A mon avis tu pointes des problemes qui n’en sont pas.
1) Que les media pensent pour nous est à mon avis une évidence et à tout prendre, je m’en fous. Les gens achetent des journaux ou regardent la télé essentiellement pour y voir des informations qu’ils s’attendent à y trouver. C’est pas bien de dire des choses pareilles et c’est limite faf, mais comme je suis pas journaliste (justement), je m’en tape. Mais j’y reviendrais plus loin ...
2) Le pseudonymat change beaucoup en fait. Le probleme est celui de la notoriété. C’est à dire quand un journaliste signe des papiers dans un journal A, puis dans un journal B, et dans un journal C, il lui est beaucoup plus facile d’ecrire des conneries dans un journal D. Et pourtant les journalistes ont des avis à peu près aussi pertinents sur n’importe quel sujet qu’un pilier de bistrot moyen (qui lui ne se prend pas au sérieux et est beaucoup plus sympathique). Pourquoi donc ? A cause de la capitalisation de la notoriété. Du capital symbolique. En gros, du fait de la notoriété et de la paresse intellectuelle propre à tout etre humain (moi compris), si quelqu’un est autorisé à donner son avis sur un sujet qu’il ne maitrise pas dans les journaux A,B et C, D va lui faire un pont en or pour étaler ses inepties. A. Duhamel est un bon exemple de cet état de fait. Mais il n’est pas le seul. Aussi avec un pseudonyme qui changerait suivant chaque journal, on ne saurait pas à qui on a affaire, et l’esprit critique resterait actif comme si on avait affaire à un débutant. Si Duhamel signait "coco belles burnes" dans "le point", "tete de paf" dans "l’express", et "j’ai pas tout compris" à la télé, on y regarderait à deux fois avant de l’inviter à dire des insanités dans "le nouvel obs". En effet pour chaque pseudo, il n’aurait qu’une seule reference dans un seul journal ... Comprendo ?
Bon ca, evidemment, c’est de la theorie ; je ne pense evidemment pas qu’un pareil systeme de pseudonymat puisse être mis en place ; c’est contraire à la déontologie journalistique (ha ha ha !).
3) Pour ce qui est de l’indépendance financiere, ça me parait évident : quelqu’un qui ne tire pas la majeure partie de ses revenus (voire aucun) de ses articles, est difficilement manipulable ; il peut se permettre de pisser à la raie de son public, de ses employeurs, et à vrai dire de pratiquemment tout le monde ...
Enfin que quelqu’un devienne son propre journaliste est effectivement un but assez revigorant ; mais il faut aller plus loin. Je pense qu’à partir du moment où chacun peut devenir journaliste, va apparaitre petit à petit que l’informatioun EN SOI est une imposture, que personne n’a besoin d’etre informé jour par jour, voire heure par heure, et que les journalistes sont des parasites hallucinants nichant dans une monstrueuse escroquerie intellectuelle.
L’information n’est rien ; seule compte (eventuellement) la reflexion qui peut se developper derrière ; et les journalistes sont aussi bon en matiere de reflexion qu’un curé en matiere de pratiques sexuelles (hors petits garçons) ...
Cher Indecis
A mon avis tu pointes des problemes qui n’en sont pas.
1) Que les media pensent pour nous est à mon avis une évidence et à tout prendre, je m’en fous. Les gens achetent des journaux ou regardent la télé essentiellement pour y voir des informations qu’ils s’attendent à y trouver. C’est pas bien de dire des choses pareilles et c’est limite faf, mais comme je suis pas journaliste (justement), je m’en tape. Mais j’y reviendrais plus loin ...
2) Le pseudonymat change beaucoup en fait. Le probleme est celui de la notoriété. C’est à dire quand un journaliste signe des papiers dans un journal A, puis dans un journal B, et dans un journal C, il lui est beaucoup plus facile d’ecrire des conneries dans un journal D. Et pourtant les journalistes ont des avis à peu près aussi pertinents sur n’importe quel sujet qu’un pilier de bistrot moyen (qui lui ne se prend pas au sérieux et est beaucoup plus sympathique). Pourquoi donc ? A cause de la capitalisation de la notoriété. Du capital symbolique. En gros, du fait de la notoriété et de la paresse intellectuelle propre à tout etre humain (moi compris), si quelqu’un est autorisé à donner son avis sur un sujet qu’il ne maitrise pas dans les journaux A,B et C, D va lui faire un pont en or pour étaler ses inepties. A. Duhamel est un bon exemple de cet état de fait. Mais il n’est pas le seul. Aussi avec un pseudonyme qui changerait suivant chaque journal, on ne saurait pas à qui on a affaire, et l’esprit critique resterait actif comme si on avait affaire à un débutant. Si Duhamel signait "coco belles burnes" dans "le point", "tete de paf" dans "l’express", et "j’ai pas tout compris" à la télé, on y regarderait à deux fois avant de l’inviter à dire des insanités dans "le nouvel obs". En effet pour chaque pseudo, il n’aurait qu’une seule reference dans un seul journal ... Comprendo ?
Bon ca, evidemment, c’est de la theorie ; je ne pense evidemment pas qu’un pareil systeme de pseudonymat puisse être mis en place ; c’est contraire à la déontologie journalistique (ha ha ha !).
3) Pour ce qui est de l’indépendance financiere, ça me parait évident : quelqu’un qui ne tire pas la majeure partie de ses revenus (voire aucun) de ses articles, est difficilement manipulable ; il peut se permettre de pisser à la raie de son public, de ses employeurs, et à vrai dire de pratiquemment tout le monde ...
Enfin que quelqu’un devienne son propre journaliste est effectivement un but assez revigorant ; mais il faut aller plus loin. Je pense qu’à partir du moment où chacun peut devenir journaliste, va apparaitre petit à petit que l’informatioun EN SOI est une imposture, que personne n’a besoin d’etre informé jour par jour, voire heure par heure, et que les journalistes sont des parasites hallucinants nichant dans une monstrueuse escroquerie intellectuelle.
L’information n’est rien ; seule compte (eventuellement) la reflexion qui peut se developper derrière ; et les journalistes sont aussi bon en matiere de reflexion qu’un curé en matiere de pratiques sexuelles (hors petits garçons) ...
hcow