M. Arnaud,
En préambule, laissez-moi vous dire que votre petit ton condescendant de "journaliste-au-dessus-de-la-mêlée-des-scribouillards-laborieux", à défaut de me laisser perplexe, m’horripile diablement.
Une fois ceci précisé, revenons à nos moutons. Ma première intervention, fruit d’une reflexion au débotté après une lecture rapide de vos quelques paragraphes (je l’imagine également écrits sur un coin de table), manquait sans doute de concision.
Tout d’abord, le fond de la question n’est pas tant le "brassage" qui manquerait tant, selon vos dires, à la caste journalistique. Au-delà même de savoir si un fils de tourneur-fraiseur serait meilleur qu’un fils de diplomate pour traiter de la fracture sociale, il serait bon de revenir à une réflexion un peu plus profonde et moins superficielle.
Je pense en effet que le métier de journaliste est PAR ESSENCE synonyme d’à peu près. Le schématique règne en maître en cette profession. Je m’explique : pris par des impératifs horaires, le journaliste n’a pas le temps et le recul nécessaire pour traiter honnêtement et sans raccourcis l’information dont il a à traiter. Son travail ne peut être qu’incomplet et schématique. Si certains essayent de faire du mieux qu’ils peuvent pour ne pas trop sombrer dans le vulgaire (Monde Diplomatique essentiellement), d’autres (95% de la presse française) ne se nourrissent que de sensationnalisme et d’à peu près, pour ne pas dire d’ordures. Quand on parle pompeusement du "Monde" comme journal de référence, je me gausse. Si l’on y regarde d’un peu près, ce quotidien du soir n’a rien à envier aux pires tabloïds d’outre-Manche. Des pages entières, où médiocrité et vacuité font excellent ménage, à l’image des pages conscacrées à la politique.
Je pense donc, qu’en matière de REFLEXION - car c’est là un mot bien étranger au petit univers parisien et doré des journalistes -, seul un universitaire, un chercheur, quelqu’un qui n’agit que par conscience et non par l’appât du gain qui soit à même de mener des raisonnements dignes de ce nom. Messieurs les journalistes, contentez vous de résumés objectifs de l’actualité et cessez de vous prendre pour un 4e pouvoir faiseur d’opinion. Une prétention qui mène aux pires excès. Ainsi, qui peut raisonnablement contester que ce sont les journalistes qui ont FAIT le Front National, en donnant une ampleur médiatique sans précédent à une poignée de nostalgiques de l’OAS.
Plus grave encore, l’internet me semble constituer un danger suplémentaire, bien plus grand et dangereux que le FN. Présenté comme un outil d’échanges, le web est surtout une machine à faire du fric en flattant les plus vils instincts de l’espèce humaine. Voir la multiplication des sites classés X, lorsqu’ils ne sont pas pédophiles.
Et le plus malheureux, c’est qu’on développe de plus en plus l’internet à l’école. Mes enfants passent beaucoup de temps à "surfer". Et je m’en inquiète grandement au point de songer à leur interdire. Le syeux rivés sur leur écran, ils ne pensent plus à lire, à penser, à se cultiver. Internet, c’est la facilité, la vacuité... le McDonalds de la culture. A terme, les générations à venir ne seront même plus ce qu’est un livre. Les nazis brûlaient les livres à la vue de tous. Bien plus pervers, internet réalise la même chose à petit feu sans que personne ne s’en révolte. Chaque fois que j’allume mon écran, c’est de plus en plus Big Brother qui apparaît.
Voilà une chose qui n’est JAMAIS dénoncée dans la presse. Et c’est pourtant une chose fondalement plus importante que toutes ces petites questions parisiennes sur le recrutement de la caste journalistique...
M. Arnaud,
En préambule, laissez-moi vous dire que votre petit ton condescendant de "journaliste-au-dessus-de-la-mêlée-des-scribouillards-laborieux", à défaut de me laisser perplexe, m’horripile diablement.
Une fois ceci précisé, revenons à nos moutons. Ma première intervention, fruit d’une reflexion au débotté après une lecture rapide de vos quelques paragraphes (je l’imagine également écrits sur un coin de table), manquait sans doute de concision.
Tout d’abord, le fond de la question n’est pas tant le "brassage" qui manquerait tant, selon vos dires, à la caste journalistique. Au-delà même de savoir si un fils de tourneur-fraiseur serait meilleur qu’un fils de diplomate pour traiter de la fracture sociale, il serait bon de revenir à une réflexion un peu plus profonde et moins superficielle.
Je pense en effet que le métier de journaliste est PAR ESSENCE synonyme d’à peu près. Le schématique règne en maître en cette profession. Je m’explique : pris par des impératifs horaires, le journaliste n’a pas le temps et le recul nécessaire pour traiter honnêtement et sans raccourcis l’information dont il a à traiter. Son travail ne peut être qu’incomplet et schématique. Si certains essayent de faire du mieux qu’ils peuvent pour ne pas trop sombrer dans le vulgaire (Monde Diplomatique essentiellement), d’autres (95% de la presse française) ne se nourrissent que de sensationnalisme et d’à peu près, pour ne pas dire d’ordures. Quand on parle pompeusement du "Monde" comme journal de référence, je me gausse. Si l’on y regarde d’un peu près, ce quotidien du soir n’a rien à envier aux pires tabloïds d’outre-Manche. Des pages entières, où médiocrité et vacuité font excellent ménage, à l’image des pages conscacrées à la politique.
Je pense donc, qu’en matière de REFLEXION - car c’est là un mot bien étranger au petit univers parisien et doré des journalistes -, seul un universitaire, un chercheur, quelqu’un qui n’agit que par conscience et non par l’appât du gain qui soit à même de mener des raisonnements dignes de ce nom. Messieurs les journalistes, contentez vous de résumés objectifs de l’actualité et cessez de vous prendre pour un 4e pouvoir faiseur d’opinion. Une prétention qui mène aux pires excès. Ainsi, qui peut raisonnablement contester que ce sont les journalistes qui ont FAIT le Front National, en donnant une ampleur médiatique sans précédent à une poignée de nostalgiques de l’OAS.
Plus grave encore, l’internet me semble constituer un danger suplémentaire, bien plus grand et dangereux que le FN. Présenté comme un outil d’échanges, le web est surtout une machine à faire du fric en flattant les plus vils instincts de l’espèce humaine. Voir la multiplication des sites classés X, lorsqu’ils ne sont pas pédophiles.
Et le plus malheureux, c’est qu’on développe de plus en plus l’internet à l’école. Mes enfants passent beaucoup de temps à "surfer". Et je m’en inquiète grandement au point de songer à leur interdire. Le syeux rivés sur leur écran, ils ne pensent plus à lire, à penser, à se cultiver. Internet, c’est la facilité, la vacuité... le McDonalds de la culture. A terme, les générations à venir ne seront même plus ce qu’est un livre. Les nazis brûlaient les livres à la vue de tous. Bien plus pervers, internet réalise la même chose à petit feu sans que personne ne s’en révolte. Chaque fois que j’allume mon écran, c’est de plus en plus Big Brother qui apparaît.
Voilà une chose qui n’est JAMAIS dénoncée dans la presse. Et c’est pourtant une chose fondalement plus importante que toutes ces petites questions parisiennes sur le recrutement de la caste journalistique...