Je suis totalement d’accord avec vous sur les anciennes et nouvelles tendances gratuites du monde du livre. En ce qui concerne les ebooks justement, il faut voir qu’à terme, si l’on dispose d’un moyen personnel équivalent au confort et à l’autonomie, à la liberté apportée par le livre papier, le ebook posera un sérieux problème à un certain nombre d’éditions dont les ventes de livres non soumis aux droits d’auteurs permettent la vente de livres qui eux y sont soumis (et notamment la publication de nouveaux talents).
Je ne crois pas basiquement à la tendance du marché, je dirais que j’y crois en seconde instance, la première étant la tendance technologique. Du temps de l’invention du parchemin, les scribes sur pierre devaient revendiquer leur mode de transmission de la pensée, tout comme l’imprimerie tua la copie manuelle pourtant fabuleuse. Je crois que la technologie est en train de tuer le support physique. Quelque part, cette tendance est loin de me satisfaire car je suis un amoureux du livre papier et je fréquente les bouquinistes depuis mon plus jeune âge. Cependant, nos enfants évolueront probablement dans un monde différent qui connaîtra la dématérialisation des supports, j’en suis convaincu, même si l’édition peut se peut-être restructurer autour de pôles internet et de ebooks payants. Je ne pense pas que le marché choisit pour nous, je pense que la technologie choisit pour nous. Les recherches actuelles du MIT sur l’optimisation du peer to peer et sur les livres réimprimables usant de nanotechnologies en sont un exemple. Cela ne manquera pas d’être récupéré par de gros bonnets du marché afin de transformer en profondeur l’édition et son marché.
Vous parlez de choix de société, mais de quelle société parlez-vous ? De la société mondiale et du net ? Si un pays va dans cette direction, les autres suivront inévitablement. Je suis pour la défense du livre papier, je suis pour le livre papier, je ne suis pas contre acheter des livres et j’assume parfaitement. Mais je réalise que je suis un tantinet préhistorique dans ce domaine et que les choses changent vite autour de moi. Je ne crois pas être pessimiste, mais seulement réaliste. Je vis à l’heure des nouvelles technologies depuis si longtemps que je crois pouvoir sentir quand une lame de fond intervient.
Pour ce qui est de votre dernière intervention, je crois qu’une fois de plus votre passion vous emporte et que vous lisez des choses que je n’ai jamais écrites. Je parlais de déplacement de marché, d’une analogie en terme de métier en danger, et bien entendu je n’établissais aucun jugement de valeur ni aucune corrélation sur la "marchandise" incriminée.
Je crois d’ailleurs que c’était le sens de l’article et je l’avais noté dans ma première réponse. L’objectif à mon sens de cet article était de montrer qu’un métier, le vôtre, était à terme en danger. Vous réagissez par un genre de levée de boucliers et invoquez la culture et la plus-value de votre travail. Vos arguments sont indéniables et personne ne les conteste. Mais ils sont quelque peu à côté du débat principal. Les maisons de disques ont aussi un pouvoir éditorial grand, une vraie responsabilité sur la production et la découverte des artistes et leur métier n’en est pas moins en péril.
Dès lors, deux attitudes sont possibles : une certaine politique de l’autruche qui vise à se battre avec des arguments qui ne sont pas en cause dans le débat (invoquer la culture voire l’exception culturelle), ou une vraie vision des problèmes et une anticipation de ce que pourrait être le métier d’éditeur dans l’avenir.
On en a un très bel exemple aux Etats-Unis actuellement avec le site d’Apple permettant de downloader des mp3 payants : la maison de disque devient un intermédiaire de moins en moins indispensable. Si tant est qu’un artiste plaise à Apple en tant que distributeur, les productions mp3 de ce dernier peuvent être vendues en ligne directement, ceci sans le concours des maisons de disques, donc avec un ratio de droits d’auteurs par rapport au prix de vente beaucoup plus élevé pour l’artiste et pour le site lui-même. Pourquoi Apple ? Pourquoi pas Universal Music à cette place ? Pourquoi pas Sony Music ? Ces sociétés n’ont-elle pas compris que la dématérialisation du support les marginalise chaque jour un peu plus ? Il suffira qu’un syndicat d’auteurs indépendants se forme pour que leur intervention soit court-cicuitée... Dommage pour elle. Manque d’anticipation ? Incompatibilité de métiers ? L’avenir le dira. Mais les choses ont déjà changé qu’on le veuille ou non, et les acteurs d’aujourd’hui ne ressemblent pas à ceux d’hier.
Malheureusement, ces choses ont changé comme pour les vendeurs de moulins à café, et même si "la culture ne se réduit pas à un paquet de Jacques Vabre, fût-il en grains"...
