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L’Alliance canadienne cherche à interdire un site Web
vendredi 3 novembre 2000




« Depuis juillet, le site Web canadianallianceparty.net offre un forum en ligne qui permet au public d’échanger sur le sujet de l’Alliance canadienne, de son chef Stockwell Day, de son programme, bref, de tout ce qui gravite autour de l’AC. Mais attention, ce n’est pas un site de soutien à l’AC, bien au contraire. Le site a été lancé par un résidant de la région d’Ottawa, Mike Gifford, dans le but de déconstruire ce qu’il appelle certains mythes véhiculés par l’AC. Il invite donc le public à surveiller les diverses déclarations du chef et des membres de l’Alliance, et à afficher sur ce babillard électronique les citations "officielles" les plus révélatrices.

Gifford, président d’une entreprise de consultation et de services Internet, OpenConcept, précise clairement sur les pages du forum qu’il ne s’agit pas du site officiel du parti allianciste, et que le site n’est associé à aucun parti politique ou organisation. La page d’accueil du site affiche même un hyperlien vers le site officiel de l’Alliance canadienne au cas où des visiteurs auraient, par mégarde, abouti sur le site.

Hier, 1er novembre, M. Gifford a reçu par courrier électronique du cabinet d’avocat torontois Gowling Lafleur Henderson, qui dit agir pour le compte de l’Alliance canadienne, une mise en demeure exigeant qu’il renonce à utiliser le nom de domaine canadianallianceparty.net. De plus, Gifford doit cesser d’utiliser tout graphique pouvant porter à croire qu’il s’agit d’un site Web de l’AC, et ce en vertu de la protection de la propriété intellectuelle du parti sur son infographie.

À ces demandes s’en ajoute une autre, et elle est de taille, soit le retrait immédiat de "Toute information se rapportant directement ou indirectement [...] à l’Alliance canadienne, son chef Stockwell Day, ou toute autre personne associée à l’Alliance canadienne." La lettre, signée par Me Robert J. Dechert, exigeait que Gifford se conforme à ces demandes au plus tard à 17 h le jour même. »

Un article de Jean-Pierre Cloutier.

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