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Le logiciel libre au patrimoine mondial ?
lundi 15 juillet 2002




L’UNESCO répond à la demande de la communauté du logiciel libre de
classer le logiciel libre au patrimoine mondial

Communiqué de presse, pour diffusion immédiate

Bordeaux, le vendredi 12 juillet 2002 - Cinq cent spécialistes et
utilisateurs de logiciels libres sont réunis à Bordeaux depuis le 9
juillet 2002 à l’ENSEIRB sur le campus de l’université Bordeaux I pour
des journées d’échange et de promotion autour du logiciel libre. Au
cours de la dernière séance plénière, M. Abdouaye Diakité sera présent
au nom de l’UNESCO. M. Richard Stallman, fondateur de la Free Software
Foundation et un groupe de développeurs de logiciels libres, remettront
officiellement à M. Diakité des copies de logiciels GNU et du système
Debian, qui sont tous des logiciels libres.

Les logiciels libres sont des logiciels qui garantissent quatre
libertés fondamentales : la liberté de les utiliser, de les
redistribuer, et même de les modifier et de diffuser les versions
modifiées. Grâce à cela, dans le monde entier, des utilisateurs
peuvent traduire, améliorer et adapter leurs logiciels pour leurs
propres besoins. Ainsi, le logiciel libre contribue à assurer la
protection des cultures locales, le multilinguisme, le développement
et la conservation de l’information.

C’est pourquoi l’UNESCO, qui défend les mêmes valeurs, a tenu à
répondre à l’invitation de la communauté du logiciel libre et à
participer aux troisièmes Rencontres Mondiales du Logiciel
Libre. « L’UNESCO a toujours encouragé l’extension et la diffusion de
la connaissance et reconnaît que dans le domaine du logiciel, le
logiciel libre diffuse cette connaissance d’une manière que le
logiciel propriétaire ne permet pas. L’UNESCO reconnaît aussi que le
développement du logiciel libre encourage la solidarité, la
coopération et le travail communautaire entre les développeurs et les
utilisateurs des nouvelles technologies. » a déclaré M. Abdul Waheed
Khan, du département Communication et Information de l’UNESCO dans sa
lettre adressée aux organisateurs des rencontres.

Ainsi, en recevant de manière symbolique le travail de plusieurs
milliers de développeurs, l’UNESCO reçoit en même temps la demande de
classement au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO. Ce classement
permettrait d’appuyer la communauté du logiciel libre dans son combat
contre la brevetabilité des logiciels qui freinerait son
développement. Ceci contribuerait aussi à une meilleure diffusion du
logiciel libre pour lutter contre les inégalités et développer dans le
monde entier l’indépendance des utilisateurs des nouvelles
technologies.

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