A la réflexion, pourquoi ne pas être un peu plus précis. N’est-ce pas ?
A cette époque donc, que la pudeur m’interdit de dater davantage, et après une année de préparation, vous passiez un concours destiné à vérifier que vous connaissiez les matières que vous alliez avoir à enseigner.
Et si la chance ou le jury vous avaient été favorables, avant d’être envoyé à Hazebrouck ou dans les Ardennes (ce qui était au reste parfaitement légitime, le concours étant national et destiné à pourvoir en enseignants un pays qui n’était pas composé uniquement de la Corse, de la Côte d’Azur et de la région parisienne), avant de partir vers votre destin, donc, vous étiez pendant une année "stagiaire".
On avait connu cela quelques années auparavant, lorsqu’on était potache, et on le vivait à présent de l’autre côté de la barrière.
En ce qui me concerne, j’ai eu le sentiment que la gache n’était pas mauvaise pour les trois enseignantes successives qui m’ont reçu dans leur classe : j’ai eu le privilège de corriger leurs paquets de copies et de faire les cours qu’elles ne tenaient visiblement pas à faire (je laisse ici le lecteur imaginer les raisons possibles) tout en papotant au fond de la classe avec les deux jeunes femmes dont je partageais le sort.
Mais, à part ces observations un peu aigres, je dois reconnaître que cela permettait au débutant d’apprendre à exercer ses talents en pilotage accompagné, et sans risque de faire perdre une année à une classe en cas d’inexpérience trop pénalisante.
Et l’année d’après, on plongeait dans le grand bain - et sans stage d’expression corporelle, donc.
A la réflexion, pourquoi ne pas être un peu plus précis. N’est-ce pas ?
A cette époque donc, que la pudeur m’interdit de dater davantage, et après une année de préparation, vous passiez un concours destiné à vérifier que vous connaissiez les matières que vous alliez avoir à enseigner.
Et si la chance ou le jury vous avaient été favorables, avant d’être envoyé à Hazebrouck ou dans les Ardennes (ce qui était au reste parfaitement légitime, le concours étant national et destiné à pourvoir en enseignants un pays qui n’était pas composé uniquement de la Corse, de la Côte d’Azur et de la région parisienne), avant de partir vers votre destin, donc, vous étiez pendant une année "stagiaire".
On avait connu cela quelques années auparavant, lorsqu’on était potache, et on le vivait à présent de l’autre côté de la barrière.
En ce qui me concerne, j’ai eu le sentiment que la gache n’était pas mauvaise pour les trois enseignantes successives qui m’ont reçu dans leur classe : j’ai eu le privilège de corriger leurs paquets de copies et de faire les cours qu’elles ne tenaient visiblement pas à faire (je laisse ici le lecteur imaginer les raisons possibles) tout en papotant au fond de la classe avec les deux jeunes femmes dont je partageais le sort.
Mais, à part ces observations un peu aigres, je dois reconnaître que cela permettait au débutant d’apprendre à exercer ses talents en pilotage accompagné, et sans risque de faire perdre une année à une classe en cas d’inexpérience trop pénalisante.
Et l’année d’après, on plongeait dans le grand bain - et sans stage d’expression corporelle, donc.