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L’excellence française de la french touch ®
mardi 3 février 2004




Dans un communiqué du ministère de l’industrie du 27/01/04, on apprend que Nicole Fontaine, décidément très active sur tous les fronts électroniques, « a pris connaissance du rapport que lui a remis Fabrice Fries à l’issue de sa mission sur le développement de l’industrie du jeu vidéo en France ». Enfin : « Elle s’est félicitée du bon accueil réservé par la profession à ces premières mesures, notant que le jeu vidéo est un domaine où la créativité, la capacité d’innovation et l’excellence françaises se sont exprimées avec le plus de force ces dernières années. » Il s’en passe des choses au ministère mine de rien.

A lire dans le rapport de Fabrice Fries (pdf) :

« l’objectif d’une politique de soutien à cette industrie peut s’énoncer simplement : il s’agit que les studios installés en France, qu’ils soient français ou non, puissent développer des jeux à gros budgets, pour le compte des plus grands éditeurs internationaux. »

L’année dernière lorsqu’il dépendait en partie du Centre national de la cinématographie (CNC) le montant du Fonds d’aide à l’édition multimédia (FAEM) s’était élevé à 3,6 millions d’euros pour 23 projets pour les 22 sociétés suivantes : Arkane Studio, Game Act Studio, Artefacto, Cyanide, Darkworks, Eko Software, Elektro Games, F4-Toys, Financière de Loisirs/Redux, Futurikon, Hydravision, Interactive Revolution, Kawaï Studio, Lexis Numérique, MonteCristo, Nadeo, Nevrax, PéoLéo, Quantic Dream, White Birds, WideScreen Games et Xilam Multimédia ; pas assez gros visiblement.

Le rapport propose donc d’augmenter l’enveloppe : 10 millions de fonds propres plus 5 millions de dette la première année. Puis :

« La montée en régime verrait les fonds propres portés à 30 millions d’euros, apportés majoritairement par des acteurs privés ».

Il précise également :

« Elles [les propositions du rapport] ne conduisent pas à une mise sous perfusion du secteur puisque le jeu vidéo est aujourd’hui soutenu à hauteur d’environ 8 millions d’euros et que les mesures proposées représenteraient une dépense fiscale de l’ordre de 20 millions d’euros. »

Il n’y a donc pas « mise sous perfusion » puisque l’on injecte plus et que le secteur est déjà soutenu. CQFD.

A lire :

- un résumé du rapport Fries sur Afjv
- Réactions de l’association Jiraf aux propositions de Fabrice Fries







> L’excellence française de la french touch ® 15 août 2004

En quoi la subvention des jeux vidéos "divertissants" "francais" sert la société française ?

Pourquoi ne pas laisser les citoyens choisirent démocratiquement par leur achat les jeux qu’ils veulent subventionner ?

Ne serait-ce pas qu’un vulgaire achat-baillonnement d’une population jeune éventuellement capable d’exprimer avec talent des idées subversives ?

Vendus ;-)
— 
http://chro.matic.free.fr

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