En fait, il ne faut pas chercher qui de Malévitch ou d’Euclide a, en premier, dessiné un cercle, un carré pour en produire une connaissance ou un art.
non ce n’est pas mon propos, il s’agissait d’une référence à la question (kantienne) du génie sur l’originalité, et sur la valeur de l’idéalité. En plus dans le cas d’Euclide et pour la géométrie, le dessin est un moyen d’illustration pour le raisonnement, car une figure sensible (un cercle tracé) ne prouve rien. Ainsi, il y avait des usages empiriques des propriétés des triangles rectangles avant Pythagore, (elles étaient "connues") mais pas de démonstration (pas de théorème). Et des motifs géométriques dans l’art pictural on en trouve bien avant Malevitch (1878-1935) et Euclide (300 av.JC).
En fait le problème est de savoir si l’on peut appliquer le terme "idée" dans le cas de l’artiste et si l’art a un rapport quelconque avec la connaissance. Ce qui questionne à son tour la notion de propriété intellectuelle appliquée aux oeuvres (idée, intellect ; en forçant un peu dans le sens correct de la définition).
Pour rester un instant avec Kant, le terme de génie s’applique exclusivement aux beaux arts, et le jugement esthétique (ceci est beau) n’est pas logique, ne concerne pas la connaissance et les catégories de l’entendement. Il porte sur le rapport entre le sujet et sa représentation, quand je dis "ceci est beau" = "la représentation de ceci me cause un plaisir désintéressé" + en droit, cette représentation doit causer le même plaisir à tous les sujets. (Tout ceci saute bien entendu au XXe).
L’idée de dieu n’est qu’un moyen de connaissance, un stade du connaître comme l’est, aujourd’hui le gros bang de l’univers. L’intéressant est cette notion de limite qui enferme à la fois ce qui peut être connu et ce qui ne le peut pas.
La question était d’où vient cette idée ! :)) (le vieux débat empirisme/rationalisme). Ensuite que l’on explique l’univers par la création divine c’est autre chose, qui correspond à un contexte historique particulier (la théologie médiévale qui travaille sur l’accord entre la révélation et la raison, en gros la bible et Aristote). Bon ok de nos jours, il existe des Créationnistes en Amérique du Nord, contre l’évolution, mais ce n’est pas de la théologie.
On peut bien entendu se demander ce que cela explique vraiment. Par exemple à la question : "Pourquoi y a-t-il des girafes ?" la réponse "telle est la volonté divine" est une réponse générale au pourquoi qui ne contribue en rien à notre connaissance sur les girafes. Bref, l’opposition de Wittgenstein 1er entre le Comment est le monde (science) et ce qu’est le monde (métaphysique) dans laquelle on retrouve d’ailleurs la limitation kantienne à ne pas franchir (pas de métaphysique !).
Parler de "stade du connaître", cela suggère outre un changement des paradigmes (les cadres théoriques changent et de nouvelles théories apparaissent, productrices ou non de connaissances) une dissymétrie (problème du relativisme), et même souvent une infériorité intellectuelle des Anciens, ce qui me semble totalement erroné.
L’idée de Dieu, en théologie, ce n’est pas un changement d’état intuitif, on a affaire d’emblée à des chaînes discursives avec des concepts et non à des enfants qui croient au père Noël à cause d’images forgées par Coca cola, et qui diraient : "il y a des cadeaux parce qu’un bonhomme habillé en rouge est venu avec son traîneau les mettre là et parce que nous avons été sages". Il suffit de lire St Thomas, et bien sûr Guillaume d’Ockham. L’épistémologie et la logique sont là depuis le début ! :))
Donc les idées changent bien avec notre compréhension, c’est-à-dire qu’il existe des idées non scientifiques, des propositions non scientifiques, des propositions scientifiques fausses, etc., on change d’idées (de théorie comme pour la "génération spontanée") mais il me semble incorrect de réduire l’objectivité et l’idéalité du concept en l’expliquant comme un état (mental) déterminé par une manière de comprendre (psychologisme).
On retrouve l’hypothèse du malin génie (un créateur méchant qui a façonné des esprits défectueux), et surtout l’incommensurabilité de nos idées avec celles des autres, i.e. l’impossibilité d’une communication et d’une connaissance, y compris alors des modes du connaître.
Enfin c’est un très très grosse question, celle de la rationalité ; puis la logique et la norme du vrai.
Laws of forms du mathématicien G. Spencer Brown
Un élève de Wittgenstein II ! Je ne connais pas l’ouvrage en question ; a priori cela me fait penser à Boole, les lois de la pensée, à la fois dans le projet et dans la réalisation d’une algèbre :
Interpretations of Laws of Form
En revanche, Ideas in Laws of Form me laisse assez dubitatif en tant que paléo-frégéen ;).
