Voila ce qui va pas dans le raisonnement, à suposer qu’un auteur compose sur ordinateur (ce qui est loin d’etre le cas de tous), le racourci qui est fait ici c’est : j’utilise un ordinateur pour taper du word, donc c’est pas compliqué d’utiliser un logiciel FTP.
Tu parlais de compétence de programmeur (C, Java, etc.), et utiliser un logiciel FTP, comme l’utilisation d’un magnetoscope, d’un téléphone portable, suppose certes un apprentissage minimal (savoir utiliser les fonctions), mais non des compétences qui nécessitent des mois d’études et de formation.
Je maintiens donc qu’il n’est pas compliqué d’utiliser un logiciel FTP quand on a l’habitude d’utiliser un traitement de texte, c’est en gros comparable à l’apparence (dans sa présentation) et au principe (déplacer des fichiers) par exemple du gestionnaire de fichier ou Explorer sous Windows. Si je sais copier un fichier ou enregistrer mon document sur une disquette (du disque C : au lecteur A :), de manière analogue la question de déplacer un fichier de mon disque dur au disque du serveur ne pose pas un problème métaphysique. Le degré de complexité, toujours relatif à un point de départ constitué de manière variable vers un point de destination (moins simple et immédiat par définition), est ici très faible.
Sinon ta variation absurde est amusante, à partir du paralogisme (qui peut le moins peut le plus immédiatement). Je te propose ce remix tout aussi rhétorique :
l’auteur avec son stylo doit connaître la composition chimique de l’encre, et donc d’abord étudier la chimie et connaître par coeur le tableau de Mendeleïev . Puis il doit prendre garde, car parmi les composantes du tristement célèbre gaz moutarde figure une substance comparable à l’antigel entrant dans la fabrication de l’encre des stylos à bille, comme le souligne l’avis n°268 du Sénat, sur la prolifération des armes chimiques. Il doit donc s’attendre également à une visite des inspecteurs de l’ONU, etc.
On voit tout de suite la confusion flagrante entre utilisation, compréhension du principe, compréhension technique poussée. De même que je n’ai pas besoin de connaître la composition chimique de l’encre d’un stylo ou de savoir fabriquer un stylo pour utiliser l’objet stylo, de même je peux utiliser un logiciel FTP sans être capable d’en programmer un, ni de connaître dans le détails le fonctionnement du protocole et d’apprendre le RFC 959. D’ailleurs grâce au Réseau, les ressources documentaires si je m’y intéresse ne manquent pas : à la fois des tutoriels, de aides et de la documentation technique.
Sans compter qu’une des spécificités du média internet, est qu’il ne permet pas la diffusion, dans le sens ou ce sont les "spectateur qui viennent chercher" d’ou une nécessité énorme de publicité et de référencement.
Tandis que tous les gens qui iront à la boucherie Sanzos de Moulinsart trouveront mon bouquin, comme ça sans chercher, of course ! Plus sérieusement, dans le circuit classique, le consommateur va dans des boutiques spécialisées, et les petits tirages ne bénéficient d’aucune publicité de masse ; ce qui ce comprend la clientèle étant réduite. Il y a également les catalogues où figurent les nouvelles parutions, mais cela demande la même démarche active et intéressée : aller chercher l’information et découvrir des lieux de diffusion intéressants (relativement à ce que l’on cherche). Mais tu as raison : 1) il y a une difficulté insurmontable liée à la différence radicale qu’il y a entre s’abonner à un catalogue et s’abonner à une ML (fournir une adresse valide), et 2) en tapant "livre" dans un moteur, quoique, c’est un peu compliqué quand même (et oui, faut aller sur le site d’un moteur et taper la requête, faut au moins 15 ans de formation), en criant "livre" devant l’écran, le résultat sera peu probant.
