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> Monologue ou dialogue ?

9 mai 2002, 05:51, par pyer

B’jour Tirésias,
j’ai l’impression que tu as visualisé le blabla de sites fachos sans chercher à discuter avec les gens qui y déblatèrent. Après tout, l’expérience n’aurait-elle pas été intéressante ? Quitte à faire le voyeur, pourquoi ne pas aller jusqu’à "échanger" des arguments - si possible ! - avec ces fachos qui égrènent "Vive la France !"
Un pays où ne se répondent que des manifs et des slogans, cela me semble le degré zéro de la discussion politique ; et je ne sais si je peux me réjouir d’un "réveil citoyen" qui consiste seulement à défiler dans les rues, répétant des slogans, plutôt qu’à engager une discussion et un débat avec "ceux d’en face"...
Voici ce que j’écrivais à ce sujet sur un autre forum :
"Bonjour,
dans l’esprit de beaucoup, il semble aller de soi, en ces jours de trouble, qu’il ne faut pas discuter avec des gens ayant telle ou telle opinion extrême.
Un président compare même le fait de débattre avec un adversaire à une compromission. Et il semble que toute une partie des médias et des intellectuels approuve cette attitude. Mais est-il bien évident qu’il faille refuser le débat avec les fascistes ?
Refuser ce débat, c’est considérer que ces gens sont dénués de raison, qu’ils constituent une humanité à part et ne méritent donc pas d’échanger des arguments rationnels. Ainsi, les "anti-fascistes" qui refusent de discuter, scindent-ils l’hgumanité en deux groupes : les véritables humains, et une sorte de sous-humanité, incapable de raison et de dialogue.
Refuser de débattre avec les fascistes, c’est donc faire exactement ce que l’on reproche au fascisme : créer une discrimination, catégorifier les gens et considérer que par essence telle catégorie est sous-humaine, telle autre est humaine.
Contre le fascisme, oui, mais surtout pas en entrant dans la même logique que les fascistes, c’est-à-dire l’exclusion de l’autre et le refus du dialogue au seul bénéfice de la violence."