uZine 3

Accueil > ... > Forum 301046

Petit calcul capitaliste

14 septembre 2003, 17:11, par BoOz

Soit NUM le nombre moyen d’écoutes d’une chanson lambda sur un réseau numérique de N chansons ou l’ajout de chanson est libre.

NUM = (nb d’écoute chanson 1+ ... + nb d’écoute chanson N)/N

Une licence est nécessaire pour pouvoir écouter des musiques protégées par des droits d’auteurs ET dont le nombre d’écoutes est supérieur à NUM (sinon c’est gratuit).

Le prix de la licence se calcule comme suit :

Frais moyen d’un éditeur pour rémunérer un artiste pour une oeuvre
+Frais moyens d’un éditeur pour faire connaitre l’oeuvre
+Frais moyens de l’éditeur pour rémunérer les musiciens les techniciens les studios etc...
_____________________________________________
= cout de production moyen d’une oeuvre
+Profit sectoriel pour l’éditeur qui n’est pas un bénévole


=Mise à récupérer
/NUM


=Prix unitaire de la licence d’utilisation sur le réseau de distribution numérique d’une oeuvre écoutée au moins au niveau de la moyenne.

Avec ce système, le prix de la licence unitaire pour une oeuvre est le juste prix d’une oeuvre ecoutée par la moyenne des utilisateurs. Elle rémunère les ayants droit à hauteur du profit déterminé par la libre concurrence sur le marché des éditeurs.

Quand le nombre d’utilisateurs est en dessous du nombre moyen d’utilisateurs d’une oeuvre, l’éditeur gratte son profit sectoriel puis perd de l’argent -si il en avait investi- à hauteur de ce que le nombre d’écoutes est faible car l’écoute devient gratuite(janet jakson, jean luc lahaye, autres auteurs au succes pas top).

Quand un éditeur sors une chanson honnette, donc écoutée par le nombre moyen d’ecouteurs d’une oeuvre, il gagne de quoi couvrir ses frais plus le profit sectoriel, l’écoute nécéssite alors de payer la licence.

Quand le nombre d’utilisateurs d’une oeuvre dépasse le nombre moyen d’utilisations d’une oeuvre (star academy, norah jones) l’éditeur explose le bénef sectoriel, l’éditeur et l’auteur peuvent réinvestir dans la restructuration de leur modèle économique, dans de nouveaux talents, faire plein de pub pour d’autres oeuvres, produire à perte des musiques étranges pour l’amour de l’art etc...

Avec un grand nombre d’utilisateurs curieux d’écouter plein d’oeuvres, le nombre d’utilisateurs moyen d’une oeuvre est élevé et donc le prix de la licence faible tout en assurant un profit au ayants droit.

Si pour un prix faible (nombre d’utilisations*prix de la licence unitaire) les utilisateurs peuvent écouter toutes les musiques qu’ils veulent et que les ayants droit sont rémunérés en fonction du nombre d’utilisation de l’oeuvre je crois que c’est un beau systeme.

Par exemple moi, je fais un disque dans mon garage, je l’enregistre dans une maison d’édition pour pas cher car celle-ci assure mes droits mais pas de pub autour de mon oeuvre, je le mets sur kazaa :

cas numero 1 : personne ne l’écoute, tant pis. j’ai perdu mon inscription à la maison d’édition mais je peux écouter mon morceau sur internet.

cas numero 2 : il y a plus de gens qui l’écoutent que la moyenne des autres chansons tellement c’est beau, je gagne de l’argent grace à la licence.

Cas numero 3 : je pense que les gens ne l’écouteront pas sans un peu de pub, je demande à universal d’avancer les frais de bastonnage publicitaire et je partage le benef avec lui.

PS : Le problème du système est qu’il peut devenir difficle pour un auteur de dépasser la frontière du NUM et de gagner de l’argent.

Mais il est possible de pondérer le calcul du NUM par des coeficients selon ce qu’on veut. (aide à la chanson francaise, brimade sur les chansons pas francaises ou toutes sortes de fantaisies liées au secteur culturel)