Ce qui est certain en revanche : le mode de diffusion sur le Réseau est moins centralisé et rend donc la concentration et les monopoles absurdes. Avantage : autonomie et grande diversité, inconvénient : la profusion oblige à une recherche active (et que je me transforme en producteur d’information à mon tour : je signale mes liens intéressants, je participe aux newsgroups, anime une ML, etc.). C’est en effet terrible : machin.perso.fr ne me bassine pas matin/midi/soir à la radio, télé, dans les journaux, affiches, au téléphone pour que j’aille sur son site acheter ses produits, quelle angoisse ! :))
Je comprends tout à fait que dans ces conditions tu souhaites l’autorisation des pub télé qui t’informeront de l’offre du jour (voilà un vrai de média de masse démocratique, simple d’utilisation), et le statu quo : des boutiques signalés (où acheter), des conseils malins du libraire (quoi acheter) et des magazines (pourquoi il faut l’acheter).
Il faut donc se battre pour la création d’une taxe citoyenne qui permettra aux auteurs méconnus d’acheter de l’espace publicitaire sur TF1, ou plutôt, soyons reponsables et pour la gouvernance-corporate (tm) : de voter un buget promotion des nouveaux talents financé par l’impôt et une taxe sur les cache-pots en cuir de tatou qui ira à l’industrie du livre, à charge pour elle d’acheter des pubs à des professionnels. Voilà une belle relance citoyenne pour le pluralisme démocratique ! (Et on aura une belle couverture de la presse pour l’adoption de cette loi ;))
Et puis, il me semble que si j’avais l’opportunité, la chance d’écrire des livres, mon temps serait consacré à la conception de scénario, la structure de mon texte, le style... bref mon livre.
Ouais, puis de temps en temps, j’irais quand même à une manif’ pour protester contre la marchandisaton de la culture, ou gueuler contre ces salopards qui lisent gratos dans les bibliothèque, car c’est pas citoyen comme attitude. Bref, je me consacrerais à mon Oeuvre et laisserais les contingences matérielles aux impurs dont les oeuvres sont uniquement temporelles. La figure de la Vache sacrée pour oublier la condition réelle : la traite.
On peut aussi se dire que notre ami l’auteur n’a pas besoin des intermédiaires classiques pour s’adresser aux lecteurs (ce que fait déjà son texte diffusé en ligne).
Cela dit, il y a un probléme monopolistique, qui s’accompagne d’ un lobying qui fait qu’ils abusent grave
Tu parlais de compétence de programmeur (C, Java, etc.), et utiliser un logiciel FTP, comme l’utilisation d’un magnetoscope, d’un téléphone portable, suppose certes un apprentissage minimal (savoir utiliser les fonctions), mais non des compétences qui nécessitent des mois d’études et de formation.
Je maintiens donc qu’il n’est pas compliqué d’utiliser un logiciel FTP quand on a l’habitude d’utiliser un traitement de texte, c’est en gros comparable à l’apparence (dans sa présentation) et au principe (déplacer des fichiers) par exemple du gestionnaire de fichier ou Explorer sous Windows. Si je sais copier un fichier ou enregistrer mon document sur une disquette (du disque C : au lecteur A :), de manière analogue la question de déplacer un fichier de mon disque dur au disque du serveur ne pose pas un problème métaphysique. Le degré de complexité, toujours relatif à un point de départ constitué de manière variable vers un point de destination (moins simple et immédiat par définition), est ici très faible.
Sinon ta variation absurde est amusante, à partir du paralogisme (qui peut le moins peut le plus immédiatement). Je te propose ce remix tout aussi rhétorique :
l’auteur avec son stylo doit connaître la composition chimique de l’encre, et donc d’abord étudier la chimie et connaître par coeur le tableau de Mendeleïev . Puis il doit prendre garde, car parmi les composantes du tristement célèbre gaz moutarde figure une substance comparable à l’antigel entrant dans la fabrication de l’encre des stylos à bille, comme le souligne l’avis n°268 du Sénat, sur la prolifération des armes chimiques. Il doit donc s’attendre également à une visite des inspecteurs de l’ONU, etc.
