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> mél., que diable !

2 août 2002, 08:29, par Jean-Louis

« Pour ce qui est de "mél", personne, à l’époque où cette horreur fut proposée, n’a avancé l’argument le plus efficace pour le refuser, à savoir l’inexistence dans la langue française d’une voyelle accentuée juste avant la consonne finale d’un mot si celle-ci est prononcée. »

C’est faux, de nombreux linguistes l’ont dit à l’époque, renseignez-vous avant d’écrire de telles choses. Quel intérêt de vos textes sinon, et comment voulez-vous qu’on prête foi à vos autres remarques assénées a priori et du haut d’un magister douteux ? Cela vous coûterait-il tant d’ajouter un « à ma connaissance » dans vos phrases, façon d’admettre qu’elle est sans doute très imparfaite ?

Citons par exemple la linguiste Marina Yaguello :
« [...] mél est une monstruosité orthographique et phonologique. [...] En syllabe fermée (c’est-à-dire terminée par une consonne, ce qui est le cas de mél), la réalisation fermée [è] est carrément impossible et l’opposition est neutralisée. Autrement dit, on ne rencontre dans cette position que la voyelle [é] et jamais [è]. »
Petits faits de langue, Le Seuil, 1998, pp.141-142

Au passage, vous devriez ajouter un paragraphe sur l’écriture phonétique, ci-dessus j’ai adapté les caractères à la prononciation, mais il faudrait écrire [e] pour è et [epsilon] pour é.