> Danone, le Sage contre les "partageux" et moi et moi et moi
24 avril 2001, 13:28, par Frédéric L.
« Un plan social n’est jamais une décision simple « ? effectivement, pour l’employé de LU à qui l’on a fait croire, durant les années passées, que ses sacrifices salariaux et familiaux lui permettraient de pérenniser son emploi, la finalité du plan social apparaît sans doute comme un vrai casse-tête
La discussion du cas Danone n’est certes pas simple, il serait d’autant plus dommage de la rendre simpliste
Pour répondre au Sage luttant contre « l’utopie communiste » (qui dit « à chacun selon ses besoins », quelle horreur !), invitons le à relire ses arguments à l’aune du dicton de Confucius « quand le sage pointe la main vers la lune, l’idiot regarde le doigt » à sage, sage et demi
Pour combattre un adversaire, apprends à le connaître : lis Marx ! à la base de toute plus value, bien avant toute plus-value spéculative boursière, il faut une plus value sur le travail de l’ouvrier ou de l’employé (le coût des matières premières et des outils de production ne pouvant descendre sous un prix palier) ! A contrario si le profit n’est basé que sur du vent (comme avec les sociétés bulledesavon.com), le crack est tôt ou tard inévitable ! mais heureusement dira le sage, ceux qui le payent in fine sont à nouveau les travailleurs quitte à les licencier ou quitte à les envoyer à la guerre pour à la fois éliminer « l’effectif surnuméraire » (ça marche aussi bien pour des moutons aphteux que pour des ouvriers), mâter ceux qui restent dans les usines, éliminer dans la charrette boursière les petits porteurs (comme le sage actionnaire de base) , supprimer les droits sociaux, et relancer la machine à profits sur les bases matérielles de véritables productions le rêve quoi ! ? en plus cela permet aux futurs petits sages d’apprendre benoîtement à l’école la "magnifique" période des « 30 glorieuses »
Or donc, si l’on suit le raisonnement du sage, les profits de Danone dont il bénéficie, « proviennent des acquisitions » : j’imagine des plus values boursières issues de la vente de ces acquisitions , c’est-à-dire que les profits proviennent non pas de la vente des produits Danone mais de la vente des usines Danone elle-même et ceci, toujours selon tes dires, pour acheter et « construire » des usines Danone ? ? ? c’est rigolo !
La sagesse connaît vraiment des chemins tortueux.
Il est amusant en passant - également de lire que pour construire une usine, il faille nécessairement une levée de fond à base boursière. Sache, sage constructeur, que l’industriel souscrit dans ce cas la plupart du temps un emprunt bancaire, comme vous et moi
Concernant la question pleine de sagesse « acceptes-tu, toi et tes collègues de partager les gains que vous avez rapporté à votre entreprise, avec moi et mes collègues car nous n’avons pas été très productif, ou nous produisons des choses qui ne sont plus utiles ? « , je ne sache pas qu’à l’heure actuelle une chose ne rapporte des gains parce qu’elle est "utile" ? au vues des innombrables inutilités vendues et qui sont à la mode j’opterai plutôt pour le contraire. Par ailleurs, si l’on était payé à la rentabilité, il y a longtemps que le sage serait sur la paille (mais cela facilite la réflexion aurait dit Job) et que la gamine qui fabrique des Nike à la chaîne serait millionnaire, enfin, quant au partage des gains et c’est une proposition fondamentale que le sage semble appeler de ses vux les plus chers - si en premier lieu les salariés d’une entreprise pouvaient en bénéficier par de sages augmentations de salaires le problème des employés de Danone n’existerait même pas car ils seraient alors eux-mêmes augmentés et non pas virés, vus les profits du Groupe et tenez, je suis sûrs qu’ils accepteraient d’en reverser une partie au sage, et oui, comme tout un chacun sous forme d’impôts sur le revenu qui servent à payer entre autres - les frais de sécurité sociales du sage.
Car pour terminer, pendant que le sage boursicotait, je vais lui dire où j’étais : j’étais dans la rue pour manifester pour la préservation de droits acquis de hautes luttes comme la sécu mais j’imagine que le sage pour être conséquent avec ses engagement et refuser toutes notions solidaires des »partageux » - a pris de lui-même l’initiative de se faire rayer des listes de la sécurité sociale pour uniquement cotiser à des fonds de pension et des assurances maladies privées !
