non, je ne dis pas que Mickael Moore a fait du mauvais travail, je dis que je trouve dommage qu’il n’ait pas approfondi le rôle des médias. Mon avis et ma frustration sur son film sont purement subjectifs. Je ne vois pas en quoi je pourrais me permettre de juger la qualité de son travail.

- il ne rêve pas, il le fait.

- la remarque était écrite sur un ton ironique. Genre "deuxième degré". Mais trop haut quand même visblement. Aurais-je du écrire que je suis admiratif du travail de Wacquant ?

- pffff

- je vis sur la planète terre. Et c’est vrai que l’insécurité existe : tant de morts sur la route, tant de suicides à cause du harcelement moral et des licenciements. Tant de sdf qui meurent dans une indifférence totale. Oui, l’insécurité existe, on est d’accord.

- Daniel Mermet n’est pas juste une caution. Mais sa présence permet a JL Hess de prôner une pluralité complètement illusoire (23h/jour contre 1h de Mermet)

- la vie et l’integrite des flics n’ont pas "aucune importance", mais la machoire d’un flic a à mes yeux moins d’importance que la vie d’un autre homme. Flic ou pas.

- et pourquoi on n’a pas le temps de l’exposer ? Puisqu’on a 24h d’antenne par jour ? Ce n’est pas une fatalité.

- effectivement....

Fiel ? ah bon. intello, certes pas. Je donne mon point de vue sur la qualité de l’information a France Inter. Ce n’est qu’un avis, purement subjectif donc. J’apporte en argumentation des faits précis : un journal de FI daté, des extraits de journaux et films, et des thèses développées dans lesdites sources citées.

Quant à "la compilation magistrale", reprenez la liste que vous énoncez, corrigez là, et on reparlera par la suite de l’absence d’argumentation ; spécialiste que vous êtes en la matière.

Je n’argumente pas non plus le fait d’être à gauche. Je constate et dénonce ce qu’il me semble être. Bref, je m’exprime. Excusez m’en.

Java

PS : Mais ou ai-je dit que c’était nul ? J’ai donné un avis sur le film de Moore, et apprécié la qualité de l’émission de Mermet.

Répondre
> Thank you for the brain, s t e f, 24 novembre 2002

Bon, je n’ai pas trop entendu dans cet article de critique du film de Moore. Enfin, tu l’as seulement effleuré.

Mais on s’en fout presque, après avoir lu ton article.

Tout ça est si bien dit, Java. Et si méthodiquement décrypté.

Oui, bon, tout ça on le savait déjà avant, quelque part, même si je continue d’écouter France Inter parce que malgré tout c’est une radio intelligente. (on fait un peu semblant, disons...)

Moi je trouve l’Eldann dur.

Malgré tout continue, et bravo.

PS : tu sais, Eldann, je n’ai jamais entendu Java dire que les flics sont tous des pourris. Des hommes ne font pas un système (phrase vide de sens puisque le système est toujours le produit des hommes). La preuve ? Je n’ai rencontré à Pékin que des Chinois charmants.

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> Bowling for France Inter
28 octobre 2002, message de Sous marin vert
 

Bien d’accord sur l’évolution de FI, mais ca date déjà de 10 ans...

Un subtil et tortueux glissement vers une radio tt public, reprennant ttes les méthodes de gestion de l’info précédemment dénoncées ailleurs...

Ecoutons les radios locales associatives, la qualité n’est pas toujours au top, mais ca repose les oreilles.

Et puis l’info, on s’en fout, vu que c’est quasi tjrs de la désinfo...

Quel journaliste, dans le monde libre, pose encore la question de la véracité des aveux de Ben Laden ?

Qui cherche encore à savoir à qui profite le crime ?

N’ayons crainte, les citoyens sont de moins en moins à l’écoute des infos officielles...

Utilisons le net, le bouche à oreilles, réinventons les débats de rues, les dazibao, c’est la que ca se passe...

Sousmarin vert,
Journaliste libre.

 
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> Bowling for France Inter, Emmaüs, 30 octobre 2002

Bonjour à toutes et tous,

Effectivement, les moyens de s’informer objectivement sont rares.

