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> qui perd perd, ou comment les masses pédalent dans le yaourt

11 avril 2001, 09:32, par #Jing

Merci BC pour ce papier non alimentaire !

C’est une bonne chose en effet de nous faire observer qu’en plus du reste, les produits en question sont en réalité quasiment dénués de toute véritable utilité pratique, leur "valeur ajoutée" étant principalement liée à des habitudes alimentaires contestables.

Par ailleurs, il parait qu’on en arrive aujourd’hui à des menaces d’actions en justice contre les mairies boycotteuses...

Pour ceux que la cécité sociale afflige depuis quelques décennies, cette affaire mettra peut-être en lumière le fait que les "classes laborieuses" l’ont nécessairement dans le cul aux deux bouts de la chaîne. Toute réaction de défense contre une multinationale ne pouvant se faire qu’au détriment de ceux qui n’ont rien, rien que leur boulot à défendre, ledit boulot se présentant de plus en plus comme une faveur que le marché consent, en quelque sorte par charité, à ceux qui se tiennent tranquille.

Et dans le même temps (cf SNCF), on entend que les masses laborieuses sont favorables au droit de grève, mais seulement lorsque la grève ne les dérange pas.

Autrement dit, au moment même où la réalité des classes se manifeste avec une clarté jamais atteinte depuis un siècle, il semble intériorisé que lorsque les gens ordinaires ont (ce qui est somme toute rare) de véritables moyens de pression, il est dangereux, voire illégitime qu’ils s’en servent.

Tandis que le chantage permanent à l’exclusion sociale demeure une donnée divine de l’ordre naturel du monde, et qu’il devient de plus en plus difficile de se raccrocher à l’idée que nos contemporains sont moins cons qu’il n’en ont l’air...