Je n’avais pas lu jusqu’à ce jour cette phrase : "Quand on ne peut pas filtrer, on éradique."
Mais là, ce matin, boum : d’un article sur la maison d’Izieu d’où Barbie éradiqua 44 enfants juifs qu’il ne pouvait pas filtrer en 1944, je passe à celui-là, et qu’est-ce que j’y trouve ? Cette phrase : "quand on ne peut pas filtrer, on éradique...".
Et ce sont des journalistes (donc pas des tarés pédophiles et nazis comme nous) qui disent cela...
Des faiseurs d’opinion, des justiciers de bureau, qui hier dénonçait... les crimes de bureau (Affaire Papon).
Quant à la novlangue dénoncée par Val (minirézo, voyez comment ça s’écrit : M.I.N.I.R.E.Z.O.), d’où nous vient-elle ? Coréguler l’Internet : c’est pas de la novlangue ça ? C’est vrai que ça sonne plus anodin que : rétablir la censure au prétexte qu’il y a Internet... Et puis Internet, c’est américain, donc ultra-libéral (forcément, ça a été inventé en Suisse au CERN, un centre de recherche européen...).
Il y avait le consensus mou. On se dirige droit vers un totalitarisme mou : on ne censure pas les journaux : on ne censure pas Internet : on corégule, parce que les internautes, vous comprenez, ce sont des gosses, il faut leur apprendre la vie, ils ne sont pas mûrs... On ne fait pas de la propagande : on fait savoir aux braves gens comment on les informe, comment sont construits leurs journaux...
Ce qui fait mal, mais vraiment mal, c’est que toute cette clique est issue de cette génération qui scandait en 68 : "nous sommes tous des juifs allemands"... D’une génération qui disait : "tous les soirs à vingt heures le pouvoir vous parle"... D’une génération qui finalement n’aura rien, mais vraiment rien compris au nazisme ni aux chambres à gaz ni à la haine faite idéologie gràce et à travers le langage.
D’une génération tellement mal à l’aise dans sa relation au nazisme qu’elle développa avec lui une ambiguité perverse, au point que certains gauchistes tombèrent dans l’antisémitisme le plus abject, que d’autres font des fantasmes de Gestapo, que certains en miment le style (Karl Zéro entretient, depuis son nom de scène jusque dans son style vestimentaire, une sorte de "nazi-nostalgie à la gainsbourg" trop facilement maquillée en dérision...).
Ca fait mal - aussi - parce que c’est la génération de mes parents.
Je n’avais pas lu jusqu’à ce jour cette phrase : "Quand on ne peut pas filtrer, on éradique."
Mais là, ce matin, boum : d’un article sur la maison d’Izieu d’où Barbie éradiqua 44 enfants juifs qu’il ne pouvait pas filtrer en 1944, je passe à celui-là, et qu’est-ce que j’y trouve ? Cette phrase : "quand on ne peut pas filtrer, on éradique...".
Et ce sont des journalistes (donc pas des tarés pédophiles et nazis comme nous) qui disent cela...
Des faiseurs d’opinion, des justiciers de bureau, qui hier dénonçait... les crimes de bureau (Affaire Papon).
Quant à la novlangue dénoncée par Val (minirézo, voyez comment ça s’écrit : M.I.N.I.R.E.Z.O.), d’où nous vient-elle ? Coréguler l’Internet : c’est pas de la novlangue ça ? C’est vrai que ça sonne plus anodin que : rétablir la censure au prétexte qu’il y a Internet... Et puis Internet, c’est américain, donc ultra-libéral (forcément, ça a été inventé en Suisse au CERN, un centre de recherche européen...).
Il y avait le consensus mou. On se dirige droit vers un totalitarisme mou : on ne censure pas les journaux : on ne censure pas Internet : on corégule, parce que les internautes, vous comprenez, ce sont des gosses, il faut leur apprendre la vie, ils ne sont pas mûrs... On ne fait pas de la propagande : on fait savoir aux braves gens comment on les informe, comment sont construits leurs journaux...
Ce qui fait mal, mais vraiment mal, c’est que toute cette clique est issue de cette génération qui scandait en 68 : "nous sommes tous des juifs allemands"... D’une génération qui disait : "tous les soirs à vingt heures le pouvoir vous parle"... D’une génération qui finalement n’aura rien, mais vraiment rien compris au nazisme ni aux chambres à gaz ni à la haine faite idéologie gràce et à travers le langage.
D’une génération tellement mal à l’aise dans sa relation au nazisme qu’elle développa avec lui une ambiguité perverse, au point que certains gauchistes tombèrent dans l’antisémitisme le plus abject, que d’autres font des fantasmes de Gestapo, que certains en miment le style (Karl Zéro entretient, depuis son nom de scène jusque dans son style vestimentaire, une sorte de "nazi-nostalgie à la gainsbourg" trop facilement maquillée en dérision...).
Ca fait mal - aussi - parce que c’est la génération de mes parents.