Mais je pense que c’est à chacun, en citoyen, de faire preuve d’esprit critique face à l’information. Lorsque tu soulèves le problème de "à qui profite le crime", ou "est-ce une vraie interview de Ben Laden", je pense que c’est à chacun de se faire un avis. Certes au travers de l’information, la non-information ou la désinformation, mais il faut faire travailler son esprit critique.
Nous avons, actuellement, l’exemple russe, après les problèmes d’information quant à l’usage d’un mystérieux gaz, les russes utilisent leur sens critiques pour chercher les réponses à leur nombreuses questions.
Face à l’info que l’on nous prémache, posons-nous des questions, les vraies et tentons de trouver des réponses aux travers des médias, des forums, des conversations de zinc, dans les bibliothèques, bref par tous les moyens mis à notre disposition.

C’est à chacun de faire un effort et de se préparer sa propre vraie information. S’il y a des consommateurs de fast-info, n’en faisons pas partie. La sauce blanche dans notre tête peut présenter des connexions neuronales. C’est beaucoup plus difficile, mais nous sommes plus libres.

Pour revenir, sur la climat de peur qui envahit nos presses écrites, télévisuelles et radiophoniques, je tiens à préciser que cela fonctionne très bien. Et si nous considérons souvent que la France n’est pas les U.S.A, nous avons tort. Tout ce lavage de sauce blanche à bel et bien fonctionné. Souvenez-vous. La France, 21 Avril.

Emmaüs.

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> Bowling for France Inter
23 octobre 2002, message de pablito
 

Pas de panique, il vous reste France Culture, la tranche 7-9 heures est un régal et de jeunes chroniqueurs mordants issus de la presse écrite- Alexandre Adler, Alain Gérard Slama- évoquent les vrais dangers : Lula, les groupuscules anti-globalisation, etc, dans un langage irréprochable. Suffisait de chercher !

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> Ne pas précher qu’à des convaincus, Elise, 23 octobre 2002

> un espoir !

Je dirais plutôt un camp retranché ! L’espoir, je le vois plutôt au moment où les portent s’entre-ouvrent, et en ce moment elles ont plutôt tendance à se refermer :-(

Faut pas se leurrer, la démarche d’aller écouter France Culture se cantonne quand même essentiellement à une "élite culturelle" ; c’est loin de suffir !

Des films comme Bowling, en revanche, permettent de mettre un pied en travers de la porte de la pensée unique de façon un peu plus efficace en terme d’audience : ce film n’est pas simplement vu par un public averti et convaincu. Je crois que le travail le plus dur consiste justement à trouver les moyens de prendre la parole au sein des médias qui nous doivent ces "millions d’heures d’antenne" pour tendre vers ce rééquilibrage des pensées.

Ce n’est pas un sentiment d’insécurité que je vis tous les jours, mais un sentiement de foutage de gueule qui m’envahi à l’écoute de ce que l’on ose appeler "les informations".

Continue Java, cela requinque des articles comme cela :-)

Profitons-en on a encore le droit à la parole sur le net, cela ne va peut-être pas durer !!

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> Ne pas précher qu’à des convaincus, Fabrice, 14 novembre 2002

Vous dîtes « Faut pas se leurrer, la démarche d’aller écouter France Culture se cantonne quand même essentiellement à une "élite culturelle" ; c’est loin de suffir ! » Même dans les milieux populaires, on écoute FC. C’est vrai que les médias de la gauche bien-pensante style Charlie-Hebdo sous titré à un moment » journal de la France d’en haut » véhicule cette croyance. Pour eux les pauvres sont des beaufs. A une époque on tirait à boulets rouges sur le milieu populaire, voire les Deschiens sur Canal +. C’est aussi pour cela que le milieu populaire s’est détourné de la gauche. Qu’elle en récolte les fruits ne leur fait pas de mal.

 
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> Il y en a d’autres, sparc, 29 octobre 2002

Pour les Parisiens,
du mardi au vendredi, de 8h à 10h sur Aligre FM - 93.1

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> Bowling for France Inter, 4 novembre 2002

haha .. alexandre adler oui tiens.. celui là même qui est allé témoigner de l’"antisémitisme" de Daniel Mermet c’est bien ça ?

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Mais FC devient incorrect, Fabrice Trochet, 14 novembre 2002

Je n’avais pas vu ce message, moi aussi je pense que France-Culture est une bonne radio. C’est à dire une radio qui permet à des voix divers de s’exprimer comme je l’avais dit plus haut. Mais je ne pense pas que les membres d’uzine soient attirés par cette radio. Elle commence à faire l’objet d’attaques dans les medias tels que les inrocks, Le Monde (Emission Esprit Public devient raciste), Finkielkraut est réac selon les inrocks et le monde diplomatique, etc. Puisque vous avez un esprit ouvert je vous invite à lire l’interview de Jean-Pierre Tailleur sur le journalisme.

