Je voudrais vous soumettre des remarques concernant cet article, mais j’avoue avoir des difficultés à être clair dans mes formulations, ca sera donc un peu brouillon...
La première contradiction de l’article m’est venue à l’esprit en lisant les messages. Pour me simplifier la tâche je vais me contenter de citer deux passages, l’un venant de l’article, l’autre d’une réponse donnée par un des auteurs à un message :
"Comme si le citoyen n’avait pas lui-même la possibilité d’être un média, c’est-à-dire sa propre source d’information, parce qu’il est témoin et analyste de certains événements qui lui sont très proches, et en tout cas infiniment plus proche que l’homme-tronc du vingt heures et tout son staff. Et ensuite d’organiser lui-même la diffusion de cette information."
"Surtout, nous ne considérons pas uZine comme un média."
Si vous êtes vous-même un média, comment expliquez-vous que votre production web, uZine, ne soit pas de nature médiatique ? comment nous faire croire qu’une boulangerie ne fabrique pas du pain ? bon ca tombe bien je me suis déjà fabriqué une réponse : uZine serait un néomédia, et la nature de ce néomédia s’inscrit en opposition de l’orthodoxie médiatique. Ce qui m’amène à ma deuxième remarque qui, pas de chance pour vous, est aussi une contradiction.
Parmi les figures tutélaires de cet article, je retiens Debord et Baudrillard (de toute façon j’en vois pas d’autres). Bon Debord je l’ai pas encore vraiment lu mais j’ai une vague idée de sa théorie de la société du spectacle, de l’information en tant que divertissement, en tant que spectacle. Il me semble que l’on pourrait croiser sa théorie avec celle de Baudrillard sur la société de conso et l’ensemble colle bien avec votre article, je dirais que c’est un bon "globiboulga". Mais la contradiction de votre article c’est qu’en dénonçant les rouages du spectaculaire comme vous le faites, vous les utilisez aussi, transformant la critique d’un système en extension contestataire mais intégrée du système, torpillant par la même la crédibilité de l’analyse. En fait ça se joue à pas grand chose : la simple présence de six photos est à la base de ma réflexion. Vous avez pour suivre je ne sais quel impératif intégré ces clichés dans votre article, le transformant malgré vous en produit du système que vous critiquez, c’est-à-dire en information/réflexion divertissante, spectaculaire... Et vas-y que je te montre l’image de ce que je dénonce, voyez bien sa bite, ses seins qui tombent... pourquoi ? pour se divertir, s’émoustiller ?
Ce qui m’amène à conclure que cet article représente en fait ce que je comprend de la phrase de Debord quand il dit (je cite de mémoire le peu que j’ai lu de lui) : " ...dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.". Mais je pense que vous le savez bien et d’ailleurs vous y faîtes sans doute référence en parlant de "mauvaise foi assumée".
P.S : l’infotainment est donc un parfait pléonasme, en plus d’être un néologisme même pas de chez nous.
Bonjour,
Je voudrais vous soumettre des remarques concernant cet article, mais j’avoue avoir des difficultés à être clair dans mes formulations, ca sera donc un peu brouillon...
La première contradiction de l’article m’est venue à l’esprit en lisant les messages. Pour me simplifier la tâche je vais me contenter de citer deux passages, l’un venant de l’article, l’autre d’une réponse donnée par un des auteurs à un message :
"Comme si le citoyen n’avait pas lui-même la possibilité d’être un média, c’est-à-dire sa propre source d’information, parce qu’il est témoin et analyste de certains événements qui lui sont très proches, et en tout cas infiniment plus proche que l’homme-tronc du vingt heures et tout son staff. Et ensuite d’organiser lui-même la diffusion de cette information."
"Surtout, nous ne considérons pas uZine comme un média."
Si vous êtes vous-même un média, comment expliquez-vous que votre production web, uZine, ne soit pas de nature médiatique ? comment nous faire croire qu’une boulangerie ne fabrique pas du pain ? bon ca tombe bien je me suis déjà fabriqué une réponse : uZine serait un néomédia, et la nature de ce néomédia s’inscrit en opposition de l’orthodoxie médiatique. Ce qui m’amène à ma deuxième remarque qui, pas de chance pour vous, est aussi une contradiction.
Parmi les figures tutélaires de cet article, je retiens Debord et Baudrillard (de toute façon j’en vois pas d’autres). Bon Debord je l’ai pas encore vraiment lu mais j’ai une vague idée de sa théorie de la société du spectacle, de l’information en tant que divertissement, en tant que spectacle. Il me semble que l’on pourrait croiser sa théorie avec celle de Baudrillard sur la société de conso et l’ensemble colle bien avec votre article, je dirais que c’est un bon "globiboulga". Mais la contradiction de votre article c’est qu’en dénonçant les rouages du spectaculaire comme vous le faites, vous les utilisez aussi, transformant la critique d’un système en extension contestataire mais intégrée du système, torpillant par la même la crédibilité de l’analyse. En fait ça se joue à pas grand chose : la simple présence de six photos est à la base de ma réflexion. Vous avez pour suivre je ne sais quel impératif intégré ces clichés dans votre article, le transformant malgré vous en produit du système que vous critiquez, c’est-à-dire en information/réflexion divertissante, spectaculaire... Et vas-y que je te montre l’image de ce que je dénonce, voyez bien sa bite, ses seins qui tombent... pourquoi ? pour se divertir, s’émoustiller ?
Ce qui m’amène à conclure que cet article représente en fait ce que je comprend de la phrase de Debord quand il dit (je cite de mémoire le peu que j’ai lu de lui) : " ...dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.". Mais je pense que vous le savez bien et d’ailleurs vous y faîtes sans doute référence en parlant de "mauvaise foi assumée".
P.S : l’infotainment est donc un parfait pléonasme, en plus d’être un néologisme même pas de chez nous.