En fait, il ne faut pas chercher qui de Malévitch ou d’Euclide a, en premier, dessiné un cercle, un carré pour en produire une connaissance ou un art.
non ce n’est pas mon propos, il s’agissait d’une référence à la question (kantienne) du génie sur l’originalité, et sur la valeur de l’idéalité. En plus dans le cas d’Euclide et pour la géométrie, le dessin est un moyen d’illustration pour le raisonnement, car une figure sensible (un cercle tracé) ne prouve rien. Ainsi, il y avait des usages empiriques des propriétés des triangles rectangles avant Pythagore, (elles étaient "connues") mais pas de démonstration (pas de théorème). Et des motifs géométriques dans l’art pictural on en trouve bien avant Malevitch (1878-1935) et Euclide (300 av.JC).
En fait le problème est de savoir si l’on peut appliquer le terme "idée" dans le cas de l’artiste et si l’art a un rapport quelconque avec la connaissance. Ce qui questionne à son tour la notion de propriété intellectuelle appliquée aux oeuvres (idée, intellect ; en forçant un peu dans le sens correct de la définition).
Pour rester un instant avec Kant, le terme de génie s’applique exclusivement aux beaux arts, et le jugement esthétique (ceci est beau) n’est pas logique, ne concerne pas la connaissance et les catégories de l’entendement. Il porte sur le rapport entre le sujet et sa représentation, quand je dis "ceci est beau" = "la représentation de ceci me cause un plaisir désintéressé" + en droit, cette représentation doit causer le même plaisir à tous les sujets. (Tout ceci saute bien entendu au XXe).
L’idée de dieu n’est qu’un moyen de connaissance, un stade du connaître comme l’est, aujourd’hui le gros bang de l’univers. L’intéressant est cette notion de limite qui enferme à la fois ce qui peut être connu et ce qui ne le peut pas.
La question était d’où vient cette idée ! :)) (le vieux débat empirisme/rationalisme). Ensuite que l’on explique l’univers par la création divine c’est autre chose, qui correspond à un contexte historique particulier (la théologie médiévale qui travaille sur l’accord entre la révélation et la raison, en gros la bible et Aristote). Bon ok de nos jours, il existe des Créationnistes en Amérique du Nord, contre l’évolution, mais ce n’est pas de la théologie.
On peut bien entendu se demander ce que cela explique vraiment. Par exemple à la question : "Pourquoi y a-t-il des girafes ?" la réponse "telle est la volonté divine" est une réponse générale au pourquoi qui ne contribue en rien à notre connaissance sur les girafes. Bref, l’opposition de Wittgenstein 1er entre le Comment est le monde (science) et ce qu’est le monde (métaphysique) dans laquelle on retrouve d’ailleurs la limitation kantienne à ne pas franchir (pas de métaphysique !).
Parler de "stade du connaître", cela suggère outre un changement des paradigmes (les cadres théoriques changent et de nouvelles théories apparaissent, productrices ou non de connaissances) une dissymétrie (problème du relativisme), et même souvent une infériorité intellectuelle des Anciens, ce qui me semble totalement erroné.
L’idée de Dieu, en théologie, ce n’est pas un changement d’état intuitif, on a affaire d’emblée à des chaînes discursives avec des concepts et non à des enfants qui croient au père Noël à cause d’images forgées par Coca cola, et qui diraient : "il y a des cadeaux parce qu’un bonhomme habillé en rouge est venu avec son traîneau les mettre là et parce que nous avons été sages". Il suffit de lire St Thomas, et bien sûr Guillaume d’Ockham. L’épistémologie et la logique sont là depuis le début ! :))
Donc les idées changent bien avec notre compréhension, c’est-à-dire qu’il existe des idées non scientifiques, des propositions non scientifiques, des propositions scientifiques fausses, etc., on change d’idées (de théorie comme pour la "génération spontanée") mais il me semble incorrect de réduire l’objectivité et l’idéalité du concept en l’expliquant comme un état (mental) déterminé par une manière de comprendre (psychologisme).
On retrouve l’hypothèse du malin génie (un créateur méchant qui a façonné des esprits défectueux), et surtout l’incommensurabilité de nos idées avec celles des autres, i.e. l’impossibilité d’une communication et d’une connaissance, y compris alors des modes du connaître.
Enfin c’est un très très grosse question, celle de la rationalité ; puis la logique et la norme du vrai.
Laws of forms du mathématicien G. Spencer Brown
Un élève de Wittgenstein II ! Je ne connais pas l’ouvrage en question ; a priori cela me fait penser à Boole, les lois de la pensée, à la fois dans le projet et dans la réalisation d’une algèbre :
Interpretations of Laws of Form
En revanche, Ideas in Laws of Form me laisse assez dubitatif en tant que paléo-frégéen ;).
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