J’ai parfois l’impression que nous ne sommes plus des êtres humains, mais des animaux domestiques. (Avons-nous d’ailleurs jamais été des êtres humains, ne sommes-nous pas plutôt directement passés de l’état sauvage à la domesticité ?)
Je me souviens qu’à l’école, j’avais parlé « d’élevage » des enfants au lieu d’éducation. Mais ce mot d’enfant ne s’approchait-il pas de la vérité ?
Comme des animaux, nous sommes répartis en dominants et dominés.
Comme des animaux, nous ne pensons qu’à satisfaire nos besoins élémentaires : manger, se nourrir, se vêtir, se loger et… se reproduire ! (Ce dernier instinct, que l’être humain est capable de transcender pour le transformer en amour, est d’ailleurs celui sur lequel jouent le plus les dominants pour imposer leurs schémas. La publicité est presque entièrement fondée dessus.)
Comme des animaux, nous sommes élevés (dressés ?) en vue d’une fonction productive ou distractive.
Comme des animaux, nous recevons une récompense de nos maîtres lorsque nous avons bien agi.
Comme des animaux, nos corps, inadaptés à notre mode de vie, souffrent et s’amollissent. Les clubs de gym sont là pour remédier quelque peu à ce problème.
À la différence des animaux (?), nos esprits aussi souffrent et s’amollissent. La psychanalyse et ses dérivés, remplaçant la religion, sont là pour remédier quelque peu à ce problème.
Être humain ne veut-il pas dire se forger une conscience, collective et individuelle ? L’homme de bien, selon Confucius, ne peut être un outil à une seule fonction. Que sommes nous d’autre, dominants et dominés, dans notre société hyper-spécialisée ? Chef d’entreprise, plombier, médecin, peintre, avocate, charpentier, général, ouvrière, ingénieur, pompiste, artiste, voleur, prêtre, publicitaire, secrétaire, chercheuse, électricien, chef d’état, instituteur, prostituée, épicier, sportif, acteur, commerciale, camionneur, comptable, journaliste, pompier, pilote, infirmière, maçon : notre fonction sociale, qui occupe tellement de temps dans nos vies, est devenue notre identité. Diogène aurait toujours autant de mal à trouver un être humain parmi tout ça…
J’ai parfois l’impression que nous ne sommes plus des êtres humains, mais des animaux domestiques. (Avons-nous d’ailleurs jamais été des êtres humains, ne sommes-nous pas plutôt directement passés de l’état sauvage à la domesticité ?)
Je me souviens qu’à l’école, j’avais parlé « d’élevage » des enfants au lieu d’éducation. Mais ce mot d’enfant ne s’approchait-il pas de la vérité ?
Comme des animaux, nous sommes répartis en dominants et dominés.
Comme des animaux, nous ne pensons qu’à satisfaire nos besoins élémentaires : manger, se nourrir, se vêtir, se loger et… se reproduire ! (Ce dernier instinct, que l’être humain est capable de transcender pour le transformer en amour, est d’ailleurs celui sur lequel jouent le plus les dominants pour imposer leurs schémas. La publicité est presque entièrement fondée dessus.)
Comme des animaux, nous sommes élevés (dressés ?) en vue d’une fonction productive ou distractive.
Comme des animaux, nous recevons une récompense de nos maîtres lorsque nous avons bien agi.
Comme des animaux, nos corps, inadaptés à notre mode de vie, souffrent et s’amollissent. Les clubs de gym sont là pour remédier quelque peu à ce problème.
À la différence des animaux (?), nos esprits aussi souffrent et s’amollissent. La psychanalyse et ses dérivés, remplaçant la religion, sont là pour remédier quelque peu à ce problème.
Être humain ne veut-il pas dire se forger une conscience, collective et individuelle ? L’homme de bien, selon Confucius, ne peut être un outil à une seule fonction. Que sommes nous d’autre, dominants et dominés, dans notre société hyper-spécialisée ? Chef d’entreprise, plombier, médecin, peintre, avocate, charpentier, général, ouvrière, ingénieur, pompiste, artiste, voleur, prêtre, publicitaire, secrétaire, chercheuse, électricien, chef d’état, instituteur, prostituée, épicier, sportif, acteur, commerciale, camionneur, comptable, journaliste, pompier, pilote, infirmière, maçon : notre fonction sociale, qui occupe tellement de temps dans nos vies, est devenue notre identité. Diogène aurait toujours autant de mal à trouver un être humain parmi tout ça…
Rezk