 
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> Bowling for France Inter, celestin, 21 octobre 2003

hi hi hi ha ha ha ! mort de rire !

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Plus une seule radio écoutable ?
22 octobre 2002, message de th
 

Voilà Bien le problème...plus une seule radio d’écoutable ?
(Voir aussi la pseudo journaliste (Pascale Clark) qui bossait avec Shneiderman je crois...)->La decadence people

Basta pour Radio France, connaissez vous BFM
http://www.radiobfm.com/
ça fait 1 mois que j’écoute cette radio d’infos en continu et je trouve que les journaleux assurent pas mal, pas de conscensus, des vraies questions aux invités puissants de ce monde (exemple du responsable en France d’Intel sur la question d’un monde à la "1984"(aujourd’hui même))
Mais j’en connais qui vont rire... au départ(avant le rachat), BFM ça voulait dire Buziness FM (LOL)
(on ne s’imagine pas avoir un chef d’oeuvre de transparence, plutôt du pro MEDEF :-))
C’est vrai que la bourse est hyper developée... Mais tellement dévelopée que on commencerai presque à y comprendre quelquechose...
Les journalistes n’ont pas l’air trop achetés...
En bref : pas pareil que la bonne époque de FI mais un autre angle très intéressant...
à écouter

Th

 
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> Plus une seule radio écoutable ?, 27 octobre 2002

Pour info, BFM appartient (encore pour quelque temps, puisqu’elle cherche en ce moment un repreneur) à Serge Dassault... dont on ne peut pas dire qu’il soit connu pour ses prises de position gauchistes.

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> Plus une seule radio écoutable ?, 29 octobre 2002

Mwais... BFM c’est pareil que France Info qui aurait remplacé les faits divers par la vie des entreprises et les résultats sportifs par les cours de la bourse. Euh non, les cours de la bourse c’est aussi sur France Info, pardon.

 
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> Plus une seule radio écoutable ? Mais si , Fabrice , 13 novembre 2002

Je pense qu’il existe encore quelques bonnes radios. Par exemple France_Culture. Je sais c’est à la mode de la critiquer mais au moins elle a le mérite d’être pertinente. Bien sûr on ne peut être d’accord avec tous les intervenants de cette radio. Ce n’est d’ailleurs pas cela une bonne radio. Il est de bon ton de aussi de critiquer Finkielkraut mais il fait intervenir des personnes de toutes tendances dans son émission.

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> Bowling for France Inter
22 octobre 2002, message de Mouz Philippe
 

Je viens de lire votre article et il fait un certain écho quand à ce qui m’a poussé à adresser ce courrier au 7 -9 de France Inter vers le 16 octobre et que je vous livre ici.

A quand un sujet sur le ronronnement des journalistes vendus à la cause du libéralisme sauvage ?

Auditeur de France Inter depuis des années, je ne me retrouve plus du tout dans le travail journalistique que vous faites.

j’aime bien les chats quand à savoir pourquoi ils ronronnent, entre 7 h et 9h le matin Je m’en contrefout éperdument.
(rapport à votre émission du 15 octobre 2002 à 7h 53)

Il y a des sujets autrement plus pertinents me semble-t-il et comme vous êtes une radio ouverte à votre public, je me permet de vous en suggérer quelques uns.

Pourquoi pas une chronique sur la criminalisation des mouvements sociaux qui condamne allègrement les empêcheurs de ronronner en rond, (militants, syndicalistes et autres troublions de la pensée unique), ou alors un point quotidien sur les lois liberticides de super-sarko et de leurs conséquences sur les agissements d’une police belliqueuse, raciste et fasciste bien loin de l’idéal républicain quelle est censée faire respecter et auquel vous semblez tous être très rattachés à la rédaction. Un petit sujet sur l’exploitation des sans papiers dans les grandes entreprises nationales qui permet à d’altruistes patrons d’engranger de faramineux bénéfices sur l’exploitation de la misère ne serait pas non plus pour me déplaire.(Bouygues par exemple, l’un de vos confrères).

faîtes également un micro-trottoir quotidien des centaines de personne déposées chaque jour par les entreprises soumises aux choix rationnels de la gestion capitaliste.

