Il existe une netinstitution précieuse pour la liberté d’expression au pays merveilleux de l’internet citoyen : la Liste de Discussion ou spamming volontaire (pour les initiés, puisqu’elle permet de se retrouver sans problemes avec une BAL saturée de messages dont on n’a généralement que faire), mais qui correspondent initialement à une communauté d’intérêt thématique, relationnelle ou autre, à laquelle on s’est inscrit, et où des gens de la dite communauté envoient des messages pour bien montrer qu’ils appartiennnent à la dite communauté.
Ces listes peuvent être modérées a priori, c’est à dire que les messages qui y sont adressés passent d’abord par la boîte de quelqu’un qui va décider de le transmettre ou de le rejeter (dire discarder est plus net correct), avec ou sans explication. Un vrai bonheur pour les paranoiaques et les adeptes du bigbrotherisme, comme on peut s’en douter.
L’étrangeté de cette occupation nous a donné envie d’interroger un de ces acteurs de la société civile, ce que j’ai fait en allant voir John, modérateur citoyen, solidaire et éthique, et surtout, qui habite juste au dessus.
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A great job, comme disent les québécois
Tiresias. Salut, John (on se tutoie entre citoyens, hein ?), nos lecteurs voudraient en savoir plus sur ton job bizarre de modérateur, tu nous décris le truc un peu, ça consiste en quoi, tu fais comment ?
John. Oh, c’est simple. Quand un type écrit sur la liste (de diffusion NDLR), ça va chez le robot, c’est à dire un programme chargé de receptionner les messages et de me les garder au chaud. J’ouvre la boîte (aux lettres NDLR) du robot, je regarde les messages, je lis le contenu quand je suis en forme, ensuite je fais un reply en écrivant approve ou accept, pour envoyer (c’est-à-dire que tous les gens de la liste reçoivent le message), ou discard ou reject pour rejeter. Des fois, je le joue au 421, mais c’est plus rare, et ça va à l’encontre de la charte de déontologie.
T. C’est pas cassant... t’es la partie intelligente du robot. On se la pète comme ça, on est important, on jubile sous le poster de Ceaucescu, on prend des décisions qui engagent l’avenir de la nation, on censure le pauvre monde. Y’ a du retour sur investissement libidinal, non ? Ou je trompe ? Je dis de grosses conneries ?
J. T’as de l’avenir dans la « Grande Presse », toi... Attends, attends, que je me souvienne... Tu oublies la complexité croissante du monde, faut voir ça de plus près. D’abord faut apprivoiser le robot, c’est un être sournois et rusé qui ne s’en laisse pas compter. Par exemple, certains approuvent quand tu fais le reply, et d’autres rejettent. Pour changer, il faut écrire l’autre modalité dans le subject, c’est fatigant. Tu comprends pas ce que ça veut dire ? C’est pas grave...
À supposer que, comme moi qui suis un grand modérateur (c’est pour ça que tu es venu me voir, non ?), tu bosses avec les deux , y a de la surcharge cognitive vite fait, et faut pas se tromper d’appeau. Ça te laisse pantelant, et en nage. Dur, en somme.
Tu vois, si t’es fainéant, et que tu cliques sans regarder, comme se l’imaginent les gens qui reçoivent in fine les messages, tu as une liste de merde avec toutes les conneries, les spams, les trolls, les bien bonnes de rigolo.com, ou t’as une liste de merde où personne ne dit rien. Je veux dire une liste où il n’y a aucun message, pas une liste avec du sens comme on dit à la télé. Faut être motivé, mec, pour pas avoir une liste de merde.
