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Le pirate n’est pas celui qu’on veut bien nous faire croire.

11 mars 2004, 18:37, par Pierre

J’apporte ma pierre à l’édifice avec un article parut dans le journal Le Monde dans l’édition du 25.01.2004.

Cet article comprend des extraits du contrat entre johnny hallyday et Universal.

En résumé, dans le meilleur des cas l’artiste reçoit 25% du prix de l’album.
C’est donc au moins 75% du prix du cd qui part à la prod...

Le pirate n’est pas celui qu’on veut bien nous faire croire.

Voici l’article (je ne met pas de lien car la consultation de l’article sur le site du Monde est payante) :

« VOICI les principaux extraits du contrat signé le 9 décembre 2002 par Johnny Hallyday avec Universal.

Le présent contrat prend effet à compter du 1er septembre 2002 pour la durée nécessaire à la réalisation par l’artiste de six albums inédits. [Il] est conclu pour une durée minimum totale de 110 mois. L’artiste cède à la société la pleine et entière propriété des exécutions et/ou interprétations prévues aux présents, sans restriction ni réserve. En conséquence, Universal reconnaît la liberté de Johnny Hallyday de choisir les oeuvres musicales qu’il interprète ; la réalisation artistique de ses albums.

La redevance de l’artiste sur la vente d’albums nouveaux est fixée à 21 % jusqu’à un million d’albums [le contrat donne, plus loin, le détail : 22 % pour plus d’un million d’exemplaires, 24 % pour plus de deux millions, 25 % à partir de 2,5 millions].

La redevance due à l’artiste sur les ventes d’albums de back catalogue [les disques qui ont plus de deux ans] est fixée à 7 %.

Johnny Hallyday concède à Universal le droit exclusif d’exploitation à des fins commerciales de son nom, de son pseudonyme et de son image pour l’ensemble des droits et services. Johnny Hallyday, qui est propriétaire de la marque Johnny Hallyday, concède une licence de ladite marque à Universal, et autorise tant que de besoin Universal à la faire enregistrer dans toutes les classes de produits et de services.

Rémunération en cas d’exploitation merchandising : le bénéfice net d’exploitation sera réparti à raison de 50 % pour Johnny Hallyday et 50 % pour Universal (...). Universal garantit à partir du 1er janvier 2003 une somme brute annuelle d’un montant de 762 245 euros.

Universal garantit à Johnny Hallyday un minimum de redevances d’un montant brut de 1 million d’euros pour chacun des six albums inédits (...). De surcroît, Universal garantit à Johnny Hallyday un minimum de redevances de 500 000 euros pour chacun des albums dits « live ».

Au mois de septembre 2001, Universal a versé au Trésor public une somme de 2,06 millions d’euros pour le paiement de l’IRPP [l’impôt sur le revenu] dû par l’artiste.

Au terme des deux contrats de prêts des 16 décembre 1996 et 13 septembre 1997, Universal a consenti à l’artiste des prêts d’un montant respectif de 35 millions de francs et de 10 millions de francs (...). L’artiste s’engage à rembourser à Universal la totalité de la somme prêtée le 31 décembre 2005 [il doit encore 448 161 euros].

Pour assurer le remboursement du prêt visé, Johnny Hallyday cède, délègue et transporte à Universal la totalité des sommes, quelle qu’en soit la nature, générées par le back catalogue susvisé. »