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Asservissement

1er avril 2003, 11:31, par Elvan

Force est de reconnaître que l’anecdote que vous contez avec brio reflète effectivement un état des choses qui va en empirant.

Le racket a été légalisé (comme je l’expliquais très brièvement dans un autre article répondant au boycott de photos de soldats américains prisonniers en Irak sur un site US) au moment de la sédentarisation de l’homme.

A partir du moment ou l’homme a commencé à cultiver, il a fallu par mesure de nécessité que d’autres hommes viennent le protéger des agresseurs de tout poil.
En général d’ailleurs, les protecteurs étaient aussi les agresseurs ce qui simplifie le travail. En gros "Combien vous me donnez pour que mon ego débordant ne vienne pas piller vos terres, cher ami ?"

Ce début brillant du racket organisé fut bien entendu très vite institutionnalisé par forces décrets, lois, religions, nécessités, etc., etc..

Aujourd’hui on appelle cela des gouvernements. La seule différence notable finalement avec le racket d’il y a longtemps avant JC, c’est qu’on a plus de chance de crever de faim ou de froid ou de maladie que de se prendre un coup de masse sur la tête.

Mais en réfléchissant un peu, qualité certes peu reconnue à notre époque, on se rend compte que l’évolution humaine ne s’est faite qu’au niveau technique. Les maigres progrès humanitaires acquis au prix de bains de sang effroyables sont évidemment immensément plus importants que l’invention du virus HIV ou de la bombe H. Malheureusement, qu’est ce qui a pris le pas sur les bonnes résolutions pacifistes, les bonnes résolutions d’entente entre les peuples ?

Réponse : une débauche de moyens scientifiques, technologiques au service de l’asservissement de la majorité par le plus petit nombre. Car qu’on se le dise, aujourd’hui le territoire de n’importe quel chef de tribu doit se mesurer à l’échelle planétaire pour être digne de figurer au journal de 20 heures.

Alors ma foi, excusez tant de digressions, mais je crois malheureusement que les problèmes de préemption par l’état d’un argent qui devrait effectivement revenir de droit aux auteurs quels qu’ils soient, et pas forcément ceux que les éditeurs "représentent" en les publiant, n’est là encore que la ixième petite goutte d’eau qui fera peut-être un jour déborder le vase de nos désillusions.

Je vous rejoins dans votre analyse, par ailleurs, je l’ai déjà dit, fort bien écrite. Il faudrait maintenant trouver un moyen concret de relier cette petite goutte avec les millions d’autres petites gouttes de la misère quotidienne pour ENFIN faire se déverser le torrent libérateur qui mènera l’immense majorité de l’humanité à la vraie liberté : celle de décider pour elle même et non pas de se laisser guider par une infime minorité imbue d’elle même qui la fait crever à petit feu.