En plus, on peut aussi envoyer le message avec un commentaire, ce qui est un must réservé à une élite, ou joindre l’expéditeur pour lui demander une modif, parce que ce n’est pas clair, ou injurieux, ou illégal, ou inopportun ou vraiment très con mais t’en es pas certain, etc. Et là, mon pote, t’es pas sorti des ennuis, c’est même là que commence ton chemin de croix. Tu penses bien que chacun considère qu’il écrit bien, et communique des pensées profondes de manière opportune. Qu’une foule avide attend impatiemment le jus de sa tête ou que le nouvel évangile n’attend plus que la validation du Saint Office, en somme. Comme tu es un peu sceptique, et que tu as lu quelques livres, tu pinailles, argumentes, ergotes, tout ça avec une politesse exquise et evidemment tu te tapes des échanges à la con, avec des gens qui t’expliquent comment tu dois faire, pourquoi ils ont raison, pourquoi il est fondamental que le reste de l’humanité sache que la guerre c’est pas bien (et que c’est une connerie, même), et tutti quanti.
Après, comme tu restes circonspect, ils te traitent de censeur, de Mussolini du cyber ou de Goebbels de l’AZERTY, ils t’insultent, menacent d’appeler les RG, te traitent de vipère lubrique ou de grosse brelle ; c’est la vie...
Tiens (il ouvre un gros dossier), regarde par exemple ce qu’on peut lire « Vous ne percevez toujours pas ce qu’il y a de grotesque... mon pauvre monsieur, je vous plains... », ça c’est un gars pas content, mais pas malpoli d’apparence. Sûr de son fait, par contre, c’est certain, et qui terrorise son chat en lui expliquant le sens de la vie. Et si tu dis quelque chose sur la manière, tu obtiens des trucs comme çà : « bien entendu je ne retrancherai rien à mes écrits, je ne l’ai jamais fait, et c’est en cela un vrai acte de défense de l’esprit ». C’est qu’on ne rigole pas avec les choses de l’esprit, hein, surtout avec 4 fautes de frappe à la ligne...
T. C’est terrible ce que tu nous dis là, alors tu censures comme une bête, comme un tchékiste, comme un régulateur, en somme ? Mais la liberté d’expression, ce bien citoyen, qu’en fais-tu, hein (j’hésite à t’appeler crapule, quand même) ; tu l’as gagnée comment ta médaille 2001 du modérateur citoyen ou c’est un entrainement pour le net du service public ?
J. Je respecte leur liberté d’aller poursuivre les conneries sur une autre liste... Des abrutis nerveux, si je voulais, j’en aurais plus que des lapins nains dans un haut de forme. Je ne dis pas au modérateur de l’autre liste « attention alerte au con », chacun sa merde ; il faut bien que tout le monde vive, sans compter que, sur certaines listes, la présence de psychopathes passe pour un garant de spontanéisme et de vigueur citoyenne. Alors, si les y envoyer peut faire plaisir, tout le monde est content et ça me fait des vacances.
Mais l’injurieux n’est pas le pire, il permet de rompre la communication assez vite... Les pires, ce sont les bons citoyens indignés, ou les trolls, ou la bourgeoise de gauche, ou le militant farouche et solitaire... Bref tous ceux qui pensent que la liste est faite pour eux et que les modérateurs sont à leur service, qu’une liste est un endroit public, comme un trottoir où on peut faire déféquer son chien sans problème et tant pis pour le holiday-on-merde pour les autres. Le plus dur étant evidemment de leur expliquer tout ça avant qu’ils n’aient le temps de dégainer Katyn ou Galilée suivant les cas.
Tu n’imagines pas le nombre de gens qui n’ont rien à dire, mais qui en plus tiennent à ce que tout le monde soit de leur avis. Tu n’imagines pas non plus le taf que c’est que de leur faire remarquer que la liberté d’expression n’exclut pas une certaine tenue tant au niveau de la forme que du fond, et qu’en plus, si elle est liberté, elle est valable pour les autres (à commencer par moi). Et tout ça avec courtoisie.
Sauf sur les listes de communauté bidon, où on peut dire « kikoo, je viens de me faire une pizza, elle était bonne, yo les keums ! », esspliquer les choses avec une virile franchise, ça entretient le sentiment de communauté, d’ailleurs le modérateur minigourou viendra répondre avec une affectueuse condescendance. Tu vois la vraie liberté de ne rien dire qui ait une portée, c’est sur les listes de cons. Ils appelent ça expression libre because par libre, ils entendent gratuit (joke). Les autres, c’est plus dur.
