Mais les produits culturels que tu échanges par le Net sont rentables uniquement en dehors du Net, et il est naïf de chier sur le système juste parce qu’on se sert du Net pour écouter ses James Brown pillés sur le Net.
Ok sur la consommation à courte vue, mais il est aussi naïf de tenir la rentabilité comme modèle (partir de l’existant actuel pour la tenir comme la norme indépassable). En fait, il y a, très brièvement, deux choses en corrélation dans cette consommation : 1) la passage de l’artisanat à l’industrie (l’apparition de produits) et 2) les modifications techniques (le format de stockage, le lecteur sont numériques, le lieu d’échange de stockage d’audition est le même), qui se conjuguent donc pour donner quelque chose de récent dans l’histoire de l’humanité, l’audition généralisée de musique à domicile, hors événement. (Chose qui a commencé au début du siècle avec la radio).
Sans l’apparition du marché des jeunes filles qui ont un lecteur de CD dans leurs chambres, pas de Boy-bands, de Patrick Bruel. Donc il faut quand même examiner la qualité et la réalité des produits rentables, non ? :))
Ok sans James Brown dans la rue à jouer des claquettes, pas de mp3 du Godfather sur le Net. Si on remonte la série causale : vive la précarité des noirs aux USA. Grâce au libéralisme, le petit James a appris très tôt la valeur d’un dollar, en dansant devant des GI’s, et du travail, en collant des amendes à ses musiciens. Je grossis le trait pour montrer la condition économique de production, et les limites de la justification de cette condition par la qualité du produit.
Si on veut se la jouer, vraiment old school, il faut exiger que la musique retourne dans le giron de l’Eglise (on aura de la belle musique sacrée), que seule la cour ait les moyens de faire jouer Lully tous les soirs et pas tous ces boeufs qui achètent la compile Popstar. La plèbe s’amusera avec les braillards les jours de tue-cochon sur la place du village, et si elle veut de la musique elle n’a qu’à fredonner. Quant à ces stupides comédiens qui n’ont rien à dire, à la fosse commune ! :))
Il y a donc une question que l’on pose rarement : avons nous besoin d’artistes professionnels (dont c’est le métier) et d’une organisation industrielle (privée ou étatique) de production & diffusion de la musique ?
(Notons d’ailleurs l’importance des églises, comme lieu d’apprentissage, de répétition aux USA pour toute la musique noire).
Bien-sûr, il est question d’Art, donc en général c’est limite poujado (tm) comme question, (de l’artiste paria, au pseudo-saltim-banque subventionné par le ministère ou salarié par un groupe de communication).
Alors changeons la variable : avons nous besoin de footballeurs professionnels et d’une organisation industrielle de production & diffusion du sport ? C’est un choix de société (tm) ! Choix sur lequel, nous sommes rarement consultés (y compris pour les footballeurs, ou les animateurs producteurs du service dit public de télévision et de radio).
La différence, bien sûr, un écrivain, (un musicien, etc.) contribue, semble-t-il, un peu plus au patrimoine de l’humanité (tm) qu’un virtuose du ballon, en ceci qu’il produit des oeuvres qui pourront être reprises. Quoique...Un style de jeu, la K7 de ses meilleurs penaltys...Et puis un joueur, il donne de la joie à son public, et c’est important la joie, non ? :)
Enfin bref, qui décide de l’organisation du marché ?
Mais les produits culturels que tu échanges par le Net sont rentables uniquement en dehors du Net, et il est naïf de chier sur le système juste parce qu’on se sert du Net pour écouter ses James Brown pillés sur le Net.
Ok sur la consommation à courte vue, mais il est aussi naïf de tenir la rentabilité comme modèle (partir de l’existant actuel pour la tenir comme la norme indépassable). En fait, il y a, très brièvement, deux choses en corrélation dans cette consommation : 1) la passage de l’artisanat à l’industrie (l’apparition de produits) et 2) les modifications techniques (le format de stockage, le lecteur sont numériques, le lieu d’échange de stockage d’audition est le même), qui se conjuguent donc pour donner quelque chose de récent dans l’histoire de l’humanité, l’audition généralisée de musique à domicile, hors événement. (Chose qui a commencé au début du siècle avec la radio).
Sans l’apparition du marché des jeunes filles qui ont un lecteur de CD dans leurs chambres, pas de Boy-bands, de Patrick Bruel. Donc il faut quand même examiner la qualité et la réalité des produits rentables, non ? :))
Ok sans James Brown dans la rue à jouer des claquettes, pas de mp3 du Godfather sur le Net. Si on remonte la série causale : vive la précarité des noirs aux USA. Grâce au libéralisme, le petit James a appris très tôt la valeur d’un dollar, en dansant devant des GI’s, et du travail, en collant des amendes à ses musiciens. Je grossis le trait pour montrer la condition économique de production, et les limites de la justification de cette condition par la qualité du produit.
Si on veut se la jouer, vraiment old school, il faut exiger que la musique retourne dans le giron de l’Eglise (on aura de la belle musique sacrée), que seule la cour ait les moyens de faire jouer Lully tous les soirs et pas tous ces boeufs qui achètent la compile Popstar. La plèbe s’amusera avec les braillards les jours de tue-cochon sur la place du village, et si elle veut de la musique elle n’a qu’à fredonner. Quant à ces stupides comédiens qui n’ont rien à dire, à la fosse commune ! :))
Il y a donc une question que l’on pose rarement : avons nous besoin d’artistes professionnels (dont c’est le métier) et d’une organisation industrielle (privée ou étatique) de production & diffusion de la musique ?
(Notons d’ailleurs l’importance des églises, comme lieu d’apprentissage, de répétition aux USA pour toute la musique noire).
Bien-sûr, il est question d’Art, donc en général c’est limite poujado (tm) comme question, (de l’artiste paria, au pseudo-saltim-banque subventionné par le ministère ou salarié par un groupe de communication).
Alors changeons la variable : avons nous besoin de footballeurs professionnels et d’une organisation industrielle de production & diffusion du sport ? C’est un choix de société (tm) ! Choix sur lequel, nous sommes rarement consultés (y compris pour les footballeurs, ou les animateurs producteurs du service dit public de télévision et de radio).
La différence, bien sûr, un écrivain, (un musicien, etc.) contribue, semble-t-il, un peu plus au patrimoine de l’humanité (tm) qu’un virtuose du ballon, en ceci qu’il produit des oeuvres qui pourront être reprises. Quoique...Un style de jeu, la K7 de ses meilleurs penaltys...Et puis un joueur, il donne de la joie à son public, et c’est important la joie, non ? :)
Enfin bref, qui décide de l’organisation du marché ?