Oulalalala... c’est quoi ce délire ? Tout d’abord quelques lignes à chaud avant de revenir au vif du sujet (l’internet facho).
1. « Le Cavalier sans monture » n’ a pas été diffusé par « les chaînes cablées arabes » ( Ah, la 5e colonne !!!) mais par UNE chaîne égyptienne et UN bouquet satellite privé (Dream).
2. Cette fameuse histoire de la-haine-antisémite-enseignée-dans-les-manuels-palestiniens a été diffusée par les (très efficaces) services de propagande de la droite israélienne qui ne pouvait supporter l’aide de l’Union Européenne à l’Autorité palestienne (http://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/MORENA/15106)
En revanche, procurez-vous un manuel scolaire israélien (disponible sans aucune difficulté en France) et vous y trouverez une bien singulière conception de l’histoire du Moyen-Orient.
3. Enfin, vous liez la mayonnaise avec ce pamphlet (« Les territoires perdus… ») qui suinte la haine et le racisme pur en présupposant la laïcité républicaine en danger face à l’islam. A vous lire donc, l’antisémitisme aujourd’hui en France c’est d’abord rien que des méchants zarabes de la zone. C’est faire bien peu cas de la réalité quotidienne des cités et tout simplement de l’histoire européenne.
Rappelons tout d’abord que les grandes persécutions antisémites, depuis deux mille ans, ont été plus que majoritairement le fait de régimes européens, plutôt que ceux d’une autre aire géographique.
Rappelons également que ce ne sont pas les juifs auxquels, en France aujourd’hui, on refuse un boulot, un appart ou l’entrée en boîte simplement sur leur nom ou leur couleur de peau. Ce ne sont pas les juifs non plus qui ont droit aux sympathiques contrôles et vexations au faciès par les flics et vigiles de tout poil.
Le racisme ordinaire est fréquent dans les cités. Mais bien plus entre maghrébins, noirs et asiatiques qu’à l’encontre des juifs en tant que tels.
Cela devient donc très génant toutes ces campagnes de presse sur « La France antisémite ». Particulièrement pénible même. Selon le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, les violences raciales en France sont commises à 89% contre des Noirs et des Maghrébins, à 10% contre des juifs. Alors pourquoi se focaliser uniquement sur la judéophobie ? La judéophobie serait-elle un racisme « supérieur » à tout autre ? Pourquoi évacuer toutes les autres formes de racisme ? Pourquoi ne pas poser tout simplement la question des crispations racistes dans leur ensemble ? Mais surtout, pourquoi présupposer en permanence que la judéophobie émane directement de la communauté musulmane française ? Il semble bien que la tradition antisémite française soit tout ce qu’il y a de plus franchouillard. Et si quelques unes des personnes arrêtées pour actes antisémites sont effectivement d’origine maghrébine (mais jamais de militants pro-palestiniens, ni de prosélytes wahhabites, bien plus des voyous très ordinaires), en revanche les autres personnes interpellées (et en plus grand nombre) appartiennent à un courant politique « identitaire » très français. Curieusement, on n’en entend faiblement parler.
Et lorsque l’on évoque, en reprenant les doctes analyses du CRIF, une importation du conflit israélo-palestinien dans les banlieues, cela semble malheureusement être le choix de la communauté juivre française, du moins de ses institutions, dans leur appui inconditionnel aux sharoniards. Car pour les « sauvageons », l’attachement au pays d’origine des parents, voire des grand-parents, est bien plus déterminant que toute autre considération dans la recherche de l’affirmation identitaire, et bien peu d’entre eux connaissent véritablement l’histoire de la Palestine et du sionisme.
Or, c’est bien avant la seconde intifada (sept.2000-…) qu’est apparue pléthore de sites tout à la fois ultra-sionistes et violemment racistes. Bien que SOS-Racaille et AIPJ viennent tout juste de disparaître (curieusement), il en reste suffisamment pour dégager de la haine à tout va et observer de bien étranges alliances. Déjà, dans les années 70, certains jeunes militants très musclés ne se privaient pas d’émarger tout à la fois au GUD et au Bétar, on les retrouve aujourd’hui en hérauts du souverainisme. Mais actuellement, les allégeances mutuelles de militants du FN et (surtout) du MNR et du madelinisme avec les partisans du sionisme le plus violent semblent particulièrement virulentes, partageant et s’efforçant de propager une même haine raciale à l’encontre des « arabo-islamistes » ou « déchets » selon leur expression favorite. Une idéologie pratiquée de manière plus soft mais permanente par certains « bureaux » de presse qui inondent quotidiennement les rédactions française de leurs communiqués dénonçant « l’absurdité islamique ». Une puissance de feu que l’on ne retrouve pas du côté la communauté maghrébine française. A tel point que l’on se demande qui cherche vraiment à « importer » le conflit israélo-palestinien.
Bref, ces sites fachos cultivent un bien curieux mélange des genres, dont l’objectif paraît être l’exaspération des tensions entre juifs et musulmans français. Ce que l’article du Canard signalait à sa manière. Histoire sans doute de faire passer un petit message à certains commanditaires. Mais surtout, ces sites paraissent étroitement similaires dans leurs argumentaires, prises de positions, interpellations et dénonciations violentes des politiques et personnalités français qui osent manifester une indépendance d’esprit à l’égard de l’extrême-droite israélienne. Et l’on se trouve manifestement en présence d’une propagande musclée très organisée qui rappelle l’effarante déclaration de Roger Cukierman à Ha’aretz en septembre 2001 : « Lorsque Sharon est venu en France, je lui ai dit qu’il doit absolument mettre en place un ministère de la propagande, comme Goebbels. »
Oulalalala... c’est quoi ce délire ? Tout d’abord quelques lignes à chaud avant de revenir au vif du sujet (l’internet facho).