Cadavres exquis
T. Tu peux illustrer, nos lecteurs sont friands de concret... (Il reprend le gros dossier, choisit parmi les sous chemises aux vives couleurs)...
J. Tiens regarde, quand un message commence comme ça, par exemple, c’est mal barré « Je ne souhaite pas polémiquer outre mesure sur cette liste, il me semble qu’il y aurait mieux à faire... mais bon, compte tenu de ce que je viens de lire, je ne peux me taire », etc. T’es sûr que la personne qui commence par une dénégation va dire ensuite une connerie... Des fois même, elle dit en gros la même chose que ce qu’elle conteste, mais ça, c’est pour les cas les plus graves, mais pas si anecdotiques que ça, quand même. Enfin, faut être humain, elle a envie de dire quelque chose et tout le monde s’en fout de ce qu’elle dit, autant qu’elle le dise..., même si elle a tellement mieux à faire qu’elle prend le temps de venir le dire.
Tiens ce genre là aussi, c’est funeste : « je suis assez suffoqué par le texte de X », là aussi, si ça commence asthmatiforme, çà continue forcément avec peu d’inspiration... On laisse passer, faut laisser exprimer, être humain, sinon c’est ventoline illico... Sur le net, il y a des créatures fragiles, fussent-elles sournoises.
T. Oui, oui, mais il y a bien du contenu derrière ce type de début...
J. Oui, par exemple le rappel de règles de fonctionnement, comme font les trolls, regarde ça « S’il y a bien un endroit où devraient être appliquées les principes simples et de bon sens qui régissent la communication électronique, ce sont ces listes : entretenir des débats, qui peuvent être vifs mais sans virer à l’anathème ou au réglement de comptes, qui n’intéresse personne... La communication n’est pas un dû... ».
Ou bien l’expression d’incompréhension « J’ai parfois du mal à comprendre et à lire jusqu’au bout tous les messages sur cette liste », faut dire, on le comprend... Il y a aussi les ceusses qui aiment bien dire qu’il aiment untel (« Quand la lucidité se met en marche.... Merci X, un peu d’air frais ») ou qu’il n’aime pas bidule (« Je ne comprends pas que ce fasciste de X puisse continuer à sévir sur cette liste »).
T. Ah oui, remarque là il a tort, l’autre, le règlement de compte, ça intéresse forcément, et pas qu’un peu.
J. Oui mais c’est ce qu’il faut dire pour rester du côté élevé et contempteur des moeurs de clabaudeurs, après tout, je suis une sorte de YWH, vengeur et omnipotent (mais sympa quand même), ce qui fait que le « je ne veux pas polémiquer, mais... » est validé tout de même, il faut bien que jeunesse se passe (même au delà de la soixantaine bien tassée). Bien que la communication de trivialités lourdingues et sottes ne soit pas un dû, assurément, on laisse couler, que veux-tu, surtout que si ça agresse quelqu’un qui n’est pas sur la liste, on peut la laisser jouer fonctionnement moral sans risque d’injures successives et de débats pénibles du genre « ouin, c’est l’autre qu’a commencé, j’ai le droit de réponse ». Évidemment, si le honni est sur la liste, on est tout aussi obligé de s’appuyer le duel des ras du bulbe, tant que ça reste dans les limites de la nétiquette, c’est-à-dire qu’on s’arrête aux révélations sur les pratiques contre-nature sur hamsters myopathes. C’est ça aussi, le boulot de modérateur : veiller à ce qu’il reste du sable dans le bac, une fois que le Stalingrad des diminués s’est accompli.
T. Excuse, le prends pas mal, chef, mais ça n’a pas l’air passionnant les échanges sur tes listes...
J. Si, si, c’est rigolo, comme le mec qui annonce qu’il va être bref et qui pond 4 pages aussi structurées que celles d’un théologien hérétique sous acide, ou celui, à l’inverse, qui essaie de trouver les deux lignes définitives pour répondre à un post long, qui recommence une douzaine de fois à la recherche de la maxime qui tue et qui au final finit par se prendre pour le Cioran de la liste qu’il inonde de ses aphorimes totalement hors de propos mais qui font tellement de bien au niveau du lego.