Quand on connait les vertus de la répétition dans la construction des opinions on peut aisément parier qu’après quelques années d’un tel régime un renversement des tendances empêcherait un certain nombre d’idéologues du marché de sévir quotidiennement sur vos ondes.

L’impertinence aurait-elle définitivement quitté de France Inter, cantonnant Daniel Mermet à jouer un rôle de caution du journalisme subversif sur vos grilles de programme ? (mille respects au passage pour le travail de ce grand monsieur )

allons, il n’est pas trop tard, journaleux, ressaisissez vous que diable !
et prenez des risques, c’est comme ça qu’on vous aime.

Philippe Mouz

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> France Inter, c’est plus ce que c’était..., Lucien Jeunesse, 22 octobre 2002

C’est vrai que FI est devenu complètement inécoutable, en particulier les gens qui ne l’étaient pas il y a environ un demi-siècle et qui s’acharnent à se survivre. Une seule émission mérite d’être entendue, c’est la parodie d’émission littéraire du dimanche soir. La fille qui imite une super plouc reine de la branchouillerie cultureuse est géniale ! Mais c’est un peu répétitif...

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bowling for what ?
21 octobre 2002, message de gregolak
 

A propos qui connaitrait des émissions
de radio "écoutables" (à part celle de Mermet,
que je connais déjà) ?

Notamment le matin, par pitiéééé...

J’écoute FI le matin justement et à part
une chronique de 3 minutes de M. Wrinkler
(pas sur de l’orthographe) c’est vraiment
en dessous de tout... Et c’est vrai que
ca s’est insensiblement "droitisé" depuis
les élections.

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> bowling for what ?, angelo, 1er novembre 2002

Je crois que tu fais allusion à l’émission "Pour le Plaisir" de Jean-Marc Stricker : des chroniques culturelles sur le ciné, expos ...
Effectivement un excellent (et trop court)moment de radio. Pour info : M. Stricker est le seul journaliste de FI authentiquement soixante-huithard.
Personnellement, j’ai beaucoup rigolé à l’une de ses allusions sur les étudiants en école de journalisme, produits sans saveur issus d’une formation décervelante.

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> bowling for what ?, keupon not deudé, 3 novembre 2002

"Personnellement, j’ai beaucoup rigolé à l’une de ses allusions sur les étudiants en école de journalisme, produits sans saveur
issus d’une formation décervelante."

Que sais-tu de cette formation, toi qui parles sans connaitre ? Penses-tu qu’elle
est vraiment plus decervelante qu’une autre ? Pourquoi ? En quoi ?

Il y a 2 articles ici pour remettre les pendules a l’heure

http://www.uzine.net/article544.html et
http://www.uzine.net/article602.html

 
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Pas tant des mensonges
21 octobre 2002, message de dk
 

qu’une fausse hiérarchie de l’info, qui place l’insignifiant au-dessus de l’important.
Pas neuf dans le procédé, mais beaucoup plus d’insignifiant qu’avant - et effectivement assez flippant de voir FI, qui jusque là restait quand même une radio honnête et sérieuse, emboîter le pas aux télés et radios privées.

Le pire, c’est que non seulement les informations (que je juge) pertinentes sont réduites à la portion congrue, mais qu’en plus elles sont mutilées : on se trompe sur un prénom ici, on fausse une date là... Même si les fautes ne sont pas intentionnelles, on structure la perception qu’on a du monde de façon à nous rendre plus perméables au "nouvel ordre informationnel".

Exemple tout récent : Chirac présente son contrat d’intégration en disant qu’il n’y a rien de choquant à ça, qu’on le fait déjà aux Pays-Bas. Maintenant, je ne suis pas persuadé que l’auditeur ou télespectateur lambda se souvienne que l’extrême-droite a fait un carton en Hollande aux élections de mai, et que pour monter la coalition gouvernementale il a fallu leur offrir un ministère de l’immigration, à l’origine de ce contrat d’intégration. De même, je ne me souviens pas avoir entendu à la radio que ce même gouvernement hollandais était tombé, en raison justement de l’impossibilité de gouverner avec l’extrême-droite.

Mais on s’en fout, c’est plus important de savoir qu’il y a un sniper fou à Washington.

dk
(content de voir l’article en ligne, au fait ;-)

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> Pas tant des mensonges, Majordome, 25 octobre 2002

le fait que ce contrat ait été adopté suite à la victoire du parti de Pim jesaispluscomment, aux Pays-BAS aisi que le reste, a été dit dans au moins un flash info de France-Inter. J’en suis certain, pour l’avoir entendu de mes propres oreilles (flash de 16H me semble-t-il).

