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« L’art du chaos », par Hakim Bey
mercredi 8 novembre 2000




"Publiquement, nous continuerons nos travaux dans l’édition, la radio, la presse, la musique, etc., mais, en privé, nous créerons autre chose, quelque chose à partager librement mais pas à consommer passivement, quelque chose qui peut et doit être débattu ouvertement sans jamais être compris des agents de l’aliénation, quelque chose qui n’a aucune valeur marchande et qui est néanmoins précieux, quelque chose d’occulte et pourtant de parfaitement intégré dans notre vie quotidienne."

Hakim Bey, L’art du chaos (Nautilus, 2000)

Belle définition de l’Internet indépendant, non ?






> « L’art du chaos », par Hakim Bey 11 février 2005, par Omar Phako

bonjour, je fais actuellement une recherche sur la toile des exemples de TAZ révolues. Connaissez-vous des fichiers, des documents, des adresses ou des textes relatifs au passage d’une TAZ sur la toile ? d’avance merci. Je relate pour ma part mon parcours de recherche d’une autre société et de ses expressions en ligne sur le site http://www.communaute-impossible.net

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> « L’art du chaos », par Hakim Bey 2 juillet 2003

l’internet indépendant ?
tu rigoles mec, regarde ta facture sur le bureau...l’internet indépendant c’est le wifi
il est gratos, pour tous et pas cher

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> « L’art du chaos », par Hakim Bey 18 septembre 2003, par TomB

Mec, débouche toi les neurones : indépendants ne veut dire ni gratuit, ni pour tous, ni égalitaire... Indépendant veut dire libre de toute influence : pas seulement politique mais aussi sociale ou psychologique.
Par exemple, ta promptitude a dégainer l’argument de la fracture sociale dès que tu entend le mot Internet montre ta dépendance psychologique, sociale et politique à certains courants qui n’ont peut être pas le pouvoir politique mais qui ont un réel pouvoir moral sur une bonne partie de la population.

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> « L’art du chaos », Koakaissedonk ? 8 novembre 2000, par Youslar

Oui, belle definition effectivement, qu’est-ce vraiment que « L’art du chaos » ? Et le Nautilus dont on fait reference est-il cette scene independante dans je ne sais plus quelle ville du Sud-Est (et oui, je ne sors pas ---encore--- beaucoup...) ?

Puis-je en savoir plus sur cet editeur "multi-media" ?

Sincerement, A.R.

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> « L’art du chaos », Koakaissedonk ? 12 novembre 2000, par Séverin

Je connais pas cet éditeur "Nautilus", mais je connais à coup sur son équivalent français : Les éditions de l’Eclat.

Cet éditeur diffuse en ligne une partie des bouquins qu’il imprime (des "lybers"), et notamment :

- TAZ, Zone d’Autonomie Temporaire (Hakim Bey)
- Libres enfants du savoir numérique, une anthologie du "Libre" (Olivier Blondeau et Florent Latrive)
- La résistance électronique et autres idées impopulaires (Critical Art Ensemble)
- La place des chaussettes : le tournant linguistique de l’économie et ses conséquences politiques (Christian Marazzi)

Pour en revenir à notre mouton noir à 5 pattes, Hakim Bey, il est connu pour avoir popularisé le concept de TAZ, Zone d’autonomie temporaire.

Extraits de ce fameux texte datant de 1991 :

"L’existence du Web ne dépend d’aucune technologie informatique. Le langage parlé, le courrier, les fanzines marginaux, les « liens téléphoniques » suffisent déjà au développement d’un travail d’information en réseau. La clé n’est pas le niveau ou la nouveauté technologique, mais l’ouverture et l’horizontalité de la structure. Néanmoins le concept même du Net implique l’utilisation d’ordinateurs. Dans l’imaginaire de la science-fiction, le Net aspire à la condition de Cyberespace (comme dans Tron ou Le Neuromancien) et à la pseudo-télépathie de la « réalité virtuelle ». En bon fan du Cyberpunk, je suis convaincu que le Reality hacking6 jouera un rôle majeur dans la création des TAZs."

ou encore

" La TAZ est « utopique » dans le sens où elle croit en une intensification du quotidien ou, comme auraient dit les Surréalistes, une pénétration du Merveilleux dans la vie. Mais elle ne peut pas être utopique au vrai sens du mot, nulle part, ou en un lieu-sans-lieu. La TAZ est quelque part. [...] Parce que la TAZ est une intensification, un surplus, un excès, un potlatch, la vie passée à vivre plutôt qu’à simplement survivre (ce shibboleth pleurnichant des années quatre-vingt), elle ne peut être définie ni par la Technologie ni par l’anti-Technologie. [...]"

et

" La TAZ pourrait peut-être trouver son propre espace en intégrant deux attitudes apparemment contradictoires à l’égard de la Haute Technologie et de son apothéose, le Net : (1) ce que nous pourrions appeler la position Fifth Estate/Néo-paléolithique/Post-situ/ Ultra-Verte, qui se définit elle-même comme un argument luddite7 contre la médiation et contre le Net ; et (2) les utopistes Cyberpunk, les futuro-libertaires, les Reality Hackers et leurs alliés, qui voient le Net comme une avancée dans l’évolution et croient que tout éventuel effet nuisible de la médiation peut être dépassé - du moins, une fois les moyens de production libérés."

Personnellement j’adore. Mais la radicalité n’est-elle pas l’ennemi du progrès réel vers l’épanouissement de chacun, qui demande un long travail semé de concessions ?

8o))

Des livres en ligne aux éditions de l’Eclat

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> « L’art du chaos », Koakaissedonk ? 12 novembre 2000, par Séverin

Ce truc, là, oui, internet... je crois bien que je m’en lasserai jamais :o)

J’ai encore trouvé deux articles de Hakim Bey. Il est délire ce type !

Désolé mais je crois que je ne me lasserais pas non plus de Uzine 2, à moins qu’on m’en vire à coup de pied. Mais prevenez moi d’abord quand j’aurais fait déborder votre espace disque dur autorisé :) Quoi, il faut en plus que je prenne des cours d’orthographe. Vivement la réforme. A+

Encore deux articles de Hakim Bey

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