Piratage est un terme ambigu, car il suppose au delà du pillage (je me sers par la force), un marché dans lequel le pirate est avant tout un auxiliaire de la diffusion payante du produit. (...) Là ce n’est pas vraiment cela, on pourrait avantageusement l’appeler : la collectivisation des moyens de diffusion.
Bon... On va pas reparler de la success story de l’agriculture soviétique, si ?
Tu considères que tout le monde, individuellement, jusqu’au fan de Britney dont tu te fais l’écho, est responsable, c’est ça ? Il faut pas déconner. Si, c’est super démago ! Et c’est la voie ouverte au nivellement par le bas, que bizarrement tu ne sembles pas condamner quand il s’agit du Web :
Bon, et il a parfaitement le droit d’aimer Britney. Encore mieux s’il fait un site web sur elle ! Oui, oui je m’en fous, comme la télé et la radio, je ne le visiterai pas, mais le truc cool : il apprend à se servir de l’outil et développe le réseau.
En quoi c’est "cool" ? Parce que le média Web est par essence plus "hype" et "cool" que la vieille télé-à-papa ? Non, c’est pas "cool", les sites de merde, ça ne développe rien d’autre que la bêtise ! Il y a moins de fautes de français et de beauferie dans le Bigdil que dans 80% des sites persos.
Putain, mais continuez à bosser dans votre coin, c’est très bien, et je suis le premier à applaudir des trucs comme uZine ou Indymedia qui EUX inventent quelque chose dans l’histoire de la presse (bien plus importante et englobante que celle du Web). Oui, le Web est une évolution majeure (evolution revolution, dirait Tricky, penseur plus excitant que Marx, de temps en temps) et là, tu peux parler sans rire de révolution dans la maîtrise de l’outil de production - sans pour autant te leurrer sur la puissance du média, totalement diluée et éclatée, ce qui ne sera jamais le cas de la puissance de la télé ou de la presse écrite -, oui, donc, pour dire que le Web ouvre des perspectives et les a déjà ouvertes d’ailleurs depuis un bail (tout le reste est habillage et plug-ins dont on se fout), mais non pour cautionner toute la dérive beauf qui est le corrolaire direct de l’abaissement hénaurme des coûts de production et de diffusion. Produire et diffuser pas cher (mais pas gratuit, attention, comme le remarque Lefayot), c’est génial, ça m’a excité depuis longtemps, ça m’excite toujours ; mais en profiter pour abandonner toute exigence et laisser libre cours à son absence totale de talent, c’est lamentable.
"J’ai pas de talent, il me dit, l’éditeur ! Il m’a renvoyé dix fois mon manuscrit ! (dix éditeurs, mais pas dix fois le même, mais allons-y pour l’amalgame qui sauvegarde l’ego, NDLR)
T’as qu’à faire un site Web. Pas besoin de talent, tu racontes tes trucs.
T’as raison, et puis il y a bien plus de lecteurs potentiels, et fuck the grand capital."
Personne ne dit jamais, sur le Web, où il a finalement commis son site, à ce garçon nul à chier qu’il n’a réellement aucun talent, et qu’il est intelligent comme un petit pois. Le webmaster de site perso est aussi bête que l’auteur raté qu’un enculé d’éditeur à compte d’auteur a arnaqué de 50000 francs (quelques euros).
Bref : tout phénomène n’est pas excusable par le simple fait qu’il se déroule sur le Web.
Piratage est un terme ambigu, car il suppose au delà du pillage (je me sers par la force), un marché dans lequel le pirate est avant tout un auxiliaire de la diffusion payante du produit. (...) Là ce n’est pas vraiment cela, on pourrait avantageusement l’appeler : la collectivisation des moyens de diffusion.
Bon... On va pas reparler de la success story de l’agriculture soviétique, si ?
Tu considères que tout le monde, individuellement, jusqu’au fan de Britney dont tu te fais l’écho, est responsable, c’est ça ? Il faut pas déconner. Si, c’est super démago ! Et c’est la voie ouverte au nivellement par le bas, que bizarrement tu ne sembles pas condamner quand il s’agit du Web :
Bon, et il a parfaitement le droit d’aimer Britney. Encore mieux s’il fait un site web sur elle ! Oui, oui je m’en fous, comme la télé et la radio, je ne le visiterai pas, mais le truc cool : il apprend à se servir de l’outil et développe le réseau.
En quoi c’est "cool" ? Parce que le média Web est par essence plus "hype" et "cool" que la vieille télé-à-papa ? Non, c’est pas "cool", les sites de merde, ça ne développe rien d’autre que la bêtise ! Il y a moins de fautes de français et de beauferie dans le Bigdil que dans 80% des sites persos.
Putain, mais continuez à bosser dans votre coin, c’est très bien, et je suis le premier à applaudir des trucs comme uZine ou Indymedia qui EUX inventent quelque chose dans l’histoire de la presse (bien plus importante et englobante que celle du Web). Oui, le Web est une évolution majeure (evolution revolution, dirait Tricky, penseur plus excitant que Marx, de temps en temps) et là, tu peux parler sans rire de révolution dans la maîtrise de l’outil de production - sans pour autant te leurrer sur la puissance du média, totalement diluée et éclatée, ce qui ne sera jamais le cas de la puissance de la télé ou de la presse écrite -, oui, donc, pour dire que le Web ouvre des perspectives et les a déjà ouvertes d’ailleurs depuis un bail (tout le reste est habillage et plug-ins dont on se fout), mais non pour cautionner toute la dérive beauf qui est le corrolaire direct de l’abaissement hénaurme des coûts de production et de diffusion. Produire et diffuser pas cher (mais pas gratuit, attention, comme le remarque Lefayot), c’est génial, ça m’a excité depuis longtemps, ça m’excite toujours ; mais en profiter pour abandonner toute exigence et laisser libre cours à son absence totale de talent, c’est lamentable.
"J’ai pas de talent, il me dit, l’éditeur ! Il m’a renvoyé dix fois mon manuscrit ! (dix éditeurs, mais pas dix fois le même, mais allons-y pour l’amalgame qui sauvegarde l’ego, NDLR)
T’as qu’à faire un site Web. Pas besoin de talent, tu racontes tes trucs.
T’as raison, et puis il y a bien plus de lecteurs potentiels, et fuck the grand capital."
Personne ne dit jamais, sur le Web, où il a finalement commis son site, à ce garçon nul à chier qu’il n’a réellement aucun talent, et qu’il est intelligent comme un petit pois. Le webmaster de site perso est aussi bête que l’auteur raté qu’un enculé d’éditeur à compte d’auteur a arnaqué de 50000 francs (quelques euros).
Bref : tout phénomène n’est pas excusable par le simple fait qu’il se déroule sur le Web.
Voir en ligne : Indymedia