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CyberSarko et ses fantasmes d’internet
lundi 29 septembre 2003




Extrait édifiant de l’intervention du ministre de l’Intérieur lors du quatrième forum mondial iDémocratie à Issy-les-Moulineaux :

« Un mot enfin de la sécurité sur INTERNET, et plus précisément sur le thème de la prochaine table ronde : Renforcer la sécurité numérique est-elle une menace pour la démocratie ?

La question mérite d’être posée et surtout d’être traitée avec franchise. La tentation est grande parmi certains d’opposer la sécurité et la liberté en agitant l’épouvantail d’une société sous l’œil de la police d’Etat. Je me demande bien comment nous pourrions surveiller les 9 millions d’internautes et surtout à quoi cela nous servirait !

Certes la liberté de communication est souvent la première victime des régimes autoritaires mais il n’a pas semblé que dans l’immédiat nous soyons menacés par cette dérive.

Gardons-nous des extrêmes. Il convient de refuser en même temps l’impunité et le contrôle social. L’enjeu actuellement est plutôt de donner toutes les garanties de sécurité pour que l’ère numérique soit une liberté pour tous.

Qui peut réclamer la liberté de diffuser des images pédophiles sur Internet ou de détruire les fichiers informatiques d’entreprises ?

Je ne vois pas en quoi veiller à la sécurité et au respect des lois sur le réseau Internet est une atteinte aux libertés. C’est au contraire la condition même du développement de l’ère numérique. Les parents hésiteront à s’abonner tant que leurs propres enfants pourront être confrontés à des images pornographiques. Les collectivités locales hésiteront à s’engager dans les téléprocédures tant que des voyous pourront s’introduire dans leurs fichiers. Et nos concitoyens hésiteront à commercer sur Internet tant qu’ils n’auront pas la garantie que leur numéro de carte bancaire ne sera pas récupéré pour des opérations frauduleuses.

Il faut cesser de se voiler la face. Comme tout moyen de communication, Internet n’est pas en soi un espace de criminalité. C’est un formidable outil qui est aux mains des esprits les mieux intentionnés comme des esprits les plus mal intentionnés qui font souvent preuve d’un véritable génie criminel. Ses qualités sont aussi sa fragilité.

Les chiffres sont clairs. Les infractions spécifiques à la criminalité informatique, c’est-à-dire par exemple les attaques de réseau, sont passées de 40 en 1992 à 1126 en 2002. Encore très récemment, 300 sites gouvernementaux ont été attaqués. Et je peux vous assurer que cela ne recouvre qu’une infime partie de la réalité car beaucoup de victimes ne déposent pas plainte.

Et cela n’est rien par rapport aux infractions qui sont facilitées par l’usage d’Internet. Je pense à l’utilisation frauduleuse de cartes bancaires. En 6 ans le nombre de plaintes est passé de 40 à 10 500. Je pense encore aux signalements de sites pédophiles qui sont passés en 2 ans de 637 à 7 584.

Et naturellement, chacun a conscience qu’Internet peut être un vecteur de prosélytisme très utile pour les terroristes et plus encore un outil pour attaquer notre pays. Imaginez que demain, le réseau de distribution d’électricité soit coupé par une attaque terroriste. Ce n’est pas de la fiction puisque même les Etats Unis ont craint une telle attaque lors du “black out” à New York en août dernier.

Nous n’allons pas rester les bras croisés face à cette menace par crainte des critiques bien pensantes qui confondent la liberté avec l’anarchisme. »

Qu’on le sache : l’engeance anarcho-pédophile qui fait du prosélytisme terroriste en coupant le courant le passera pas.







> CyberSarko et ses fantasmes d’internet 3 décembre 2003, par tower67

et ses chiffres !! ils me font rire !!!!!!! en 1992, on peut me dire combien de sites web internet etaient en ligne ??? c est l annee de l invention du web !!!!

quand on fait le rapport site existants/attaque, ca a baisse dans des mesures considerables !!!!

et les fraudes a la carte !!!!! comme si le net facilitait les fraudes ... c est parce que les gens laissent trainer leurs numero de carte... ou alors crient a la fraude parce que monsieur s est abonne a un sitre porno et qu au releve "oh ben non cherie c estpas moi cest surement un pirate d internet"....

pfuuuuu que du vent

amicalement .

fred

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> CyberSarko et ses fantasmes d’internet 10 octobre 2003, par vincent

Le discours sécuritaire classique :
Nous ne pouvons pas surveiller 9 millions d’internautes,(C’est vrai c’est dur) donc on ne surveille que les cyberdélinquants pédophiles nazis, qui comme chacun sait hurlent à longueur de journée leur apartenance à l’une ou l’autre de ces catégories...Non ? Ils se cachent ? Alors on va les surveiller en même temps que les autres, tous les autres même si c’est difficile.
Et en plus c’est bon pour le commerce.
Je peux dire un gros mot ?
Merde....

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> CyberSarko et ses fantasmes d’internet 30 septembre 2003, par matt

Oui, Sarko et ses potes sont repartis en campagne, et recommencent leur petit jeu sécuritaire-démagogique à deux francs. Bouh, la France a peur, votez Sarko qui va vous défendre contre les méchants !

Parions que la gauche affolée va recommencer ses conneries et s’empresser de reprendre à son compte cet argumentaire sécuritaire délirant, histoire de nous refaire un bon gros 21 avril. On est pas sortis de l’auberge.

Notons : Les parents hésiteront à s’abonner tant que leurs propres enfants pourront être confrontés à des images pornographiques. A ce compte, ça devrait chier pour les kiosques à journaux et les vidéo-clubs.

Superbe : Les collectivités locales hésiteront à s’engager dans les téléprocédures tant que des voyous pourront s’introduire dans leurs fichiers. C’est bien envoyé, ça. Bill Gate n’a qu’a bien se tenir !

Bon, bin, rien de neuf dans la novlang sarkosienne, toujours la même recette : faire peur aux ploucs tout en disant "grace à moi l’ordre règne" et "mais non, c’est pas totalitaire ni liberticide, puisque je suis démocrate". Voilà voilà.

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> CyberSarko et ses fantasmes d’internet 3 octobre 2003, par ARNO*

Mon préféré, c’est : « Ce n’est pas de la fiction puisque même les Etats Unis ont craint une telle attaque lors du “black out” à New York en août dernier. »

C’est pas une fiction, puisque les ricains ont cru que... et que finalement c’était pas vrai.

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