Mmmmhh.... Je n’étais pas satisfait du message auquel tu réponds,
car l’exemple que je donne a l’air un peu gnangnan.... Même
si je pense que la sélection par des exercices extrêmement
et arbitrairement codés comme la dissertation pose réellement problème
(évidemment, si je l’ai ressenti, c’est aussi parce que je suis
totalement nul à cet exercice).
Je ne suis pas sûr que c’est ce que tu m’opposes, mais je n’ai pas
dit que cette sélection est volontaire. La reproduction des
schémas de pensée, idéologies, protocoles sociaux est quelque
chose d’inconscient en très grande majorité à mon avis.
Quand un prof de français note les élèves en fonction de
la réussite de leurs dissertations par rapport aux critères
communément admis pour cet exercice, il est peu
probable qu’il ait conscience de faire oeuvre de conservation
sociale. Je ne sais quel mot est le plus adapté : habitude,
conditionnement....
De même, « casser » (le mot est un peu fort) le positionnement
idéologique (pas forcément politique, hein - ça peut être
un parti pris littéraire, artistique...) dans un exercice de dissertation
n’est pas un comportement volontairement réac mais
simplement la conformation à certaines règles de
« savoir-écrire » qui veulent que dans une composition
dite classique ou académique, on reste neutre (ce qui est
une stupidité sans nom). On voit qu’à un niveau tout autre,
c’est également le genre de reproches qui sont souvent faits
à des chercheurs : pour beaucoup de « commentateurs »,
un chercheur (cf. Bourdieu, dont je ne suis par ailleurs
pas un fan) est quelqu’un qui ne doit pas prendre
position. Ce qui est, là aussi, une stupidité sans nom.
(NB : j’utilise volontiers le mot commentateur, car
cela montre bien à quel point il y a une pression
idéologique silencieuse pour la séparation des tâches
dans le domaine intellectuel : ceux qui cherchent,
ceux qui analysent, ceux qui commentent, ceux
qui médiatisent. Toute personne préposée à l’une
de ces tâches qui s’adonnerait en même temps à une
autre devient immédiatement suspecte aux yeux
d’une partie de la communauté.)
Je ne sais pas si j’ai bien exprimé tout cela. Ce sont
des choses qui pour moi sont très prégnantes car
bizarrement je les ressens avant même de pouvoir
les formaliser (d’ailleurs,
les outils de formalisme (sociologiques ?) me manquant,
mon discours est peut-être un peu confus).
Mmmmhh.... Je n’étais pas satisfait du message auquel tu réponds,
car l’exemple que je donne a l’air un peu gnangnan.... Même
si je pense que la sélection par des exercices extrêmement
et arbitrairement codés comme la dissertation pose réellement problème
(évidemment, si je l’ai ressenti, c’est aussi parce que je suis
totalement nul à cet exercice).
Je ne suis pas sûr que c’est ce que tu m’opposes, mais je n’ai pas
dit que cette sélection est volontaire. La reproduction des
schémas de pensée, idéologies, protocoles sociaux est quelque
chose d’inconscient en très grande majorité à mon avis.
Quand un prof de français note les élèves en fonction de
la réussite de leurs dissertations par rapport aux critères
communément admis pour cet exercice, il est peu
probable qu’il ait conscience de faire oeuvre de conservation
sociale. Je ne sais quel mot est le plus adapté : habitude,
conditionnement....
De même, « casser » (le mot est un peu fort) le positionnement
idéologique (pas forcément politique, hein - ça peut être
un parti pris littéraire, artistique...) dans un exercice de dissertation
n’est pas un comportement volontairement réac mais
simplement la conformation à certaines règles de
« savoir-écrire » qui veulent que dans une composition
dite classique ou académique, on reste neutre (ce qui est
une stupidité sans nom). On voit qu’à un niveau tout autre,
c’est également le genre de reproches qui sont souvent faits
à des chercheurs : pour beaucoup de « commentateurs »,
un chercheur (cf. Bourdieu, dont je ne suis par ailleurs
pas un fan) est quelqu’un qui ne doit pas prendre
position. Ce qui est, là aussi, une stupidité sans nom.
(NB : j’utilise volontiers le mot commentateur, car
cela montre bien à quel point il y a une pression
idéologique silencieuse pour la séparation des tâches
dans le domaine intellectuel : ceux qui cherchent,
ceux qui analysent, ceux qui commentent, ceux
qui médiatisent. Toute personne préposée à l’une
de ces tâches qui s’adonnerait en même temps à une
autre devient immédiatement suspecte aux yeux
d’une partie de la communauté.)
Je ne sais pas si j’ai bien exprimé tout cela. Ce sont
des choses qui pour moi sont très prégnantes car
bizarrement je les ressens avant même de pouvoir
les formaliser (d’ailleurs,
les outils de formalisme (sociologiques ?) me manquant,
mon discours est peut-être un peu confus).
Amicalement
Antoine.