LA DEMOCRATIE PAR LE CADDIE
Je ne mangerai plus de Velouté nature en croyant surveiller mon alimentation, je ne me bourrerai plus de Pim’s pour évacuer mon
angoisse au bureau, je ne boirai plus d’Evian tiède au restaurant à 35F la bouteille, je n’aurai plus la faiblesse de croire que les " Hello " de
Lu sont des cookies, je ne donnerai pas de petits pots Blédina à mes enfants, je ne fréquenterai plus les filles qui se gavent de Taillefine.
Sous perfusion
Et si par malheur, Danone fabriquait aussi du vin et des petites culottes, je crois que je pourrais même arrêter de boire... Le géant du
yaourt m’a ouvert les yeux, je tiens à le remercier chaque jour en rayant son nom de ma liste de courses. Comment, en effet, aurais-je pu
découvrir que ma vie toute entière était sous perfusion d’un géant industriel, qui squatte mon frigo et se soucie des hommes comme de
son dernier sachet de grumeaux ?
Actionnaire forcé
Comment aurais-je pu comprendre que mon caddie avait plus d’influence sur le monde qui m’entoure, que mon bulletin de vote et celui de
mes amis ? Comment aurais-je pu deviner que l’on puisse gagner 7500F net par mois, après avoir fabriqué des biscuits à la tonne
pendant 25 ans ? En licenciant 1816 ouvriers - dont 570 en France, alors qu’il a réalisé un bénéfice de 4,7 milliard de francs, Danone m’a
montré à quel point il devenait urgent de changer mes rapports avec une entreprise dont je suis aussi un peu l’actionnaire forcé.
Plus de blé
En m’aidant à fortifier ma croissance, Danone a fait de moi un consommateur en pleine forme qui refuse de subventioner une
multinationale dont les produits sont majorés par la pub - et les employés des biscottes que l’on écrase pour faire un peu plus de blé. 450
films publicitaires ont été réalisés pour vendre du Danone. Mes orgies de Granola ont probablement contribué à payer l’un d’eux. J’exige
que la firme qui m’a vu grandir réintègre ses employés à Calais, Ris-Orangis, Jussy et Chateau-Thierry.
Bouclier social
Dans le cas contraire, je m’engage à ne plus jamais acheter de produits Danone. Si les conséquences du boycott devaient provoquer
d’autres licenciements, j’estimerai - à juste titre - qu’un groupe qui fait partie des 15 sociétés françaises côtés en bourse à New -York,
retient en otage son personnel et l’instrumentalise comme bouclier social. Dans une société où l’argent et le marketing ont perverti le
système démocratique, le boycott relève de l’action citoyenne.
LA DEMOCRATIE PAR LE CADDIE
Je ne mangerai plus de Velouté nature en croyant surveiller mon alimentation, je ne me bourrerai plus de Pim’s pour évacuer mon
angoisse au bureau, je ne boirai plus d’Evian tiède au restaurant à 35F la bouteille, je n’aurai plus la faiblesse de croire que les " Hello " de
Lu sont des cookies, je ne donnerai pas de petits pots Blédina à mes enfants, je ne fréquenterai plus les filles qui se gavent de Taillefine.
Sous perfusion
Et si par malheur, Danone fabriquait aussi du vin et des petites culottes, je crois que je pourrais même arrêter de boire... Le géant du
yaourt m’a ouvert les yeux, je tiens à le remercier chaque jour en rayant son nom de ma liste de courses. Comment, en effet, aurais-je pu
découvrir que ma vie toute entière était sous perfusion d’un géant industriel, qui squatte mon frigo et se soucie des hommes comme de
son dernier sachet de grumeaux ?
Actionnaire forcé
Comment aurais-je pu comprendre que mon caddie avait plus d’influence sur le monde qui m’entoure, que mon bulletin de vote et celui de
mes amis ? Comment aurais-je pu deviner que l’on puisse gagner 7500F net par mois, après avoir fabriqué des biscuits à la tonne
pendant 25 ans ? En licenciant 1816 ouvriers - dont 570 en France, alors qu’il a réalisé un bénéfice de 4,7 milliard de francs, Danone m’a
montré à quel point il devenait urgent de changer mes rapports avec une entreprise dont je suis aussi un peu l’actionnaire forcé.
Plus de blé
En m’aidant à fortifier ma croissance, Danone a fait de moi un consommateur en pleine forme qui refuse de subventioner une
multinationale dont les produits sont majorés par la pub - et les employés des biscottes que l’on écrase pour faire un peu plus de blé. 450
films publicitaires ont été réalisés pour vendre du Danone. Mes orgies de Granola ont probablement contribué à payer l’un d’eux. J’exige
que la firme qui m’a vu grandir réintègre ses employés à Calais, Ris-Orangis, Jussy et Chateau-Thierry.
Bouclier social
Dans le cas contraire, je m’engage à ne plus jamais acheter de produits Danone. Si les conséquences du boycott devaient provoquer
d’autres licenciements, j’estimerai - à juste titre - qu’un groupe qui fait partie des 15 sociétés françaises côtés en bourse à New -York,
retient en otage son personnel et l’instrumentalise comme bouclier social. Dans une société où l’argent et le marketing ont perverti le
système démocratique, le boycott relève de l’action citoyenne.
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www.jeboycottedanone.com
Voir en ligne : jeboycottedanone.com