> Ecoles de journalisme : prêt-à-penser ou prêts à penser ?
21 février 2003, 07:18
A propos des derniers journalistes engagés et indépendants de ce pays:en gros,ceux de 3 journaux et quelques francs-tireurs pas encore virés,j’aimerais exprimer ma sympathie à Daniel Mermet,qui se débat tout seul sur France-Inter depuis 10 ans dans le magma uniforme libéral ou prétendument apolitique(donc de fait libéral).Pour ceux qui ne le connaissent pas,ses émissions peuvent être écoutées en ligne sur http://mapage.noos.fr/ricar/
Sur France-Inter :"La-bas si j’y suis" du lundi au vendredi 17h.
Pour les quelques "idéalistes"(qui liraient ce post et qui voudraient s’engager dans ce journalisme de combat,en pleine déroute depuis 20 ans(quand on passe que Libé est censé être le journal de gauche référence en france,quand on compare avec The Guardian , El Pais,The New York Times...,ou que le Monde va bientôt entrer en Bourse...),bravo ,mais vous allez en chier,et c’est pas dans les écoles de journalisme qu’on vous encouragera dans cette voie:au pire,vous tomberez sur des "formateurs" au sens informatique du terme qui feront de vous de futurs "journalistes" de "combien ça coûte" ou du 13h de Bilalian ou Pernaud(voir l’article de Ruffin dans le Monde Diplo ou son bouquin),au mieux sur des profs compréhensifs,d’accord avec vous,mais qui vous rappelleront que pour bouffer vous devrez écrire 15 articles baclés par jour sur des sujets que vous ne connaissez pas,des bouquins que vous n’avez pas lus,dans des rédacs où on vous dira d’aller faire de la politique ailleurs,parce-que-la-politique-ça-fait-chier-les-gens(vive le mépris su peuple généralisé...,et où on n’aime pas trop les jeunes intellos gauchistes qui ne savent rien du métier et qui le descendent déja.
Quand au journalisme d’investigation:vous savez,le "sixty minutes "d’Al Pacino,dans le film "Révélations" ;ou 90mn sur Canal,etc...,on se demande s’il est enseigné dans les écoles de journalisme...
En fait la solution serait peut-être de s’unir:chacun isolé dans son coin,on ne peut que s’écraser ou mener un combat solitaire:mais il serait interressant de rassembler des formateurs et des étudiants déja d’accord sur le principe de récréer un journalisme à la Jaurès ou à la Albert Londres,dans l’esprit Du Forum Social de Florence ou Porto Allegre.Ceci pour former des professionnels ouvertement engagés,mais rigoureux,se sentant enfin utiles et dignes,ne considérant pas le fait de pratiquer le métier de journaliste comme une fin en soi impliquant la renonciation à toute conviction personnelle de façon soi-disant "apolitique" (or les prétendus apolitiques sont de fait des collabos de la pensée dominante et ils représentent une majorité de la profession).Le but étant de reconquérir la presse et l’espace public,bouffés par la marchandisation générale du monde:c’est pompeux,utopique,irréel ?
Bien sur !La révolution partie de Seattle en 99 l’était tout autant !En attendant il y aura surement encore 1000000 de personnes contre le G8 à Evian,et désormais le plus grand pays d’Amérique Latine est dirigée par la gauche radicale.
A propos des derniers journalistes engagés et indépendants de ce pays:en gros,ceux de 3 journaux et quelques francs-tireurs pas encore virés,j’aimerais exprimer ma sympathie à Daniel Mermet,qui se débat tout seul sur France-Inter depuis 10 ans dans le magma uniforme libéral ou prétendument apolitique(donc de fait libéral).Pour ceux qui ne le connaissent pas,ses émissions peuvent être écoutées en ligne sur http://mapage.noos.fr/ricar/
autre site :http://www.labassijysuis.org/
Sur France-Inter :"La-bas si j’y suis" du lundi au vendredi 17h.
Pour les quelques "idéalistes"(qui liraient ce post et qui voudraient s’engager dans ce journalisme de combat,en pleine déroute depuis 20 ans(quand on passe que Libé est censé être le journal de gauche référence en france,quand on compare avec The Guardian , El Pais,The New York Times...,ou que le Monde va bientôt entrer en Bourse...),bravo ,mais vous allez en chier,et c’est pas dans les écoles de journalisme qu’on vous encouragera dans cette voie:au pire,vous tomberez sur des "formateurs" au sens informatique du terme qui feront de vous de futurs "journalistes" de "combien ça coûte" ou du 13h de Bilalian ou Pernaud(voir l’article de Ruffin dans le Monde Diplo ou son bouquin),au mieux sur des profs compréhensifs,d’accord avec vous,mais qui vous rappelleront que pour bouffer vous devrez écrire 15 articles baclés par jour sur des sujets que vous ne connaissez pas,des bouquins que vous n’avez pas lus,dans des rédacs où on vous dira d’aller faire de la politique ailleurs,parce-que-la-politique-ça-fait-chier-les-gens(vive le mépris su peuple généralisé...,et où on n’aime pas trop les jeunes intellos gauchistes qui ne savent rien du métier et qui le descendent déja.
Quand au journalisme d’investigation:vous savez,le "sixty minutes "d’Al Pacino,dans le film "Révélations" ;ou 90mn sur Canal,etc...,on se demande s’il est enseigné dans les écoles de journalisme...
En fait la solution serait peut-être de s’unir:chacun isolé dans son coin,on ne peut que s’écraser ou mener un combat solitaire:mais il serait interressant de rassembler des formateurs et des étudiants déja d’accord sur le principe de récréer un journalisme à la Jaurès ou à la Albert Londres,dans l’esprit Du Forum Social de Florence ou Porto Allegre.Ceci pour former des professionnels ouvertement engagés,mais rigoureux,se sentant enfin utiles et dignes,ne considérant pas le fait de pratiquer le métier de journaliste comme une fin en soi impliquant la renonciation à toute conviction personnelle de façon soi-disant "apolitique" (or les prétendus apolitiques sont de fait des collabos de la pensée dominante et ils représentent une majorité de la profession).Le but étant de reconquérir la presse et l’espace public,bouffés par la marchandisation générale du monde:c’est pompeux,utopique,irréel ?
Bien sur !La révolution partie de Seattle en 99 l’était tout autant !En attendant il y aura surement encore 1000000 de personnes contre le G8 à Evian,et désormais le plus grand pays d’Amérique Latine est dirigée par la gauche radicale.