Évidemment, il n’a rien à dire, mais il lui faut paraître, tiens regarde, un mec écrit deux lignes en réponse à un autre et lui dit « Ou comment parler pour ne rien dire, de la part de X, en 300 lignes ». Tu vois, il n’a rien à dire mais il faut qu’il le dise, c’est le fondement de la liberté d’expression chez ceux qui confondent réflexion et élocution, en plus il dit que c’est l’autre qui ne dit rien, même pas vrai, c’est çui qui dit qui y’est, faut être solide pour modérer, il y en a que ça rendrait fou, des perversions pareilles.
Ou bien aussi le monomane qui ramène toujours tout à ce qui l’intéresse, l’entomologue distingué ou le spécialiste de la prostate des boucs, ou même le technocrate qui invente des règles et des labels alors qu’on lui a rien demandé et que les dites règles mises en pratique ne valideraient que ses propres dires ou des idées inutiles et bateau (c’est souvent pareil), ou le gars qui a fait un site avec une idée révolutionnaire et veut qu’on aille le voir. Genre, le capitalisme augmente le taux de recapture de la sérotonine dans les synapses des pauvres, venez voir ma démonstration sur mon perso à http, c’est copyleft en plus... et signez la pétition contre les neuromédiateurs à la solde de l’Empire.
Sérotonine & capitalisme
T. John ! le capitalisme a fait beaucoup de mal aux pauvres, et l’Empire, c’est plus qu’en pire ! C’est le mal, non, et il doit être dénoncé, coute que coute, me semble-t-il ? Et puis je te trouve un peu négatif, aigri même oserai-je dire si tu permets... L’homme est bon, sinon, que fais-tu là ?
J. T’es fin prêt pour venir sur mes listes, toi... catégorie indignation Negri style. Attends tout de même un peu, c’est loin d’être une espèce en voie de disparition. Il y a aussi des illuminés qui ont trouvé la Voie, des spammeurs, les qui font 5 pages de citations, des organisateurs solitaires de manifs à plus de trois, les collectifs culturels qui font la révolution au 7ème sans ascenseur, tout ça faut le faire savoir... Des auteurs de pétitions sur des sujets importants, venez signer à http... C’est assez divers, finalement. Un minitraité des minipassions.
En bref tu mets des gens avec des intérêts divergents, qui sur le fond n’en n’ont rien à taper de l’avis des autres, qui ont déjà des idées bien arrêtées sur tout, qui sont vaguement d’accord sur des sujets ne prêtant pas à discussion (« Ne laissons pas les anciens de la Waffen SS s’entraîner au tir dans les écoles maternelles »), qui formeraient donc par là même une communauté, et on s’étonne un peu que le modérateur soit à la fois indispensable et très fatigué.
Ouaip, c’est négatif, mais c’est de ta faute aussi avec tes questions à la con, pardon, pertinentes, tu me demandes quel est le pourcentage de belles gens ou de bons posts sur ces listes, je te dis 60%, mec, no problème. Le boulot du modérateur, c’est ces putains de 10% d’abrutis, de nonnes, de caractériels, d’addictifs et d’opportunistes. Oui, il manque 30%, c’est ceux qui s’inscrivent sur les listes juste pour regarder et pomper les idées, ils sont gentils ou trop atterrés pour avoir envie d’entrer dans la foire d’empoigne, sans compter les vrais paranoïaques qui sont certains qu’ils vont être censurés ou pillés ou que la NSA va essayer de remonter jusqu’à eux pour les déporter dans les camps de rééducation des X-FILES. Mais eux, tous ceux là, les silencieux, au moins, ils coûtent pas.
Évidemment, y a du silencieux sournois, genre qui spy pour se faire un dossier sur tartempion, que veux-tu c’est pas que le net rende parano, c’est que les paranos ils y viennent, quoi, comme les obsédés compulsifs et autres polyaddictifs de tout. C’est pas de la tarte, mon vieux, mais c’est quand même tellement rigolo...
