>>> Est-ce faire une erreur que de postuler que mai 68 ne concerne que ceux qui, à cette date, étaient en mesure de comprendre les changements qui se sont opérés à ce moment-là.
Pourquoi ne pas dire tout de suite que Mai 68 a été fait par des Martiens et que trente-trois ans après on se gratte le crâne en se demandant "Pourquoi, mais pourquoi ces gens se sont-ils agités de la sorte ?" C’est pas un fossé des générations, ce sont des douves sans fond que vous imaginez là. Merci pour la continuité des idées et l’espoir de faire subsister certains principes de justice et de salubrité humaine à travers les décennies. On peut aussi se demander pourquoi une bande d’agités se sont mis dans la tête à un certain moment de prendre la Bastille, quelle idée, vraiment, y avait-il une telle urgence ? Personne n’avait à se soucier de maïs transgénique, de sida et de Nasdaq, alors comment pourrions-nous diable comprendre ces étranges personnes ?
Mai 68 vous emmerde ? Pourquoi, exactement ?
Comme si c’était du passé révolu - or il a été dit maintes fois ici, en particulier en réponse au remarquable article de Mona Chollet, que l’héritage positif de Mai 68 existe et qu’il est bien vivant. Condition féminine, évolution de la vie sexuelle, mixité, conscience accrue de l’environnement, de la justice sociale (malgré tout), de la justice mondiale et du tiers monde. Tous ces principes (déjà existants, bien sûr) ont été posés résolument en 68 et ont évolué à partir de là. Et ce qui n’est pas arrivé à un réel aboutissement subsiste encore sous forme de questions qui ne cessent pas d’être posées. Quand on cesse de poser les questions, c’est que le problème est résolu (tant mieux) ou au contraire qu’on désire les occulter (attitude très en vogue actuellement).
Voilà ce qui m’a gênée dans l’article de M. Lainé, je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire et qui il visait. J’ai cru comprendre (mais j’ai peut-être mal lu) qu’il balayait d’un revers de la main le choix de discuter de Mai 68, non seulement pour ceux qui veulent le "revisiter", pour ceux qui veulent "en faire le procès" (le procès d’une époque historique ? De ce qui ne peut plus être transformé ? Voilà qui nous avance bien.) mais aussi pour quiconque désire en débattre ("ici et ailleurs"). Ici, cela veut dire "ici-même" ? Alors ce n’est même pas la peine de discuter, de débattre, d ’étudier, d’évoquer ?
Je n’ai pu m’empêcher de percevoir dans l’article de Marc Lainé un ton condescendant, quoique visant des cibles floues, et sous une forme précieuse, un peu absconse, une espèce de tentative de ringardisation des débats actuels, de tous les débats actuels. J’ai cru y voir (mais le texte est si peu précis que je me demande si c’était bien ça) tout le monde renvoyé dos à dos, et un principe du genre "Non seulement c’est ridicule de gloser sur la prétendue pédophilie de Cohn-Bendit (entièrment d’accord), de disserter sur une période passée en se la réappropriant et en la réinterprétant (entièrement d’accord aussi), mais si tout le monde pouvait arrêter de se torturer les méninges et de se poser des questions sur ce qui est et sur ce qui a été, ce serait bien." M. Lainé, vous allez probablement me dire que j’ai lu n’importe comment. Mais je ne demande qu’à vous lire bien. Vous devriez maintenant nous y aider en étant un peu plus précis et en vous attardant SVP sur les directions de votre raisonnement.
>>> Est-ce faire une erreur que de postuler que mai 68 ne concerne que ceux qui, à cette date, étaient en mesure de comprendre les changements qui se sont opérés à ce moment-là.
Pourquoi ne pas dire tout de suite que Mai 68 a été fait par des Martiens et que trente-trois ans après on se gratte le crâne en se demandant "Pourquoi, mais pourquoi ces gens se sont-ils agités de la sorte ?" C’est pas un fossé des générations, ce sont des douves sans fond que vous imaginez là. Merci pour la continuité des idées et l’espoir de faire subsister certains principes de justice et de salubrité humaine à travers les décennies. On peut aussi se demander pourquoi une bande d’agités se sont mis dans la tête à un certain moment de prendre la Bastille, quelle idée, vraiment, y avait-il une telle urgence ? Personne n’avait à se soucier de maïs transgénique, de sida et de Nasdaq, alors comment pourrions-nous diable comprendre ces étranges personnes ?
Mai 68 vous emmerde ? Pourquoi, exactement ?
Comme si c’était du passé révolu - or il a été dit maintes fois ici, en particulier en réponse au remarquable article de Mona Chollet, que l’héritage positif de Mai 68 existe et qu’il est bien vivant. Condition féminine, évolution de la vie sexuelle, mixité, conscience accrue de l’environnement, de la justice sociale (malgré tout), de la justice mondiale et du tiers monde. Tous ces principes (déjà existants, bien sûr) ont été posés résolument en 68 et ont évolué à partir de là. Et ce qui n’est pas arrivé à un réel aboutissement subsiste encore sous forme de questions qui ne cessent pas d’être posées. Quand on cesse de poser les questions, c’est que le problème est résolu (tant mieux) ou au contraire qu’on désire les occulter (attitude très en vogue actuellement).
Voilà ce qui m’a gênée dans l’article de M. Lainé, je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire et qui il visait. J’ai cru comprendre (mais j’ai peut-être mal lu) qu’il balayait d’un revers de la main le choix de discuter de Mai 68, non seulement pour ceux qui veulent le "revisiter", pour ceux qui veulent "en faire le procès" (le procès d’une époque historique ? De ce qui ne peut plus être transformé ? Voilà qui nous avance bien.) mais aussi pour quiconque désire en débattre ("ici et ailleurs"). Ici, cela veut dire "ici-même" ? Alors ce n’est même pas la peine de discuter, de débattre, d ’étudier, d’évoquer ?
Je n’ai pu m’empêcher de percevoir dans l’article de Marc Lainé un ton condescendant, quoique visant des cibles floues, et sous une forme précieuse, un peu absconse, une espèce de tentative de ringardisation des débats actuels, de tous les débats actuels. J’ai cru y voir (mais le texte est si peu précis que je me demande si c’était bien ça) tout le monde renvoyé dos à dos, et un principe du genre "Non seulement c’est ridicule de gloser sur la prétendue pédophilie de Cohn-Bendit (entièrment d’accord), de disserter sur une période passée en se la réappropriant et en la réinterprétant (entièrement d’accord aussi), mais si tout le monde pouvait arrêter de se torturer les méninges et de se poser des questions sur ce qui est et sur ce qui a été, ce serait bien." M. Lainé, vous allez probablement me dire que j’ai lu n’importe comment. Mais je ne demande qu’à vous lire bien. Vous devriez maintenant nous y aider en étant un peu plus précis et en vous attardant SVP sur les directions de votre raisonnement.