On voit tout de suite la confusion flagrante entre utilisation, compréhension du principe, compréhension technique poussée. De même que je n’ai pas besoin de connaître la composition chimique de l’encre d’un stylo ou de savoir fabriquer un stylo pour utiliser l’objet stylo, de même je peux utiliser un logiciel FTP sans être capable d’en programmer un, ni de connaître dans le détails le fonctionnement du protocole et d’apprendre le RFC 959. D’ailleurs grâce au Réseau, les ressources documentaires si je m’y intéresse ne manquent pas : à la fois des tutoriels, de aides et de la documentation technique.
Tandis que tous les gens qui iront à la boucherie Sanzos de Moulinsart trouveront mon bouquin, comme ça sans chercher, of course ! Plus sérieusement, dans le circuit classique, le consommateur va dans des boutiques spécialisées, et les petits tirages ne bénéficient d’aucune publicité de masse ; ce qui ce comprend la clientèle étant réduite. Il y a également les catalogues où figurent les nouvelles parutions, mais cela demande la même démarche active et intéressée : aller chercher l’information et découvrir des lieux de diffusion intéressants (relativement à ce que l’on cherche). Mais tu as raison : 1) il y a une difficulté insurmontable liée à la différence radicale qu’il y a entre s’abonner à un catalogue et s’abonner à une ML (fournir une adresse valide), et 2) en tapant "livre" dans un moteur, quoique, c’est un peu compliqué quand même (et oui, faut aller sur le site d’un moteur et taper la requête, faut au moins 15 ans de formation), en criant "livre" devant l’écran, le résultat sera peu probant.
Ce qui est certain en revanche : le mode de diffusion sur le Réseau est moins centralisé et rend donc la concentration et les monopoles absurdes. Avantage : autonomie et grande diversité, inconvénient : la profusion oblige à une recherche active (et que je me transforme en producteur d’information à mon tour : je signale mes liens intéressants, je participe aux newsgroups, anime une ML, etc.). C’est en effet terrible : machin.perso.fr ne me bassine pas matin/midi/soir à la radio, télé, dans les journaux, affiches, au téléphone pour que j’aille sur son site acheter ses produits, quelle angoisse ! :))
Je comprends tout à fait que dans ces conditions tu souhaites l’autorisation des pub télé qui t’informeront de l’offre du jour (voilà un vrai de média de masse démocratique, simple d’utilisation), et le statu quo : des boutiques signalés (où acheter), des conseils malins du libraire (quoi acheter) et des magazines (pourquoi il faut l’acheter).
Il faut donc se battre pour la création d’une taxe citoyenne qui permettra aux auteurs méconnus d’acheter de l’espace publicitaire sur TF1, ou plutôt, soyons reponsables et pour la gouvernance-corporate (tm) : de voter un buget promotion des nouveaux talents financé par l’impôt et une taxe sur les cache-pots en cuir de tatou qui ira à l’industrie du livre, à charge pour elle d’acheter des pubs à des professionnels. Voilà une belle relance citoyenne pour le pluralisme démocratique ! (Et on aura une belle couverture de la presse pour l’adoption de cette loi ;))
Ouais, puis de temps en temps, j’irais quand même à une manif’ pour protester contre la marchandisaton de la culture, ou gueuler contre ces salopards qui lisent gratos dans les bibliothèque, car c’est pas citoyen comme attitude. Bref, je me consacrerais à mon Oeuvre et laisserais les contingences matérielles aux impurs dont les oeuvres sont uniquement temporelles. La figure de la Vache sacrée pour oublier la condition réelle : la traite.
On peut aussi se dire que notre ami l’auteur n’a pas besoin des intermédiaires classiques pour s’adresser aux lecteurs (ce que fait déjà son texte diffusé en ligne).
Oui, un petit peu quand même :))