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> Pas tant des mensonges, bertrand, 30 octobre 2002

1 !
Probablement pas deux.
On l’a dit donc on ne ment pas. C’est comme Mermet. Et puis à 16h00 c’est tranquille, les masses laborieuses n’écoutent pas la radio.
D’ailleurs Mermet à 17h00, c’est vraiment dur dur.
J’arrive à l’écouter une fois tous les quinze jours en moyenne.
A coté de ça, on a des niaiseries à longueur d’antenne aux heures ou les gens peuvent écouter.

France Culture pour sa part est super intéressant en journée. Mais aux heures ou les masses laborieuses peuvent l’écouter (vous savez la france d’en bas, celle qu’est pas corrompu) On fait du bien chiant, histoire de leur faire comprendre que la culture c’est pas pour eux.

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> Bowling for France Inter
21 octobre 2002, message de Marjo
 

A ce sujet, au lendemain des elections, France Inter changea sa ligne éditoriale radicalement... En trois jours j’ai compté à l’époque quatre sympathiques reportages sur nos petits policiers ces héros. Reportages qui n’ont pas manqué de m’etonner.

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> Bowling for France Inter
20 octobre 2002, message de M. Lava
 

C’est long, chiant (ampoulé "à la web") et à moitié bidon. En plus, les relents parano viennent essentiellement de l’auteur et pas seulement de ceux qu’il dénonce.
Bref M. Java, dansez tant que vous voudrez, mais écrasez votre clavier.

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> Bowling for France Inter, 21 octobre 2002

Bonjour,

je me suis simplement contenté d’écraser ma radio...

Avant de m’en prendre à mon clavier, j’attends de votre part un argumentaire convainquant.
En attendant, je continuerai donc à l’écraser touche par touche ; afin d’écrire des mots, puis des phrases... et même des articles !

Java

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> Bowling for France Inter, Lefayot, 21 octobre 2002

Faut pas t’inquieter, ami Java. Les frustrés-aigris-connards-finis sont légions dans les forums. Comment les reconnaitre ? Facile : leur argumentaire se resume à "t’es vraiment un con".

Il est possible, en l’occurence, qu’il s’agisse (le dénommé Lava) d’un pigiste à FI, voire d’une auditeur de FI, qui ne supporte pas qu’on dise du mal de la radio qui est toute sa vie. En général, on ignore, parce qu’on a pitié des limités du bulbe rachidien.

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> Bowling for France Inter, DePassage, 21 octobre 2002

Pareil, ignorons simplement les critiques non constructives.

Java, bonne continuation !

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> Bowling for France Inter, Majordome, 25 octobre 2002

Ce genre de réponse n’est guère plus constructive que le message qui l’a généré.

Le mépris des autres n’a jamais permis le débat, à ce que je sache.

Cordialement

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> Bowling for France Inter, 4 novembre 2002

commentaire haineux, pas utile, et mal renseigné. En tant que proche d’un pigiste de FI, et connaissant pas mal de gens de "la maison", je suis assez choqué que tu les mettes tous dans le même sac. D’autant que pas mal de gens (y compris quelques exceptions au sein de la rédaction) partagent ce point de vue.
Si un truc m’inquiète c’est bien ce genre de commentaire.

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Varie tes sources d’information, gentil.petzi, 21 octobre 2002

je te conseilles de lire "Sur la télévision" de Pierre Bourdieu qui esasye de nous expliquer qu’il faut prendre du recul sur le flot incessant d’information...
Une information basée sur un amas de fait divers ser a obtenir un concensus des masses et a les laisser dans l’ignorance car effectivement, un peuple instruit serait ingouvernable ....

La verité se gagne par l’effort, ne te contente pas de l’information pré-digérée par les média les plus puissants...

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> Strike, Jedi, 21 octobre 2002

"C’est long, chiant (ampoulé "à la web") ..."

> C’est vrai ça, ils font chier avec ces textes goupillés "à la web" ... sur le net en plus, une honte !

On dirait ces journaux papiers qui se la pétent cyber-djeunz avec des maquettes "à la web", ces pubs débiles qui nous montrent un produit pour chiotte dans l’écran d’un portable "à la web", ou ces radios qui se le jouent "à la web-tv" !

Putain, c’est dur d’être ringard ...

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