J’ai moi aussi lu le merveilleux article du molosse de la Licra, et n’y vois guère qu’un très classique lâcher d’hemorroides de la part d’un médiateur professionnel un rien effrayé par les possibilités libertaires (et alternatives) du net. Et tu as de toute façon totalement raison : il ne s’agit que d’une instrumentalisation d’un massacre de 5 millions de personnes, procédé des plus pitoyables et des plus obscènes qui devrait donner la nausée à tous les survivants et leurs descendants. Et bien sur, à coup d’amalgames dérisoires et de syllogismes scolaires on arrive à : Arno* = libertaire = irresponsable pas clair dans sa tente = crypto-nazi = Adolf Hitler, donc Arno* = Adolf Hitler. Facile. On se demande d’ailleurs quelle est la motivation réelle de tous ces gens qui cherchent à tout prix à démontrer que le net est un repère de para-nazis pédophiles craquant les cartes bleues et fabriquant des bombes à l’herbicide pour restaurer le IIIeme Reich. Bonne question pour commencer. Parce que si tu as bien démonté le délire furieux qui anime l’ami Knobel (le « comment »), reste à expliquer le « pourquoi ».
Ce qui amène forcément (bis repetitae) au problème de la censure. M. Knobel qui est homme de culture doit bien savoir que si les nazis ont pris le pouvoir et organisé le massacre que l’on sait, c’est évidemment à cause du premier amendement aux Etats-Unis. Et non, comme on pourrait le croire, parce que la République de Weimar, avait commencé à établir des lois d’exception, et à museler la presse, ce qui permit ensuite aux sympathiques Nationaux-Socialistes de jouer ensuite sur du velours et de récupérer l’endroit dans l’état même dans lequel ils auraient aimé le trouver. Evidemment, il faut bien se demander si le meilleur moyen de lutter contre le nazisme est vraiment de partir dans un délire hystérique à chaque fois qu’un branleur écrit « Sieg Heil » sur un mur de chiottes publiques. Et même de se demander si vraiment la démocratie est en danger lorsqu’un millier de neo-nazis montent chacun leur site puisque comme tous les ultra-minoritaires, ils ont un coté activiste et ont une « visibilité » médiatique bien supérieure à leur importance réelle. Et encore faut-il s’entendre sur cette « visibilité ». Il en est à mon avis de même pour l’affaire Yahoo que pour le révisionnisme en France ; une fois que les media « officiels » ont enfin vu que la publicité qu’ils avaient accordé à ce phénomène devenait contre-productive, la pretendue horreur s’est dégonflée comme un soufflet, et on s’est bien évidemment retrouvé avec une petite clique de largués sans aucun pouvoir, malgré les affirmations grandiloquentes de l’UEJF. Où en est donc Faurisson et son entreprise de noyautage de l’establishment universitaire, j’aimerais bien le savoir. De la même façon, que des pervers s’échangent des swastikas sur le réseau, à vrai dire, je m’en fous un peu, surtout lorsqu’il s’agit de toute évidence de provocation la plus plate. Pour être plus exact, je ne m’en fous pas, je considère que le remède (la censure) serait bien plus néfaste que le mal. Il faut tout de même pointer le rôle pour le moins ambigu des dénonciateurs professionnels dont l’existence (médiatique) même est indexée sur l’existence de la bête immonde ou de ses rejetons supposés. De surcroît, il faut aussi s’interroger sur la représentativité réelle des lobbies censeurs, que ce soit l’UEFJ, la LICRA ou des organisations de catholiques intégristes. Et sur le droit de ces gens à vouloir légiférer à tout bout de champ comme s’ils étaient les détenteurs exclusifs de la vertu et de l’éthique. Soyons clairs : ils n’en ont aucun (de droit). Et si M. Knobel parlait en son nom propre, cela ne serait qu’affligeant ; alors que le faisant au nom de la LICRA et implicitement au nom de la communauté juive de France, ce qui est totalement abusif, il pratique ce qu’on est en droit d’appeler un abus de pouvoir, en même temps qu’il discrédite les gens qu’il prétend représenter.
Pour ma part, j’attends qu’on me démontre qu’appliquer l’équivalent du premier amendement sur le net entraînera une prise du pouvoir par les neo-nazis, une explosion des viols d’enfants, ou le basculement du net dans la sphère dans le tout commercial (mais là c’est pour de rire ...). Croyance théologique en la puissance infinie du Logos, et mepris invraisemblable pour « les gens », des larves tellement influençables qu’elles iront dès le lendemain organiser un pogrome après avoir visiter un site neo-nazi. Cela n’a aucune réalité historique ; le NSDAP n’a pas pris le pouvoir parce que les gens ont été endoctrinés par la lecture de « Mein Kampf », mais bien plutôt du fait des crises économiques et du traité de Versailles. Qu’on arrête de délirer , et de jouer les peres la vertu plutôt que de se pencher sur un vrai problème potentiel, à savoir la (re)constitution d’un nouveau lumpen-proletariat (en français : les « exclus » de longue durée) qui pourrait bien être l’électorat « naturel » d’un régime autoritaire en puissance.
