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> La politique, pire que l’ESB ?

28 novembre 2000, 18:07, par Mikeul

Je n’ai jamais dit que la politique était inutile, je suis même persuadé de sa nécessité, surtout face aux pouvoirs économiques qui prennent vite la place vacante (c’est d’ailleurs la conclusion de votre message).

Mais autant il y a un recul de la politique dans un certain nombre de cas, autant certains profitent de ce vide laissé par d’autres pour y déverser tout un tas d’idéologies plus ou moins fumeuses, transformant les débats en combats sans issue (leur but n’étant finalement que de se trouver en désaccord avec l’autre, dans toutes les situations). Et si le consensus mou n’est pas une solution, l’affrontement perpétuel au nom de l’opposition à tous ceux qui n’ont pas les mêmes idées est tout aussi stupide. Il est évident qu’on ne doit pas transiger à propos d’un certain nombre de principes (principes "moraux" universels), mais bcp d’autres points peuvent amener à la discussion, sans que l’on ait besoin de faire appel à Karl Max ou un de ses avatars.

C’est très souvent le propre des idéologies que de ne pas accepter la contestation. Il y tout de même une place entre le consensus mou (mot très à la mode en ce moment) et l’opposition permanente et stérile.
On peut (et même on doit parfois) politiser un débat, sans toutefois devoir y mêler une idéologie quelconque.

> Et c’est probablement mieux comme ça, essayer
> d’atteindre de grands et lointains horizons fait
> souvent oublier les actions immédiates et efficaces

Dans une certaine mesure oui, il n’empêche que s’empêcher de poursuivre un but plus global, c’est aussi travailler un peu à court terme. ^

Tout cela pour conclure que l’on peut être en désaccord profond avec un certain nombre de choses (donc le cas précis qui nous occupe), sans en appeler absolument à Karl ou à d’autres, même si on reste dans le domaine politique, tout simplement pour éviter de ne se référer qu’à une idéologie et se couper de tout sens critique, y compris et surtout sur ce que l’on fait soi-même.