> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
9 avril 2003, 16:10
Bonjour,
J’ai officié sur une radio locale d’information à Lyon pendant 6 ans, et ai accueilli en formation, pendant toutes ces années, de nombreux jeunes issus des écoles de journalisme de la ville. De ce fait,je ne peux m’empecher de réagir à votre article.
Cette expérience m’a en effet démontré que très peu d’entre eux sortent du troupeau.
La plupart d’entre eux cultivent une absence de curiosité manifeste et néfaste, à mon sens, à la pratique du journalisme.
Secrétaire de formation, je suis arrivée au journalisme par hasard et m’apprete à quitter cette profession aussi vite que j’y suis entrée, écoeurée par trop de conformisme, par un secteur professionnel qui ne jure aujourd’hui que par les stagiaires, non payés et tellement plus malléables que les professionnels ! J’ai beau creuser la question dans tous les sens, non, je ne peux pas m’y faire, tant qu’il y aura des écoles de journalisme (hors de prix précisons-le et donc accessibles à une population privilégiée) nous ne pourrons plus parler d’indépendance des journalistes.
Mais quelle indépendance ? Celle de penser comme les autres ? Celle de désinformer ? Franchement, que voit-on à la télévision, qu’entends-t-on sur les radios si ce n’est des présentateurs à la botte des gouvernements, toujours à lustrer le poil de nos élus, à etre d’accord avec chaque décision, à ne pas poser de questions.
J’ai aimé ce travail de recherche d’information, le contact avec les personnes interviewées, la rédaction, l’excitation des soirées électorales mais le complexe de supériorité de certains de mes "collègues" et la passivité conciliante de la génération à venir me feraient plutot dégueuler...
Bonjour,
J’ai officié sur une radio locale d’information à Lyon pendant 6 ans, et ai accueilli en formation, pendant toutes ces années, de nombreux jeunes issus des écoles de journalisme de la ville. De ce fait,je ne peux m’empecher de réagir à votre article.
Cette expérience m’a en effet démontré que très peu d’entre eux sortent du troupeau.
La plupart d’entre eux cultivent une absence de curiosité manifeste et néfaste, à mon sens, à la pratique du journalisme.
Secrétaire de formation, je suis arrivée au journalisme par hasard et m’apprete à quitter cette profession aussi vite que j’y suis entrée, écoeurée par trop de conformisme, par un secteur professionnel qui ne jure aujourd’hui que par les stagiaires, non payés et tellement plus malléables que les professionnels ! J’ai beau creuser la question dans tous les sens, non, je ne peux pas m’y faire, tant qu’il y aura des écoles de journalisme (hors de prix précisons-le et donc accessibles à une population privilégiée) nous ne pourrons plus parler d’indépendance des journalistes.
Mais quelle indépendance ? Celle de penser comme les autres ? Celle de désinformer ? Franchement, que voit-on à la télévision, qu’entends-t-on sur les radios si ce n’est des présentateurs à la botte des gouvernements, toujours à lustrer le poil de nos élus, à etre d’accord avec chaque décision, à ne pas poser de questions.
J’ai aimé ce travail de recherche d’information, le contact avec les personnes interviewées, la rédaction, l’excitation des soirées électorales mais le complexe de supériorité de certains de mes "collègues" et la passivité conciliante de la génération à venir me feraient plutot dégueuler...
Voir en ligne : Elisabeth