Cher Arno*,
J’ai moi aussi lu le merveilleux article du molosse de la Licra, et n’y vois guère qu’un très classique lâcher d’hemorroides de la part d’un médiateur professionnel un rien effrayé par les possibilités libertaires (et alternatives) du net. Et tu as de toute façon totalement raison : il ne s’agit que d’une instrumentalisation d’un massacre de 5 millions de personnes, procédé des plus pitoyables et des plus obscènes qui devrait donner la nausée à tous les survivants et leurs descendants. Et bien sur, à coup d’amalgames dérisoires et de syllogismes scolaires on arrive à : Arno* = libertaire = irresponsable pas clair dans sa tente = crypto-nazi = Adolf Hitler, donc Arno* = Adolf Hitler. Facile. On se demande d’ailleurs quelle est la motivation réelle de tous ces gens qui cherchent à tout prix à démontrer que le net est un repère de para-nazis pédophiles craquant les cartes bleues et fabriquant des bombes à l’herbicide pour restaurer le IIIeme Reich. Bonne question pour commencer. Parce que si tu as bien démonté le délire furieux qui anime l’ami Knobel (le « comment »), reste à expliquer le « pourquoi ».
Ce qui amène forcément (bis repetitae) au problème de la censure. M. Knobel qui est homme de culture doit bien savoir que si les nazis ont pris le pouvoir et organisé le massacre que l’on sait, c’est évidemment à cause du premier amendement aux Etats-Unis. Et non, comme on pourrait le croire, parce que la République de Weimar, avait commencé à établir des lois d’exception, et à museler la presse, ce qui permit ensuite aux sympathiques Nationaux-Socialistes de jouer ensuite sur du velours et de récupérer l’endroit dans l’état même dans lequel ils auraient aimé le trouver. Evidemment, il faut bien se demander si le meilleur moyen de lutter contre le nazisme est vraiment de partir dans un délire hystérique à chaque fois qu’un branleur écrit « Sieg Heil » sur un mur de chiottes publiques. Et même de se demander si vraiment la démocratie est en danger lorsqu’un millier de neo-nazis montent chacun leur site puisque comme tous les ultra-minoritaires, ils ont un coté activiste et ont une « visibilité » médiatique bien supérieure à leur importance réelle. Et encore faut-il s’entendre sur cette « visibilité ». Il en est à mon avis de même pour l’affaire Yahoo que pour le révisionnisme en France ; une fois que les media « officiels » ont enfin vu que la publicité qu’ils avaient accordé à ce phénomène devenait contre-productive, la pretendue horreur s’est dégonflée comme un soufflet, et on s’est bien évidemment retrouvé avec une petite clique de largués sans aucun pouvoir, malgré les affirmations grandiloquentes de l’UEJF. Où en est donc Faurisson et son entreprise de noyautage de l’establishment universitaire, j’aimerais bien le savoir. De la même façon, que des pervers s’échangent des swastikas sur le réseau, à vrai dire, je m’en fous un peu, surtout lorsqu’il s’agit de toute évidence de provocation la plus plate. Pour être plus exact, je ne m’en fous pas, je considère que le remède (la censure) serait bien plus néfaste que le mal. Il faut tout de même pointer le rôle pour le moins ambigu des dénonciateurs professionnels dont l’existence (médiatique) même est indexée sur l’existence de la bête immonde ou de ses rejetons supposés. De surcroît, il faut aussi s’interroger sur la représentativité réelle des lobbies censeurs, que ce soit l’UEFJ, la LICRA ou des organisations de catholiques intégristes. Et sur le droit de ces gens à vouloir légiférer à tout bout de champ comme s’ils étaient les détenteurs exclusifs de la vertu et de l’éthique. Soyons clairs : ils n’en ont aucun (de droit). Et si M. Knobel parlait en son nom propre, cela ne serait qu’affligeant ; alors que le faisant au nom de la LICRA et implicitement au nom de la communauté juive de France, ce qui est totalement abusif, il pratique ce qu’on est en droit d’appeler un abus de pouvoir, en même temps qu’il discrédite les gens qu’il prétend représenter.
Pour ma part, j’attends qu’on me démontre qu’appliquer l’équivalent du premier amendement sur le net entraînera une prise du pouvoir par les neo-nazis, une explosion des viols d’enfants, ou le basculement du net dans la sphère dans le tout commercial (mais là c’est pour de rire ...). Croyance théologique en la puissance infinie du Logos, et mepris invraisemblable pour « les gens », des larves tellement influençables qu’elles iront dès le lendemain organiser un pogrome après avoir visiter un site neo-nazi. Cela n’a aucune réalité historique ; le NSDAP n’a pas pris le pouvoir parce que les gens ont été endoctrinés par la lecture de « Mein Kampf », mais bien plutôt du fait des crises économiques et du traité de Versailles. Qu’on arrête de délirer , et de jouer les peres la vertu plutôt que de se pencher sur un vrai problème potentiel, à savoir la (re)constitution d’un nouveau lumpen-proletariat (en français : les « exclus » de longue durée) qui pourrait bien être l’électorat « naturel » d’un régime autoritaire en puissance.
Bye,
Jean-Charles