Je suis totalement d’accord avec vous sur les anciennes et nouvelles tendances gratuites du monde du livre. En ce qui concerne les ebooks justement, il faut voir qu’à terme, si l’on dispose d’un moyen personnel équivalent au confort et à l’autonomie, à la liberté apportée par le livre papier, le ebook posera un sérieux problème à un certain nombre d’éditions dont les ventes de livres non soumis aux droits d’auteurs permettent la vente de livres qui eux y sont soumis (et notamment la publication de nouveaux talents).
Je ne crois pas basiquement à la tendance du marché, je dirais que j’y crois en seconde instance, la première étant la tendance technologique. Du temps de l’invention du parchemin, les scribes sur pierre devaient revendiquer leur mode de transmission de la pensée, tout comme l’imprimerie tua la copie manuelle pourtant fabuleuse. Je crois que la technologie est en train de tuer le support physique. Quelque part, cette tendance est loin de me satisfaire car je suis un amoureux du livre papier et je fréquente les bouquinistes depuis mon plus jeune âge. Cependant, nos enfants évolueront probablement dans un monde différent qui connaîtra la dématérialisation des supports, j’en suis convaincu, même si l’édition peut se peut-être restructurer autour de pôles internet et de ebooks payants. Je ne pense pas que le marché choisit pour nous, je pense que la technologie choisit pour nous. Les recherches actuelles du MIT sur l’optimisation du peer to peer et sur les livres réimprimables usant de nanotechnologies en sont un exemple. Cela ne manquera pas d’être récupéré par de gros bonnets du marché afin de transformer en profondeur l’édition et son marché.
Vous parlez de choix de société, mais de quelle société parlez-vous ? De la société mondiale et du net ? Si un pays va dans cette direction, les autres suivront inévitablement. Je suis pour la défense du livre papier, je suis pour le livre papier, je ne suis pas contre acheter des livres et j’assume parfaitement. Mais je réalise que je suis un tantinet préhistorique dans ce domaine et que les choses changent vite autour de moi. Je ne crois pas être pessimiste, mais seulement réaliste. Je vis à l’heure des nouvelles technologies depuis si longtemps que je crois pouvoir sentir quand une lame de fond intervient.
Pour ce qui est de votre dernière intervention, je crois qu’une fois de plus votre passion vous emporte et que vous lisez des choses que je n’ai jamais écrites. Je parlais de déplacement de marché, d’une analogie en terme de métier en danger, et bien entendu je n’établissais aucun jugement de valeur ni aucune corrélation sur la "marchandise" incriminée.
Je crois d’ailleurs que c’était le sens de l’article et je l’avais noté dans ma première réponse. L’objectif à mon sens de cet article était de montrer qu’un métier, le vôtre, était à terme en danger. Vous réagissez par un genre de levée de boucliers et invoquez la culture et la plus-value de votre travail. Vos arguments sont indéniables et personne ne les conteste. Mais ils sont quelque peu à côté du débat principal. Les maisons de disques ont aussi un pouvoir éditorial grand, une vraie responsabilité sur la production et la découverte des artistes et leur métier n’en est pas moins en péril.
Dès lors, deux attitudes sont possibles : une certaine politique de l’autruche qui vise à se battre avec des arguments qui ne sont pas en cause dans le débat (invoquer la culture voire l’exception culturelle), ou une vraie vision des problèmes et une anticipation de ce que pourrait être le métier d’éditeur dans l’avenir.
On en a un très bel exemple aux Etats-Unis actuellement avec le site d’Apple permettant de downloader des mp3 payants : la maison de disque devient un intermédiaire de moins en moins indispensable. Si tant est qu’un artiste plaise à Apple en tant que distributeur, les productions mp3 de ce dernier peuvent être vendues en ligne directement, ceci sans le concours des maisons de disques, donc avec un ratio de droits d’auteurs par rapport au prix de vente beaucoup plus élevé pour l’artiste et pour le site lui-même. Pourquoi Apple ? Pourquoi pas Universal Music à cette place ? Pourquoi pas Sony Music ? Ces sociétés n’ont-elle pas compris que la dématérialisation du support les marginalise chaque jour un peu plus ? Il suffira qu’un syndicat d’auteurs indépendants se forme pour que leur intervention soit court-cicuitée... Dommage pour elle. Manque d’anticipation ? Incompatibilité de métiers ? L’avenir le dira. Mais les choses ont déjà changé qu’on le veuille ou non, et les acteurs d’aujourd’hui ne ressemblent pas à ceux d’hier.
Malheureusement, ces choses ont changé comme pour les vendeurs de moulins à café, et même si "la culture ne se réduit pas à un paquet de Jacques Vabre, fût-il en grains"...
Voir en ligne : Caverne poétique et philosophique des 1001 nuits