1. « Le Cavalier sans monture » n’ a pas été diffusé par « les chaînes cablées arabes » ( Ah, la 5e colonne !!!) mais par UNE chaîne égyptienne et UN bouquet satellite privé (Dream).
2. Cette fameuse histoire de la-haine-antisémite-enseignée-dans-les-manuels-palestiniens a été diffusée par les (très efficaces) services de propagande de la droite israélienne qui ne pouvait supporter l’aide de l’Union Européenne à l’Autorité palestienne (http://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/MORENA/15106)
En revanche, procurez-vous un manuel scolaire israélien (disponible sans aucune difficulté en France) et vous y trouverez une bien singulière conception de l’histoire du Moyen-Orient.
3. Enfin, vous liez la mayonnaise avec ce pamphlet (« Les territoires perdus… ») qui suinte la haine et le racisme pur en présupposant la laïcité républicaine en danger face à l’islam. A vous lire donc, l’antisémitisme aujourd’hui en France c’est d’abord rien que des méchants zarabes de la zone. C’est faire bien peu cas de la réalité quotidienne des cités et tout simplement de l’histoire européenne.
Rappelons tout d’abord que les grandes persécutions antisémites, depuis deux mille ans, ont été plus que majoritairement le fait de régimes européens, plutôt que ceux d’une autre aire géographique.
Rappelons également que ce ne sont pas les juifs auxquels, en France aujourd’hui, on refuse un boulot, un appart ou l’entrée en boîte simplement sur leur nom ou leur couleur de peau. Ce ne sont pas les juifs non plus qui ont droit aux sympathiques contrôles et vexations au faciès par les flics et vigiles de tout poil.
Le racisme ordinaire est fréquent dans les cités. Mais bien plus entre maghrébins, noirs et asiatiques qu’à l’encontre des juifs en tant que tels.
Cela devient donc très génant toutes ces campagnes de presse sur « La France antisémite ». Particulièrement pénible même. Selon le dernier rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, les violences raciales en France sont commises à 89% contre des Noirs et des Maghrébins, à 10% contre des juifs. Alors pourquoi se focaliser uniquement sur la judéophobie ? La judéophobie serait-elle un racisme « supérieur » à tout autre ? Pourquoi évacuer toutes les autres formes de racisme ? Pourquoi ne pas poser tout simplement la question des crispations racistes dans leur ensemble ? Mais surtout, pourquoi présupposer en permanence que la judéophobie émane directement de la communauté musulmane française ? Il semble bien que la tradition antisémite française soit tout ce qu’il y a de plus franchouillard. Et si quelques unes des personnes arrêtées pour actes antisémites sont effectivement d’origine maghrébine (mais jamais de militants pro-palestiniens, ni de prosélytes wahhabites, bien plus des voyous très ordinaires), en revanche les autres personnes interpellées (et en plus grand nombre) appartiennent à un courant politique « identitaire » très français. Curieusement, on n’en entend faiblement parler.
Et lorsque l’on évoque, en reprenant les doctes analyses du CRIF, une importation du conflit israélo-palestinien dans les banlieues, cela semble malheureusement être le choix de la communauté juivre française, du moins de ses institutions, dans leur appui inconditionnel aux sharoniards. Car pour les « sauvageons », l’attachement au pays d’origine des parents, voire des grand-parents, est bien plus déterminant que toute autre considération dans la recherche de l’affirmation identitaire, et bien peu d’entre eux connaissent véritablement l’histoire de la Palestine et du sionisme.
Or, c’est bien avant la seconde intifada (sept.2000-…) qu’est apparue pléthore de sites tout à la fois ultra-sionistes et violemment racistes. Bien que SOS-Racaille et AIPJ viennent tout juste de disparaître (curieusement), il en reste suffisamment pour dégager de la haine à tout va et observer de bien étranges alliances. Déjà, dans les années 70, certains jeunes militants très musclés ne se privaient pas d’émarger tout à la fois au GUD et au Bétar, on les retrouve aujourd’hui en hérauts du souverainisme. Mais actuellement, les allégeances mutuelles de militants du FN et (surtout) du MNR et du madelinisme avec les partisans du sionisme le plus violent semblent particulièrement virulentes, partageant et s’efforçant de propager une même haine raciale à l’encontre des « arabo-islamistes » ou « déchets » selon leur expression favorite. Une idéologie pratiquée de manière plus soft mais permanente par certains « bureaux » de presse qui inondent quotidiennement les rédactions française de leurs communiqués dénonçant « l’absurdité islamique ». Une puissance de feu que l’on ne retrouve pas du côté la communauté maghrébine française. A tel point que l’on se demande qui cherche vraiment à « importer » le conflit israélo-palestinien.
Bref, ces sites fachos cultivent un bien curieux mélange des genres, dont l’objectif paraît être l’exaspération des tensions entre juifs et musulmans français. Ce que l’article du Canard signalait à sa manière. Histoire sans doute de faire passer un petit message à certains commanditaires. Mais surtout, ces sites paraissent étroitement similaires dans leurs argumentaires, prises de positions, interpellations et dénonciations violentes des politiques et personnalités français qui osent manifester une indépendance d’esprit à l’égard de l’extrême-droite israélienne. Et l’on se trouve manifestement en présence d’une propagande musclée très organisée qui rappelle l’effarante déclaration de Roger Cukierman à Ha’aretz en septembre 2001 : « Lorsque Sharon est venu en France, je lui ai dit qu’il doit absolument mettre en place un ministère de la propagande, comme Goebbels. »