« Un plan social n’est jamais une décision simple « ? effectivement, pour l’employé de LU à qui l’on a fait croire, durant les années passées, que ses sacrifices salariaux et familiaux lui permettraient de pérenniser son emploi, la finalité du plan social apparaît sans doute comme un vrai casse-tête
La discussion du cas Danone n’est certes pas simple, il serait d’autant plus dommage de la rendre simpliste
Pour répondre au Sage luttant contre « l’utopie communiste » (qui dit « à chacun selon ses besoins », quelle horreur !), invitons le à relire ses arguments à l’aune du dicton de Confucius « quand le sage pointe la main vers la lune, l’idiot regarde le doigt » à sage, sage et demi
Pour combattre un adversaire, apprends à le connaître : lis Marx ! à la base de toute plus value, bien avant toute plus-value spéculative boursière, il faut une plus value sur le travail de l’ouvrier ou de l’employé (le coût des matières premières et des outils de production ne pouvant descendre sous un prix palier) ! A contrario si le profit n’est basé que sur du vent (comme avec les sociétés bulledesavon.com), le crack est tôt ou tard inévitable ! mais heureusement dira le sage, ceux qui le payent in fine sont à nouveau les travailleurs quitte à les licencier ou quitte à les envoyer à la guerre pour à la fois éliminer « l’effectif surnuméraire » (ça marche aussi bien pour des moutons aphteux que pour des ouvriers), mâter ceux qui restent dans les usines, éliminer dans la charrette boursière les petits porteurs (comme le sage actionnaire de base) , supprimer les droits sociaux, et relancer la machine à profits sur les bases matérielles de véritables productions le rêve quoi ! ? en plus cela permet aux futurs petits sages d’apprendre benoîtement à l’école la "magnifique" période des « 30 glorieuses »
Or donc, si l’on suit le raisonnement du sage, les profits de Danone dont il bénéficie, « proviennent des acquisitions » : j’imagine des plus values boursières issues de la vente de ces acquisitions , c’est-à-dire que les profits proviennent non pas de la vente des produits Danone mais de la vente des usines Danone elle-même et ceci, toujours selon tes dires, pour acheter et « construire » des usines Danone ? ? ? c’est rigolo !
La sagesse connaît vraiment des chemins tortueux.
Il est amusant en passant - également de lire que pour construire une usine, il faille nécessairement une levée de fond à base boursière. Sache, sage constructeur, que l’industriel souscrit dans ce cas la plupart du temps un emprunt bancaire, comme vous et moi
Concernant la question pleine de sagesse « acceptes-tu, toi et tes collègues de partager les gains que vous avez rapporté à votre entreprise, avec moi et mes collègues car nous n’avons pas été très productif, ou nous produisons des choses qui ne sont plus utiles ? « , je ne sache pas qu’à l’heure actuelle une chose ne rapporte des gains parce qu’elle est "utile" ? au vues des innombrables inutilités vendues et qui sont à la mode j’opterai plutôt pour le contraire. Par ailleurs, si l’on était payé à la rentabilité, il y a longtemps que le sage serait sur la paille (mais cela facilite la réflexion aurait dit Job) et que la gamine qui fabrique des Nike à la chaîne serait millionnaire, enfin, quant au partage des gains et c’est une proposition fondamentale que le sage semble appeler de ses vux les plus chers - si en premier lieu les salariés d’une entreprise pouvaient en bénéficier par de sages augmentations de salaires le problème des employés de Danone n’existerait même pas car ils seraient alors eux-mêmes augmentés et non pas virés, vus les profits du Groupe et tenez, je suis sûrs qu’ils accepteraient d’en reverser une partie au sage, et oui, comme tout un chacun sous forme d’impôts sur le revenu qui servent à payer entre autres - les frais de sécurité sociales du sage.
Car pour terminer, pendant que le sage boursicotait, je vais lui dire où j’étais : j’étais dans la rue pour manifester pour la préservation de droits acquis de hautes luttes comme la sécu mais j’imagine que le sage pour être conséquent avec ses engagement et refuser toutes notions solidaires des »partageux » - a pris de lui-même l’initiative de se faire rayer des listes de la sécurité sociale pour uniquement cotiser à des fonds de pension et des assurances maladies privées !