T. Je vois, n’insistons pas, sinon tu vas te faire des ennemis, alors que tu n’as que des amis... tu nous dit un mot des conditions de travail, les jeunes, ils veulent savoir avant d’embrasser une carrière
J. Dur, dur... C’est aléatoire, une semaine quasi rien, une autre 50 messages... Si tu t’absentes quelques heures, que tu vas bouffer, baiser où autre frivolité secondaire de la vie off, il y a des pignoufs qui pensent que tu ne veux pas passer leur oeuvre. Ils râlent, ils s’étouffent de rage, s’imaginent que tu participes à des conciliabules secrets avec les vrais maitres du monde numérique, que tu médis d’eux en ricanant et partageant un pastis avec le ministre de l’intérieur, que tu fais traîner pour récupérer leur suc et faire éditer fissa un brulôt à la Pensée Universelle qui sera à la fois Goncourt et Nobel, j’en passe et des meilleures... J’en ai même vu un qui a protesté contre la censure d’un message sur son site avant que j’ai eu le temps de le voir, tiens, j’ai oublié de le passer, du coup, vu qu’il avait râlé d’avance...
T. Peut-être écrire quelque part « le modérateur a été manger », ou bien, excuse, héhé, « a été baiser » ?
J. Bof... tu connais pas les contributeurs citoyens qui écrivent froidement « service publique » après 20 ans d’instruction par l’éducation nationale, certains vont comprendre « a été mangé » et après ça va jaser pour savoir qui est l’ogre, ou bien « a été baisé », ça va jaser aussi, sûr, et avec délectation en plus.
De toute façon, personne ne le croirait, manger, tu penses, c’est un truc impossible, c’est forcement une ruse, baiser, j’en parle même pas, comme si je disais, qu’un peu las, j’étais parti voir un film de fesses sur Canal. Je me répète, mais quand tu rentres en ligne de compte que (a) les messages à valider sont tous des chefs-d’oeuvre suintant d’intelligence constructive et donc à mettre à disposition du public séance tenante (b) les modérateurs appartiennent à une sorte de trilatérale et ont leurs entrées au forum de Davos, tu en arrives à la conclusion qu’il est à la fois intolérable et hautement suspect que le modérateur ne soit pas à son poste et à la disposition exclusive des démangés du mail qui tue.
T. Un bon souvenir, pour nos lecteurs... ?
J. Oui, bien sûr, la cérémonie du congrès mondial de la modération au Casino d’Aïn Tounine, où j’ai eu la récompense (statuette, bisou de la sous-ministre, plus des bons d’achats de pansements gastriques), et la fiesta (sangria et paté-cornichon à volonté) le soir avec Manouciao, un gars du quartier, qui est venu chanter gratos (enfin, je pense, je le tiens d’un de ses proches qui doit être au courant), et avec tous les modérateurs et modérateures qui faisaient la chenille sur l’air de « Approve or discard, zats eu goude laïfe »... Crevant.
T. Modérateureus... Il y a des filles aussi .
J. Bin tiens, autrement sinon comment on se reproduirait, t’imagines les listes sans modération ?
T. Oui, bien sûr, j’y avais pas pensé, je suis pas un professionnel de la communication, moi... Excuse de parler de choses grossières, mais c’est payé combien, ce job ?
J. Faudrait se faire subventionner ou amicalement aider pour ça... Si tu connais une combine éthique et citoyenne, tu me dis, je remplis tout de suite le dossier. Mais c’est payé en rigolade, tu vois bien, et ça, ça fait diminuer le taux de recapture de la sérotonine, mec, d’ailleurs, j’ai fait un site qui explique que...
Je laisse mon ami à ses stratégies anticapitalistes, je crois que je vais créer une liste de discussion, je suis sûr qu’après, on a matière à plein d’articles marrants. J’aime le net, ça pourrait d’ailleurs être le thème de la liste, on doit pouvoir faire une putain de communauté avec ça.